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Analyse de la voie de destruction du cardinal Augustin Bea : de Pie XII au Synode et au-delà

Dans son discours du 25 février 2019 à l'occasion du cinquantième anniversaire de la mort du cardinal Augustin Bea S.J., François a fait l'éloge de la capacité de Bea à favoriser l'unité entre tous les peuples ainsi que de son immense influence au Vatican II :
"En collaboration avec le Conseil pontifical pour la promotion de l’unité des chrétiens, l’institut pontifical biblique et le Center for the Study of Christianity de l’université hébraïque de Jérusalem, votre centre [NdT : Le Centre Cardinal-Bea pour les études judaïques] célèbre à travers une série de conférences de haut niveau la mémoire du cardinal Agostino Bea à l’occasion du cinquantième anniversaire de sa mort. Vous avez ainsi la possibilité de revisiter cette figure éminente et son influence décisive sur certains documents importants du Concile Vatican II. Les relations avec le judaïsme, l’unité des chrétiens, la liberté de conscience et de religion font partie des thèmes principaux qui sont aujourd’hui encore extrêmement actuels.

Même ceux qui connaissent le rôle de Bea à Vatican II ne se rendent peut-être pas compte de l'importance qu'il a eue dans presque toutes les composantes de la crise actuelle de l'Église. Comme nous le verrons plus loin, son influence a commencé avec Pie XII et s'étend jusqu'au Synode sur la synodalité de François. Si nous voulons vraiment comprendre comment nous en sommes arrivés là, et où François et ses collaborateurs veulent nous emmener, nous devons connaître le travail de Bea.

Confesseur de Pie XII. Comme le raconte le secrétaire de longue date de Bea, le père Stjepan Schmidt, dans son ouvrage Augustin Bea : Cardinal de l'Unité, Pie XII avait besoin d'un confesseur de langue allemande : "Comme il avait trois religieuses allemandes pour tenir la maison, il décida d'appeler un prêtre germanophone qui pourrait agir comme confesseur à la fois des sœurs et de lui-même". Ses deux premiers confesseurs de langue allemande étant décédés, Pie XII choisit le père Bea pour confesseur en 1945. À partir de ce moment-là, Bea eut une influence significative sur Pie XII :
"À partir du moment où il le choisit pour confesseur, le pape prit l’habitude de lui demander de plus en plus souvent conseil. Il voulait pouvoir discuter avec Bea des graves problèmes qui lui étaient soumis par le Saint-Office, et souhaitait donc qu'il soit pleinement impliqué en tant que consulteur [au Saint-Office] afin qu'il soit parfaitement au courant de ces questions, tant par l'étude personnelle que par la participation aux réunions hebdomadaires régulières de ce département". (p. 144)

Bien que nous n'ayons aucune confirmation définitive de l'influence du Père Bea sur Pie XII, le Père Karl Stehlin a émis l'hypothèse que le Père Bea aurait pu avoir un certain impact sur les positions du pape concernant la Bienheureuse Vierge Marie :
"Vers 1952, Pie XII commença à changer sa position à l'égard de Fatima et il ne parla pratiquement plus jamais de Fatima... Dans son encyclique Mystici Corporis de 1943, il présente la Sainte Vierge comme Corédemptrice, Nouvelle Ève et Médiatrice de toutes les grâces. Depuis 1950, il évite ces termes et insiste davantage sur son pouvoir d'intercession. Le Père Bea avait déjà une attitude très œcuménique à l'égard des protestants et voulait certainement leur plaire. Peut-être que son influence sur le Pape a pu provoquer ce changement d'attitude". (Père Stehlin, Le grand secret de Fatima, Volume III, p. 42)

Bien sûr, cela ne prouve pas que Bea ait eu une influence négative sur le pontificat de Pie XII. Cependant, lorsque nous examinons l'implication de Bea dans tant de changements destructeurs, il semble improbable que Pie XII ait pu échapper à son influence toxique.
Réforme liturgique. Tous, nous connaissons les fruits désastreux de la réforme liturgique mise en œuvre après Vatican II, mais des changements significatifs avaient déjà eu lieu sous le pontificat de Pie XII, notamment dans la liturgie de la Semaine Sainte. Comme le décrit le père Schmidt, Bea a joué un rôle important dans ce processus :
Bien qu'il n'ait pas été un "liturgiste professionnel", il eut l'occasion de donner une impulsion décisive au début de la réforme liturgique. Et c'est l'une des raisons pour lesquelles Pie XII l'affecta à la “Commission des Huit” qui fut chargée de cette réforme au cours des dix années précédant le Concile". (p. 216)

Comme l'a décrit Annibale Bugnini, le tristement célèbre (et probablement franc-maçon) secrétaire de la “Commission des Huit”, l'importance de Bea dans la réforme liturgique résultait, au moins en partie, de sa relation avec Pie XII :
"Tout le monde finit par attendre et saluer ses contributions, dans lesquelles il faisait des observations toujours pertinentes, solidement fondées et très prudentes, et suggérait des orientations dans lesquelles diverses personnes pensaient souvent reconnaître ou du moins entrevoir la pensée du Saint Père Pie XII, avec lequel il était l'un des rares à avoir de fréquents contacts." (p. 146)

Le Père Schmidt a également fourni deux citations du liturgiste allemand J. Wagner, qui nous permettent de mieux appréhender le travail de Bea :
"Je peux certainement supposer que deux grands services et donc mérites [du Père Bea] en ce qui concerne le renouveau liturgique sont connus des cercles les plus larges : sa position de leader dans la préparation de la nouvelle traduction latine du psautier, qui a entraîné la prise en considération de la réforme du bréviaire, et ensuite son travail sur la réforme de la veillée pascale, qui a agi tel un signal pour la réforme liturgique générale." (p. 235)

"Ce fut pour moi un moment inoubliable lorsqu’au cours de la discussion sur l'Ordo Missae et sur la nécessité de réformer le canon romain, il [Bea] affirma avec une clarté totale et sans tourner autour du pot que la langue vernaculaire était également nécessaire dans le contexte de la prière eucharistique - et cela avant même que l'on n’ait pu imaginer quoi que ce soit de ce genre." (p. 544)
Ainsi, même si, à juste titre, nous attribuons à Bugnini le perfide mérite d'avoir causé le plus de tort à la liturgie, il apparaît que Bea en fut un complice compétent, et peut-être même essentiel.

Jeûne eucharistique. Le Père Schmidt a également souligné le rôle de Bea pour persuader Pie XII d'autoriser la messe du soir et de raccourcir la durée du jeûne eucharistique. En ce dernier changement, nous pouvons voir l'aptitude de Bea à renverser l’ancienne tradition :
"[Bea] déclara qu'étant donné qu'il s'agissait d'un changement radical dans une tradition très ancienne, il fallait agir avec beaucoup de prudence et examiner les résultats pratiques avant de prendre d'autres mesures. Cependant, il fit immédiatement référence à ces étapes ultérieures : «L'essentiel, c'est que la pierre ait roulé ; tout le reste n'est qu'une question de temps. Nous devons prier sincèrement pour que sa mise en œuvre ne prenne pas trop de temps »". (p. 221)

Cette compétence permettra plus tard à Bea de devenir l'une des figures les plus importantes de Vatican II et la cause d'une grande partie de la crise que nous connaissons aujourd'hui.

