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Covid : où en est la vaccination des adolescents ?

A partir de ce jeudi, les adolescents de 12 ans et 2 mois à 17 ans, devront présenter un passe sanitaire pour accéder aux cinémas, restaurants, piscines ou salles de sport… Pour ces jeunes mineurs, les tests de dépistage resteront gratuits, mais priorité reste donnée à la vaccination.

Les 12-17 ans affichent un taux de 72,11 % de primo-vaccinés, tandis que 63,9 % des adolescents sont complètement vaccinés.
Les 12-17 ans affichent un taux de 72,11 % de primo-vaccinés, tandis que 63,9 % des adolescents sont complètement vaccinés. (STEPHANE DE SAKUTIN/AFP)

Par Tifenn Clinkemaillié

Publié le 30 sept. 2021 à 07:30Mis à jour le 30 sept. 2021 à 12:10

Fin du délai accordé aux adolescents. A partir de ce jeudi, les adolescents, âgés de plus de 12 ans et 2 mois et jusqu'à la fin de leur 17 ans, doivent présenter un passe sanitaire pour aller voir un film entre amis, se rendre à leurs activités extrascolaires, où dîner au restaurant en famille…

Pour eux, les tests de dépistages resteront gratuits cet automne, a annoncé à franceinfo le ministère de la Santé. Néanmoins, la vaccination reste fortement encouragée. Dans les collèges et les lycées, en cas de contamination dans une classe, seuls les élèves vaccinés sont autorisés à suivre les cours en présentiel. Les non-vaccinés sont, eux, renvoyés à domicile.

Depuis le 15 juin, les près de 5 millions de jeunes français âgés de 12 à 17 ans peuvent recevoir les vaccins Pfizer et Moderna. Les mineurs de plus de 16 ans peuvent décider seuls de recevoir l'injection. Pour les plus jeunes, une autorisation parentale est requise. Ils sont aujourd'hui près de 3,6 millions à avoir reçu au moins une dose de sérum contre le Covid-19.

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De fortes disparités départementales

Dans le détail, cette tranche d'âge affiche un taux de 72,11 % de primo-vaccinés, tandis que 63,9 % des adolescents sont complètement vaccinés. Ces chiffres sont moins élevés qu'en population générale : 74,8 % des Français éligibles ont reçu au moins une dose vaccin contre le Covid, et 72 % sont complètement vaccinés.

Mais ces données cachent surtout de réelles disparités entre les départements. Le nord et l'ouest de la France affichaient ainsi, au 27 septembre, des taux de vaccination supérieurs à ceux du sud et de l'est. Dans les Landes, 99 % des adolescents ont reçu au moins une dose de vaccin.

Suivent la Manche (96,3 %), les Côtes-d'Armor (94,1 %), le Morbihan (92,8 %), ou la Vendée (92,4 %). A l'inverse, en Haute-Corse seuls 52,3 % des adolescents avaient reçu au moins une dose de vaccin, comme dans les Bouches-du-Rhône.

Saint-Martin en bas du classement

Les départements et régions d'outre mer (DROM), mais aussi les collectivités d'outre-mer (COM), figurent dans le bas du classement. A la Réunion, 43,5 % des 12-17 ans ont reçu au moins une dose, ils sont 42,3 % à Mayotte, ou encore 27,4 % à Saint-Barthélemy. Plus mauvais élève : Saint-Martin, où seuls 15 % des plus jeunes se sont vus injecter au moins une dose de vaccin.

Une faible adhésion des élèves ?

Dans les collèges et les lycées notamment, le gouvernement peine à convaincre. « Tout collégien ou lycéen doit se voir proposer une vaccination au mois de septembre », affirmait, le 20 septembre, le ministre de l'Education Jean-Michel Blanquer. Au total, 6.000 à 7.000 centres de vaccination devaient être prêts pour la rentrée scolaire.

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Au 23 septembre pourtant, seuls 4.154 établissements, sur les 10.700 collèges et lycées de France, avaient proposé aux élèves volontaires de se faire vacciner, indique le ministère de l'Education, soit près de 39 % du total. « On est très loin des objectifs affichés par le ministre », regrette Sophie Vénétitay, secrétaire général du SNES-FSU.

« L'organisation a été renvoyée au niveau local et les choses ont un peu flotté à la rentrée », analyse-t-elle. Charge revient effectivement à chaque établissement de s'organiser, en lien avec les agences régionales de santé (ARS) et la Préfecture, pour proposer la vaccination aux adolescents. Certains établissements ont ainsi penché pour la venue d'un vaccinobus, quand d'autres ont réservé des créneaux aux élèves dans des centres de vaccination.

Les autorités se veulent toutefois rassurantes. Elles misent sur un « effet rebond » du rythme de vaccination avec l'entrée en vigueur du passe sanitaire. « C'est dans cette classe que le nombre de personnes restant à vacciner se réduit le plus rapidement », note le ministère de la Santé. « Il s'agit donc d'une vaccination dynamique. »

VIDEO. Le port du masque est levé dans les écoles pour 47 départements

Tifenn Clinkemaillie

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