Bereshit
29816
One page
Modification du Notre Père. Une nouvelle traduction du Notre Père.More
Modification du Notre Père.
Une nouvelle traduction du Notre Père.
perceval2507
["Garde nous de consentir à la tentation": la sixième requête du Notre Père a posé une sérieuse difficulté, liée à la traduction du texte original ( en hébreu ou plus vraisemblablement en araméen). Le grec et le latin ne disposant pas de conjugaison équivalente au "causatif" des langues sémitiques, qui exprime tantôt l'idée de cause, tantôt celle d'effet, les formules retenues ont paru …More
["Garde nous de consentir à la tentation": la sixième requête du Notre Père a posé une sérieuse difficulté, liée à la traduction du texte original ( en hébreu ou plus vraisemblablement en araméen). Le grec et le latin ne disposant pas de conjugaison équivalente au "causatif" des langues sémitiques, qui exprime tantôt l'idée de cause, tantôt celle d'effet, les formules retenues ont paru amphibologiques, voire pour certains blasphématoires, donnant l'impression que Dieu exerçait un rôle positif dans la tentation, incitant par conséquent au mal. Jésus n'a certainement jamais voulu dire:" Ne nous induis pas en tentation" ou " ne nous soumets pas à la tentation" ( formule douteuse adoptée en 1922 par un auteur protestant anonyme et reprise, avec beacoup de légèreté par une commission oecuménique dans la traduction actuelle du Notre Père).] "Jésus" Jean-Christian Petitfils
Bereshit
Pour ce qui est de la liturgie il y a la forme(le cérémonial)et le fond(le rite).Le cérémonial,qui consiste à susciter un esprit de sacrée et de respect.Et le fond qui est l'Eucharistie.
S'attacher à la forme plus qu'au fond correspond au désavantage que vous mentionnez.Mais convenez que ceci peut donc s'appliquer à toutes les liturgies.
Si tous les chrétiens étaient des saints,la messe pourrait …More
Pour ce qui est de la liturgie il y a la forme(le cérémonial)et le fond(le rite).Le cérémonial,qui consiste à susciter un esprit de sacrée et de respect.Et le fond qui est l'Eucharistie.
S'attacher à la forme plus qu'au fond correspond au désavantage que vous mentionnez.Mais convenez que ceci peut donc s'appliquer à toutes les liturgies.

Si tous les chrétiens étaient des saints,la messe pourrait se réduire à quelques minutes le temps de consacrer l'hostie.Mais ce n'est pas le cas et c'est pour cela que la forme a son importance.La liturgie doit rendre visible le monde invisible et orienter ainsi notre âme vers un état,à défaut de grâce,de sainte disposition à la réception du corps du Christ.

Et puisque l'on évoqué Arnaud,J'ai visionné sur ce sujet sa série de vidéos sur le sujet(ici).Si je suis d'accord avec lui sur le fond je ne le suis absolument pas sur la forme.Selon lui le cérémonial doit s'adapter aux différentes sensibilités.Ce qui est une inversion du rôle de celle-ci qui,si elle doit s'adapter,c'est afin de mieux susciter le sens du sacrée et non de correspondre à la mentalité de ce monde.

Sinon c'est sacrifier la qualité sur l'autel de la quantité.Et ce n'est pas de l'humilité mais bien un sentimentalisme guimauve de penser que ceci est une marque de vitalité chrétienne et un bon signe d'évangélisation.Sinon dans cet état d'esprit pourquoi pas une messe techno?En voilà une sensibilité qu'il faudrait toucher non?
Les abus liturgiques relèvent de cette manière de concevoir la liturgie.Le sacrée doit s'imposer aux âmes(dans le sens de susciter)et non se négocier avec l'esprit impie.

Ne croyez pas que je sois venu apporter la paix sur la terre; je ne suis pas venu apporter la paix, mais l’épée.Car je suis venu mettre la division entre l’homme et son père, entre la fille et sa mère, entre la belle-fille et sa belle-mère;et l’homme aura pour ennemis les gens de sa maison.

Matthieu 10.34
fr.sourire
S'agissant du débat sur latin/langues vernaculaires, il me semble qu'il y ait des avantages et des inconvénients des deux côtés :
Latin :
I/ avantages : 1) Liturgie moins spontanément et rationnellement intelligible, donc plus grande place est laissée à l'expérience méta-rationnelle, à l'intériorité et au silence intérieur, et par conséquent aussi à l'expérience sensible et symbolique; 2) …More
S'agissant du débat sur latin/langues vernaculaires, il me semble qu'il y ait des avantages et des inconvénients des deux côtés :

Latin :
I/ avantages : 1) Liturgie moins spontanément et rationnellement intelligible, donc plus grande place est laissée à l'expérience méta-rationnelle, à l'intériorité et au silence intérieur, et par conséquent aussi à l'expérience sensible et symbolique; 2) Langue universelle accessible à tous les catholiques voyageant de par le monde.
II/ désavantages : 1) Peut éventuellement donner prise à un état d'esprit artificiel et malsain de ritualisme et d'"esthétisme" qui corrompent le vrai esprit de religion et de dévotion qui doit unir dans la simplicité et dans l'humilité l'âme à Dieu.

