Traduction du sermon de l'abbé Hewko sur le grain de senevé,18.11.2012

Traduction du sermon de l'abbé Hewko sur le grain de senevé,
du 18 novembre 2012


Abbé David Hewko

Magnifique sermon. Il est temps que des prêtres se lèvent en France !

script anglais

Sermon audio anglais

Je suis l’abbé David Hewko. Ces sept dernières années, j’étais à Syracuse à l’école de la Bienheureuse Vierge Marie et à la paroisse. Cela fait environ 400 âmes. C’est une école en expansion. Et me voici dans le Kentucky, avec les prêtres qui résistent au libéralisme qui envahit la Fraternité. La crise de notre chère Fraternité est un événement très triste. C’est ce qui m’amène ici pour aider ces prêtres. Nous nous confions à Notre-Dame [et nous resterons ainsi] à moins que la Fraternité ne fasse demi-tour et ne décide finalement de continuer selon les principes et le combat de Mgr Lefebvre et des grands saints papes qui nous ont précédés, et recommence à faire la volonté de Dieu en se contentant seulement de maintenir les principes de notre saint fondateur. Priez pour cette intention, priez pour tous les prêtres, tous les prêtres, priez pour que le pape consacre la Russie. C’est vraiment la solution. Mais si le pape n’accomplit pas les demandes de Notre-Dame, que pouvons-nous faire, si ce n’est prier pour lui ? Au nom du Père et du Fils, et du Saint-Esprit, ainsi soit-il.

Notre Seigneur compare l’Eglise à un grain de sénevé (graine de moutarde) et ce grain de sénevé est la foi catholique qui est implantée dans toutes nos âmes lors du Baptême. J’aimerais vous rappeler un grand évènement de l’histoire, très semblable à la situation que nous vivons actuellement. Cela se passe lorsque l’Espagne fut envahie, à la fin des années 600, entièrement envahie par les musulmans qui venaient d’Afrique du Nord. Ils ont tout balayé très rapidement sur leur passage, envahissant les villes, abattant les cloches, écrasant les crucifix, et inutile de le dire, en massacrant beaucoup beaucoup de femmes, d’enfants, de prêtres et d’hommes. Cette invasion s’étendit très rapidement et au début des années 700, à peu près toute l’Espagne était musulmane. Uniquement dans les régions du nord, dans les montagnes, les montagnes des Asturies, il y avait un petit reste, dirigé par Pelayo, lequel était un ami et un disciple d’un grand saint moine qui vivait là, dans les montagnes, dans une grotte. Cette caverne aujourd’hui est connue sous le nom de la caverne de Covadonga. C’est une magnifique caverne. Un monastère y est construit, à présent. J’y suis allé avec des prêtres et nous avons dit la Messe sur l’autel où St Antoine Marie Claret a dit la Messe, dans cette caverne.

Pelayo était le grand général de la résistance, et il est enterré là, dans les montagnes. Sous la caverne, il y a une énorme cascade et je suis sûr que les soldats ont dû y passer de bons moments, lors de leur séjour, à sauter et et nager dans l'eau. Mais voici que ce saint moine eut une apparition de la Vierge Marie. Elle lui dit que sa protection était sur eux et qu'avec son aide, ils gagneraient de nombreuses batailles. C'est pourquoi on honore là Notre-Dame de Covadonga, une belle statue habillée de vêtements magnifiques. Donc Pelayo rassembla là, disons, une petite bande de soldats : certains disent jusqu'à un millier, certains disent 300. Mais quel que soit le nombre, ce n'était pas beaucoup. Et les musulmans menaçaient de venir les envahir.

