6 juillet, fête de santa Maria Goretti, dite Marietta, née le 16 octobre 1890 à Corinaldo, morte le 6 juillet 1902 à Nettuno. 💛

Hommage à Marie Thérèse Pradier ✝️ .
Prières pour nos amis souffrants et pour la conversion du monde entier.

Santa Maria Goretti : la purété, le pardon
Lors de mes voyages, j'ai séjourné par hasard à proximité du Sanctuaire de Nettuno en Italie où se trouve la châsse de la jeune sainte Maria Goretti. J'ai prié longtemps devant son corps. Je me suis documentée à son sujet. Inspirée par l'Esprit Saint, elle a préféré mourir âgée de onze ans et demi, plutôt que de céder aux avances de son agresseur âgé lui de vingt-ans. C'était le fils du propriétaire et de l'employeur de toute sa famille. Criblée de coups de couteaux, Marietta est transportée à l’hôpital où elle meurt le lendemain. Le prêtre avant de lui donner la sainte hostie lui demande si elle pardonne à son agresseur. Elle répond : « Oui, pour l'amour de Jésus, je pardonne. Je veux qu'il vienne lui aussi avec moi au Paradis. Que Dieu lui pardonne, car moi, je lui ai déjà pardonné ».
Elle meurt le 6 juillet 1902 à quinze heures quarante-cinq sous le pontificat du pape Léon XIII. C'est la première fois qu'une mère a assisté à la canonisation de sa fille après avoir elle même pardonné à l'assassin de son enfant. Je profite de cette publication pour rendre hommage à mon ami Rinaldo dont l'existence entière a été consacrée à la mémoire de la jeune sainte et de sa mère la mamma Assunta, qu'il a bien connue et qui fut une seconde mère pour lui. Mamma Assunta lui a communiqué les principes catholiques élémentaires à l'époque. C'est lui qui prend soin au quotidien de l'entretien de la maison natale de la famille Goretti depuis près de 50 ans. J'ai rencontré également un paysan qui a connu l'assassin à sa sortie de prison. Son oncle était prêtre moine dans le monastère qui a accueilli Alessandro jusqu'à sa mort. En 2018, alors que je me trouvais à Corinaldo, Rinaldo a apporté la relique d'un bras de Maria Goretti (Marietta) à Assise car le Vatican l'a choisie comme exemple à donner à la jeunesse contemporaine en tant que figure du pardon évangélique. Qu'elle intercède pour la jeunesse.
Marie Bee
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Malgré la pauvreté, la famille de Maria (Marietta) Goretti était d'une grande piété, comme en témoigne ce texte.

NOSTALGIE DU CIEL 💛
Désormais, nulle route ne fut plus chère à Marietta que celle du cimetière de la Coma et, quand elle se rendait le dimanche à la sainte messe, elle cueillait toujours, chemin faisant, un bouquet de fleurs des champs pour en parer la tombe de son père. Elle priait de tout son cœur pour le cher défunt, puis engageait avec lui un silencieux dialogue, avec la certitude que son père entendait ses confidences.
Un immense désir s'éveillait dans son âme et avec lui grandissait la souffrance qu'il apportait. Elle n'avait pas encore pris part au banquet du Seigneur et, quand elle voyait les autres se rendre à la table de communion, elle était envahie par un si intense désir de cette divine nourriture qu'elle avait grand peine à s'empêcher
de les suivre. Un dimanche, en revenant de la messe avec son frère aîné, elle lui dit:
- Si nous pouvions, nous aussi, communier, Angelo! Le garçon s'arrêta brusquement et répondit en hochant la tête:
— Tu crois que je ne voudrais pas, moi aussi? Mais à quoi penses-tu? Qui nous fournirait les habits de communiants?
Il me faudrait un costume noir et un brassard blanc, et à toi une robe neuve et un voile de dentelle; il nous faut encore à tous deux des souliers et un cierge. Qui paiera tout cela?
— Crois-tu que Monsieur le Curé ne nous admettrait pas à la Sainte Table avec nos habits du dimanche, dit la fillette?
— Bien sûr que non! C'est absolument impossible. Cela, aucun curé au monde ne le fera jamais.
— Ah! j'espère pourtant qu'il le fera. Je veux lui demander!
