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Sermon de la Messe de la nuit, lundi 29 juillet 2013
(Sainte Marthe, saint Jean)

La splendeur du Soleil nous brûle, frères et sœurs. Nous fêtons sainte Marthe aujourd’hui. Marthe est la sœur de Lazare, la sœur de la petite Marie et aussi la sœur de Madeleine. Du Soleil sort un papillon. C’est du Soleil que sort la métamorphose. Et c’est vrai, c’est du Soleil du Père que le Christ est venu, métamorphosant toute notre vie humaine. Toute notre nature humaine est métamorphosée. Nous sommes des vers, ces vers extraordinaires avec des poils, visqueux et collants (quand tu les as touchés, même quand tu laves avec du savon ça colle toujours) qui sont transformés en papillons : métamorphose de la cinquième demeure. Tu passes chez Marthe, tu sors comme un papillon. Même son frère ressuscite.
L’Evangile de saint Jean est un Evangile formidable. Dans l’Evangile de saint Jean, tout est extraordinaire. Presque toutes les visions de sainte Hildegarde sont inspirées de l’Evangile de saint Jean. Le Verbe est Dieu, et Marthe sait, croit et proclame qu’Il est Dieu le Fils. Elle est la seule femme dans l’Evangile qui proclame la foi dans la divinité du Fils. Même les apôtres n’ont pas fait ça. Iohanan ben Zebeda l’a entendu de ses oreilles et soixante-douze ans après, quand il écrit ce récit-là, il s’en rappelle encore.
Quand nous devenons vieux, je le sais, nous perdons la mémoire sur tout ce qui s’est passé quand nous avions vingt-cinq ans, trente-cinq ans, quarante-cinq ans, tout cela disparaît ; mais nous nous rappelons du moindre des détails des jours où nous avions dix-neuf ans, vingt ans, vingt et un ans, ça ne s’efface jamais de la mémoire. Quand vous allez voir quelqu’un qui est dans la pauvreté de la vieillesse, qui ne se rappelle plus de rien, il faut aller le chercher lorsqu’il a dix-huit ans : là il se rappelle de tout, il pourra tout vous dire.
Soixante-douze ans après, saint Jean est vieux et il se rappelle. Il était jeune, il avait entre seize et vingt ans avec Jésus. Il était le plus jeune, le plus limpide, le plus agréable, il faisait les délices du Cœur de Jésus parce qu’il savourait les délices de Sa divinité qui battait dans Son Cœur ouvert. Il avait perçu en Lui l’Agneau, il avait entendu Jean le Baptiseur sur les rives du Jourdain le 11 du mois de Tisri dire : « Voici l’Agneau » (Jean 1, 29). C’est là qu’il a quitté le plus grand des fils de la femme pour aller dans l’Agneau, et il a suivi l’Agneau partout où Il est allé. Comme saint Thomas d’Aquin, il était le plus perspicace, le plus intelligent, le plus fort, il pénétrait, il voyait, il touchait, il contemplait et il en vivait. Il vivait de la blessure du Cœur de Jésus Agneau. Au bout de plusieurs heures où il a marché derrière Lui, Jésus s’est arrêté, puis Il s’est tourné, Il l’a regardé (il était avec André) et Il lui a dit : « Que cherchez vous ? ». Jean a répondu : « Rabbi, où demeures-tu ? » (Jean 1, 38). Où est la demeure de la blessure du Cœur de l’Agneau ? Alors Jésus s’est retourné en disant : « Venez, vous verrez » (Jean 1, 39). Jean était intrépide, son intrépidité était lumineuse, virginale, immédiate, féconde et efficace. « Viens ! », « Maranatha ! » Jean a été formé par Jean-Baptiste. C’est quelque chose d’être formé par Jean-Baptiste, un ermite. Il s’engloutissait tout de suite dans les suavités du miel qui sortait des rayons de l’Agneau dans la divinité du Verbe qui était devenu chair, et c’est pour ça qu’à chaque fois qu’il s’approchait de Jésus, il faisait les délices du Cœur broyé de Jésus. C’est ce que Jésus dit à Marguerite Marie à Paray le Monial : « Jean était le seul parmi tous qui faisait les délices de mon cœur broyé ».