Mgr Opas rendit visite à Pelayo. Mgr Opas était un parfait évêque dans le style de Vatican II. Il s'approcha de l'entrée de la caverne et appela le général Pelayo en criant : « Pelayo ! Pelayo ! » Pelayo connaissait cet évêque et répondit : Oui, Mgr Opas, que voulez-vous ? » Et Mgr Opas lui dit : « Regarde, tout le pays est musulman, toute la citée s'est rendue. Sauve ta vie, sauve tes soldats, fait un traité de paix avec ces musulmans et tout ira bien.» Pelayo répondit à ces mots : « Vous essayez de nous convaincre de nous rendre, par vos paroles effrontées, d'abandonner notre résistance et de profiter de nombreux avantages aux côtés de la communauté musulmane ? Toute l'Espagne doit être catholique. Nous n'accepterons jamais une Espagne païenne ou un compromis avec les infidèles. Comment pourriez-vous avoir l'audace de penser que nous pourrions vous faire confiance quand vous avez déjà trahi la bannière catholique, la cause catholique ? »

Mgr Opas, l'homme des compromis, dit à Pelayo : « Ne vous mettez pas en peine, la lutte est inutile. Vous pourriez tout aussi bien abandonner et déposer vos armes maintenant. Comment pouvez-vous espérer gagner avec une poignée d'hommes contre 60 000 soldats musulmans entraînés ? Vous allez perdre, Pelayo. »

Pelayo alors se référa à l'Evangile de la messe d'aujourd'hui. Il dit : « N'avez-vous pas lu dans l'Écriture que l'Église du Seigneur est comme le grain de sénevé, qui, si petit qu'il soit, se développe plus que tout autre, par la miséricorde de Dieu ? »

Mgr Opas lui dit : « Mais vous devriez imiter ceux qui se sont soumis et ont échappé à l'esclavage et à la mort. Vous pouvez vivre. Sauvez votre vie ! »

Pelayo dit ces belles paroles qui résonnent encore aujourd'hui dans cette grotte "Notre espoir est en Jésus-Christ. De cette montagne viendra le salut de l'Espagne et du peuple des Goths. La miséricorde du Christ nous sauvera de cette multitude. Rentrez chez vous, Don Opas, et allez porter ce message à l'ennemi de Dieu. "

L'évêque revint dans sa ville et il dit : " Je ne peux pas convaincre ces fanatiques, ce Pelayo, vieux, bourru et doctrinaire, ce moine et tous ces soldats."

Cela s'est passé en mai de l'année 722 et, en fait, les musulmans les envahirent et la Bienheureuse Vierge Marie les aida : elle fit tomber du ciel une pluie torrentielle et les soldats musulmans n'étaient pas habitués à combattre en montagne, dans les broussailles, et surtout sous une pluie torrentielle. Aussi, les descriptions de la bataille racontent que les soldats de Pelayo ont couru l'épée à la main, sautant par-dessus les collines et les montagnes, tandis que les musulmans sur leurs chevaux glissaient, étaient abattus et emportés par les torrents créés par la pluie. Cette grande bataille dura 2 jours, et grâce à la Vierge Marie, ils remportèrent la victoire. Pelayo, après cette bataille, fut couronné premier roi d'Espagne. [La Reconquista] a commencé en 722. De 722 jusqu'à 1492, pendant sept cents ans d'histoire, ce fut la grande histoire de la Reconquista, pour faire une Espagne à nouveau catholique. Notre pays est encore jeune et notre combat très récent.

Ainsi, nous pouvons comparer cette histoire à celle de notre cher Mgr Lefebvre, lorsqu'il a vu pendant le Concile Vatican II le brigandage de la Sainte Église catholique par les ennemis de Jésus-Christ, lorsqu'il a vu, de ses propres yeux leurs expressions, leurs chuchotements, le rire des évêques libéraux lorsque le cardinal Ottaviani voulait essayer de parler et qu'ils lui ont coupé le haut-parleur, parce qu'il avait dépassé son temps de parole. Il vit le cardinal en larmes, suppliant les Pères du Concile de ne pas aller dans cette direction, car ce serait la destruction de la foi." Et Mgr Lefebvre a vu ces rats, ces hyènes, ravager l'Eglise. Mais comment ont-ils fait ?

Il n'y a pas eu un seul combat [physique]. Il n'y a pas eu d'effusion de sang dans la basilique Saint-Pierre. Le mal a été réalisé par la plume habile, par l'introduction astucieuse d'une terminologie ambiguë.