Humani Generis de Pie XII. Le dernier sujet à considérer en relation avec Pie XII est l'importante encyclique de 1950 du pape sur les erreurs qui menacent la doctrine catholique, Humani Generis. Comme le décrit le Père Schmidt, Bea a fait ce qu'il pouvait pour aider les autres à naviguer dans la "négativité" de l'encyclique :
"Un confrère jésuite confie son amertume face au fait qu'un « certain censeur romain » de l'ordre est hostile aux travaux de certaines personnes et empêche leur publication. Bea lui répond par une longue lettre, disant qu'il ne s'agit pas d'hostilité ou de mauvaise volonté, mais plutôt du fait que nous sommes encore dans l'« ombre » de l'encyclique Humani Generis, et que puisque l'ordre a souffert considérablement de ses effets, les supérieurs - et par conséquent aussi les censeurs - doivent être doublement prudents et circonspects." (pp. 256-257)

Bea comprit évidemment qu'il ne pouvait pas défier ouvertement Pie XII. Comme il l'a exprimé, la meilleure voie était d'avancer prudemment, avec l'espoir de ne pas rester longtemps dans l'ombre d'Humani Generis.
Œcuménisme. Avec la mort de Pie XII, l'ombre d'Humani Generis disparut et Bea commença sérieusement son véritable travail sur l'unité des chrétiens. Comme le décrit le père Schmidt, la position de Bea au Saint-Office a joué un rôle important dans ce travail :
"En ce qui concerne le contexte général dans lequel Bea a abordé la question de l'unité des chrétiens, nous devons commencer par une observation qui surprendra plus d'un lecteur : le contexte immédiat qui a conduit à l'implication de plus en plus étroite de Bea était en fait son travail au Saint-Office ... à cette époque (c'est-à-dire avant la création du Secrétariat pour l'unité des chrétiens), le département du Vatican avait l'autorité exclusive sur toutes les questions concernant les autres chrétiens (« hérétiques » ou « schismatiques » comme on les appelait alors). Les relations et les contacts de Bea, tant officiels que non officiels, avec les frères d'autres églises ou communautés ecclésiales étaient donc occasionnés par sa position de consulteur auprès de cette congrégation". (p. 237)

Le Père Schmidt a également souligné que l'engagement de Bea auprès du Saint-Office a coïncidé avec un changement dans l'approche de l'œcuménisme :
"C'est au cours des premiers mois de travail de Bea au Saint-Office que ce dernier a publié son premier document positif sur le mouvement œcuménique, sous la forme de l'instruction de décembre 1949. Un an auparavant, en vue de la première assemblée (également constitutive) du Conseil Œcuménique des Églises à Amsterdam, le même département du Vatican avait publié un "avertissement" sévère et résolument négatif selon lequel toute personne souhaitant participer à de tels rassemblements œcuméniques devait obtenir l'autorisation explicite du Saint-Siège, et même si elle obtenait cette autorisation, les catholiques ne pouvaient y assister que sous l'apparence neutre de "journalistes". La nouvelle instruction, en revanche, reconnaît que le mouvement œcuménique est né sous l'inspiration de l'Esprit Saint..." (pp. 237-238)

Le Père Schmidt admit qu'il n'avait aucune preuve directe que Bea ait changé la position du Saint-Office sur l'œcuménisme. Cependant, cette implication a au moins permis à Bea de mieux comprendre les obstacles auxquels il serait confronté en tentant de remodeler les vues de l’Église sur l'unité des chrétiens.
Secrétariat pour la promotion de l'unité des chrétiens. À l'initiative de Bea, Jean XXIII créa le Secrétariat pour la promotion de l'unité des chrétiens et le nomma président. À l'occasion du cinquantième anniversaire de la mort de Bea, l'une des conférences célébrant sa vie a souligné l'importance de ce rôle :
"Non seulement il fut membre de la commission préparatoire centrale, mais il exerça également une influence significative, par le biais du Secrétariat pour l'unité des chrétiens, sur l'élaboration d'importants documents conciliaires, tels que la Constitution dogmatique sur la Révélation divine, Dei Verbum, le Décret sur l'œcuménisme, Unitatis Redintegratio, la Déclaration sur les relations de l'Église avec les religions non chrétiennes, Nostra Ætate, et la Déclaration sur la liberté religieuse, Dignitatis humanae".

Parce que Jean XXIII présenta l'unité des chrétiens comme l'objectif premier de Vatican II, Bea fut indéniablement l'une des figures les plus importantes de Vatican II.

Vatican II - Influence œcuménique sur le Synode d'aujourd'hui. Ainsi que de plus en plus de catholiques fidèles l'ont réalisé, les maux que nous voyons aujourd'hui dans le Synode sur la synodalité de François ont leurs racines dans Vatican II. À cet égard, le père Schmidt a énuméré quatre domaines d'intérêt ecclésiologique pour le travail de Bea, dont trois sont des pierres angulaires de l'Église synodale :
"Dès le début de ses travaux préparatoires, le secrétariat avait inclus dans son programme divers sujets ecclésiologiques : l'appartenance à l'Église des baptisés non catholiques, la structure hiérarchique de l'Église, le sacerdoce commun des fidèles et la position des laïcs dans l'Église, ainsi que le sujet épineux des mariages mixtes". (p. 364)
Le Synode ne semble pas s'être concentré sur les mariages mixtes, mais les trois autres domaines - l'appartenance à l'Église des non-catholiques, la structure hiérarchique de l'Église et le sacerdoce commun des laïcs - sont des éléments essentiels de l'Église synodale. Bea a également contribué à l'introduction du concept de "Peuple de Dieu", qui occupe une place importante dans les documents synodaux :
"Commençons par le concept de Peuple de Dieu. Se référant aux deux premiers chapitres du projet de constitution sur l’Église présenté par la Commission doctrinale (sous la direction du cardinal Ottaviani), le président du secrétariat a commencé par souligner que le sujet était d'une importance majeure pour tous les baptisés.... . [C'est le peuple lui-même - et chaque membre du peuple, selon sa position et sa vocation - qui, en tant que peuple de Dieu, a reçu les promesses ; c'est au peuple de Dieu qu'a été confiée la tâche de témoigner de l'Évangile ; c'est au peuple de Dieu qu'a été confiée la tâche de consacrer le monde". (pp. 364-365)

Il est difficile d'exagérer l'importance de ce concept de peuple de Dieu : si l'Église synodale est en fait composée de tous les baptisés, dont la plupart s'opposent activement au catholicisme, il n'est absolument pas surprenant que François veuille que l'Église synodale soit ouverte à des choses telles que la bénédiction du mariage homosexuel, la communion pour tous, ou tout ce que l'on trouve dans les religions protestantes.
Nous devons également comprendre que Bea a souligné que le fait de modifier les questions disciplinaires de l'Église pour satisfaire les non-catholiques était une façon pour l'Église de manifester son amour pour les autres chrétiens :
"Une expression particulière de l'attitude aimante du Concile sera son approche de ce que l'on appelle les « questions disciplinaires », c'est-à-dire les questions concernant le droit canonique, la liturgie et les diverses formes de piété. À cet égard, le cardinal fait remarquer : « On n'oubliera pas non plus au Concile que toutes ces questions de langue, de rite, de chants d'église et autres sont des questions marginales et ne doivent pas constituer un écueil sur lequel se briserait la grande cause de l'unité »". (p. 405)

Cette mentalité anime le Synode sur la synodalité, François et ses collaborateurs étant prêts à modifier les "questions disciplinaires" pour accueillir les non-catholiques, le tout au nom de l'inclusivité.