C’est notre rôle. Marthe dans sa maison lui était semblable malgré toutes les occupations du service, parce que toutes ses portes étaient ouvertes. J’ai connu Marthe. Quand je suis allé voir Marthe, j’ai entendu sa voix, et quand j’ai entendu sa voix, j’ai compris ce que c’était que d’entendre le ruisseau de la voix qui crie dans le désert : « Voici l’Agneau de Dieu ». C’est une voix extraordinaire, on ne peut pas l’oublier. Il suffit de se porter sur le navire de cette voix, dans son envol, de se laisser glisser là où elle nous amène, et nous sommes dans les délices de la suavité de l’Agneau, Dieu le Fils, dans la pauvreté des gens qui sont l’émanation de Sa nature humaine créée. Aucune pauvreté ne nous fait peur, elle nous est très proche. Aucune mort ne nous fait peur, ne nous déstabilise : elle nous pacifie encore plus qu’avant. On ne nous atteindra pas par la mort. « Celui qui vit et croit en moi ne mourra jamais. Est-ce que tu crois à cela ? » (Jean 11 ,26).
Jean, Iohanan ben Zébéda, n’est pas mort, il fait partie de la cohorte de la Résurrection dans la chair de Notre-Seigneur Jésus-Christ encore aujourd’hui, il ne faut quand même pas l’oublier. Ce n’est pas un dogme, ce n’est pas dans le catéchisme de 1980. Dans le catéchisme de 1980, il n’y a même pas la Memoria Dei, il n’y a pas sainte Hildegarde, nous avons fait des progrès depuis, l’Eglise ne s’arrête pas.
Il y a certaines personnes qui disent : « Nous allons nous arrêter, nous allons vite revenir à saint Pie V, comme ça, ça sera valide ». Ça va valider quoi ?, espèce de sadducéens, ça va valider quoi ? Sûrement pas les délices du Cœur de Jésus. « J’ai cherché des consolateurs, je n’en ai pas trouvé » (Psaume 69 (68), 21).
Il faut avoir comme sainte Hildegarde cette proximité avec saint Jean. Dans sainte Hildegarde elle a été tellement impressionnante qu’elle a fait éclater la lumière du Saint-Esprit dans le ciel empyrée et a créé la lumière du Soleil pour elle seule (et pour nous aujourd’hui) : il y a ces visions de l’Apocalypse de l’Agneau. L’Apocalypse de l’Agneau est une Apocalypse johannique puisque tous ceux qui sont les membres du Verbe de Dieu vivant resplendissent beaucoup plus. Regardez la différence entre une étincelle et le soleil : c’est la différence qu’il y a entre les catholiques du monde ancien et les catholiques du Monde Nouveau. C’est ce que dit le Seigneur à Luisa Piccarreta. Le corps spirituel venu d’en-haut brûle dans l’incarnation notre capacité à faire surabonder les délices dans le Cœur de Jésus broyé sur la Croix eucharistique. Etre les membres vivants du Christ vivant, quelle magnifique étincelle, quelle grande étoile dans la nuit, quel repère pour le monde des ténèbres et ceux qui sont perdus ! Mais être un Soleil, c’est faire disparaître la lumière de toutes ces étincelles et de toutes ces étoiles qui s’évanouissent d’un seul coup, nous ne pouvons plus les voir, elles n’intéressent et elles ne guident plus personne. Le Soleil resplendit dans toute sa splendeur, le Monde Nouveau est là, l’heure est arrivée, alléluia ! Les Amalécites nous entourent de tous côtés, alléluia ! Dans notre humanité relevée dans la grâce nous sommes vaincus, mais nous sommes transformés dans la transverbération en la divinité du Verbe Lui-même, et c’est Dieu Lui-même dans les éléments que nous possédons dans la palpitation des éléments de lumière que nous sommes en Dieu dans la blessure du Cœur de Jésus. La transverbération nous établit en pleine lumière, en pleine puissance et en pleine connaissance dans le Monde Nouveau des délices qui font surabonder la miséricorde de Jésus broyé dans l’Eucharistie jusqu’à la fin du monde (ça, c’est johannique, c’est saint Jean), « Jusqu’à ce qu’Il revienne » (Jean 21, 23).
