3
4
1
2
Fratelli Tutti, de Jean XXIII à François. Analyse critique de la dernière Lettre Encyclique du Pape FrançoisPlus
Fratelli Tutti, de Jean XXIII à François.

Analyse critique de la dernière Lettre Encyclique du Pape François
annemome
merci pour ces belles lignes, ça va éclairer (et éclaircir) ma journée. Jésus a été mon Bon Samaritain il y a quelques années, je ne l'en remercierai jamais assez !
Catholique et Français
LE BON SAMARITAIN, C’EST JÉSUS !
Qui ne connaît par cœur la belle parabole ? Un prêtre passe, puis un lévite, mais c’est le Samaritain méprisé et honni qui s’arrêtera, portera secours, aidera l’homme de manière presque exagérée; sa sollicitude manifeste une charité inusitée, une surprenante tendresse; Jésus même exagère à dessein la démesure de ce dévouement à un inconnu.
Et là-dessus …Plus
LE BON SAMARITAIN, C’EST JÉSUS !

Qui ne connaît par cœur la belle parabole ? Un prêtre passe, puis un lévite, mais c’est le Samaritain méprisé et honni qui s’arrêtera, portera secours, aidera l’homme de manière presque exagérée; sa sollicitude manifeste une charité inusitée, une surprenante tendresse; Jésus même exagère à dessein la démesure de ce dévouement à un inconnu.

Et là-dessus combien de fois nous sommes-nous exercés à la méditation sur la charité fraternelle ! Nous faisions réflexion sur l’inimitié qui régnait entre Juifs et Samaritains, là nous semblait la clef de cette parabole. Il nous fallait donc porter secours à nos ennemis et tout homme dans le besoin devient aussitôt notre prochain : ce Samaritain n’a-t-il pas oublié les reproches séculaires pour sauver ce Juif dépouillé et blessé, comme il aurait fait à son propre frère ?... Cette interprétation est belle, elle n’est pas fausse, mais c’est tout de même un nouveau contresens sur l’Évangile, l’un de ceux qui ôtent au Livre sacré sa richesse mystérieuse, mystique, sa sagesse cachée, pour Lui donner l’allure d’un paradoxe oriental, d’un appel à l’irréalisme le plus insensé, le plus désarmant, le plus funeste en définitive, car si nos ennemis sont nos frères, que seront nos frères ? J’en connais qui, sous le prétexte de cette parabole, ont monté des ambulances et des refuges pour fellaghas traqués...

Allons jusqu’au bout du Récit divin : «Lequel de ces trois hommes, à ton avis, interroge Jésus, s’est montré le prochain de l’homme tombé aux mains des brigands ?» Bien évidemment l’autre n’a plus qu’à répondre : «Celui qui a pratiqué la miséricorde à son égard»... La réponse est simple, mais la question est bien mystérieuse dans son retournement inattendu. On fait toujours la faute, en lisant trop rapidement et sans religieuse attention, de croire que Jésus nous invite à conclure que ce Juif en détresse a été pour le bon Samaritain, son prochain. Mais en vérité Jésus veut nous conduire à remarquer que ce Juif ne pouvait guère deviner d’où lui viendrait le salut et que son proche, son frère, son ami, ce serait cet étranger ignoré, et non pas le prêtre ni le lévite de sa propre nation. Le prochain, dans la parabole, ce ne sont pas les voleurs qui tuent et pillent bien entendu (cela, il faudra attendre nos «consciences torturées» du XX° siècle pour l’entendre dire du haut de la Chaire de Vérité), mais ce n’est pas davantage le voisin, le frère de race, l’ami... Qui est-ce donc Seigneur ? Et qu’est tout ce mystère ? Le prochain, c’est celui qui, vis-à-vis de toi aura eu la Charité surnaturelle des fils de Dieu.