Unité élargie - Relations avec le judaïsme. Jusqu'à présent, nous avons vu comment Jean XXIII et Bea ont concentré les efforts du Conseil sur les mesures à prendre pour unir tous les chrétiens. Dans cette perspective, la description que fait le Père Schmidt du rôle de Bea dans la promotion des relations avec le peuple juif peut surprendre :
"Le secrétariat était à peine constitué et son président nommé qu'on lui préparait déjà un autre champ d'activité important, celui des relations avec le peuple juif. L'image biblique de la graine de moutarde peut très bien s'appliquer à la naissance de ce secteur. Au début d'une telle entreprise historique, il n'y avait ni grandes organisations, ni mouvements de masse, mais trois vieillards : Jules Isaac, le pape Jean XXIII et le cardinal Bea". (p. 332)

Nous pouvons évaluer les fruits du travail de Bea en considérant simplement la description du "Centre Cardinal-Bea pour les études judaïques" :
"Le Centre Cardinal-Bea de l'Université Grégorienne - tirant son nom et son inspiration de la vision clairvoyante du jésuite Augustin Bea, principal architecte de la Déclaration Nostra Ætate - promeut la connaissance du judaïsme et de son aspect théologique à partir d'une perspective à la fois juive et chrétienne. Cela se fait à travers l'enseignement, la recherche et les échanges universitaires entre chrétiens et juifs, dans le but de favoriser des relations qui produisent un enrichissement mutuel".

Selon le père Schmidt, le travail de Bea sur les relations juives a consisté non seulement à éliminer les suggestions de culpabilité juive en relation avec la mort de Notre Seigneur, mais aussi à souligner les horreurs de l'Holocauste.

Unité complète - Unir toute l'humanité. Ceux qui ont suivi le Synode sur la synodalité ont pu remarquer que plusieurs déclarations se rapportent à l'unité de toute l'humanité plutôt qu'à celle de tous les chrétiens. En effet, l'Instrumentum Laboris du Synode cite Lumen Gentium de Vatican II pour suggérer que l'Église se définit en termes d'unification de toute l'humanité :
"Dans une Église qui se définit comme signe et instrument de l'union avec Dieu et de l'unité de toute l'humanité (cf. LG 1), le discours sur la mission se concentre sur la lucidité du signe et l'efficacité de l'instrument, sans lesquelles toute proclamation manque de crédibilité.
Le père Schmidt a cité le cardinal Johannes Willebrands sur la façon dont Bea considérait cela comme faisant partie de sa vision globale de l'œcuménisme :
"Même dans son travail œcuménique, le cardinal Bea ne pensait pas seulement aux chrétiens, il avait toujours en vue l'ensemble de l'humanité. Il soulignait inlassablement le fait que l'unité des chrétiens n'est pas une fin en soi, mais qu'elle est au service de l'humanité". (p. 572)

Pour ne pas penser que ce désir d'unir toute l'humanité n’était qu’un vœu pieux, nous pouvons considérer la façon dont Bea a décrit le "devoir" de l'Église d'affirmer les choses "moralement honnêtes et saines" dans les fausses religions plutôt que d'essayer de convertir ceux qui y appartiennent :
"Étant donné que, normalement, la conversion des non-chrétiens est une tâche très difficile, lente et concernant souvent un nombre relativement faible de convertis, il s'ensuit qu'en réalité, pour beaucoup de gens - en pratique, pour la majorité - la seule voie de salut consiste à vivre de bonne foi selon la religion qu'ils ont héritée de leurs pères et à suivre le code moral qu'ils connaissent. Par conséquent, si l’Église veut les aider - comme c'est son devoir, en raison de sa mission d'être le salut de tous les hommes - sur la base des possibilités réelles, le travail qu'elle accomplit par le biais du nouveau secrétariat se concentrera sur la confirmation de ce qui est naturellement bon, vrai, moralement honnête et sain dans les religions et la vie pratique de ces non-chrétiens." (p. 607)

Traduction : il est trop difficile de convertir les gens au catholicisme, alors nous devons leur enseigner pourquoi il est si bon pour eux de conserver leurs fausses religions. Il s'agit là d'un sophisme blasphématoire, et pourtant nous voyons tant d'échos provenant de François et de son Synode.
Si nous voulons trouver le dénominateur commun à tout cela, il convient de considérer le point soulevé par Michael Matt dans son récent Remnant Underground : l'accent mis par le Synode sur la fraternité de tous les hommes est maçonnique. De manière stupéfiante, cela nous rappelle les paroles de Mgr Marcel Lefebvre à propos de Bea dans son livre Ils L’ont découronné :
"Francs-maçons, que voulez-vous ? Que demandez-vous de nous ? Telle est la question que le cardinal Bea est allé poser aux B'nai B'rith avant le commencement du Concile. L'entrevue a été annoncée par tous les journaux de New York où elle eut lieu. Et les francs-maçons répondirent ce qu'ils voulaient : la « liberté religieuse ! »", c'est-à-dire toutes les religions mises sur le même pied. Il ne faut plus que l’Église soit dite la seule vraie religion, la seule voie de salut, la seule admise par l’État.". (p. 214)

Aujourd'hui, nous assistons à l'accomplissement de l'œuvre de Bea et du rêve de la franc-maçonnerie, qui est en fin de compte démoniaque. Nous savons que Dieu écrasera ces ennemis de l'Église qui dirigent le Synode, mais il reste à voir combien de dommages ils peuvent encore infliger au Corps Mystique du Christ. Que Dieu récompense les pasteurs fidèles qui luttent contre la méchanceté synodale, et qu'il donne bientôt à l'Église de nombreux autres pasteurs pour rejoindre leurs rangs ! Notre-Dame, Reine du Très Saint Rosaire, priez pour nous !
Source
Robert Morrison 10 octobre 2023 The Remnant
Hélène33
Avez-vous déjà lu ce texte sur les réformes de Pie XII?
A t-on le droit de refuser les réformes liturgiques de Pie XII ?
Extrait d’une lettre adressée par une fidèle, en novembre 2021, à tous les Évêques et Prêtres non una cum (France et étranger) ayant choisi de ne pas obéir aux dernières dispositions de l’Église en matière de liturgie, et également envoyée en copie à tous les autres …Plus
Avez-vous déjà lu ce texte sur les réformes de Pie XII?

A t-on le droit de refuser les réformes liturgiques de Pie XII ?

Extrait d’une lettre adressée par une fidèle, en novembre 2021, à tous les Évêques et Prêtres non una cum (France et étranger) ayant choisi de ne pas obéir aux dernières dispositions de l’Église en matière de liturgie, et également envoyée en copie à tous les autres Prêtres non una cum. Cette lettre, qui fut largement diffusée en 2021, vient d’être mise à la disposition du public, dans son entièreté, sur le site 3V Linceul - « Je suis la Voie, la Vérité, la Vie ». Elle présente l’intérêt de bien poser, tel qu’il se présente aux Fidèles, un problème important et, hélas ! toujours actuel.