Il faut comprendre Jésus, Il a une préférence pour l’enfant du Monde Nouveau, pour Jean. Il a une préférence pour l’Immaculée, c’est évident. Il y trouve les délices de Son Cœur ouvert. La vie contemplative est la vie, tout le reste n’est rien. La vie contemplative est la transformation, la métamorphose, mais plus loin que ça, la brûlure de Soleil. Quand le papillon se transforme en colombe, elle rafraîchit le cerf savourant la brise fraîche de son vol. C’est la surabondance de toutes les transformations divines. Le Monde Nouveau est arrivé et notre apôtre, notre évêque à chacun, notre prêtre est saint Jean.
Fêter Marthe est quelque chose de très émouvant. L’amour de Dieu et l’amour du prochain dans une seule hypostase, c’est Marthe. Marthe est venue libérer la France, il ne faut pas l’oublier : elle a écrasé la Tarasque. Allez à Tarascon.
C’est curieux, Marie-Madeleine était dans la même demeure mais elle n’était pas aussi intrépide dans le souci du prochain. Elle était très réceptive dans le sang et dans la ferveur d’amour mais elle n’était pas contemplative dans l’ouverture au prochain comme Marthe. Quand Marie s’est endormie, Marthe a récupéré toutes les grâces en surabondance de Marie, sa sœur, et l’au-delà de l’unité des deux a donné quelque chose de contemplatif dans un état de perfection et de surabondance jusqu’à la fin du monde. Si Jean note ça, c’est parce que c’est jusqu’à la fin du monde.
« Ton frère ressuscitera » (Jean 11, 23). Dans les Noces de l’Agneau, il y aura d’abord, avant, la première résurrection. La disparition de l’Anti-Christ est contemporaine à la résurrection de ceux qui ont atteint la septième demeure dans la chair. Il faut célébrer la Messe, l’humanité n’est pas terminée, la Messe des Noces de l’Agneau non plus. « Bienheureux les invités aux Noces de l’Agneau ». Saint Jean dans l’Eucharistie a tout de suite été dans la manifestation de la Lumière et du Soleil des Noces de l’Agneau, de la Messe de la résurrection des justes, il en a été le prêtre avec l’Immaculée Conception dans son accomplissement dans la foi.
C’est ce dont sainte Hildegarde témoigne. Aujourd’hui nous nous laissons emporter, transformer, pour pouvoir voir cela, l’accomplir et en célébrer l’accomplissement en sa plénitude reçue dès cette terre. Alors nous échapperons à la mort et nous qui serons encore vivants, lorsque les justes ressusciteront comme Lazare, nous serons emportés avec eux à travers l’élément de l’air à la rencontre de l’Adon dans l’Eucharistie accomplie de la terre. Nous avons ce souci, c’est ça notre souci. J’aime beaucoup les saints, mais il y a une hiérarchie : il y a des saints séraphiques, mais il y a aussi une dixième hiérarchie : la hiérarchie johannique. J’aspire à la hiérarchie johannique.
« C’est le Monde Nouveau, c’est le Monde d’Amour »
Ce que dit sainte Hildegarde est extraordinaire : il y a une dixième hiérarchie. De le dire seulement, de l’entendre seulement, de le redire seulement pour faire naître en nous son essence, sa lumière et son Soleil pour pénétrer ce Soleil, pour le toucher, le voir, l’assimiler et y être emporté. C’est le Monde Nouveau. Ce ne sont pas les anges séraphiques de Dieu qui font les délices du Cœur broyé de Jésus. Cette Messe qui prend autorité depuis l’éternité dans la nuit du temps d’aujourd’hui est notre Messe. C’est la mission invisible de cette dixième hiérarchie dans le monde et l’instant présent de cette nuit.