— Ne t'en avise pas! Nous devrions avoir honte d'être si pauvres! bougonna le gamin.
— Alors, je demande à maman!
— Non, non, ne fais pas cela! s'écria Angelo avec emportement.
Tu veux qu'elle ait plus de peine encore! Il nous reste des dettes depuis la maladie et l'enterrement de notre père. Si la récolte n'est pas bonne, nous ne pourrons même pas payer le fermage et le comte nous chassera honteusement de sa ferme. Et c'est maintenant que tu veux aller trouver Maman pour les achats
coûteux de la première communion? Il lui est impossible de t'aider et tu ne feras qu'accroître ses soucis. D'ailleurs, qui va nous instruire? Il n'y a pas de prêtre aux Ferriere, Aller tous les jours à la
Conca, nous n'en avons pas le temps, à cause du travail aux champs et à l'étable. Il nous faut Maintenant travailler pour remplacer notre père. Tu ne comprends pas cela?
— Mais si, je le comprends, fit Marietta, le cœur serré.
— Il ne faut pas que les Serenelli puissent dire que nous ne faisons pas notre part du travail commun! s'écria Angelo, tandis qu'un pli profond apparaissait sur son jeune front. Il faut donc que
nous aidions tous maman, moi et toi aussi!
— Mais je le fais bien volontiers!
— Je le sais, Mariettal Dans un élan de tendresse, le jeune garçon lui passa le bras autour de l'épaule en disant : D'ailleurs, je crois qu'il faut savoir lire et écrire pour être admis à la première communion. Nous ne savons ni l'un ni l'autre, parce que nous ne sommes jamais allés à l'école. Allons, n'y pensons plus!
— Oh! mon Dieu! balbutia Marietta, qui devint toute pâle malgré la chaleur de cette journée de juillet. Tu dis que je n'y dois plus penser? Mais je ne puis m'empêcher d'y penser jour et nuit; hélas! je ne puis m'empêcher d'y penser sans cesse.
— Allons, peut-être que cela s'arrangera un jour, plus tard, quand tu seras grande, dit Angèle pour la consoler. Tu es si jeune encore; tu n'as pas encore tout à fait dix ans, tandis que moi j'en aurai douze, le mois prochain. Moi aussi, il faut bien que je prenne patience.
Ils continuèrent leur route en silence. Marietta renferma dans son âme son immense désir; mais, pourtant, à la longue, elle ne réussit plus à cacher à sa mère ce qui la tourmentait. Assunta voyait avec inquiétude l'aînée de ses fillettes devenir de plus en plus silencieuse. Son visage délicat s'amincissait et ses yeux trahissaient le chagrin que taisaient ses lèvres. La mère avait cru tout d'abord que c'était la tristesse causée par la mort du père qui avait
provoqué cet étrange changement d'attitude; mais ensuite, elle devina qu'il devait y avoir une autre cause à ses souffrances. Un matin donc, à l'issue de la messe du dimanche, elle demanda à la fillette ce qui lui pesait tant.
- Je ne puis pas te le dire! répondit Marietta et ses yeux se remplirent de larmes. J'ai promis à Angelo de ne pas te le dire. Mais pourquoi donc, mon enfant? demanda la maman, avec étonnement. Comment peux-tu avoir un secret pour ta maman?
— Nous ne voudrions pas te faire de peine, répondit la
fillette. Cela ne ferait que t'attrister, si je te le disais.
— Allons, faut-il que je te commande de me le dire?
— Ah! maman, gémit l'enfant, c'est tout simplement qu'Angelo et moi nous voudrions tellement faire notre première communion. Mais je le sais bien, nous sommes trop pauvres!
Pendant quelques minutes, la maman regarda fixement devant elle, d'un air las. Puis elle dit à voix basse
— Trop pauvres! Tu as bien raison! Même pour les dons du ciel, nous sommes trop pauvres!
— Maman! reprit l'enfant, est-ce que Notre Seigneur n'a pas appelé à lui les pauvres? Aujourd'hui encore, j'ai entendu à l'église ce qu'il a dit: Venez à moi, vous tous qui êtes las et accablés! C'est bien ce qu'a dit Monsieur le Curé. Tu ne l'as donc pas entendu?
— C'est vrai, tu as raison! fit Assunta.