La première partie de la lettre, non reproduite ici, retrace le parcours personnel de l’auteur où beaucoup, parmi les plus âgés, se retrouveront. C’est, dans les années 60, le changement de la messe contre le culte moderniste, qui se révèle vite incapable d’entretenir la Foi des Fidèles. S’ensuit pour l’auteur, l’abandon de la pratique religieuse pendant de nombreuses années. Puis la découverte de la subsistance de la Tradition grâce à la Fraternité Saint Pie X. Puis, longtemps ensuite, la découverte du vrai dogme de l’Infaillibilité de l’Église, dogme curieusement caché et dénaturé par la Fraternité. Et en même temps, la découverte de la messe « non una cum ». Enfin l’auteur vit une toute dernière déconvenue, constatant que les champions de l’infaillibilité de l’Église (la plupart des Prêtres non una cum) se dispensent d’appliquer les principes qu’ils défendent eux-mêmes, quand autre chose leur paraît meilleur…


« …

Le problème aujourd’hui


Il arrive parfois « qu’un arbre cache une forêt… ». Mais ici, nous avons « une forêt qui cache un arbre… ». La forêt, c’est l’énumération détaillée de tous les changements touchant la liturgie depuis Pie XII jusqu’à Paul VI (et qu’énumèrent en détail les ouvrages suivants : brochure M. l’Abbé RICOSSA, opuscule de M. l’Abbé RIOULT, ouvrages de feu Messieurs les Abbés BONNETERRE et CEKADA, à quoi s’ajoutent conférences, articles et entretiens publiés par Mgrs DOLAN, SANBORN, MM les Abbés DUTERTRE, MARCHISET, RICOSSA, RIOULT, ZINS et diverses conversations privées.
L’arbre caché, par cette forêt, ce n’est rien moins que l’AUTORITÉ DE L’ÉGLISE !
En effet, toutes les modifications liturgiques depuis Pie XII jusqu’à Paul VI sont présentées comme un bloc conduisant à la destruction de la messe. On peut voir les choses comme ça, bien sûr. Mais cette présentation masque un élément important.
Jusqu’au 9 octobre 1958, jour de la mort de Pie XII, le Christ possédait un vicaire sur terre en la personne de ce pontife. Mais ensuite, Jean XIII, Paul VI (et suivants) ayant œuvré à la démolition de l’Église du Christ, il est devenu impossible de voir en eux les vicaires du Christ.
Le Christ a doté son vicaire du charisme de l’infaillibilité (qui s’exerce à certaines conditions connues).
On peut donc être sûr que jusqu’au 9 octobre 1958 les décisions prises ex cathedra par un vrai pape sont couvertes par l’infaillibilité pontificale. A partir du 10 octobre 1958, ce n’est plus le cas. En effet, étant donné qu’il est impossible de voir en Jean XIII, Paul VI (et suivants) les authentiques vicaires du Christ, ceci signifie que les décisions prises par eux ne sont pas couvertes par l’infaillibilité, bien sûr.
Ce principe appliqué aux modifications liturgiques fait que les modifications qui sont présentées en bloc depuis Pie XII inclus jusqu’aujourd’hui doivent, exigent d’être considérées en deux parties distinctes : les modifications jusqu’à Pie XII inclus d’une part, et d’autre part celles adoptées à partir de Jean XXIII.
Jusqu’à pie XII, il est certain que les modifications liturgiques sont couvertes par l’infaillibilité pontificale. Elles sont valides, infaillibles, d’application obligatoire. Ne pas les appliquer serait fautif.
Les autres modifications, celles prises à partir de 1958 et jusqu’à ce jour, ne sont pas couvertes par l’infaillibilité. On sait qu’elles sont le fait d’usurpateurs, de démolisseurs de l’Église. Il serait fautif de les appliquer.

Alors, comment, le dilemme suivant se trouve-t-il traité ?
A. On ne nie pas la valeur des modifications prises par Pie XII.
B. On ne nie pas qu’elles soient couvertes par l’infaillibilité pontificale.
C. Mais on refuse de les appliquer.

En répondre à cette question, voici les motifs invoqués, selon les auteurs.
1. Les mesures prises par Pie XII n’étaient pas réellement de lui.
2. Les mesures ont été pensées et voulues par un traître (Mgr BUGNINI).
3. Les mesures prises par Pie XII font partie « du processus de destruction de la liturgie sacrée ».
4. Pie XII est mort, on n’a plus à lui obéir.
5. Pie XII était de caractère faible, il ignorait ce qui se passait.
6. Les mesures prises par Pie XII n’ayant pas été appliquées, et ayant été tout de suite remplacées par d’autres, sont donc caduques.
7. Une loi, pas mauvaise en soi, peut devenir mauvaise en fonction des circonstances.
8. Infaillibilité ne signifie pas obéissance, l’infaillibilité s’applique aux enseignements.
9. Justification par l’epikie.

Or, ces motifs ne tiennent pas, ni pris un par un, ni considérés tous ensemble.

Citons cette déclaration : « Il ne fait aucun doute pour nous : si nous venions à penser que Paul VI et ses successeurs étaient réellement Papes, nous nous soumettrions à l’instant même à leurs décisions, quelles qu’elles soient… ». Ce propos d’un prêtre catholique non una cum exprime un engagement de soumission à la papauté, qui est tout à fait normal. Car un catholique se reconnaît précisément à ce qu’il obéit au Pape. Mais alors, sachant que Pie XII était Pape (ce que personne ne conteste), à quel titre ce prêtre lui refuse-t-il obéissance ?
Comment est-il possible, en restant d’esprit catholique, ne pas prendre en compte une décision de l’Église, une décision du Pape, du dernier vrai Pape, une décision qui n’a été infirmée ou changée ultérieurement par aucun autre vrai Pape ? Dans les ouvrages, plaquettes, articles, conférences et entretiens, où trouve-t-on une analyse correcte de ce problème pourtant réel et important ? Sauf erreur : nulle part. Le problème n’est pas analysé, semble-t-il. Il est seulement effleuré ça et là, et évacué. A travers les divers propos, il en est comme si la question de l’obéissance à Pie XII ne se posait pas. Comme si le refus d’obéissance allait de soi.
Pour exemple : cette question posée par écrit : « Monsieur l’Abbé, de quelle autorité vous prévalez-vous pour prendre cette décision de ne pas appliquer la liturgie décidée en 1955 ? », qui obtint cette réponse d’une incroyable désinvolture : « Aucune. ». Débrouillons-nous avec ça… Est-ce sérieux ? Est-ce honnête ? Pour exemple encore, les qualificatifs injurieux attribués aux fidèles qui manifestent le même étonnement.

En recherche de légitimité, on déclare sans ambages : « …d’ailleurs nous sommes tous d’accord… », ajoutant : « c’est la preuve que le Saint-Esprit nous approuve… ».
Ces propos laissent rêveur. Il faut répondre. D’une part les prêtres qui n’obéissent pas à Pie XII ne constituent pas du tout l’ensemble des prêtres non una cum, loin s’en faut. En France, certaines communautés non una cum et non des moindres, se conforment à la liturgie décidée en 1955. Donc, soit on est vraiment très, très mal informé (ce que je ne crois pas), soit, avec une grande légèreté, on prend ses désirs pour des réalités. Deuxièmement, ce même prêtre, affirmant être en accord avec « tous les autres », y voit un signe d’approbation du Saint-Esprit. Alors là, il faut qu’on m’explique. L’unanimité des hommes comme preuve d’assentiment du Saint-Esprit, on ne voit pas ça souvent dans les Ecritures… Que les fidèles ne se laissent pas impressionner par des affirmations aussi extravagantes. C’est de la tentation gallicane à l’état pur.

Examinons donc les arguments.

AFFIRMATION 1 : Les mesures prises par Pie XII n’étaient pas réellement de lui, par exemple la nouvelle Semaine Sainte.