Et nous les prêtres et les évêques de la Fraternité, nous avons tous été avertis, nous avons tous été entraînés, par saint Pie X et par notre fondateur Mgr Lefebvre, à ne jamais utiliser la langue de l'ennemi. Comme les SEAL (soldats d'élite de l'US Navy), nous savons qu'il y a certains signes de l'ennemi qu'il ne faut jamais imiter. Nous avons été formés et nous avons été avertis : nous ne devons jamais utiliser leur terminologie. Et pourtant, nous voyons récemment que des termes ambigus sont utilisés. Nous voyons un langage qui peut être interprété de deux manières : « à la lumière de la tradition», « le concile est limité", et "la liberté religieuse est limitée", "le concile n'est pas si mal". Je ne vais pas passer en revue toutes les citations, mais vous pouvez les rechercher vous-même. C'est très, très inquiétant pour nous, catholiques, parce que le langage est très important pour protéger la doctrine catholique.

Nous devons comprendre, chers fidèles, que le combat est sur la foi. Il ne s'agit pas d'une discussion formaliste, c'est la foi en cause. Mgr Lefebvre a compris cela et c'est pourquoi, seul contre tous les évêques, plus de 2300 évêques, et plus tard avec Mgr de Castro Mayer, il se leva et dit : « Nous ne pouvons pas coopérer à la destruction de la Sainte Eglise catholique romaine.» Et nous remercions le Bon Dieu pour Mgr Lefebvre qui a inspiré de grands prêtres comme le Père Hannafin, qui était votre pasteur ici, il y a plusieurs années, et le père Snyder qui le connaissait personnellement, et tant de prêtres à travers le monde qui ont gardé la foi, tant de fidèles qui ont gardé la foi, grâce à Mgr Lefebvre.

Il est mort en 1991 et notre chère Fraternité a été dirigée par Mgr Fellay. Mgr Fellay avait l'habitude de parler très clairement. Il avait l'habitude de nous dire "Nous ne pourrons jamais faire un faux accord avec Rome. Ce serait notre destruction. "

Il a averti Campos en 2003 : "Ne faites pas un faux accord avec Rome. Ce sera un désastre pour vous. Ce sera votre destruction. "

Mgr Rifan est tombé, il a fait le compromis et maintenant ils ont la nouvelle messe, et maintenant ils acceptent Vatican II. Maintenant, c'est un gâchis. C'est très triste. Et c'étaient de bons prêtres ... Le Dr. White nous a dit qu'il a vu ces bons prêtres qui luttaient autrefois pour la foi. Et lorsque cet accord est arrivé, et même avant l'accord, lors de sa préparation, ces prêtres l'avaient déjà accepté. "Nous devons nous soumettre à Rome, nous devons être unis à Rome." Ils l'ont fait, pour la destruction de leur foi ... Pourquoi ?

Parce qu'ils ont oublié la grande distinction de notre saint fondateur, qui, soit dit en passant, est le plus grand théologien de ces 150 dernières années. Mgr Lefebvre a fait cette distinction très simple que l'on n'entend plus, à la tête de notre chère Fraternité. Et quelle est cette distinction ? Que Rome, maintenant, est moderniste. Rome est devenue l'église conciliaire. Il s'agit d'une nouvelle religion que nous refusons de suivre parce que nous voulons rester catholiques. Ainsi, la Rome moderniste, l'église conciliaire, doit être distinguée de la Rome éternelle, l'Eglise catholique de tous les temps. Et c'est pourquoi nous n'avons pas à craindre, car Monseigneur Lefebvre a déclaré: « Nous n'avons pas à nous inquiéter d'être en dehors de l'Eglise. Nous ne sommes pas en dehors de l'Eglise. Vous détenez la même foi que nos pères. Vous détenez la même doctrine, les mêmes sacrements, les mêmes prières, et cela ne peut pas changer. "Les catholiques fidèles à Dieu dans la sainte Tradition, même s’ils sont réduits à une poignée, voilà ceux qui sont la vraie Église de Jésus-Christ," dit St Athanase.