— Et les enfants eux aussi, Il les a appelés à Lui, continua
Marietta, tandis qu'une tendre et délicate rougeur colorait ses joues. Laissez venir à moi les petits enfants et ne les écartez pas! C' est ce qu'Il a dit, tu me I'as raconté toi-même bien souvent.
— Oui, mon enfant, c'est ce qu'Il a dit!
— Alors, il m'appelle moi aussi et personne n'a le droit de m'écarter! dit Marietta avec vivacité.
— Ah! mon Dieu, mon Dieu! soupira Assunta. Comment pourras-tu recevoir Notre Seigneur, si tu ne sais rien, mon petit cœur? Tu ne sais pas lire. Nous n'avons pas d'argent pour te faire faire une robe,
acheter les souliers et le voile. Tu n'as pas non plus une seule minute de loisir, tellement tu as déjà de travail, ma pauvre chère enfant!
— Hélas! je ne pourrai donc jamais communier! Mais je ne puis plus vivre sans Jésus! s'écria Marietta avec un gros sanglot. Assunta la prit dans ses bras et se mit à soupirer, en fondant en larmes elle aussi.
— Que peut faire ta pauvre maman si éprouvée, mon petit cœur? Je ne puis même pas t'envoyer à l'école. J'en suis réduite à te voir grandir comme une petite bête.
Voyant pleurer sa maman, Marietta s'essuya les yeux et dit:
— Nous n'en parlerons plus: je savais bien que cela te ferait de
la peine. Mais, le dimanche suivant, elle prit son courage à deux mains, et, après la messe, se rendit à la sacristie pour confier sa peine à don Paliani.
— Je désire tellement communier, dit-elle, en regardant le
prêtre de ses profonds yeux bruns. Mais nous sommes pauvres. Maman ne peut pas nous acheter de chaussures ni de vêtements, à Angelo et à moi. Vous avez pourtant bien dit vous-même que Notre Seigneur appelle à Lui tous ceux qui sont las et accablés et qu'il a aussi appelé les enfants.
— C'est vrai, c'est vrai! dit le vieux curé, en considérant avec bienveillance l'enfant qui le suppliait. Mais quand les enfants viennent faire leur première communion, il faut qu'ils s'approchent de la sainte Table dans une tenue décente. Ce n'est pas possible autrement. Il ne convient pas que l'on se présente en habits de tous les jours. Le Seigneur lui-même a bien chassé de la salle du banquet l'insolent qui n'avait pas la robe nuptiale.
— Oh! monsieur le Curé, par ces paroles, c'est la robe de la grâce qu'Il a voulu dire, répliqua vivement Marietta.
— Tu sais cela? dit avec étonnement don Paliani.
— Maman me la déjà appris, fit l'enfant, et vous-même en avez
souvent parlé dans vos sermons.
— Oh! tu es bien attentive à l'église!
— Mais oui! Je crois que je pourrais encore vous répéter exactement votre sermon de dimanche dernier.
— Je serais bien curieux de voir si tu en es capable! dit le prêtre avec un sourire. Allons, commence!
Quel ne fut pas son étonnement, quand l'enfant put lui répéter non seulement les grandes lignes, mais des passages entiers, mot à mot.
— Oui, c'est vraiment très bien ! dit-il en complimentant l'enfant, quand elle se tut, toute rouge. Je ne me serais pas douté que j'avais des auditeurs aussi attentif.
— Notre maman nous fait dire chaque dimanche, à Angelo et à moi, ce que nous avons retenu du sermon. Il s'agit de faire attention. Je voudrais encore ajouter quelque chose, mais je me demande si ce n'est pas déplacé, dit avec hésitation Marietta.
— Dis-le tout simplement! répliqua le prêtre, d'un ton encourageant. Ce ne doit pas être quelque chose de mal.
— Quand le Sauveur a appelé les enfants, est-ce qu'Il a dit: Allez d'abord chez vous; apprenez à lire et à écrire; mettez un costume et des souliers neufs, un voile blanc, puis prenez un cierge et venez à moi?
— Hé! tu es une petite maligne! dit le prêtre un peu interloqué. Mais tu as raison, Il n'a pas dit cela. Aussi je te promets que tu ne seras pas laissée de côté, parce que tu es pauvre. Je parlerai à ta maman.
Allons, va-t-en, petit docteur de la Loi! Avec tes questions tu ferais perdre son latin à un vieux curé.