« Tu es le Seigneur, le Dieu vivant, le Fils de Dieu, Celui qui vient dans le monde » (Jean 11, 27). Jésus est resté là, Il n’avait pas besoin d’aller plus loin. Alors la sœur de Marthe, Marie-Madeleine, a parcouru les sept cents ou huit cents mètres qui les séparaient, elle est allée à Jésus et elle a répété les mêmes paroles que Marthe : « Seigneur, si tu avais été ici, mon frère ne serait pas mort » (Jean 11, 21 et 32). Marie-Madeleine est en-dessous de Marthe. La ferveur de Marie-Madeleine, la ferveur du sang a remis les pieds de Jésus en route, le feu a rétabli la fraîcheur de Ses pas dans l’amour du Père pour aller jusqu’au sépulcre. Là Il a vu les peroushim qui pleuraient, alors Jésus a pleuré. Mais avec Marthe, Jésus n’a pas pleuré. Il a pleuré sur le monde ancien. Les peroushim pleuraient avec Madeleine. Il a pleuré sur les peroushim, c’est Sa transfiguration qui pleurait. Il a déposé Sa transfiguration en larmes dans le tombeau de Lazare pour pénétrer l’heure de la disparition de la transfiguration messianique et engendrer l’heure du passage à la résurrection éternelle.
C’est pour ça qu’il ne faut pas s’accrocher au monde ancien, si grand qu’il soit. Saint Pie V, c’est très bien, mais Iohanan ben Zebeda est plus grand que saint Pie V. Saint Pie V est tout à fait d’accord avec moi. Je célèbre la Messe de saint Pie V ; c’est une Messe extraordinaire, le Saint-Père l’a dit. Tandis que la Messe ordinaire (vous voyez la ruse de saint Benoît) est l’ordinaire divin de Dieu Lui-même. Il faut mélanger les deux. Le Soleil saisit les étoiles dans les éléments du feu et il faut le tempérer par le souffle, la fraîcheur, pour que l’air soit un air aqueux, pour que ce soit une contemplation de la plénitude immaculée des délices de la sponsalité de Marie dans le Saint-Esprit.
Le Saint-Esprit Paraclet et l’Immaculée Conception dans sa pleine gloire d’Epousée, c’est-à-dire le Verbe de Dieu dans la chair féminine dans cette sponsalité parfaite resplendit dans l’au-delà de l’unité des deux dans la fameuse transénergéia quasi incréée de la sponsalité avec le Paraclet, et ça, c’est l’émanation du Monde Nouveau, c’est notre demeure.
Il est plus facile d’être dans la sécurité humaine d’une religion extraordinaire, mais Dieu nous appelle du dedans de cet extraordinaire à rentrer dans l’ordinaire de la vie éternelle : c’est la transverbération que le Père demande, c’est le fruit de l’extraordinaire que le Père demande, c’est le fruit des sacrements, c’est saint Joseph, qui est notre Père et que Iohanan ben Zebeda actue dans la résurrection où il disparaît dans l’au-delà de cette transverbération dans le sein du Père pour être l’apôtre de la dixième hiérarchie. Merci sainte Hildegarde de nous avoir expliqué cela !
« Je n’ai rien compris ! » : heureusement ! « Je ne vois pas ce que vous voulez dire » : alléluia ! « Ce n’est pas pour moi » : menteur !
Il faut dire : « Oui, fiat », dans ce fiat éternel du Soleil de la divinité de Dieu Lui-même. Les innocents crucifiés dans l’autel sont martyrs, saint Jean le dit, ils ont été tués à cause du Verbe. Tandis que tous les autres martyrs sont les martyrs du Christ. Dans l’Apocalypse du cinquième sceau, ils sont les martyrs du Verbe, ils ont été mis à mort à cause du « Verbe qui illumine tout homme à l’instant où il vient dans ce monde » (Jean 1, 9), et ils vivent comme martyrs transverbérés à cause de l’Eucharistie johannique et de la dixième hiérarchie de sainte Hildegarde.
Je pense que ça, tout le monde le voit. Si quelqu’un parmi vous ne le voit pas… « Celui qui a mis la main à la charrue et regarde en arrière est impropre pour le Royaume des Cieux » (Luc 9, 62). Tu ne vois pas ce que c’est qu’un enfant crucifié dans l’innocence de sa liberté divine originelle, désemparé, et déposé dans les griffes de Lucifer ? Tu ne vois pas cette pauvreté-là, cette soif inouïe ? « J’avais faim et vous ne m’avez pas donné à manger, j’avais soif et vous ne m’avez pas donné à boire, j’étais tout nu et vous ne m’avez pas vêtu » (Matthieu 25, 42-43).
