Condamnation du jansénisme et du gallicanisme......quelques extraits parmi tant d'autres

« ….5. Droit faussement attribué aux évêques (propos. 6–8).
Propos. 6e.
– Le synode déclare « être persuadé que l’évêque a reçu de Jésus-Christ tous les pouvoirs nécessaires pour le bon gouvernement de son diocèse », comme si, pour le bon gouvernement d’un diocèse, n’étaient pas nécessaires d’autres règlements supérieurs, relatifs soit à la foi et à la morale, soit à la discipline générale, dont la source est dans les souverains pontifes et les conciles généraux pour l’Église universelle. Proposition (extraite du décret De l’ordre, § 25) schismatique et au moins erronée. La thèse avait été reprise au 5e point ecclésiastique, et au début de la Ve assemblée de Florence.
Propos. 7e. – De même, le synode invite l’évêque « à poursuivre avec ardeur une constitution plus parfaite de la discipline ecclésiastique », et cela, « contre toutes les coutumes contraires, contre les exemptions et les réserves, qui s’opposent au bon ordre du diocèse, pour la plus grande gloire de Dieu et la plus grande édification des fidèles », (décret De l’ordre, § 25). Par là, le synode suppose qu’il est permis à l’évêque d’établir des règlements de par son propre jugement et sa propre volonté et de décréter, contre les coutumes, les exemptions et les réserves, qui existent, soit dans l’Église universelle, soit dans une province, sans l’agrément et l’intervention d’une autorité hiérarchique supérieure, de qui elles sont venues, par qui elles ont été approuvées et de qui elles obtiennent force de loi. Proposition qui conduit au schisme et à la destruction du gouvernement hiérarchique : proposition erronée.
Propos. 8e. – De même, le synode est persuadé « que les droits que l’évêque a reçus de Jésus-Christ pour gouverner l’Église ne peuvent être ni altérés, ni empêchés ; là où l’exercice de ces droits, pour quelque motif que ce soit, a été interrompu, l’évêque peut toujours et doit revenir dans ses droits originaires toutes les fois que l’exige le plus grand bien de son Église » (De l’ordre, § 25). Par là, il insinue que l’exercice des droits épiscopaux ne peut être empêché ou contenu par aucune autorité supérieure, toutes les fois qu’un évêque estimera, à son propre jugement, que cela est convenable au plus grand bien de son Église. Proposition qui conduit au schisme et à la destruction du gouvernement hiérarchique ; proposition erronée.... » Pie VI 28 août 1794 Bulle pontificale Auctorem Fidei

Condamnation du jansénisme et du gallicanisme :
« ….Au lieu de l'infaillibilité du Pape, de rares théologiens modernes, tardifs et scandaleuse, ont voulu nous proposer l'infaillibilité du Concile et transporter la magistrature du corps de l'Église de la tête dans les membres. Procédé commode à des gens qui d'ordinaire avaient besoin de se soustraire à toute magistrature, que d'invoquer un Concile de Trente tenu il y a deux siècles, ou un futur Concile qui ne sera peut-être pas tenu dans deux siècles, pour décider à toute heure controverses, et couper les têtes sans cesse renaissante de l'hydre hérétique ! Et encore du Concile de Trente, ces gens là en prennent, ils en laissent. Ceci est reçu de ce côté des Alpes, cela n'est reçu que de l'autre côté. Le Concile est le Pape ; mais c'est un Pape qu'où éconduit au besoin aussi bien que l'autre ! Comme si c'était à tel légiste ou à tel évêque à régler selon ses intérêts la constitution de l'Église! Comme si le Père céleste avait fait ses révélations au Concile et non pas à P i e r r e ! Comme si le Christ avait dit à Pierre : Tu es la pointe de la pyramide et non pas la base !..

Le R. P. Libermann, de sainte mémoire, développait en termes énergiques lorsqu'il signalait une des plus douloureuses plaies de l'Église de France : « On considère l'Église comme un être abstrait, invisible, qui est partout et nulle part, au lieu de la considérer tout d'abord dans l'homme qui la résume tout entière. Cet homme, c'est le monarque suprême de l'Église, le dépositaire de la vérité de Dieu, le vicaire de J-C , le souverain Pontife, le Pape. Entendre le Pape, c'est entendre l'Église; obéir au Pape , c'est obéir à l'Église ; être avec le Pape, c'est être avec l'Église. Désobéir à l'un, c'est désobéir à l'autre, ou plutôt à Jésus-Christ lui-même, qui est tout dans son Église. » Mais ce mal n'a pu être que passager. Les fidèles ont trop vivement compris que, sans l'infaillibilité du Pape, c'en était fait pour eux de l'infaillibilité de l'Église et ils ont cru en conséquence : l'Infaillibilité du Pape, c'est notre fortune, c'est notre gloire.......