Cette réponse a quelque chose de déroutant pour beaucoup. Pendant vingt ans j’aurai donc commenté le «Tu aimeras ton prochain» d’une manière toute naturelle et basse, j’aurai expliqué que le voisin ou le parent, celui-là avec qui nous vivons sans l’avoir choisi, c’est notre prochain. Et puis, un jour, il m’a fallu entendre mieux l’Évangile et comprendre que mon prochain m’est désigné par autre chose que la proximité du lieu ou les liens de la chair et de la race. La parabole, au lieu de satisfaire, excite la curiosité, la réflexion, comme tout bon “machal”, toute énigme orientale, en quête d’une précieuse et mystérieuse vérité. De nouveau donc, Seigneur, avec ce scribe, je Vous demande humblement : Qui est mon prochain ?

Les Pères de l’Église, eux, avaient vu clair, parce qu’ils étaient pleins du Christ. Et c’est encore avec eux qu’il faut lire des Évangiles tout remplis du mystère du Salut. Jusque dans les figures et récits les plus simples, c’est Jésus qui se révèle et se manifeste par avance; c’est de sa Majesté et de son exemple immense que les plus simples exhortations morales et les remarques de la plus humaine sagesse reçoivent leur éclairage lumineux. Plus tard, quand Il aura souffert, tout sera manifeste aux yeux de la Foi, celle des Évangélistes, des Pères, de nous-mêmes, si toutefois nous lisons avec les yeux de la Foi...

Le bon Samaritain, c’est Lui. Toute la parabole laisse voir, en filigrane, l’œuvre même de la Rédemption, cette «familiaritas stupenda nimis», cette «philanthropia», excessif amour, stupéfiante miséricorde, familiarité incroyable de notre Dieu à l’égard d’une humanité coupable et meurtrie, victime des démons et tombée dans la déchéance par l’excès de ses propres crimes. Comme la parabole de l’enfant prodigue reprend, mais dans un climat de pudeur parfaite, les allégories anciennes de l’Époux et de l’épouse infidèle, ici Jésus transpose le chapitre 16 d’Ézéchiel, trop violent et encore trop immergé dans la chair. Dieu s’était épris de cette enfant, Israël, se débattant dans son sang, abandonnée dans le désert... Le voici maintenant homme, accouru d’un pays étranger, voyageur sur cette terre de Jérusalem où Il est inconnu, méprisé et haï. Est-ce par hasard ou en quête d’une mystérieuse tâche qui lui tient à Cœur ? Le voici en présence de l’homme qui gît, blessé, dépouillé, dans le fossé de la route, tandis que les démons s’enfuient ricanant, avec leur larcin. Celui qui a dit : «Aimez vos ennemis, faites du bien à ceux qui vous persécutent», celui qui faisait voir tout l’abîme qui sépare l’amour selon le monde de la charité chrétienne, «car si vous aimez ceux qui vous aiment, quelle récompense méritez-vous ? Les publicains eux-mêmes n’en font-ils pas autant ? Et si vous réservez vos saluts à vos frères, que faites-vous d’extraordinaire ? Les païens eux-mêmes n’en font-ils pas autant ? Vous donc, soyez parfaits comme votre Père Céleste est parfait» (Mt 5, 43-48), c’est Lui qui déploie auprès de son peuple pécheur une si grande miséricorde, une si parfaite tendresse qu’elle nous émeut encore comme une chose impensable, à la lecture de cette parabole, où il a voulu nous donner l’exemple pour que, comme il a fait, nous fassions nous aussi.

Voilà donc la Justice de Dieu dont saint Paul entretiendra longuement les chrétiens de Rome; elle est toute révélée par avance dans cette parabole avant d’être incarnée dans cette Chair livrée et ce Sang répandu que l’Église adorera jusqu’à la fin du monde : «C’est en effet alors que nous étions sans force, c’est alors, au temps fixé, que le Christ est mort pour les impies. À peine en effet voudrait-on mourir pour un homme juste ! Pour un homme de bien, oui, peut-être osera-t-on mourir, mais la preuve que Dieu nous aime, c’est que le Christ, alors que nous étions encore pécheurs, est mort pour nous.» (Rm 5, 6-8)

La parabole du bon Samaritain, c’est cela ou ce n’est rien. Le bon Samaritain, pour tout homme venant en ce monde, c’est Jésus. Mais dites-vous, nous le savions depuis longtemps. Eh bien ! Ajoutez avec l’Évangéliste même, ce bon Samaritain, pour moi encore, pécheur meurtri par les démons, c’est mon prochain !