Combien y a-t-il de femmes dans le monde ? Trois milliards et demi ? Depuis qu’elles sont nées, soixante-dix milliards d’avortements ! Ça fait en moyenne vingt avortements par femme. Il y en a plus chez les catholiques que chez les autres. Chez les musulmans, il n’y en a pas. Donc chez les catholiques, quarante en moyenne, et il y en a presque plus chez les pratiquants que chez les non pratiquants. Ça fait beaucoup ! Je pourrais dire bien des choses sur ce sujet, mais…
Pour nous il est bien nécessaire de descendre dans cet escalier magnifique de diamants sur lequel monte le Saint-Père à chaque Messe pour célébrer la Messe pour eux avec nous, pour que leur martyre à cause du Verbe de Dieu opère dans leur âme la transverbération brûlante du Soleil du fiat du Monde Nouveau. Cette transverbération en eux produit la grâce du Soleil du fiat du Monde Nouveau et transforme la sainteté de l’Eglise du monde extraordinaire en sainteté de l’Eglise du Soleil de l’Agneau : une sainteté divine toute pure.
Et quand sainte Hildegarde explique l’avènement au temps de l’Anti-Christ du Soleil, c’est-à-dire de la Paternité créatrice de tous les éléments en chacun d’entre nous, récapitulant en chacun d’entre nous et le Soleil et le Ciel et la terre dans tous ses éléments, en pleine connaissance et en plein énergie des forces divines pour chacun des hommes de la terre, ce sera bien le temps de cette métamorphose. Il y a quand même une différence entre la Cène célébrée par Jésus et les apôtres le Jeudi saint et les Noces de l’Agneau, c’est-à-dire la Messe du Monde Nouveau.
Petit à petit nous allons entendre, pour que la Parole, le Verbe qui du dedans de nous va faire sa germination. Ce germe, comme dit sainte Hildegarde, va opérer sa floraison et cette floraison va resplendir. Nous ne sommes pas sur la terre pour rien.
Quand un prêtre dit la Messe, c’est Jésus qui dit la Messe puisqu’il n’y a qu’un seul Prêtre, Jésus. Mais quand un prêtre dit sacramentellement la Messe, c’est Jésus divinement qui dit la Messe dans la Messe sacramentellement actuée par le prêtre sacramentellement ordonné, dans l’unique Sacerdoce assis à la droite du Père qui célèbre la Messe à travers le prêtre sacramentellement ordonné dans l’actuation sacramentelle de ce sacrifice éternel d’amour. Tous les prêtres célèbrent en Lui la Messe en même temps, et Lui célèbre la Messe dans tous les prêtres du monde dans le jour unique de la Messe unique d’aujourd’hui.
Et il y a au ciel de la Résurrection un prêtre sacramentellement glorifié : saint Jean. Jésus glorifié n’est pas sacramentellement prêtre, Jésus glorifié est Prêtre éternel selon l’ordre de Melchisédech. Le caractère sacerdotal est un sacrement. Quand nous célébrons la première, la deuxième et la troisième Messe dans notre sacerdoce royal mystique, nous sommes engloutis dans le Sacerdoce qui offre le sacrifice dans la gloire de la résurrection pour ouvrir la résurrection au sacrifice dans l’Agneau au-delà de l’Agneau dans la spiration passive, et ça, c’est saint Jean, ce n’est pas saint Joseph, ce n’est pas Marie, ce n’est pas Anne et Joachim.
Ce n’est pas un dogme, ce n’est pas marqué dans le Catéchisme de 1980, ce n’est pas dans le Catéchisme de saint Pie V, mais c’est quand même dans l’Ecriture. Vous pourrez le dire, mais comme Hildegarde vous gardez le secret pendant trente ans.