RÉPONSE :


Il n’est pas interdit à un Pape de proposer ou d’imposer des modifications de la liturgie. Et, pour cela, il ne lui est pas interdit de prendre en compte le travail de conseillers divers.
Il n’était pas dans les habitudes de Pie XII de s’engager personnellement, et encore moins d’engager son autorité pontificale sur des textes et des décisions dont il n’aurait pas été le premier maître d’œuvre ou bien qu’il n’aurait pas complètement agrées. Pie XII était un géant de travail, un géant de probité, un géant de science religieuse.
Les mesures prises en 1955 et 1958, par exemple la nouvelle Semaine Sainte, sont dans la logique des préconisations exprimées par Pie XII dans Mediator Dei et en sont l’expression concrète. D’autre part, elles n’outrepassent pas les mises en garde exprimées dans cette même encyclique. Le Pape a veillé à cela. Le Pape est cohérent avec lui-même. Il est erroné d’affirmer que les mesures prises par Pie XII ne sont pas réellement de lui.

AFFIRMATION 2 : Les mesures ont été pensées et voulues par un traître (Mgr BUGNINI).

RÉPONSE :


Si Mgr BUGNINI s’est révélé être un traître (franc-maçon ayant œuvré contre l’Église par le bouleversement de la messe), cela ne signifie pas que ses premières menées fussent intrinsèquement mauvaises, c’est-à-dire incompatibles avec les intérêts de l’Église et le bien des âmes.
L’Abbé CEKADA indique que de nombreuses pratiques de la nouvelle messe furent introduites par petits morceaux entre 1948 et 1962.
Or, Pie XII, fut un strict défenseur de l’orthodoxie catholique. Il a opposé aux suggestions et aux pressions modernistes des limites et des interdictions précises. Ses décisions de Pape furent garanties par l’infaillibilité pontificale.
Que certaines fussent inspirées par un traitre, et qu’elles se retrouvassent ensuite dans la nouvelle messe ne change rien au fait que ce qui a été décidé jusqu’en 1958 ne peut être mauvais. On oublie trop que les décisions prises par Pie XII furent, à un degré que Dieu connaît, inspirées par Dieu Lui-même et voulues par Lui, car elles sont avalisées par le Saint-Esprit. S’il a plu à Dieu de se servir de BUGNINI nous devons nous incliner en confiance et sans discuter pour tout ce qui a été décidé jusqu’en 1958.

AFFIRMATION 3 : Les mesures prises par Pie XII font partie « du processus de destruction de la liturgie sacrée ».

RÉPONSE :


Tout d’abord, évacuons cette injurieuse formulation qui fait porter au Pape et, de fait, au Saint-Esprit Lui-même, la responsabilité de la destruction de la liturgie.
Ensuite, redisons que les mesures prises jusqu’en 1958 ne sont intrinsèquement pas mauvaises. Elles ne sont pas destructrices de la liturgie. Citons l’Abbé BONNETERRE : « Pour conclure cette trop rapide étude des réformes liturgiques du Pape Pie XII, nous avons le devoir de rappeler leur parfaite orthodoxie, garantie par celle de celui qui les a promulguées. ».
Mais l’Abbé poursuit : « … mais il nous faut reconnaître aussi qu’elles constituent, pour les raisons que nous avons expliquées, les premières étapes de «l’autodémolition» de la liturgie romaine. »
Ainsi, des mesures « parfaitement orthodoxes » (intrinsèquement) prises par le Pape, constitueraient en même temps des mesures d’autodémolition. C’est incohérent. Répondons premièrement que la validité de ces mesures n’est pas garantie par la sainteté de celui qui les a promulguées (on n’est pas très au fait du dogme de l’infaillibilité pontificale à la FSSPX dont l’Abbé faisait partie), mais elle l’est par l’assistance du Saint-Esprit garantie au Pape à cette occasion.
Deuxièmement, l’autodémolition eut lieu après Pie XII et non pendant son Pontificat. Cette autodémolition ne se serait sûrement pas produite si un vrai Pape avait été élu à sa suite, et les mesures prises sous Pie XII auraient sans doute pris une tout autre valeur.

AFFIRMATION 4 : Pie XII est mort, on n’a plus à lui obéir.

RÉPONSE :


Les décisions en matière de liturgie prises par le dernier vrai Pape et sous assistance du Saint-Esprit, n’ayant été infailliblement remplacées par aucune autre prise par aucun vrai Pape, personne n’a le droit de les changer (sauf epikie), elles continuent de s’appliquer.

En outre, le Pape redéfinit fermement, dans Mediator Dei, l’impératif d’obéissance qui s’applique à tous. Citons : « Il est nécessaire avant tout de veiller à ce que tous obéissent, avec le respect et la foi qui leur sont dus, aux décrets publiés par le concile de Trente, les pontifes romains, la Sacrée Congrégation des Rites et à tout ce que les livres liturgiques ont fixé au sujet de l’action extérieure du culte public ». C’est là un ordre du Pape, de l’Église et du Saint-Esprit qui n’est pas prévu être caduque à la mort du Pape ! « Tous » : cela inclut non seulement les contemporains de l’encyclique mais tout le monde jusqu’aujourd’hui. De quelle autorité s’autorise-t-on à le contourner ?

AFFIRMATION 5 : Pie XII était de caractère faible, il ignorait ce qui se passait.

RÉPONSE :


Ces remarques concernant le caractère de Pie XII dans les divers écrits et déclarations que j’ai cités plus haut, sont outrageantes à son égard. Elles constituent un déni de la réalité.
Avilir l’image de Pie XII afin d’échapper à la soumission qui lui est due est une manœuvre honteuse.
Les auteurs des jugements négatifs sur Pie XII révèlent ainsi leurs propres insuffisances : superficialité des connaissances historiques ; absence de finesse d’esprit ; absence de perspicacité psychologique ; absence d’amour filial dû au Saint Père ; goût effréné d’indépendance ; absence de charité ; absence d’éducation ; absence d’intelligence ; absence de loyauté.
Bien mal connu et bien mal compris de ceux qui devraient au contraire lui être le plus attachés, Pie XII, fut au plus haut niveau un soldat, un père, un gardien de la Foi. C’était en outre un homme courtois, bienveillant, et bien élevé, qualités méconnues aujourd’hui au point qu’elles sont prises pour de la faiblesse.
Quoi qu’il en soit, les particularités de caractère d’un Pape ne justifient pas qu’on échappe au devoir de lui obéir.
Enfin, Pie XII n’ignorait pas ce qui se passait. Les réunions clandestines ne lui étaient peut-être pas connues, mais il était tout à fait averti des fortes et dangereuses tendances réformatrices qui voulaient se faire jour.

AFFIRMATION 6 : Les mesures prises par Pie XII n’ayant pas été appliquées, et ayant été tout de suite remplacées par d’autres, sont donc caduques.

RÉPONSE :


L’application des mesures prises par Pie XII a été de courte durée, peut-être. Mais elle a eu lieu.
Ces mesures n’ont pas été validement remplacées par d’autres puisque les décisions prises après le dernier vrai Pape, par ses pseudo-successeurs, ne valent pas. Les dernières mesures régulièrement en vigueur sont celles prises sous Pie XII.

AFFIRMATION 7 : Une loi, pas mauvaise en soi, peut devenir mauvaise en fonction des circonstances.

RÉPONSE :


Certes.
Reste à prouver, prises méthodiquement une par une, avec la date de leur promulgation, en quoi les différentes mesures prises par Pie XII seraient mauvaises aujourd’hui, c’est-à-dire nuisibles au salut des âmes.
Aucun effet négatif de ces mesures n’est à constater aujourd’hui dans les lieux de culte non una cum qui les appliquent. Donc la loi n’est pas devenue mauvaise a posteriori.

AFFIRMATION 8 : Infaillibilité ne signifie pas obéissance, l’infaillibilité s’applique aux enseignements.