Tu demandes qui est ton prochain, ô homme ? Celui-là que tu dois aimer autant que tu t’aimes toi-même, et du même amour plein de révérence et de reconnaissance éblouie dont tu aimes Dieu ? C’est Jésus ! C’est Jésus ! C’est Lui qui t’a fait le plus grand bien, que nul autre jamais ne pourra égaler, et toi, semblable au Juif de la parabole, tu n’y pensais pas, tu ne t’y attendais pas ! Baptisé cependant, tu as peut-être attendu vingt ans, quarante ans, pour tendre les bras vers Lui... ou bien encore, purifié par Lui, nourri de Lui, éclairé sur toutes choses par Lui, peut-être n’as-tu jamais fait réflexion sur le mystère insondable de ce Cœur, ce Cœur de Dieu qui a tant aimé les hommes, ces hommes qui n’étaient pas de sa race, croyaient-ils, et n’avaient pour Lui qu’indifférence et mépris, froideur et oubli !

Ainsi Jésus fait irruption dans ma vie, comme ce passant de Samarie a fait irruption dans la vie d’un Juif qui ne l’attendait pas et auquel il n’aurait pas songé à tendre les bras ni à donner son cœur... Et puis, maintenant, il y a le souvenir de ce tournant du chemin de Jérusalem à Jéricho et de ce certain soir d’été lourd d’orage où un visage inconnu, broussailleux, de Samaritain s’est penché sur ma misère, mes plaies, ma bouche blanche d’écume, desséchée de soif, mes yeux déjà perdus dans la déréliction de la mort... «Du fond de l’abîme, alors, j’ai crié vers Toi, Seigneur», et maintenant, à cause de l’eau vive descendue sur mes lèvres, à cause de l’huile sainte épandue sur mes plaies, à cause de cette main très douce qui me caressait la joue, à cause de cette bonne voix et de ce bras fort qui me hissait sur cette monture, à cause de ce Cœur... Jésus, plus qu’un frère... vrai bon Samaritain !

Abbé Georges de Nantes (+ 2010).
Catholique et Français
EXÉGÈSE SOCIOLOGIQUE
"...Sous le titre “L’abandonné”, le Pape explique : «Jésus nous raconte qu’il y avait un homme blessé, gisant sur le chemin, agressé. Plusieurs sont passés près de lui mais ont fui, ils ne se sont pas arrêtés. C’étaient des personnes occupant des fonctions importantes dans la société, qui n’avaient pas dans leur cœur l’amour du bien commun.» Saint Luc précise : «Un …Plus
EXÉGÈSE SOCIOLOGIQUE

"...Sous le titre “L’abandonné”, le Pape explique : «Jésus nous raconte qu’il y avait un homme blessé, gisant sur le chemin, agressé. Plusieurs sont passés près de lui mais ont fui, ils ne se sont pas arrêtés. C’étaient des personnes occupant des fonctions importantes dans la société, qui n’avaient pas dans leur cœur l’amour du bien commun.» Saint Luc précise : «Un prêtre, puis un lévite», voués au service de Dieu en son temple. Ce ne sont pas des fonctionnaires quelconques ! Mais ils étaient pressés. «Quelqu’un d’autre s’est arrêté.» Le Pape ne précise pas son identité; il souligne seulement que ce passant qui s’arrête pour prendre soin du blessé «lui a fait le don de la proximité» (n° 63). François prépare ainsi la réponse de Jésus à la question du légiste, en la reprenant à son compte pour interroger son lecteur : «À qui t’identifies-tu ?»