— Excusez-moi, si j'ai dit quelque chose de mal fit l'enfant en tendant la main au curé.
— Non, non, c'était très bien! dit don Paliani. Je vais y réfléchir sérieusement! Allons, va-t-en et salue bien ta maman!
— Et mon papa, non? car je vais aussi au cimetière.
— Mais oui, ton papa aussi! Le prêtre suivit longtemps des yeux la
fillette qui se rendait en hâte au cimetière. Certes, c'était une enfant de la grâce. Comme le Sauveur devait l'aimer! Non, rien ne devait désormais la séparer de Lui: c'est le serment qu'à cet instant se fit le prêtre.
Tandis que don Paliani en était encore à se demander comment il pourrait aider la fillette, le Seigneur lui même écartait de la route les premiers obstacles. En sortant de la cure, Marietta s'était rendue directement sur la tombe de son père et confiait au mort toute la détresse et toutes les aspirations de son cœur, dans un dialogue si sincère qu'elle se mit, sans s'en rendre compte, à parler à haute voix.
— À toi, cher papa, je puis bien dire que je voudrais aller à Jésus, s'écria-t-elle avec ferveur. Je ne veux pas faire davantage de
peine à maman. Mais toi, il faut que tu le saches. Tu es certainement dans la gloire céleste, tout près de Notre Seigneur.
Dis-lui donc que je voudrais aller à Lui. Je voudrais communier et, si c'est impossible, je voudrais aller au ciel, pour être près de Jésus. Une main se posa alors doucement sur l'épaule de Marietta;
elle se retourna et reconnut la femme de chambre de la comtesse Mazzoleni, Madame Elvira, qui lui fit un signe amical en disant : Allons, allons, comment une si petite fille peut-elle avoir de si gros chagrins? Mais n'es-tu pas la fillette de Goretti, le fermier des Ferriere? Il me semble t'avoir déjà vue au château, avec ton papa, chez le régisseur.
— Oui, c est vrai; mais papa est mort! dit l'enfant, qui refoulait
difficilement ses larmes.
— Il est certainement auprès du Bon Dieu; aussi il ne faut pas tant te désoler à son sujet, sinon tu vas lui faire de la peine, dans la gloire du ciel, dit Elvira pour la consoler.
— Hélas! il n'y a pas que cela, avoua l'enfant. Je voudrais tellement communier et cela m'est impossible, parce que je ne puis apprendre mon catéchisme. Je ne sais pas lire et ma maman ne peut non plus m'acheter une robe de communiante.
La femme de chambre réfléchit un instant, puis elle dit: Et si nous apprenions ensemble le catéchisme?
— Vous savez donc lire?
— Bien sûr! Et madame la comtesse ne s'opposera pas à ce que tu viennes chez moi de temps en temps.
— Madame la comtesse peut-être, mais en sera-t-il de même avec maman?
— Tu n'as qu'à lui demander de tout ton cœur; elle ne te refusera certainement pas cela, dit Elvira d'un ton encourageant.
Quand Marietta rentra à la maison, elle trouva sa maman seule dans la grande chambre. Elle, dont les mains s'affairaient d'ordinaire sans relâche du premier chant du coq jusqu'à la nuit, elle était assise à la table, la tête dans les mains, et, quand la petite entra, Assunta chercha vainement à cacher qu'elle avait
pleuré.
Marietta s'approcha, consternée, elle entoura tendrement du bras l'épaule de sa maman et murmura:
Pourquoi donc es-tu triste, maman? c'est à cause de papa que tu as pleuré? Il est au ciel auprès de Notre Seigneur, de la Très Sainte Vierge; et il est très heureux. Alors nous ne devons plus pleurer.
— Tu as raison, fit la veuve; mais c'est bien dur de rester toute seule.
— Mais tu n'es pas seule, répliqua l'enfant d'un ton de reproche. Nous sommes avec toi. Bientôt nous serons grands et nous veillerons sur toi. Tu verras la douce vie que tu auras alors.
— Oui, vous êtes là, vous! dit la maman, en souriant à travers ses
larmes.
— Et le Bon Dieu aussi est là. Tu me l'as souvent appris toi-même: c'est là où règne la plus grande détresse que Dieu est le plus proche.