RÉPONSE :


Citation d’un Abbé non una cum (appliquant Saint Pie X) :
« L’Église ne peut se contredire dans son enseignement quand elle parle de la foi et de la morale (infaillibilité dogmatique), l’Église ne peut rien donner de mauvais aux fidèles, dans la liturgie notamment (infaillibilité pratique). Nous ne prendrons qu’un exemple très simple à comprendre : le plus grand des docteurs de l’Église (pour cela on l’appelle le “docteur commun”, qu’on peut tous suivre communément), saint Thomas d’Aquin (1225-1274) enseigne que le simple fait que l’Église accepte un rite liturgique dans les sacrements nous garantit que ce rite liturgique est efficace (il fait venir la grâce), bon pour nos âmes, sanctifiant. »

L’infaillibilité pontificale va au-delà des enseignements, elle est aussi pratique et englobe les décisions relatives à la liturgie.

AFFIRMATION 9 : L’epikie.

RÉPONSE :


L’epikie est la transgression d’une loi ou d’un ordre, rendue légitime par une situation d’urgence. Exemple cité : les enfants à qui leur mère a ordonné de ne pas sortir de la maison pendant son absence, et qui sortent quand même, la maison étant en flammes.
Or, l’on invoque l’epikie pour justifier le refus d’obéir aux décisions de Pie XII en matière de liturgie.
Le recours à cet argument est étonnant. Pour deux raisons.

Première raison. Il est clair et reconnu que les décisions de Pie XII ne sont pas mauvaises en soi, c’est-à-dire qu’elles ne mettent ni l’Église ni les âmes en danger. Ceci signifie que « la maison ne brûle pas ». On ne peut donc invoquer la situation d’urgence pour ce qui est des décisions prises par Pie XII. D’ailleurs, partout où les décisions de Pie XII sont appliquées, ça se passe bien. L’epikie ne s’applique donc pas à la situation.

Deuxième raison. Nulle part on ne trouve vraiment analysé le devoir d’obéissance au Pape. Il n’est évoqué que pour être nié. Ce devoir semble présent dans les esprits mais il se trouve furtivement évacué. De même, la nécessité de désobéir, posée comme un postulat, n’est nullement démontrée. Car l’énumération des changements affectant la liturgie jusqu’en 1958 ne s’accompagne pas de la démonstration de leur nocivité. Le centre du problème est pourtant là : dans le refus d’obéir au Pape.

Il existe donc des « catholiques traditionalistes non una cum non obéissants ». Mais « non obéissant » et « catholique » sont des termes incompatibles, l’un des deux est de trop… alors ? Grave question.

CONCLUSION : NOUS SOMMES DEVANT UN REFUS D’OBEISSANCE NON JUSTIFIE. TOUT LE PROBLEME EST LÀ.

Aucune des objections énumérées ci-dessus ne suffit à justifier le refus des décisions prises sous Pie XII. Et prises toutes ensemble, elles ne suffisent pas non plus.

Les modifications par suppression décidées sous Pie XII, sont refusées parce que ce sont des suppressions (exemple jeûne de minuit) et les nouveautés sont refusées aussi parce que ce sont des nouveautés (exemple, la messe dialoguée relativement nouvelle). De toutes façons, toutes les modifications apportées sous Pie XII sont refusées, à cause de celles qui ont été prises après sa mort. La situation est bloquée.

Sans motif suffisant, choisir de ne pas obéir à une décision de l’Église est une faute qui relève du schisme. Il semble bien que nous nous trouvions dans ce cas.

Les effets du refus d’obéissance

Offense au Saint-Esprit.


Dieu le Saint-Esprit a couvert de son autorité, donc de sa volonté, les décisions concernant la liturgie prises jusqu’en 1958. Or, le Saint-Esprit qui connaît l’avenir n’ignorait pas qu’une longue période de privation de son chef terrestre allait commencer pour l’Église. Peut-on penser un seul instant que le Saint-Esprit à la veille d’une si longue et difficile période, aurait doté son Église d’une liturgie défectueuse ? Ce serait admettre qu’un père peut « donner un scorpion » à son fils. Admettre que Dieu ne prend pas bien soin de nous. Remettre en cause la validité de l’engagement du Saint-Esprit lors des décisions de 1955 par exemple, constitue une faute contre la Foi, et une méconnaissance très blessante, envers Dieu, de la sollicitude qu’il a pour nous. Nous devons être certains que la liturgie de 1955, garantie par l’amour de Dieu pour nous, ne peut être mauvaise. Elle s’impose à nous au titre de la Charité.

Offense à l’Église et à la papauté.

Les sédévacantistes sont guettés par une tentation. À partir du constat que l’Église est malade, éclipsée, morte peut-être, invisible, absente, que le siège matériel de Pierre est occupé par un usurpateur, que l’autorité légitime a disparu, on perd l’habitude vertueuse de l’obéissance hiérarchique. Les sédévacantistes pensent facilement qu’il n’y a pas d’autorité entre eux et Notre-Seigneur Jésus-Christ. Ils se sentent comme orphelins, livrés à eux-mêmes, mais aussi – et ce n’est peut-être pas complètement désagréable – assez libres de leurs actes.

Pourtant, l’Église n’est pas morte. Les « porte de l’enfer ne pouvant prévaloir sur elle », il est certain qu’elle échappe à la corruption et à la mort. En tout cas, aujourd’hui, pour nous, les deux mille ans d’Église sont là, avec leurs enseignements, leur sagesse, les sacrements toujours valides, la prière continuelle des Saints. C’est cela, notre héritage, notre vie. Nous devons le prendre en compte, ce bagage apporté à nous jusqu’à ce jour par l’Église grâce à la succession des Papes, y compris le dernier. C’est bien à l’Église, aux Papes, à tous les Papes, et particulièrement au dernier Pape, qu’il faut obéir, scrupuleusement, avec une détermination totale, comme des soldats défendant sans discuter la dernière position fixée et attendant les ordres. Car c’est ce que nous sommes, des soldats qui attendent les ordres.

Obéir à tous les Papes, sauf au dernier, c’est un coup porté en revers à l’autorité de l’Église, c’est-à-dire à l’Église elle-même.

Et désobéir volontairement à l’Église ne serait-ce que sur un point, un « grain d’encens », fait que l’on se sépare de l’Église. On peut alors continuer de vivre COMME l’Église, mais on n’est plus DE l’Église.

Pie XII trahi par les siens.

On le sait, Pie XII a été et continue d’être terriblement attaqué par les ennemis du catholicisme. Les communistes, les francs-maçons, les nazis, qui furent ses ennemis avant, pendant et après la guerre, le sont toujours aujourd’hui bien après sa mort. Aujourd’hui encore, la maçonnerie et tous les misérables ramassis de gauche et de droite qui pourrissent la vie politique présentent de lui un personnage coupable contre l’humanité. Ils le combattent en salissant sa mémoire par les moyens les plus fourbes. Falsification de l’histoire et dénigrement systématiques sont mis en œuvre pour provoquer haine et mépris envers lui, et ce toujours aujourd’hui bien après les événements de la guerre et la mort de ce Pape.

Monseigneur Pacelli, défendit l’Église toute sa vie contre les adversaires de l’intérieur et de l’extérieur. Devenu Pape en 1939, il fut, en réalité, en première ligne depuis 1917, notamment en collaboration très étroite avec le Pape Pie XI. Ce fut un géant de Foi, de Charité, de science religieuse, de caractère, de courage, de clairvoyance, de travail et d’abnégation. Sous les ors pontificaux, c’était un ascète. Il gouverna l’Église et préserva sa liberté à travers les cataclysmes du XXème siècle. Il a laissé un enseignement magnifique par ses encycliques. Pie XII est donc un très grand personnage. Le Saint Esprit ne s’est pas trompé ( ! ) en plaçant cet homme à cette époque à la tête de son Église.