Et la Vierge Marie à La Salette nous a avertis que viendront ces jours où la foi ne se trouvera dans le monde que dans de petits îlots : des fermes, des familles, de petites missions, de petites paroisses ... et nous voyons, nous voyons comment cela devient très possible à présent. Nous voyons cette nouvelle orientation depuis le mois de Juillet de cette année, nous voyons que nos chers dirigeants veulent faire cet accord. Ils disent que ça ne va pas se passer maintenant, ça ne va pas se produire encore, mais ils le veulent et c'est ce qui est mauvais. Nous ne pouvons pas désirer un traité de paix avec les ennemis de Jésus-Christ. Ils détruisent la foi et conduisent des millions d'âmes en enfer par le biais des évêques et des prêtres, et même, à notre grande tristesse par le pape lui-même.

Le Saint-Père devrait porter haut la lumière de la foi catholique, mais qu'a-t-il fait à Assise il y a un an? Vous savez ce qu'il a fait. Devant tout le monde, il a invité un athée, avec tous ces bouddhistes, ces musulmans, ces anglicans, ils étaient tous là. Il y avait des membres du culte Vaudou : des Satanistes. Un athée a publiquement déclaré : "Je tiens à remercier le Pape Benoît XVI de m'avoir invité à Assise pour représenter les non-croyants." Comment le pape s'il avait la foi catholique et connaissait le premier commandement, vous les garçons qui servent la messe, vous les petits garçons et les enfants, quel est le premier commandement ? Vous le savez : il n'y a qu'un seul Dieu et il n'y a pas de faux dieux devant ma face. Et quand on voit le pape lui-même et avec ses collègues cardinaux et des évêques, tout le monde étant silencieux et fouler aux pieds Dieu Tout-Puissant, le premier commandement ! Le monde catholique tout entier devrait réagir contre cela, surtout la Fraternité Saint-Pie X ! Et même là, nous avons eu une faible résistance, ce qui nous indique que quelque chose va vraiment très mal au sommet.

Je sens la franc-maçonnerie. Dieu le sait.

Ils disent que Benoît XVI est en train de changer. Ils disent que les choses sont différentes par rapport à celles de 1988, à Rome. Ils disent que nous ne pouvons pas faire [des erreurs] de Vatican II des super-héresies. Donc, on doit se poser trois questions :

1- Pourquoi la Fraternité Saint-Pie X a-t-elle été fondée en premier lieu ? Pourquoi existe-t-elle ?
2- Quelle est la différence entre Rome et la Fraternité Saint-Pie X et [ce qui a provoqué] cette séparation (ainsi nommée) de quarante-deux ans?
Et, 3 - Rome a-t-elle vraiment changé ?

1- Pourquoi la Fraternité Saint-Pie X, existe-t-elle, en premier lieu, pourquoi existons-nous ?

C'est pour protéger, conserver, la grain de sénevé dans nos âmes, afin que vous puissiez sauver votre âme et ne pas aller en enfer. Et quelle est la première attaque du Concile Vatican II ? il s'agit d'une attaque adressée aux racines, la foi elle-même est attaquée. Ce n'est pas juste une question de changer d'ornements et de se retourner pour dire la messe face au peuple. Même si c'est déjà assez mauvais. Mais c'est la foi, Jésus-Christ, sa divinité, sa royauté, toute la foi qui est attaquée ! Et c'est pour cela que Mgr Lefebvre a dit on ne peut pas s'entendre avec cela et vous pouvez, je veux dire, je vous en prie, ne lisez pas seulement la grande déclaration de 1974. Ne vous contentez pas de lire, priez sur elle. Méditez-la. Mettez-vous la dans le sang. Parce que c'est notre défense. C'est notre déclaration de guerre contre les ennemis du Christ. Je vais vous faire quelques citations de cette déclaration :

« Nous adhérons de tout coeur, de toute notre âme à la Rome catholique, gardienne de la Foi catholique et des traditions nécessaires au maintien de cette foi, à la Rome éternelle, maîtresse de sagesse et de vérité. »
« Nous refusons par contre et avons toujours refusé de suivre la Rome (il y a une distinction!) de tendance néo-moderniste et néo-protestante qui s'est manifestée clairement dans le concile Vatican II et après le concile dans toutes les réformes qui en sont issues. »


