I - Quelques citations de (ou sur) Mgr Lefebvre concernant le nouveau code de droit Canon et …

I - Quelques citations de (ou sur) Mgr Lefebvre concernant le nouveau code de droit Canon
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Voici quelques citations qui peuvent servir de matériaux de travail pour commenter la déclaration doctrinale du 15 avril 2012.

1 - Lettre ouverte aux catholiques perplexes, chapitre 21:

"C’est pourquoi, nous référant à St. Thomas d’Aquin, nous avons envoyé le 21/11/1983, Mgr de Castro Mayer et moi, une lettre ouverte au Pape J.P. II pour le supplier de dénoncer les causes principales de la situation dramatique où se débat l’Église. Toutes les démarches que nous avons faites en privé depuis 15 ans sont demeurées vaines et nous taire nous semblait devoir faire de nous les complices du désarroi des âmes dans le monde entier. “T.S. Père, écrivions-nous, il est urgent que ce malaise disparaisse, car le troupeau se disperse et les brebis abandonnées suivent des mercenaires. Nous vous conjurons, pour le bien de la foi catholique et du salut des âmes, de réaffirmer les vérités contraires à ces erreurs”. Notre cri d’alarme était rendu plus véhément encore par les errances du nouveau droit canon, pour ne pas dire ses hérésies, et par les cérémonies et discours à l’occasion du 5e centenaire de la naissance de Luther."

2 - La porte latine :
"En 1983, Mgr Lefebvre déjà progressivement déçu par les textes à saveur moderniste du pape Jean-Paul II, est profondément choqué par le nouveau code de droit canon qui réduit en lois les déviations du concile. Il envisage alors sérieusement un sacre épiscopal et s'engage dans la voie des protestations publiques contre les scandales perpétrés au sommet de l'Eglise."

3 - Lettre ouverte aux catholiques perplexes, ch. 12 : les puissances occultes contre l'Eglise

"On a collégialisé le gouvernement du pape ou celui des évêque avec un collège presbytéral, celui du curé de paroisse avec un collège pastoral de laïcs, le tout articulé en d’innombrables commissions, conseils, sessions, etc. Le nouveau Code de droit canonique est tout imprégné de cette notion. Le pape y est d’abord défini comme le chef du collège épiscopal. On y retrouve la doctrine déjà suggérée par le document Lumen gentium du concile, selon laquelle le collège des évêques joint au pape jouit comme lui du pouvoir suprême dans l’Eglise, et cela d’une manière habituelle et constante.

Ce n’est pas une modification bénigne ; cette doctrine du double pouvoir suprême est contraire à l’enseignement et à la pratique du magistère de l’Eglise. Elle s’oppose aux définitions du concile Vatican I et à l’encyclique de Léon XIII Satis cognitum. Seul le pape a le pouvoir suprême ; il ne le communique que dans la mesure où il le juge opportun, et dans des circonstances extraordinaires. Seul le pape a un pouvoir de juridiction s’étendant au monde entier.

On assiste donc à une restriction de la liberté du Souverain Pontife. Oui, c’est bien la révolution ! Les faits montrent que nous n’avons pas là une modification sans portée pratique, Jean-Paul II est le premier pape vraiment touché par la réforme. On peut citer plusieurs cas précis où il est revenu sur une décision sous la pression d’une conférence épiscopale ; le catéchisme hollandais a fini par recevoir l’imprimatur de l’archevêque de Milan, sans que les modifications demandées par la commission cardinalice aient été faites. Il en a été de même du catéchisme canadien, à propos duquel j’ai entendu une voix autorisée dire à Rome : “Que voulez-vous qu’on fasse devant une conférence épiscopale ?”

4 - Lettre aux amis et bienfaiteurs n° 24 de mars 1983

"Une deuxième question nous est désormais posée : Que pensez-vous du nouveau Droit Canon ?