Un Pape est un père. Pie XII est notre dernier vrai père spirituel sur terre. Pour cette seule raison, nous devons manifester à sa mémoire une affection, un respect ainsi qu’un zèle d’obéissance particulièrement vifs. Nous devrions nous efforcer de le connaître, de connaître sa vie, le contexte de l’époque, comprendre sa personne, sa spiritualité, bien connaître l’œuvre qu’il a accomplie au service de L’Église et la prendre en relai pour autant que cela nous soit possible. Et apporter cette connaissance aux fidèles !

Or, il se produit le contraire. Ceux qui devraient avec la plus grande détermination défendre ce Pape se comportent comme ses ennemis. Voici ce qu’on peut lire : « Il fut peu efficace pour arrêter le mouvement [liturgique], mais au contraire le favorisa beaucoup par mollesse, faiblesse et négligence. ». Ce jugement téméraire et calomnieux envers le dernier Pape devra être réparé. Il n’est pas à l’honneur de son auteur. Car Pie XII n’a pas favorisé le mouvement liturgique dans sa partie dévoyée, il lui a résisté, au contraire. Il faudra bien démontrer la fausseté des accusations portées contre Pie XII, et il faudra que l’honneur de ce Pape soit rétabli un jour devant les fidèles et le public.

Parmi toute les mises en causes dont Pie XII fait l’objet, retenons l’offense consistant à confondre dans un même ensemble les décisions de Pie XII en matière de liturgie avec les manœuvres sous-terraines des démolisseurs de l’Église pendant la même période. On est allé jusqu’à l’accuser de tentation moderniste ! L’encyclique Mediator Dei (qui laisse le lecteur admiratif, « ça vole très haut ») précise tout à fait la pensée de Pie XII concernant la liturgie. Notre devoir est non pas de l’écarter, mais au contraire de l’étudier et de lui être aussi fidèles que possible toujours aujourd’hui. Il en est de même pour les décisions qui s’en sont suivies en 1955 en matière de liturgie. Bien qu’elles se trouvent écartées d’un revers de main, la politique et les réalisations de Pie XII forment un ensemble qui s’impose à nous, non seulement par sa valeur intrinsèque mais aussi et d’abord que parce qu’il porte la signature du chef de l’Église. Pie XII a laissé une position parfaitement nette, saine et praticable en ce domaine.

Atteinte aux prêtres et aux fidèles.

Les fidèles se trouvent entraînés dans cette faute qu’est le refus d’obéir, plus ou moins sciemment, plus ou moins volontairement, Dieu seul sait cela. Comme ils sont mis devant le fait accompli, le degré de leur responsabilité n’est pas mesurable humainement. Chacun vit cela dans son cœur, sous le regard de Dieu.

Aux yeux du fidèle, du fidèle normal, simple et confiant, la question du choix de la liturgie, à première vue, comme on la lui présente, ne soulève pas de problème particulier. Pour le fidèle, entre suivre la liturgie du triduum pascal de 1955, présentée comme peu souhaitable, et suivre celle de St Pie X, présentée comme exempte de tout reproche, il est juste de choisir celle qui parait la meilleure. Aux yeux du simple fidèle, il n’est pas étonnant, dans ces temps si troublés, en l’absence d’autorité pontificale, de devoir, et donc de pouvoir, choisir entre deux liturgies. Et donc, le fidèle, pris dans une avalanche d’arguments, accepte de bonne foi, les yeux fermés, de pratiquer la liturgie qui lui est présentée comme la meilleure.

Dans la situation présente de privation de messe (par exemple, à Paris, actuellement, il n’y a qu’une « bonne messe »), les fidèles se trouvent devant ce choix : soit accepter sans discuter de ne pas obéir aux dernières décisions l’Église, soit de se séparer de la dernière petite communauté religieuse qui reste, être privés de messe et vivre tout seuls leur religion. C’est un choix cruel, et, pour les nouveaux convertis, un choix qui risque d’être funeste à leur Foi naissante. (N.D.L.R. Il est permis d'assister aux Messes dites « una cum » s'il n'y a pas d'autres endroits, voir l'explication de Monseigneur Pivarunas CMRI, à ce sujet.)

De plus, il y a là un excellent point de prise pour le démon. Celui-ci ne manquerait pas, à l’occasion d’un débat ouvert parmi les fidèles, de provoquer largement des doutes ainsi que des discordes, aboutissant à un saccage dans les âmes, surtout parmi les jeunes ou récents convertis. Il y a de bons fruits sur l’arbre. Il faut les préserver. Alors on voit que si l’ « epikie » était justifiée dans tout cette affaire, c’est bien là qu’elle se trouverait : ne pas s’opposer à une décision inéquitable devant Dieu, afin de ne pas risquer de nuire aux âmes ! Les fidèles sont, sans le savoir, dans une situation d’otages. Mais heureusement, si, en elle-même, la liturgie de Pie XII ne nuit pas aux âmes, il en est de même de celle de St Pie X, évidemment. Et comme on a choisi de ne pas obéir, comme les fidèles ne s’en sont presque pas rendu compte, comme il n’y a de mal nulle part sur le terrain, c’est fait, c’est fait, le tour est joué ! Il y aurait presque plus de mal à débattre publiquement que de s’incliner. Il faut bien continuer à vivre ! Cela rappelle aussi les agissements des modernistes eux-mêmes qui ont mis, un beau jour, tous les catholiques devant le fait accompli du funeste concile, puis, un autre beau jour, devant ses applications soi-disant obligatoires. Et il a bien fallu accepter, pour continuer à vivre… Les jeunes prêtres eux aussi, quelque part, sont otages de cette situation.

Le « petit troupeau » qui reste, on ne parvient même pas à le garder rassemblé et en paix. Des divisions touchent ce « petit reste » pourtant si petit qu’il n’y a presque plus rien à diviser. La confiance des fidèles dans ses pasteurs n’est pas honorée. La défense des chapelles passe, semble-t-il, avant celle des fidèles et avant celle de l’Église.

Quelle est la responsabilité des fidèles dans tout cela ? Et quelle est la responsabilité des responsables ? Dieu le sait.

Atteinte à la cause sédévacantiste.

Quel spectacle offrons-nous au monde catholique ? Avec un certain recul, on voit que la trahison de l’Église par les modernistes, qui a éclaté dans les années 60, a pris le monde catholique largement par surprise. L’erreur (ou trahison) de la FSSPX qui lui emboîte le pas, fut plus grave (quoique touchant beaucoup moins de monde), car elle s’est produite beaucoup plus en connaissance de cause au point de vue théologique. Mais la trahison non una cum atteint des sommets : les champions de l’infaillibilité pontificale, mettent – DE FAIT – ce dogme de côté à la première occasion, ce dogme même qui est le centre de leur position !
Est-on tombé par faiblesse ? Sciemment ? Dieu le sait. En tout cas, on voit que le démon se sert des meilleurs pour réussir ses avancées. A l’imitation inversée de Notre Seigneur, le démon, d’un bien, tente de faire un mal. C’est ce qu’il réussit en poussant, par zèle catholique, les non una cum à la désobéissance.
Ce « gallicanisme transalpino-atlantique » par lequel se trouvent écartées avec désinvolture les dernières décisions importantes prises par l’Église, les jugements outrageants envers le dernier Saint Père, sont la marque d’un esprit de révolte bien connu dans l’histoire de l’Église. Voilà ce qui est offert en spectacle au monde catholique ! La chaîne d’obéissance filiale qui nous reliait au dernier Saint Père, la voici coupée ! Nous sommes coupés de l’Église. En situation de schisme !

