Rien que sainte audace chez sainte Thérèse, mais AUCUNE FORME D'IRREVERENCE , même pour quelqu'un qui chercherait sciemment à la discréditer ( ce qui n'est le cas d'aucun d'entre nous sur GloriaTV ) :
en effet, de rappeler que Marie n'éclipse en aucune façon la gloire des autres saints au ciel , mais qu'au contraire, elle LES MET EN VALEUR est non seulement dépourvu de toute irrévérence, mais …Plus
Rien que sainte audace chez sainte Thérèse, mais AUCUNE FORME D'IRREVERENCE , même pour quelqu'un qui chercherait sciemment à la discréditer ( ce qui n'est le cas d'aucun d'entre nous sur GloriaTV ) :
en effet, de rappeler que Marie n'éclipse en aucune façon la gloire des autres saints au ciel , mais qu'au contraire, elle LES MET EN VALEUR est non seulement dépourvu de toute irrévérence, mais encore, est le signe d'un esprit lucide, en plus d'être saint : c'est seulement LA CONFORMITE AVEC LES ECRITURES, puisqu'il y est bien annoncé que les élus brilleront au ciel d'une gloire ineffable, qu'ils partageront le trône du Christ Lui-même :
" Vous êtes la lumière du monde ! " ( Matthieu 5,14 ) si c'est vrai dès cette terre, combien plus cela sera vrai au Ciel, où les justes resplendiront comme des étoiles, de la Lumière du Christ !
" Celui qui vaincra, je le ferai asseoir avec moi sur mon trône, comme moi j'ai vaincu et me suis assis avec mon Père sur son trône " ( Apocalypse 3,21 )
" Plusieurs de ceux qui dorment dans la poussière de la terre se réveilleront, les uns pour la vie éternelle, et les autres pour l'opprobre, pour la honte éternelle. Ceux qui auront été intelligents brilleront comme la splendeur du ciel, et ceux qui auront enseigné la justice, à la multitude brilleront comme les étoiles, à toujours et à perpétuité. " ( Daniel 12 )
« Et je vis des trônes; et à ceux qui s'y assirent fut donné le pouvoir de juger. Et je vis les âmes de ceux qui avaient été décapités à cause du témoignage de Jésus et à cause de la parole de Dieu, et de ceux qui n'avaient pas adoré la bête ni son image, et qui n'avaient pas reçu la marque sur leur front et sur leur main. Ils revinrent à la vie, et ils régnèrent avec Christ pendant mille ans. » ( Apocalypse 20,4 )
« Au vainqueur, à celui qui accomplit mes œuvres jusqu'à la fin, je donnerai autorité sur les nations. Il les dirigera avec un sceptre de fer, comme on brise les vases d'argile, ainsi que moi-même j'en ai reçu le pouvoir de mon Père, » ( Apocalypse 2, 26 - 27 )
" Celui qui vaincra, je ferai de lui une colonne dans le temple de mon Dieu, et il n'en sortira plus; j'écrirai sur lui le nom de mon Dieu, et le nom de la ville de mon Dieu, de la nouvelle Jérusalem qui descend du ciel d'auprès de mon Dieu, et mon nom nouveau." ( Apocalypse 3:12 )
" Jésus leur répondit: Je vous le dis en vérité, quand le Fils de l'homme, au renouvellement de toutes choses, sera assis sur le trône de sa gloire, vous qui m'avez suivi, vous serez de même assis sur douze trônes, et vous jugerez les douze tribus d'Israël." ( Matthieu 19,28 )
La gloire des élus sera donc ENFIN révélée, sans être alors ( manque de pot ! ) éclipsée par celle, incomparablement plus grande, de la Très Sainte Mère de Dieu ! ( mais c'est certainement une tendance chez certains de le croire... )
Comment la gloire que Dieu donnera aux justes dans le ciel pourrait-elle être faible, peu glorieuse, source de concurrences et de rivalités ? C'est bien sûr tout le contraire, et sainte Thérèse l'avait bien perçu : cette gloire sera joie infinie, resplendissement sans fin, et chacun se réjouira de la gloire de ses frères et soeurs, même du plus petit qui ne sera pas oublié, mais infiniment mis en valeur par les plus grands !