Puis il décrit ces réformes ancrées dans la philosophie moderne, dans le libéralisme, condamné il y a plusieurs années par saint Pie X et Pie IX. Et il poursuit en disant « Aucune autorité » parce qu'à l'époque, on disait aux prêtres et aux fidèles : « Vous devez obéir ! » et les pasteurs les plus obéissants à leurs évêques disaient aux fidèles « Je n'aime pas cette nouvelle messe, je ne l'aime pas, mais je dois obéir. » Et ils obéirent et par l'obéissance ils ont détruit beaucoup d'âmes et de nombreux catholiques ont perdu foi par cette fausse obéissance. Combien de sœurs, combien de prêtres, parce qu'ils étaient obéissants ont perdu la foi, ont changé leurs habitudes, ont rejeté les chapelets et les crucifix, et ont rejoint le monde ?

« Aucune autorité, même la plus élevée dans la hiérarchie ne peut nous contraindre à abandonner ou à diminuer notre foi catholique clairement exprimée et professée par le magistère de l'Eglise depuis dix-neuf siècles. »

Et il cite le grand saint Paul :

« S'il arrivait que nous-même ou un Ange venu du ciel vous enseigne autre chose que ce que je vous ai enseigné, qu'il soit anathème. (Gal. 1:8) » Qu'il soit condamné. Si un prêtre, un évêque, même un pape, prêche une doctrine différente de la tradition catholique, ne l'écoutez pas. Gardez la foi et de opposez-vous. Et si vous êtes appelé "désobéissant", "rebelle" et "indocile" "Heureux êtes-vous", dit Notre Seigneur : "quand on vous insultera, à cause de moi." Vous, pères, qui voulez élever vos enfants et garder la foi et vous, bonnes mères, nous devons combattre. Nous n'avons pas le choix. Dieu nous a mis aujourd'hui en ces jours et c'est pourquoi ces prêtres, ces prêtres, environ trente et plus, à travers le monde, dans la Fraternité Saint-Pie X, résistent, prennent la parole parce que nous voyons cette terrible calamité sur la Fraternité. La Fraternité Saint-Pie X est le dernier bastion de la foi. C'est le dernier cadre debout. C'est la dernière colonne de soldats qui se bat et si elle s'effrite, nous allons voir le feu du ciel très bientôt.

Je cite Monseigneur, déclaration de 1974:

« N'est-ce pas ce que nous répète le Saint-Père aujourd'hui ? Et si une certaine contradiction se manifestait dans ses paroles et ses actes ainsi que dans les actes des dicastères, alors nous choisissons ce qui a toujours été enseigné et nous faisons la sourde oreille aux nouveautés destructrices de l'Eglise. »

Et puis, il poursuit, et il dit, en plein milieu, ce que nous devrions faire, ce que notre cher Mgr Fellay devrait être en train de prêcher dans tous les lieux qu'il visite... Il convient de répéter ces mots, encore et encore. Les voici :

« La seule attitude de fidélité à l'Eglise et à la doctrine catholique, pour notre salut, est le refus [le refus !] catégorique d'acceptation de la Réforme. »

Et cela inclut aussi un accord avec une formulation douce qui nous permettrait de faire une entente pour nous soumettre à ces destructeurs de la Foi. Mgr Fellay parlait énergiquement auparavant. Peut-être que nous n'avons pas suffisamment sanctifié nos âmes, peut-être que nous n'avons pas fait suffisamment pénitence pour que cela arrive maintenant à nos dirigeants.

Alors, pourquoi la Fraternité Saint Pie X ? Premièrement, pour la foi. Puis la prêtrise, puis le salut de la vraie messe, puis le salut de vos âmes.

2- Donc, deuxième question, quelle est la différence entre Rome et la FSSPX, si bien qu'il y a eu cette séparation pendant quarante ans ?