«Cette question est crue, directe et capitale. Parmi ces personnes à qui ressembles-tu ? Nous devons reconnaître la tentation qui nous guette de nous désintéresser des autres, surtout des plus faibles. Disons-le, nous avons progressé sur plusieurs plans, mais nous sommes analphabètes en ce qui concerne l’accompagnement, l’assistance et le soutien aux plus fragiles et aux plus faibles de nos sociétés développées. Nous sommes habitués à regarder ailleurs, à passer outre, à ignorer les situations jusqu’à ce qu’elles nous touchent directement.

«Une personne est agressée dans la rue et beaucoup s’enfuient comme s’ils n’avaient rien vu. Souvent, des gens au volant d’une voiture percutent quelqu’un et s’enfuient. L’unique chose qui leur importe, c’est d’éviter des problèmes; ils se soucient peu de ce qu’un être humain meure par leur faute. Mais ce sont des signes d’un mode de vie répandu qui se manifeste de diverses manières, peut-être plus subtiles. De plus, comme nous sommes tous fort obnubilés par nos propres besoins, voir quelqu’un souffrir nous dérange, nous perturbe, parce que nous ne voulons pas perdre notre temps à régler les problèmes d’autrui. Ce sont les symptômes d’une société qui est malade, parce qu’elle cherche à se construire en tournant le dos à la souffrance. » (n° 64-65)

Et voici le remède :

«Regardons le modèle du Bon Samaritain. C’est un texte...», le Bon Samaritain est «un texte» ? Oui, une histoire inventée par la communauté primitive «qui nous invite à raviver notre vocation de citoyens de nos pays respectifs et du monde entier, bâtisseurs d’un nouveau lien social. C’est un appel toujours nouveau, même s’il se présente comme la loi fondamentale de notre être : que la société poursuive la promotion du bien commun et, à partir de cet objectif, reconstruise inlassablement son ordonnancement politique et social, son réseau de relations, son projet humain. Par ses gestes, le Bon Samaritain a montré quenotre existence à tous est profondément liée à celle des autres : la vie n’est pas un temps qui s’écoule, mais un temps de rencontre”.»

Et Jésus ? François ne pense pas une seconde à identifier le Samaritain, l’étranger méprisé par les Juifs, avec Jésus descendu du Ciel pour venir relever l’homme «blessé» par le péché, «gisant sur le chemin» et voué à la mort. Il «lui a fait le don de la proximité», c’est-à-dire de sa Personne, il «a personnellement pris soin de lui, a également payé de sa poche»... mieux que cela : de son Précieux Sang !

Tous les Pères de l’Église l’ont compris, mais le pape François reste étranger, c’est vraiment le cas de le dire ! à cette extraordinaire nouveauté de l’amour du prochain, introduite dans l’histoire non pas par un «texte», mais par Jésus crucifié (cf. encart). La Croix est évacuée de cette “encyclique” où le mot même de cette source de notre “fraternité” n’apparaît pas une seule fois !

«L’inclusion ou l’exclusion de la personne en détresse au bord de la route définit tous les projets économiques, politiques, sociaux et religieux.» Tel est le sens de la parabole du Bon Samaritain selon François ! Expliquée sous le titre “Une histoire qui se répète” : «Chaque jour, nous sommes confrontés au choix d’être de bons Samaritains ou des voyageurs indifférents qui passent outre. Et si nous étendons notre regard à l’ensemble de notre histoire et au monde de long en large, tous nous sommes ou avons été comme ces personnages : nous avons tous quelque chose d’un homme blessé, quelque chose d’un brigand, quelque chose de ceux qui passent outre et quelque chose du Bon Samaritain.» (n° 69)

Le pape Paul VI avait déjà appliqué la parabole du Bon Samaritain au concile Vatican II, dans son Discours de clôture, le 7 décembre 1965, «ce Discours dont il est certain qu’il n’y en a jamais eu de tel dans les annales de l’Église et qu’il n’y en aura jamais, ce discours qui culmine dans la proclamation, à la face du monde et à la Face de Dieu, du culte de l’Homme, s’écriait l’abbé de Nantes sous le coup de l’indignation.