« Ce que la Sainte Vierge a de plus que nous, c’est qu’elle ne pouvait pas pécher, qu’elle était exempte de la tache originelle, mais d’autre part, elle a eu bien moins de chance que nous, puisqu’elle n’a pas eu de Sainte Vierge à aimer ; et c’est une telle douceur de plus pour nous, et une telle douceur de moins pour elle ! »
Loin de toute irrévérence, la petite Thérèse ne craint pas ici de rappeler qu'à Marie, la Passion de son Divin Fils ne fut pas épargnée par Dieu, la douleur pénétra son coeur comme un glaive dès l'Enfance du Christ, car elle savait bien qu'Il était destiné à mourir pour la multitude des pécheurs, et de quelle manière atroce, selon les paroles d'Isaïe, confirmées par Siméon...
Et alors que nous, petits, faibles et pécheurs, nous avons une bonne sainte Vierge, plus Mère que Reine, pour nous consoler dans nos souffrances et nos peines, il est bien vrai que le Bon Dieu voulu que Marie souffre souvent sans la consolation d'une maman pour veiller sur elle : Il voulait être TOUT pour Marie, TOUTE sa consolation, et comment décrire la consolation que l'Esprit Saint donna à la Vierge Marie durant toute sa vie terrestre ?
Comment décrire de plus la joie qu'eut la Bonne Mère de voir auprès d'elle son Divin Fils Jésus, digne de tout son amour immaculée, de toutes ses adorations, de toutes ses plus tendres affections ? Avons-nous cette consolation de voir visiblement Jésus à nos côtés, sans voile, de l'entendre nous parler, de Lui parler, de le toucher ?
Et pourtant, cette consolation qu'eut Marie - contrairement à nous - fut pour elle la cause de la plus atroce douleur, lorsqu'elle vit son Fils être mené à l'abattoir comme une bête et cloué sur une croix ! Pour le Coeur douloureux et immaculé de Marie, toute la vie terrestre ne fut qu'une forêt de croix, émaillée de divines consolations ...
Pour nous qui sommes faibles, Dieu donne le Coeur d'une Mère toute pure, pour notre consolation. Où est l'irrévérence apparente ? Nul part... En disant que Marie fut moins consolée que nous ? Oui, et au Ciel, Marie n'est-elle pas infiniment consolée de ses peines ?
Rappeler la bonté de Dieu pour nous n'est pas irrévérence, même apparente, envers la Reine des Cieux qui partagea en tout notre condition humaine.
Aimer Marie immaculée ne consiste pas à la mettre plus ou moins consciemment sur un piédestal inaccessible comme si elle était une espèce de divinité idéalisée et éthérée sur laquelle chacun pourrait projeter son idéal féminin comme pour compenser une expérience en partie désabusée bla bla bla
VS
EST-CE METTRE MARIE SUR UN PIEDESTAL QUE DE RAPPELER QU'ELLE N'EST PLEINE DE GRACE QUE POUR MIEUX DEBORDER DE GRACE SUR TOUS CEUX QUI L'APPROCHENT, SUR TOUS CEUX QUI ONT RECOURS A ELLE ? EST-CE QUE DIRE CELA REVIENT A EN FAIRE UNE SORTE DE DIVINITE ETHEREE OU IDEALISEE, OU BIEN RECEVOIR COMME UN ENFANT, COMME LA PETITE THERESE, L'ENSEIGNEMENT INFAILLIBLE DE LA SAINTE EGLISE, TEL QUE SAINT BERNARD, SAINT LOUIS MARIE GRIGNON DE MONTFORT NOUS LE TRANSMET ?
Car encore une fois, si Marie est "Pleine de Grâce", ce n'est pas qu'elle ne peut plus en recevoir d'avantage de la part du Très-Haut, bien au contraire ! C'est tellement utile de le comprendre, que si on oublie que Marie est justement la "Pleine de Grace", alors on peut aussi tout simplement la dédaigner, et manquer de lui rendre le moindre culte : à quoi cela servirait-il, si l'on ne comprend pas que Marie est un canal de grâce, la distribuant en surabondance de la part de Dieu pour ses enfants ? Et si on le comprend, et qu'au contraire on court vers Marie, comment ne pas aimer avec tendresse les moindres récits de sa vie, les moindres paroles tombées de ses lèvres, le moindre incice qui nous rapprocherait d'elle ? Comment ne pas aimer son humanité, à la suite de Thérèse ? Puisque c'est l'humanité de l'Incarnation du Christ qui nous conduit à être à notre tour divinisé ! Ce n'est certainement pas SANS l'humanité que nous seront divinisés, nous ne sommes pas de purs esprits !