Eh bien, c'est très clair : Monseigneur a parlé au cardinal Ratzinger qui est le pape actuel, il lui a parlé en termes très clairs. Il n'a pas essayé d'utiliser un langage confus pour plaire à Rome et faire croire qu'il pensait comme eux. Ce n'est pas vrai. Il était très clair. Voici ce qu'il a dit au cardinal [Ratzinger] :"vous, vous travaillez à la déchristianisation de la société, de la personne humaine, de l’Église, et nous, [la FSSPX et les catholiques traditionnels à travers le monde] nous travaillons à la christianisation. On ne peut pas s’entendre”. [...] Rome a perdu la Foi, mes chers amis, Rome est dans l’apostasie. (...)C'est pas des mots en l'air que je vous dis, c'est la vérité."

Et la preuve de la perte de la Foi de Rome, nous en avons presque chaque semaine. Le Pape a visité une mosquée en 2006, a fait face à la Mecque, il n'a pas fait le signe de la croix, il a enlevé ses chaussures et face à La Mecque, il a prié avec ces musulmans. C'est un horrible scandale, d'entrer dans une mosquée, dans les synagogues, de prier avec les Juifs, qui refusent Jésus-Christ. Les Juifs rejettent Jésus-Christ. Et nous ne pouvons pas prier avec les Juifs, nous devons prier pour que les Juifs se convertissent à Jésus-Christ. Ce Pape, tous les efforts envers l'œcuménisme, Assise III bien sûr, qui a été un désastre, pire que Assise I et II, car il apparaît comme le « pape conservateur » et il en trompe beaucoup.

Et beaucoup pensent que parce qu'il a autorisé la messe tridentine, il est conservateur et fait des gestes envers la tradition. Ce n'est pas vrai. C'est très subtil, très sournois. [Benoît XVI] a dit, au début de son pontificat, comme John Vennari l'a écrit dans Catholic Family News, le citant dans ses titres, [Benoît XVI a dit] qu'il a réussi avec succès à faire chuter encore davantage les communautés traditionnelles en direction de Vatican II. Et ils travaillent sur nous en provoquant la division, en provoquant des dissenssions, par une terminologie ambiguë, en attirant nos dirigeants vers ce faux accord.

3- Et Rome ne veut pas la foi en ce moment. Elle n'a pas changé. Rome n'a pas changé.
Au nom de la liberté religieuse, ils ont arraché des pays catholiques, de la Colombie, de l'Espagne, de l'Irlande, des Philippines en 92, de l'Italie en 1984, ils ont arraché, arraché Jésus-Christ des constitutions. Et cela, encouragé par le Vatican lui-même. Et puis il y a un an, en octobre, deux semaines après Assise, le Vatican a appelé à un gouvernement mondial, à une autorité mondiale, à un système bancaire mondial unique. A quoi cela ressemble-t-il ? Saint Pie X a dit il y a cent ans que l'Antéchrist n'était pas loin. Et quand les hommes de d'Eglise préparent son arrivée, c'est très effrayant.

Donc, la différence est la foi. C'est ce qui nous sépare de la Rome moderniste. Nous voulons garder la foi catholique, ils veulent la détruire. Et rien n'a changé. Rome a-t-elle changé ? Absolument pas.

C'est Dom Fleichtman, un bénédictin au Brésil, un ami de Dom Thomas d'Aquin. Il a dit ces mots « j'ai dit en 1988 à Dom Gérard ce que je vous ai répété aujourd'hui. Des milliers de fidèles vous attendent avec impatience, Dom Gérard [qui a fait un compromis et un accord avec Rome en 1988 et ils ont accepté la nouvelle messe cinq ans plus tard]. Nous attendons que vous les confirmiez dans la foi catholique dans le combat que la Divine Providence exige de nous sans que nous succombions à la fatigue, la faiblesse, ou au chant des sirènes de la légalité. Ce que Notre Seigneur exige, (c'est pour nous, nous tous), ce que Notre Seigneur exige le martyre, supporté goutte à goutte, et une profession simple et claire de la foi catholique, sans pour autant nous compromettre avec les modernistes du Vatican. Le pape, oui. Légalité, oui. Mais par dessus tout, répondre à l'appel de Dieu clairement au combat de la foi. "