Il n’y a plus aucune distance dans le Monde Nouveau entre saint Jean prêtre dans la dixième hiérarchie et nous. Nous sommes engloutis en lui et la foi qui est la nôtre permet à saint Jean dès cette terre de réactuer son sacerdoce sacramentellement dans le ciel de la résurrection. Les Noces de l’Agneau sont possibles. Saint Jean est notre apôtre indispensable pour le Monde Nouveau.
Le corps de saint Pierre est encore là dans la Basilique, le corps de saint Paul est encore là aussi, le corps de Jacques est à Compostelle, mais vingt minutes après sa dormition Jean n’était plus dans son tombeau. L’Eglise a gardé ça, elle ne dit rien, elle le sait mais elle ne l’explique pas.
Nous voyons très bien qu’il y a des secrets partagés entre saint Jean et Marthe, entre Marthe et Jean. Pour nous c’est très important d’être très accueillants aux plus grandes détresses du monde, de venir les pénétrer et faire exploser les sources du mal en prenant autorité sur elles, en les magnifiant dans les délices de l’Agneau. Nous avons autorité sur les éléments et sur l’aquilon.
Evidemment, à force de regarder la télé, le portable, le réseau HAARP, notre langage s’appauvrit, notre contemplation dégénère et notre intelligence devient grégaire. Cette bestialisation de l’intelligence est évidente quand nous lisons sainte Hildegarde. Il ne faut pas oublier que sainte Hildegarde était une femme sans instruction. Les gens sans instruction du Moyen-âge étaient autrement moins grégaires que nous. Alors nous allons entendre, nous allons nous laisser instruire, nous allons retrouver une intelligence moyenâgeuse, une vie de contemplation. C’est affolant de voir à quel point l’Anti-Christ, alors qu’il n’a pas trente ans, nous a totalement vaincus : nous sommes déjà envahis par sa bestialisation de l’intelligence contemplative et par l’inversion meshomique de notre intelligence surnaturalisée par la foi.
Il est donc nécessaire de sortir du monde ancien et de rentrer dans le Monde Nouveau, et pour cela le Saint-Père nous a donné la dernière Apocalypse. Il ne nous l’a pas donnée pour sucer des pierres de calcédoine, ni pour guérir nos mauvaises humeurs de la rate avec du fenouil et avec du safran (et si ça ne se calme pas, avec de la poudre d’or) ; ni pour faire des sessions pour raconter cela à Paray le Monial, sans dire un mot sur le Monde Nouveau, sans dire un mot sur le Saint des Saints de la création originelle de tous les éléments où nous prenons possession de l’univers par la création de Dieu dans notre univers de la liberté originelle dès le départ de notre existence, sans dire un mot sur la destruction de ce sanctuaire ! Les charismaticos sont devenus vraiment dingos.
Alors il faut un peu respirer l’air libre de la contemplation native des éléments du Soleil de Dieu en nous pour prendre la mesure de notre temps, et la grâce que Dieu nous fait quand Il nous choisit pour le Monde Nouveau.
Je dis : « Me voici, fiat, shemem » et je vais entendre le nouveau langage, ce nouveau langage qui est étranger à la culture éphémère, grégaire, bestialisée et googlelisée du monde d’aujourd’hui. Je vais entendre ce nouveau langage de réconciliation, avec l’origine, l’engendrement éternel du Verbe de Dieu dès cette terre.
Nous allons l’entendre et ça va devenir notre langage. L’Apocalypse, ce petit livre qui est donné à la terre tout entière et dont saint Jean a parlé, va devenir notre langage courant, que tout le monde comprend parce qu’il est clair. Il va engendrer en nous la libération des forces contemplatives qui vont faire de nous, si je puis dire, les lances de la perspicacité johannique contemplative divine transverbérée.
Jésus préférait à tous les autres Jean parce qu’il était jeune, parce qu’il avait une intelligence vive, profonde, immédiate, lumineuse, toujours immergée dans une jeunesse nouvelle, et son visage était délicieux parce qu’il en était rendu normalement (je pourrais dire : anormalement) simple et réconfortant.
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je vous suit depuis plus de 2 ans, c'est a moins de 40 km de chez moi, j'aimerai savoir si je pouvais faire partie de votre groupe de prière de la nuit, merci.