— Je ne veux pas me plaindre, dit la femme. J'ai de bons enfants;
j'aime le travail, et tant que nous aurons la santé, cela ira. Mais j'ai de la peine de ne pouvoir combler le désir de ton cœur, Marietta. Nous sommes trop pauvres!
- Oh! maman, répliqua vivement la fillette, voici ce que j'allais justement te raconter: Madame Elvira du château va m'apprendre le catéchisme; il suffit que j'aille la voir de temps en temps. Elle sait lire.
— Et le travail? Tu as déjà tellement à faire, et depuis que
le papa n'est plus parmi nous, il faut bien que nous nous dépêchions tous, et toi aussi.
— Je ferai mon travail, bien sûr, maman, promit Marietta. Je ferai tout ce que tu voudras. Tu n as qu'à dire. Mais tu verras, je trouverai encore le temps d'aller à la Conca, plusieurs fois par semaine. D'ailleurs il y a toujours des commissions à y faire, je pourrai m'en charger en même temps.
— Alors, nous verrons comment arranger cela! dit Assunta.
Au même moment, une voiture entrait avec fracas dans la cour, et, quand Marietta se précipita à la porte pour voir qui arrivait, Don
Paliani descendait justement du véhicule.
Marietta brûlait d'entendre la conversation qu'il tenait avec sa
mère. Le cœur lui battait d'une intense émotion, mais elle n'osait écouter. Il ne se passa pas longtemps, avant que la maman ne l'appelât dans la chambre.
- Monsieur le curé veut bien t'accepter parmi les premiers communiants, dit Assunta, en introduisant l'enfant.
— Oui, tout est arrangé, ajouta avec vivacité le vieux curé. Elvira t'apprendra le catéchisme. Dorénavant, tu assisteras aussi à la leçon d'instruction religieuse que je fais le dimanche après la messe. Plus tard viendra l'enseignement préparatoire proprement dit, que le Père Girolamo donnera à Nettuno, car les Ferriere y sont rattachées et, comme tu sais bien retenir ce que tu entends, peu importe que tu ne saches pas lire.
— Mais les vêtements, objecta Marietta inquiète?
— Allons, allons, est-ce qu'on serait un peu vaniteuse? Un sourire passa sur le noble visage du prêtre. Tranquillise-toi. Je sais bien ce que tu veux dire. On s'occupera de cela aussi; compte là-dessus.
- Et Angelo? demanda la fillette anxieuse; il lui est tellement difficile de s'absenter de son travail et par suite il ne pourra guère assister au catéchisme.
— Eh bien, je pense qu'au début sa petite sœur pourrait l'instruire. Ce que tu apprendras à la Conca, tu le lui enseigneras. Le dimanche, il vient à la messe, il peut assister au cours d'instruction religieuse, et plus tard, après la récolte, il pourra peut-être se
rendre libre une fois ou l'autre, les jours ouvrables. Qu'en pensez-vous, Madame Goretti?
— Le Bon Dieu arrangera bien tout, soupira la maman; si les enfants réalisent leur saint désir, ce sera ma plus grande joie.
Se confondant en remerciements, elle accompagna le curé à sa voiture. Le cocher brandit son fouet et mit au trot sa haridelle.
—- Je crois que c'est papa lui-même qui dans le ciel nous a obtenu du Bon Dieu cette grâce, dit Marietta rayonnante, quand elle se retrouva seule avec sa mère.
- Tu as probablement raison, approuva la veuve. Et maintenant il faut bien vous préparer, toi et Angelo.
— Oui, maman, répondit l'enfant, et une clarté merveilleuse brilla dans son regard.