Le jour où le pape se convertira vraiment cela apparaîtra clairement à la lumière du jour. De toute évidence, ce n'est pas en embrassant le Coran et en allant prier dans une mosquée qu'il manifeste cette conversion. Et nous attendons, nous prions, nous nous battons pour la conversion de Rome. Cela ne s'est pas produit. On est loin, loin de là, et c'est pourquoi maintenant les chers fidèles et prêtres de la Fraternité doivent se faire entendre. Et la Vierge Marie s'est plainte à Quito, elle a averti de ce qui se passerait en nos jours, quand la lampe du sanctuaire sera éteinte, quand la foi se perdra dans les parties les plus élevées de l'église et que de nombreuses, nombreuses âmes iront en enfer. « La virginité, la pureté seront presque inconnues », a-t-elle dit. "Les prêtres seront mondains et ne se prononceront pas contre l'erreur." Elle dit cela trois fois dans les apparitions "Les prêtres ne parleront pas alors qu'ils devraient parler ouvertement." Ainsi que les évêques... C'est pourquoi nous sommes dans cette situation aujourd'hui. Nous devons dénoncer un faux compromis. Nous devons parler au nom de tous les papes de la tradition. Nous, les prêtres nous sommes liés par notre serment anti-moderniste. Nous devons exprimer, défendre la position de notre cher fondateur contre le compromis glissant, et les mesures qui s'y rapportent.

Déjà silence s'étend. De moins en moins de sermons parlent contre Vatican II, contre le modernisme, contre le libéralisme. Les moutons sont envahis par les loups. Et de qui sera-ce la faute ? Ce sera la faute des prêtres qui ne parlent pas franchement.

Et vous, chers fidèles, ce n'est pas votre place de prêcher en chaire, je sais. Mais vous, pères, vous enseignez dans votre maison. Favorisez la Foi, d'abord par l'exemple, par l'amour et en chérissant votre chère épouse, et en ne lui parlant pas comme à une carpette. Estimez-la et enseignez à vos garçons à respecter et à aimer correctement la femme qui est traînée dans la boue aujourd'hui. Le père doit montrer cet exemple. Et être une bonne mère, c'est que vous favorisiez la Foi dans votre maison par l'obéissance aimante, par votre joyeux enseignement de la foi dans les plus petites choses. Si Johnny s'écorche le genou, enseignez-lui le secret des enfants de Fatima : l'offrir à Dieu pour les âmes. Si simple. Et voir tout avec les yeux de la foi. Faire de la messe, le cœur de notre vie et le catéchisme, l'enseigner, mais pas d'une manière ennuyeuse, d'une manière adaptée à chaque enfant, afin qu'ils comprennent, absorbent, mémorisent et qu'ils l'aient dans le cœur et dans le sang.

Alors tournons-nous vers la Vierge Marie pour lui confier le jardin de nos âmes, qu'elle élimine nos péchés, nous aide à extirper nos péchés, et surtout qu'elle nous garde contre les idées fausses, les idées libérales, c'est pourquoi vous devez lire Mgr Lefebvre. Lisez les encycliques des papes pour que le grain de sénevé puisse grandir dans vos âmes, pour qu'en votre âme, la vertu et l'amour de Dieu puissent grandir. L'Église, l'Église catholique, revivra de nouveau après le châtiment que Dieu déchaînera sur ce monde méchant qui se moque de lui. L'Eglise revivra. C'est le petit grain de sénevé que vous gardez et dont prenez soin maintenant qui refleurira, et l'Eglise catholique s'épanouira à nouveau avec des martyrs, des saints, des bonnes mères et de saints pères et enfants.

Gardons notre chapelet tous les jours. C'est notre arme en ces jours.

O Marie conçue sans péché priez pour nous qui avons recours à vous.
O Marie conçue sans péché priez pour nous qui avons recours à vous.
O Marie conçue sans péché priez pour nous qui avons recours à vous.

Au nom du Père, et du Fils, et du Saint-Esprit, Amen.