Enfants preparant la Procession de la Fete Dieu. Le milieu du XIXe siècle est marqué, dans les pays catholiques occidentaux, et notamment en France, par un nouvel élan religieux qui conforte la foi …Plus
Enfants preparant la Procession de la Fete Dieu.

Le milieu du XIXe siècle est marqué, dans les pays catholiques occidentaux, et notamment en France, par un nouvel élan religieux qui conforte la foi traditionnelle face aux doutes hérités du siècle des Lumières et de la Révolution, à la montée des deux périls que constituent le libéralisme et le rationalisme, enfin à l’accélération de l’exode rural et de l’urbanisation qui favorisent déracinement et déclin des pratiques religieuses. Pour sensibiliser les foules, l’Eglise privilégie une dévotion démonstrative alimentée par la splendeur des fêtes liturgiques et un climat de miracles (apparitions de la Vierge à La Salette en 1846, à Lourdes en 1858). La célébration, particulièrement éclatante, de la Fête-Dieu s’inscrit dans ce contexte. Cette fête avait été instituée en 1264 par le pape Urbain IV pour honorer la présence réelle du Christ dans l’Eucharistie. En France, elle est d’abord célébrée le jeudi suivant l’octave de la Pentecôte, puis le dimanche suivant. Une hostie consacrée, présentée dans un ostensoir d’orfèvrerie, est offerte à l’adoration des fidèles au cours d’une procession dont le chemin est jonché de pétales de fleurs répandus par des enfants.