Marie Bee Thevenet
Marie Bee Thevenet
Prière du pape Pie XII à santa Maria Goretti 💛
Salve, aimable et suave sainte ! Martyre sur terre et ange dans le ciel ! Du haut de ta gloire tourne ton regard vers ce peuple qui t'aime, qui te vénère, qui te glorifie, qui t'exalte.Tu portes sur ton front le nom victorieux du Christ pur et radieux; sur ton visage vierge se trouve la force de l'amour, la constance de la fidélité à l'époux divin …Plus
Prière du pape Pie XII à santa Maria Goretti 💛
Salve, aimable et suave sainte ! Martyre sur terre et ange dans le ciel ! Du haut de ta gloire tourne ton regard vers ce peuple qui t'aime, qui te vénère, qui te glorifie, qui t'exalte.Tu portes sur ton front le nom victorieux du Christ pur et radieux; sur ton visage vierge se trouve la force de l'amour, la constance de la fidélité à l'époux divin; tu es une épouse de sang, qui représente l'image du Christ en toi. Toi qui est puissante auprès de l'agneau de Dieu, nous te confions nos fils et nos filles. Ils admirent ton héroïsme mais veulent aussi être tes imitateurs dans la ferveur de la foi et dans la pureté incorruptible des mœurs . Les pères et les mères se tournent vers toi pour que tu puisses les assister dans leur mission éducative . Nous te confions la jeunesse pour qu'elle trouve refuge en toi afin qu'elle soit protégée de toute contagion et puisse suivre le chemin de la vie dans la sérénité et la joie des purs de cœur. Ainsi soit-il.
Preghiera a santa Maria Goretti di Pio XII 💛
Salve, o soave ed amabile santa! Martire sulla terra ed Angelo in cielo! Dalla tua gloria volgi lo sguardo su questo popolo che ti ama, che ti venera, che ti glorifica, che ti esalta. Sulla tua fronte tu porti chiaro e fulgente il nome vittorioso di Cristo; sul tuo volto virgineo è la forza dell’amore, la costanza della fedeltà allo sposo divino; tu sei sposa di sangue, per ritrarre in te l’immagine di Lui. A te, potente presso l’agnello di Dio, affidiamo questi i nostri figli e figlie. Essi ammirano il tuo eroismo, ma anche vogliono essere tuoi imitatori nel fervore della fede e nella incorruttibile illibatezza dei costumi. A te i padri e le madri ricorrono, affinché tu li assista nella loro missione educativa. In te per le nostre mani trova rifugio la fanciullezza, e la gioventù tutta, affinché sia protetta da ogni contaminazione e possa incedere per il cammino della vita nella serenità e nella letizia dei puri di cuore. Così sia.
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Marie Bee Thevenet
Vidéo en italien de l'interview de mon ami Rinaldo dont l'existence entière a été consacrée à la mémoire de la jeune sainte Maria Goretti et de sa mère la mamma Assunta, qu'il a bien connue. C'est lui qui prend soin au quotidien de l'entretien de la maison natale de la famille Goretti depuis près de 50 ans. La Casa di Santa Maria Goretti a Corinaldo ❤ 🌹
Marie Bee Thevenet
Les attestations de reconnaissance pour les miracles obtenus en invoquant le nom de Maria Goretti sont innombrables. Ses biographes parlent de « pluie de lys ». Des églises, des hôpitaux, des jardins d'enfants lui sont dédiés. Deux miracles indéniablement dignes de la foi sont choisis. Le 11 décembre 1949 le pape Pie XII reconnaît l'authenticité des miracles et fixe la date de la canonisation le …Plus
Les attestations de reconnaissance pour les miracles obtenus en invoquant le nom de Maria Goretti sont innombrables. Ses biographes parlent de « pluie de lys ». Des églises, des hôpitaux, des jardins d'enfants lui sont dédiés. Deux miracles indéniablement dignes de la foi sont choisis. Le 11 décembre 1949 le pape Pie XII reconnaît l'authenticité des miracles et fixe la date de la canonisation le 24 juin 1950. Un demi million de personnes envahit ce jour là la place saint Pierre et pour la première fois la cérémonie est célébrée dehors. Le pape Pie XII prononce la formule rituelle : "En l'honneur et la gloire de la sainte et individue Trinité pour l'élévation de la foi catholique et l'accroissement de la foi chrétienne ; avec l'autorité de N.S. Jésus-Christ, des bienheureux Pierre et Paul et de la notre, après préalable mûre délibération et plusieurs fois avoir imploré l'aide divine, après avoir écouté l'opinion de nos frères vénérables de la Sainte Eglise Romaine, patriarches, archevêques et évêques à Rome, nous décrétons et établissons que la bienheureuse Maria Goretti vierge et martyre est sainte, nous l'insérons dans le tableau des saints, en ordonnant que sa mémoire soit rappelée avec pieuse dévotion de l'Eglise Universelle, chaque année le jour de sa naissance, c'est à dire le 6 juillet ".