«L’Église du Concile, il est vrai, s’est beaucoup occupée de l’Homme, de l’Homme tel qu’en réalité il se présente à notre époque, l’Homme vivant, l’Homme tout entier occupé de soi, l’Homme qui se fait non seulement le centre de tout ce qui l’intéresse, mais qui ose se prétendre le principe et la raison dernière de toute réalité...

« L’humanisme laïque et profane enfin est apparu dans sa terrible stature et a, en un sens, défié le Concile. La Religion du Dieu qui s’est fait homme s’est rencontrée avec la Religion, car c’en est une, de l’Homme qui se fait Dieu.

«Qu’est-il arrivé ? Un choc, une lutte, un anathème ? Cela pouvait arriver; mais cela n’a pas eu lieu. La vieille histoire du Samaritain a été le modèle de la spiritualité du Concile. Une sympathie sans bornes l’a envahi tout entier. La découverte des besoins humains –et ils sont d’autant plus grands que le Fils de la terre (sic !) se fait plus grand– a absorbé l’attention de ce Synode.

«Reconnaissez-lui au moins ce mérite, vous, humanistes modernes, qui renoncez à la transcendance des choses suprêmes, et sachez reconnaître notre nouvel humanisme : Nous aussi, Nous plus que quiconque nous avons le Culte de l’Homme

Le commentaire de notre Père, l’abbé de Nantes, dans son “Liber accusationis in Paulum Sextum” (p. 19), pourrait s’appliquer littéralement à l’encyclique du pape François qui renouvelle ce discours de Paul VI, cinquante-cinq ans après, contrairement aux prévisions de notre Père selon lesquelles «il n’y en aurait jamais de tel» à l’avenir : «On mesure ici le glissement forcé de votre hétéropraxie à l’hétérodoxie pleine et entière, je ne dis même plus de l’hérésie, mais de l’apostasie. Dans votre bonté, apostolique ! À l’encontre des conseils de prudence et des enseignements infaillibles de tous vos Prédécesseurs, vous voulez être le Samaritain évangélique, affectueusement penché sur tout homme, son frère...»

L’encyclique Fratelli Tutti exprime ce sentiment immodéré dans toute son ampleur, comme dans l’encyclique Pacem in terris du pape Jean XXIII. Il est donc vain d’en appeler à “saint” Jean XXIII et à “saint” Paul VI, pour s’opposer au pape François qui ne fait qu’imiter ses “saints” prédécesseurs."
AveMaria44
François n'est que le disciple de Paul VI et c'est pour cela qu'il l'a canonisé.........
Catholique et Français
LE BON SAMARITAIN
"...Un deuxième chapitre, sous le titre “Un étranger sur le chemin”, nous introduit pourtant dans l’Évangile, «bien que cette lettre s’adresse à toutes les personnes de bonne volonté, quelles que soient leurs convictions religieuses : «Et voici qu’un légiste se leva, et dit à Jésus pour L’éprouver :Maître, que dois-je faire pour avoir en héritage la Vie éternelle ? ”…Plus
LE BON SAMARITAIN