Langues vernaculaires : facile de déduire les avantages et désavantages de mon point de vue à partir de mes remarques précédentes qui ne se veulent d'ailleurs pas complètes...
fr.sourire
Je suis d'accord aussi Bereshit avec le fait que vos autres corrections contribueraient à encore plus de clarté, d'autant plus que bien des catholiques sont dans le flou sur des points importants de la Foi.
Concernant sa vidéo, Arnaud a le mérite d'oser souvent défoncer des portes... non ouvertes ! :) , de risquer donc des pistes audacieuses, avec parfois à mon goût un parfum douteux de mépris …More
Je suis d'accord aussi Bereshit avec le fait que vos autres corrections contribueraient à encore plus de clarté, d'autant plus que bien des catholiques sont dans le flou sur des points importants de la Foi.
Concernant sa vidéo, Arnaud a le mérite d'oser souvent défoncer des portes... non ouvertes ! :) , de risquer donc des pistes audacieuses, avec parfois à mon goût un parfum douteux de mépris et d'arrogance envers les avis théologiques autorisés quoique discutables du passé, et quitte aussi à commettre des maladresses herméneutiques.
Bereshit
Et puis le Malin au lieu du Mal aussi.Comme rappeler dans votre lien:
(...)à la dernière phrase : Et ne nos inducas in tentationem, sed libéra nos a Malo, traduite de manière étonnante par « Et ne nous soumets pas à la tentation, mais délivre-nous du Mal », alors qu'elle signifie : « Ne nous laisse pas tomber dans la tentation, mais délivre-nous du Malin » puisque, dixit le catéchisme lui-même …More
Et puis le Malin au lieu du Mal aussi.Comme rappeler dans votre lien:

(...)à la dernière phrase : Et ne nos inducas in tentationem, sed libéra nos a Malo, traduite de manière étonnante par « Et ne nous soumets pas à la tentation, mais délivre-nous du Mal », alors qu'elle signifie : « Ne nous laisse pas tomber dans la tentation, mais délivre-nous du Malin » puisque, dixit le catéchisme lui-même (1) : « Dans cette demande, le Mal n'est pas une abstraction, mais il désigne une personne, Satan, le Mauvais, l'ange qui s'oppose à Dieu ».

1. Catéchisme de l'Église catholique, par. 2851, PIon/Mame.
One more comment from Bereshit
Bereshit
Merci pour le lien fr.sourire.Il ne manque plus que la "modification" du pain de ce jour.
Supra-substantiel,supra-essentiel ou bien tout simplement pourquoi pas pain céleste.
Ainsi la formulation ne rentrera plus en contradiction avec l'Ecriture.
L'homme ne se nourrit pas seulement de pain, mais de toute parole qui vient de Dieu.
(Deutéronome 8, 3)More
Merci pour le lien fr.sourire.Il ne manque plus que la "modification" du pain de ce jour.
Supra-substantiel,supra-essentiel ou bien tout simplement pourquoi pas pain céleste.
Ainsi la formulation ne rentrera plus en contradiction avec l'Ecriture.

L'homme ne se nourrit pas seulement de pain, mais de toute parole qui vient de Dieu.

(Deutéronome 8, 3)
fr.sourire
Merci pour cette info sur cette nouvelle traduction liturgique qui est plus heureuse. A ce propos, autre lien instructif (chrétien orthodoxe) sur le Notre Père : www.eglise-orthodoxe.eu/texte_notre_pere.htm
Extrait :
Phrase 11 « Ne nous soumets pas à l’épreuve... »
Le premier problème est le suivant :
Dieu peut-Il soumettre quiconque à la tentation ou même à l’épreuve? Encore le mot « épreuve …More
Merci pour cette info sur cette nouvelle traduction liturgique qui est plus heureuse. A ce propos, autre lien instructif (chrétien orthodoxe) sur le Notre Père : www.eglise-orthodoxe.eu/texte_notre_pere.htm

Extrait :

Phrase 11 « Ne nous soumets pas à l’épreuve... »

Le premier problème est le suivant :

Dieu peut-Il soumettre quiconque à la tentation ou même à l’épreuve? Encore le mot « épreuve » peut-il être compris dans le sens où Saint Paul l’emploie, c’est-à-dire quelque chose de difficile mais que nous avons la force de supporter, mais le mot « tentation » ...

Le texte dit littéralement : « Fais pas entrer nous dans la tentation ».
Depuis le début du « Notre Père » remarquons bien qu’il n’y a que des phrases positives, pourquoi tout à coup une phrase négative « ne nous soumets pas » ?
Voici une explication possible, et même probable :

Il faut tout d’abord savoir que les langues sémitiques possèdent trois formes de conjugaison :
– la forme normale, le mode direct, où par exemple le verbe « tuer » a le sens de tuer.
– la forme intensive où le verbe « tuer » prend le sens de « massacrer » (tuer beaucoup).
– la forme causative qui donne pour notre exemple : « faire tuer ». ( e )

Si le Christ a utilisé cette forme causative du verbe « entrer » dans sa tournure négative, cela donnerait : « fais que nous n’entrions pas... » et non : « ne fais pas que nous entrions... » Les traductions ont mal placé la négation, elle doit être, liée au verbe « entrer » ou « succomber » ou «être soumis» mais en aucun cas au verbe « faire ».
La bonne traduction deviendrait donc : « Fais que nous n’entrions pas dans la tentation. »
Deuxième problème :

Dans nos traductions habituelles on trouve « Ne nous soumet pas à la tentation », mais en grec c’est la préposition « eis » [] qui est utilisée et qui se traduit par dans (à l’intérieur) ; le latin également emploie bien in qui veut dire dans. Même la formule « ... entrer en tentation » n’a pas tout à fait le même sens. Entrer dans la tentation a un sens bien précis : c’est accepter cette tentation.

Le Père Carmignac insiste beaucoup sur ce détail car, dit-il, on demande à Dieu de ne pas nous laisser venir volontairement dans la tentation, c’est l’idée de consentement qui domine et que l’on oublie, hélas, de traduire.

On devrait dire : « Fais que nous ne consentions pas à la tentation. »

La meilleure traduction en français, qui préserve la forme positive et l’idée de consentement serait : «Garde-nous d’entrer dans (ou de consentir à) la tentation».
Bereshit
D'autres explications ici.