Attention, à force de vouloir à tout prix que les "mauvais catholiques" ( ??? ) mettent la Sainte Vierge sur un faux piedestal ( ??? ) être sois-même éligible pour les paroles inspirées à la Mère de Dieu dans son Magnificat :
" Déployant la force de son bras, Il disperse les superbes ( dans les pensées de leur coeur ) " et encore :
" Il renverse les puissants de leur trône " quand "Il élève les humbles ".
Soit dit en passent il ne devrait pas être possible de se dire à la fois dévot de la Sainte Vierge et d’éprouver plus ou moins du mépris envers les femmes en général, d’éprouver de la misogynie.
Voilà une accusation larvée, donc, et sans aucune forme d'argument ou de preuve valable... On se demande vraiment d'où cela vient ?? Mais on ne cueille pas de figue sur des épines...
Or, cette dernière a existé et existe chez des hommes chrétiens qui parfois sont très pieux.
Outre la parfaite gratuité de cette accusation, qu'est-ce qu'on appelle "très pieux", ici ? Car en réalité, plus on aime sincèrement la Très Sainte Vierge Marie, plus aussi le coeur se dilate pour aimer d'un amour authentique - et non plus captateur - toute la gente féminine et masculine, car tous, hommes et femmes, nous sommes les enfants d'une Mère si aimable ! Comment après cela conserver la moindre trace de misogynie ou de mépris pour les plus faibles ??? C'est insensé, ou alors notre amour n'est qu'une façade, et ne mérite pas d'être appelé "amour". Pour autant, que personne ne se juge lui-même : aimons Marie, et Marie, la Mère du Bel Amour, nous communiquera l'Amour de son Coeur Immaculée, puisque tous les trésors de la Mère appartiennent à l'enfant ( selon sainte Thérèse de l'enfant Jésus ).
Plus largement, aimer une femme ou un homme ne consiste pas à aimer par la pensée un idéal de femme et un idéal d’homme mais cela consiste à s’efforcer avec l’aide de la Grâce de vraiment aimer un être humain en chair et en os avec ses pauvretés et ses faiblesses de toutes sortes comme le Christ a aimé et aime l’humanité pécheresse et chaque être humain comme s’il était unique.
Cessons de laisser croire qu'aimer la Sainte Vierge est en tout point comparable à aimer n'importe quelle femme : on est ici dans la fausseté la plus complète, comme François le maladroit, et bien loin de l'esprit de la petite Thérèse, qui ne voulu en rien abolir le mystère, mais montrer son alliance absolu avec notre humanité.
Encore une fois, s'émerveiller du fait que le mystère de la maternité de Marie s'incarne dans notre pauvre humanité, dans toutes ses joies et ses peines, hormis le péché, n'est pas le REDUIRE à sa simple humanité :
SI MARIE EST BIEN REELLEMENT NOTRE MERE, CE N'EST PAS EN RAISON D'UNE DESCENDANCE CHARNELLE, MAIS EN RAISON DE L'ESPRIT, C'EST UNE REALITE SPIRITUELLE, ET QUI PREND SA SOURCE DANS L'INCARNATION DU VERBE. MAIS L'INCARNATION DU VERBE EST TOUTE SPIRITUELLE : ELLE VIENT DU SAINT-ESPRIT !
Et ce qui bouleverse le coeur de la petite Thérèse est de constater, par tout l'Evangile, que tant d'élévation s'accompagne de la plus profonde humilité : Marie Immaculée ne se comporta pas comme une déesse, ne fut en aucun cas considérée comme telle ( et pourtant comblée d'honneur par sa cousine Elisabeth ) , mais elle connue toutes les humbles joies et peines qu'une mère de chair et d'os peut connaître, et plus encore !
- Quelle mère doit accoucher dans une grotte, en plein hiver, entre deux bêtes de somme ?
- Quelle Mère d'un grand Roi doit-elle se contenter d'un si humble lieu, et de la visite de bergers ( qui devaient sentir la chèvre, et non la rose ) , certes prévenus par des anges, mais tout de même ?
- Quelle maman doit fuir son pays à peine a-t-elle donné la vie à son bambin, parce qu'un monarque veut le tuer à peine né ?
- Quelle grande dame de sang royale, accouchant d'un si noble Fils, doit se contenter d'un pauvre charpentier pour subvenir à ses besoins, bien loin de tout palais et de ses fastes ?
Et ce n'est que le tout début de ce qu'on pourrait dire : Thérèse survole tout l'Evangile dans sa merveilleuse poésie "Pourquoi je t'aime ô Marie", mais que de choses elle aurait aimé pouvoir encore évoquer...