Nous sommes malheureusement obligés de répondre que, malgré certaines modifications utiles, l’esprit qui a présidé à cette refonte générale est le même que celui qui a inspiré le changement des livres liturgiques, des catéchismes et de la Bible. La Constitution apostolique qui présente le nouveau Droit Canon le dit explicitement à la page XI de l’édition vaticane : « L’ouvrage, qu’est le Code, concorde parfaitement avec la nature de l’Eglise, surtout telle qu’elle s’est proposée par le Concile Vatican II. Bien plus, ce nouveau Droit peut être conçu comme un effort pour exposer en langage canonique cette doctrine c’est-à-dire l’Ecclésiologie conciliaire… Les éléments de cette Ecclésiologie sont les suivants : Eglise = peuple de Dieu ; autorité hiérarchique = service collégial ; Eglise = communion ; enfin l’Eglise et son devoir d’œcuménisme. ».

Voilà bien autant de notions ambiguës, qui vont permettre aux erreurs protestantes et modernes d’inspirer désormais la législation de l’Eglise. C’est l’autorité du Pape et des Evêques qui va en souffrir, c’est aussi la distinction du clergé et du laïcat qui s’amenuise, c’est le caractère absolu et nécessaire de la foi catholique qui s’atténue au profit de l’hérésie et du schisme, et les réalités fondamentales du péché et de la grâce qui s’estompent.

Ce sont autant d’atteintes dangereuses pour la doctrine de l’Eglise et pour le salut des âmes.

Prions pour que ce nouveau Droit n’entre jamais en vigueur."

5 - Conférence de Mgr Tissier de Mallerais à Colmar du 12 octobre 2008 dans laquelle il raconte la réaction de Mgr lefebvre au nouveau code de droit canon : script des 13 premières minutes.

Neuvaine pour les prêtres persécutés
Jour 5


J’ai mis tout mon espoir dans le Seigneur, et il s’est penché vers moi ; il a entendu mon appel.

Seigneur, dans cette crise, les secours humains manquent de plus en plus. Vos prêtres, au lieu de trouver aide et compréhension dans leur hiérarchie, doivent se méfier d’elle ou s’élever contre elle. Les fidèles sont en quête de repères, de personnes en qui ils peuvent avoir confiance. Mon Dieu, nous vous demandons la grâce que le désarroi ne saisisse personne. Nous savons avec certitude que vous n’envoyez pas d’épreuves au-dessus de nos forces et donc que cette solitude que vous faites ressentir à certains est une souffrance qui ne leur nuira pas s’ils se jettent dans vos bras avec confiance. Nous savons que vous êtes là, à côté de nous, que vous nous suivez pas à pas et que vous êtes prêt à nous aider si nous pensons à vous appeler à l’aide avec confiance. Nous vous demandons la grâce de placer notre confiance en vous de façon inébranlable. Notre-Dame de Guadalupe, consolez vos prêtres et vos fidèles en leur rappelant vos paroles à Juan Diego et en leur faisant sentir que c’est à eux aussi que vous les dites :

"Écoute, mon petit enfant, le plus petit, où vas-tu ? (…) Je suis votre Mère miséricordieuse, la tienne et celle de vous tous qui vivez unis sur cette terre, et la mère de tous ceux qui, pleins d'amour pour moi, crieront vers moi et mettront leur confiance en moi. (…) j'écouterai leurs gémissements, leur tristesse, pour consoler, pour alléger toutes leurs peines, leurs misères, leurs souffrances (...)

Écoute-moi bien, mon petit, le plus petit, et mets bien ceci dans ton cœur : ce qui t'afflige, ce qui t'effraye n'est rien. Que ton visage ne se trouble aucunement, non plus que ton cœur. Ne crains pas cette maladie, ni aucune autre épreuve, n'aie nulle angoisse, nulle peine. Ne suis-je pas là moi qui suis ta mère ? N'es-tu pas sous mon ombre, sous ma protection ? (…) Que te faut-il de plus ? Non, n'aie nulle angoisse, aucune amertume."


Sainte Vierge Marie, nous avons confiance en vous. Vous êtes notre Mère et notre espérance. Ainsi soit-il .