Hélas ! Le sédévacantisme s’offre à l’incompréhension et à la moquerie générale. Les fidèles savent-ils que dire en famille, entre amis quand ils parlent de la position sédévacantiste ? Quelles méthodes, quels arguments d’apostolat leur fournit-on leur permettant de justifier cette cause ? Mais hélas ! La position sédévacantiste est tellement contradictoire qu’il est impossible de la faire comprendre.
Et comment se défendre devant les prêtres et les fidèles de la FSSPX ? Car finalement, entre eux et les non una cum il y a une grande similitude : les uns comme les autres refusent l’obéissance à celui qu’ils reconnaissent comme Pape.
En cela, les champions de la vertu d’obéissance, ce seraient finalement les modernistes !..

Porte ouverte à d’autres abus.

L’obéissance nous fait ressembler à Jésus et Marie, et elle est une vertu vitale pour l’âme. Inversement, l’esprit d’indépendance affaiblit la Foi et les coeurs. La désobéissance pousse sur un terreau d’orgueil présent au fond chacun. C’est de cela que naissent les hérésies et les schismes. S’autoriser à ne pas obéir, quand l’epikie ne s’impose pas, c’est marcher à grands pas dans le mauvais sens, le sens du « mauvais ». Et alors, le démon se frotte les mains.
Nous sommes dans ce cas. Le démon ne lâchera pas prise. De cette mauvaise racine de désobéissance d’autres rébellions sont à prévoir. Une première désobéissance ouvre inévitablement la voie à d’autres, qui ne feront pas de bien aux âmes ni à l’Église. En effet, un premier pas a été fait qui permet d’avance de remettre en cause n’importe quelle autre décision de l’Église, quand le besoin ou l’occasion se présenteront.

Quels prochains désastres se préparent ainsi ?

Supplique pour retourner à une situation catholique.

Dans l’Église en ordre, lorsque des décisions importantes sont à prendre, des experts étudient la question, on prie, on se réunit, on prie encore, on examine le pour et le contre, on cherche l’accord, on décide avec prudence, on se soumet, on agit.

La décision de ne pas appliquer les modifications décidées par l’Église sous Pie XII, qui en est l’inspirateur ? De quelle réflexion résulte-t-elle ? S’est-on réuni, s’est-on concerté avant de l’appliquer ? A-t-on mené une étude approfondie ? A-t-on prié le Saint-Esprit ? Ce choix est-il justifié ? Est-il légitime ? Ne risque-t-il pas de constituer une faute envers Dieu ? Si ce risque existe, quel serait le degré de la faute ? Les fidèles ne risqueraient-ils pas d’y être entraînés ? Ces questions ont-elles été posées au préalable ?

Car les ouvrages, articles, conférences et entretiens sont largement traversés par un esprit d’irrespect envers Pie XII, de méconnaissance de l’action du Saint-Esprit, d’oubli de la soumission due à la Papauté, et une attitude esprit systématique de doute.

Revenir sur une décision si grave demanderait une force d’humilité héroïque. Or, c’est justement ce qui fait défaut depuis l’origine. Par conséquent, à vue humaine, il n’y a pas espoir de retour. Il y faut donc un miracle.

Mais ayons surtout cette pensée terrible et réconfortante : combien on devient vulnérable en désobéissant à Dieu, mais combien l’on est solide dans l’obéissance ! Et combien serait plus efficace le « combat contre le modernisme » si l’on gardait l’idéal de défendre les positions de l’Église là-même où le dernier Saint Père les a portées ! Ce serait mieux que de courir se mettre à l’abri à l’arrière.

Contrairement à cette déclaration hallucinante terminant un article, « il n’y a pas à obéir », nous devons nous rattraper devant Dieu et retrouver le chemin de l’obéissance. Cette démarche douloureuse mais très noble est toujours possible.

Que faire ?

Le Bon Dieu a la patience de nous attendre, ne le faisons pas attendre.

1. D’abord et continuellement, prier :
- pour demander pardon ;
- pour être éclairé ;
- pour trouver la force de reconsidérer les mauvaises décisions.

2. Étudier en profondeur la pensée de Pie XII en matière de liturgie, à partir de l’état du Mouvement liturgique lors de son élection, de ses encycliques et des décisions prises par l’Église sous son Pontificat. On doit être prêt à reconnaître que les orientations, les changements, les interdits décidés sous Pie XII forment une ligne parfaitement défendable, et qu’il faut s’en tenir à elle et l’appliquer, ni plus ni moins, dans l’attente qu’un vrai Pontife donné par Dieu change ce qu’il lui paraîtra bon.

3. Réécrire correctement l’histoire du Mouvement Liturgique depuis Dom Guéranger jusqu’en 1958, en faisant état non seulement des minages souterrains dont il fut l’objet, mais aussi de ce qu’il voulut être dans l’esprit des Pontifes jusqu’à Pie XII inclus.

4. Exposer la situation aux fidèles et les impliquer.

5. Restaurer la situation normale en mettant en œuvre concrètement dans tous les lieux de culte concernés, les décisions prises sous Pie XII en matière de liturgie.

« Il y a à obéir », certes, plus que jamais. Dieu en saura gré. Les fidèles, qui souffrent tant de des divisions entre les prêtres, en seront réconfortés. Ce sera justice envers le Saint-Esprit. Cela réparera l’honneur de notre dernier bon Saint Père.

Il n’est pas normal qu’une simple fidèle, âgée, sans culture théologique et indigne de toute mission soit amenée à émettre semblable protestation. Elle en éprouve une grande confusion. Sa conscience en est soulagée, cependant.

Messeigneurs, Messieurs les Abbés, les fidèles ont besoin de vous, ne les conduisez pas sur les chemins hasardeux. Vous ne perdrez rien de la confiance qu’ils vous portent en changeant d’avis et en faisant demi-tour. Revenez ! Que Notre-Dame de la Médaille miraculeuse veuille bien nous obtenir ce grand miracle ! »
AveMaria44
Merci, je ne connaissais pas ce texte, ce n'est pas l'objet principal de l'article, mais c'est un vrai sujet, une preuve supplémentaire de la vacance. Il ne suffit pas d'être non una cum, il faut aussi rester catholiques....
Hélène33
C'est concernant les réformes de la semaine Sainte de Pie XII, que les catholiques doivent suivre, car c'est le Pape, assisté par le Saint-Esprit, qui les a approuvées (qui a donné le sceau final). Ce n'est pas le sujet principal de votre publication, mais il est écrit qu'il y avaient des renards qui influençaient le Pape dans ces décisions. C'est pourquoi j'ai pensé mettre celui-ci, puisque …Plus
C'est concernant les réformes de la semaine Sainte de Pie XII, que les catholiques doivent suivre, car c'est le Pape, assisté par le Saint-Esprit, qui les a approuvées (qui a donné le sceau final). Ce n'est pas le sujet principal de votre publication, mais il est écrit qu'il y avaient des renards qui influençaient le Pape dans ces décisions. C'est pourquoi j'ai pensé mettre celui-ci, puisque les réformes de Pie XII ne sont pas mauvaises et n'ont pas été le chemin qui a conduit au Novus Ordo comme plusieurs le pensent faussement.
Hélène33
J'ai écrit le « chemin » qui conduit au Novus Ordo, je voulais plutôt écrire « le tremplin ».