"...Un deuxième chapitre, sous le titre “Un étranger sur le chemin”, nous introduit pourtant dans l’Évangile, «bien que cette lettre s’adresse à toutes les personnes de bonne volonté, quelles que soient leurs convictions religieuses : «Et voici qu’un légiste se leva, et dit à Jésus pour L’éprouver :Maître, que dois-je faire pour avoir en héritage la Vie éternelle ?Il lui dit :Dans la Loi, qu’y a-t-il d’écrit ? Qu’y lis-tu ?Celui-ci répondit :Tu aimeras le Seigneur, ton Dieu, de tout ton cœur, de toute ton âme, de toute ta force et de tout ton esprit; et ton prochain comme toi-même.” “Tu as bien répondu, lui dit Jésus; fais cela et tu vivras.” Mais lui, voulant se justifier, dit à Jésus :Et qui est mon prochain ?Jésus reprit :Un homme descendait de Jérusalem à Jéricho, et il tomba au milieu de brigands qui, après l’avoir dépouillé et roué de coups, s’en allèrent, le laissant à demi mort. Un prêtre vint à descendre par ce chemin-là ; il le vit et passa outre. Pareillement un lévite, survenant en ce lieu, le vit et passa outre. Mais un Samaritain, qui était en voyage, arriva près de lui, le vit et fut pris de pitié. Il s’approcha, banda ses plaies, y versant de l’huile et du vin, puis le chargea sur sa propre monture, le mena à l’hôtellerie et prit soin de lui. Le lendemain, il tira deux deniers et les donna à l’hôtelier, en disant :Prends soin de lui, et ce que tu auras dépensé en plus, je te le rembourserai, moi, à mon retour.” Lequel de ces trois, à ton avis, s’est montré le prochain de l’homme tombé aux mains des brigands ?Il dit :Celui-là qui a exercé la miséricorde envers lui.” Et Jésus lui dit :Va, et toi aussi, fais de même.” (Lc 10, 25-37)»

Le commentaire du pape François l’inscrit parmi «ceux qui ne croient pas», pour lesquels Notre-Dame de Fatima a demandé de prier et de faire des sacrifices, puisqu’il ne croit pas au péché originel : «Cette parabole illustre un arrière-plan de plusieurs siècles. Peu de temps après la narration de la création du monde et de l’être humain, la Bible présente le défi des relations entre nous. Caïn tue son frère Abel, et la question de Dieu résonne :Où est (Abel), ton frère ?” (Gn 4, 9) La réponse est la même que celle que nous donnons souvent :Suis-je le gardien de mon frère ?” (ibid.). En posant cette question, Dieu met en cause tous les genres de déterminisme ou de fatalisme qui cherchent à justifier l’indifférence comme la seule réponse possible. Il nous dote, au contraire, de la faculté de créer une culture différente qui nous permet de surmonter les inimitiés et de prendre soin les uns des autres.» (n° 57)

Et le péché originel, cause de cette inimitié immémoriale ? Au commencement, Dieu avait fait l’homme saint et heureux. Le Pape n’y croit pas. Mais puisqu’il ne croit pas à la chute, il ne croit pas davantage à la nécessité d’une rédemption. Il en appelle seulement «au fait d’avoir un même Créateur comme fondement de la défense de certains droits communs», livre de Job à l’appui : «“Ne les a-t-il pas créés comme moi dans le ventre ? Un même Dieu nous forma dans le sein.” (Jb 31, 15).» (n° 58)

Il en résulte que notre Seigneur et Rédempteur est évacué au profit du «sage Hillel (un rabbin du premier siècle avant Jésus-Christ) disant de l’invitation à ne pas faire aux autres ce que tu ne veux pas qu’ils te fassent :Voilà la loi et les prophètes ! Tout le reste n’est que commentaire.” » En particulier les Évangiles !...

Alors que la référence à Hillel est fournie par le Talmud de Babylone (Sabbat 11 a), postérieur aux Évangiles de plusieurs siècles ! Le plagiat est donc évident ! Il ne faut quand même pas inverser les rôles !

C’est ce que le cardinal Ratzinger appelait les «autres sources», dans le CEC, «autres» que les Évangiles canoniques ! Le pape François, en bon disciple de Benoît XVI, continue : «Dans le Nouveau Testament, le précepte d’Hillel (sic !) est exprimé positivement :Tout ce que vous voulez que les hommes fassent pour vous, faites-le vous-mêmes pour eux : voilà la Loi et les Prophètes.” (Mt 7, 12). Cet appel est universel; il vise à inclure tous les hommes uniquement en raison de la condition humaine de chacun, car le Très-Haut, le Père qui est aux cieux, “fait lever son soleil sur les méchants et sur les bons” (Mt 5, 45). En conséquence, il est demandé :Montrez-vous compatissants, comme votre Père est compatissant” (Lc 6, 36).» (n° 60)

