Le spectacle de François ne doit pas durer.

Onze ans après l'élection du pape, l'Église est profondément divisée.

par Joachim Heimerl

Lorsque le pape François a déclaré que le Christ attendrait de l'Église d'aujourd'hui une "synodalité", je me suis demandé comment il le savait. A-t-il reçu une révélation privée et le Christ lui a-t-il parlé ? - Probablement pas, d'autant plus que ce que François entend par " synodalité " est inconnu à la fois de l'Évangile et de l'histoire de l'Église. En d'autres termes, la "synodalité" est une idée fixe du pape, mais ce n'est pas une recommandation "divine" et elle ne doit pas être prise au sérieux. François ne la prend pas non plus au sérieux.

C'est ce que l'on a pu constater le 18 décembre, lorsque le pape a autorisé, à la surprise générale, la "bénédiction" des couples remariés et des couples de même sexe. Le document correspondant a été publié à l'improviste, sans que François ait attendu une recommandation du synode mondial, qui ne se terminera qu'à l'automne prochain.

La "synodalité" s'est donc révélée être un village Potemkine (ndlr : l'expression "villages Potëmkine" vient de loin. Selon la légende, en 1787, lors de la visite de l'impératrice russe Catherine II en Crimée, le gouverneur de la Russie méridionale Grigory Aleksandrovich Potëmkin aurait fait construire des palais en papier mâché pour cacher la décrépitude du village), une toile de fond derrière laquelle rien ne se cache ; et aujourd'hui encore, personne ne peut expliquer ce que le pape entend exactement par "synodalité". Le terme oscille entre le tout et le rien - disons-le ainsi : la "synodalité" est le grand spectacle de François, qui n'a qu'un seul but : cacher le fait que le pape veut transformer l'Église selon ses idées. François s'appuie sur la position - fausse - suivante : "Je suis l'Église", et malheur à ceux qui le nient.

Il est normal que ses décisions soient prises dans les coulisses de Santa Marta. François n'écoute que ses frères jésuites et ses autres favoris. Parmi eux, surtout, l'étrange préfet de la foi et auteur de porno-théologie Victor Fernandez.

Après onze ans de François, il est évident que ce n'est pas bon pour l'Église. Jamais un pape n'a provoqué autant de confusion et ne s'est autant éloigné de l'Évangile et des enseignements de l'Église. De nombreux exemples le prouvent. Cependant, le document controversé sur les bénédictions, avec lequel François a dépassé les bornes, est celui qui fait le plus mal.

Une pluie de protestations s'est élevée de toutes les parties du monde.
Après tout, aucun pape ne peut changer les vérités révélées. Celles-ci comprennent le fait que le mariage est indissoluble et que la pratique de l'homosexualité est un péché grave. Par conséquent, personne ne peut "bénir" les couples remariés ou homosexuels, même si François prétend le faire. Au contraire, une telle bénédiction conduit inévitablement à l'hérésie et provoque une division aussi profonde dans l'Église qu'aucun pape ne l'a jamais fait dans les temps modernes. Si nous vivions à une autre époque et si les cardinaux étaient plus courageux, François aurait été déposé et un nouveau pape aurait été élu ; cela n'aurait pas été la première fois dans l'histoire.

Pourtant, le document de bénédiction a mis en évidence les déficits théologiques de ce pontificat. Par exemple, la distinction entre la bénédiction "liturgique" et la bénédiction "pastorale" s'est révélée être un fabuleux embarras. Cela vaut également pour la déclaration ultérieure du préfet de la foi, dans laquelle il a affirmé que les couples peuvent être bénis sans confirmer leur relation. Cette déclaration se voulait rassurante pour les catholiques "conservateurs". En fait, Fernandez s'est disqualifié lui-même. Et il a clairement montré sur quels pieds d'argile repose le pontificat de François.

Il ne fait aucun doute que le document de bénédiction est devenu un tournant. Les fidèles ne sont pas dupes. Ils comprennent bien que François a ici abandonné les enseignements de l'Église, même si le document affirme effrontément le contraire. La crédibilité du pape a donc disparu. De plus en plus de catholiques prennent conscience de ses bévues : la lettre Amoris laetitia (relativisation du mariage), la déclaration d'Abou Dhabi (relativisation du christianisme) et enfin le motu proprio Traditiones custodes (persécution de la messe traditionnelle) ont pour effet une vague de dévastation qui ne peut être négligée avec la meilleure volonté du monde. Cela s'applique également au scandale de la Pachamama pendant le Synode de l'Amazonie et à l'aberrante "théologie du climat" du pape, avec ses éléments néo-païens.

Lorsque François a été élu il y a onze ans, il s'est présenté comme le favori de l'Amérique du Sud. Mais l'histoire est terminée. Pendant ce temps, l'horreur, l'hérésie et la division se répandent dans l'Église. Le prochain pape devra donc prendre une position claire sur ce qui était catholique dans l'Église "franciscaine" - et sur ce qui ne l'était pas. En aucun cas, cependant, le spectacle ne doit continuer comme avant.
Source Stilum Curiae Marco Tosatti
Titus Mobi
François doit démissionner vite fait 😡