Après avoir cité de nombreux textes de l’Ancien Testament qui recommandent la charité envers l’étranger, en souvenir de la condition qui fut celle d’Israël au pays d’Égypte, le Pape cite le Nouveau Testament : «Car une seule formule contient toute la Loi en sa plénitude :Tu aimeras ton prochain comme toi-même.” (Ga 5, 14) » (n° 61)

Ainsi, «dans la communauté de saint Jean, il était demandé debien accueillir les frères bien que ce soient des étrangers” (3 Jn 5)» (n° 62)."
4 autres commentaires de Catholique et Français
Catholique et Français
"...Mais c’est la première et dernière fois. Tout au long de cette encyclique, il ne s’agit à aucun moment de lever les yeux vers «le Ciel». Deux paragraphes (n° 54 & 55) réunis sous le titre “Espérance”, montrent qu’il faut compter François parmi «ceux qui n’espèrent pas» ("Mon Dieu, je crois, j'adore, j'espère et je Vous aime et je Vous demande pardon pour ceux qui ne croient pas, qui …Plus
"...Mais c’est la première et dernière fois. Tout au long de cette encyclique, il ne s’agit à aucun moment de lever les yeux vers «le Ciel». Deux paragraphes (n° 54 & 55) réunis sous le titre “Espérance”, montrent qu’il faut compter François parmi «ceux qui n’espèrent pas» ("Mon Dieu, je crois, j'adore, j'espère et je Vous aime et je Vous demande pardon pour ceux qui ne croient pas, qui n'adorent pas, qui n'espèrent pas et qui ne Vous aiment pas") et pour lesquels l’Ange précurseur de Notre-Dame de Fatima nous a appris à prier.

«54. Malgré ces ombres épaisses qu’il ne faut pas ignorer, je voudrais évoquer dans les pages suivantes nombre de chemins d’espoir. En effet, Dieu continue de répandre des semences de bien dans l’humanité. La pandémie récente nous a permis de distinguer et de valoriser de nombreux hommes et femmes, compagnons de voyage, qui, dans la peur, ont réagi en offrant leur propre vie. Nous avons pu reconnaître comment nos vies sont tissées et soutenues par des personnes ordinaires qui, sans aucun doute, ont écrit les événements décisifs de notre histoire commune : médecins, infirmiers et infirmières, pharmaciens, employés de supermarchés, agents d’entretien, assistants, transporteurs, hommes et femmes qui travaillent pour assurer des services essentiels et de sécurité, bénévoles, prêtres, personnes consacrées... ont compris que personne ne se sauve seul.» La mention, in extremis, des «prêtres» laisse «espérer» que le Pape pense au «salut» éternel du Ciel... ? Mais non :

« 55. J’invite à l’espérance quinous parle d’une réalité qui est enracinée au plus profond de l’être humain, indépendamment des circonstances concrètes et des conditionnements historiques dans lesquels il vit. Elle nous parle d’une soif, d’une aspiration, d’un désir de plénitude, de vie réussie, d’une volonté de toucher ce qui est grand, ce qui remplit le cœur et élève l’esprit vers les grandes choses, comme la vérité, la bonté et la beauté, la justice et l’amour (...). L’espérance est audace, elle sait regarder au-delà du confort personnel, des petites sécurités et des compensations qui rétrécissent l’horizon, pour s’ouvrir à de grands idéaux qui rendent la vie plus belle et plus digne”. Marchons dans l’espérance !»

Vers quoi ? Vers le «néant» susurré par le démon à sainte Thérèse agonisante ! C’est angoissant !
Catholique et Français
"...Or, au moment même, «quand je rédigeais cette lettre, écrit François, a soudainement éclaté la pandémie de la Covid-19 qui a mis à nu nos fausses certitudes.» (n° 7) Comme la réponse de Dieu ! Non ? Eh bien, non ! «Je ne veux pas dire qu’il s’agit d’une sorte de punition divine.» (n° 34)
Quoi alors ? «Au-delà des diverses réponses qu’ont apportées les différents pays, l’incapacité …Plus
"...Or, au moment même, «quand je rédigeais cette lettre, écrit François, a soudainement éclaté la pandémie de la Covid-19 qui a mis à nu nos fausses certitudes.» (n° 7) Comme la réponse de Dieu ! Non ? Eh bien, non ! «Je ne veux pas dire qu’il s’agit d’une sorte de punition divine.» (n° 34)

Quoi alors ? «Au-delà des diverses réponses qu’ont apportées les différents pays, l’incapacité d’agir ensemble a été dévoilée.» (n° 7)

Jésus nous en avait pourtant prévenus, il y a deux mille ans ! «Sans Moi, vous ne pouvez rien faire !» Mais François «est dans le déni» qu’il dénonce chez les autres (ibid.) de la nécessité de la Grâce confirmée par l’expérience bimillénaire de l’Église. Il propose donc un autre remède : «Je forme le vœu qu’en cette époque que nous traversons, en reconnaissant la dignité de chaque personne humaine, nous puissions tous ensemble faire renaître un désir universel d’humanité. Tous ensemble :Voici un très beau secret (sic !) pour rêver et faire de notre vie une belle aventure.” » Ce n’est pas le Secret de Fatima ! Ni une citation de saint François d’Assise, mais une auto-référence du pape François. Nous sommes donc dans un cercle vicieux, tout au long de cette encyclique consacrée à «rêver» «d’une communauté qui nous soutient, qui nous aide et dans laquelle nous nous aidons mutuellement à regarder de l’avant.» Comme si l’Église dont il est le Chef n’existait pas ! : «Rêvons en tant qu’une seule et même humanité, comme des voyageurs partageant la même chair humaine, comme des enfants de cette même terre qui nous abrite tous, chacun avec la richesse de sa foi ou de ses convictions, chacun avec sa propre voix, tous frères.» Bien que n’ayant pas la même “voix”.

Cependant, avant de s’engager dans l’utopie de son «rêve», le Pape garde les yeux ouverts sur «Les ombres d’un monde fermé». C’est le titre de son premier chapitre. Il attire notre attention sur «certaines tendances du monde actuel qui entravent la promotion de la Fraternité universelle» (n° 9).
Catholique et Français
"...Nous n’aurions jamais imaginé que François répondrait ainsi à la question posée par saint Pie X : «Que faut-il penser de la promiscuité où se trouveront engagés les jeunes catholiques avec des hétérodoxes et des incroyants de toute sorte... Que faut-il penser de ce respect de toutes les erreurs ? [...] Que penser, enfin, d’un catholique qui laisse son catholicisme à la porte ?» (Lettre …Plus
"...Nous n’aurions jamais imaginé que François répondrait ainsi à la question posée par saint Pie X : «Que faut-il penser de la promiscuité où se trouveront engagés les jeunes catholiques avec des hétérodoxes et des incroyants de toute sorte... Que faut-il penser de ce respect de toutes les erreurs ? [...] Que penser, enfin, d’un catholique qui laisse son catholicisme à la porte ?» (Lettre sur le Sillon, § 37) Saint Pie X a pour successeur le pape François, qui fait cela, littéralement : «Bien que je l’aie écrite à partir de mes convictions chrétiennes – plutôt que “catholiques”, œcuménisme oblige – qui me soutiennent et me nourrissent, j’ai essayé de le faire de telle sorte que la réflexion s’ouvre au dialogue avec toutes les personnes de bonne volonté.» C’est précisément ce que prévoyait saint Pie X : «On ne travaille pas pour l’Église, on travaille pour l’humanité.»

Ce que saint Pie X condamnait, le pape François en a fait son programme..." !!!
Catholique et Français
Analyse critique de la dernière Lettre Encyclique du Pape François (novembre 2020; 12 pages)