Des hommes célèbres et le chapelet
L'histoire officielle ne nous raconte pas grand chose de la vie intime des personnages qu'elle place sur la scène. Ainsi en est-il du chapelet de Louis XIV.
Il avait été élevé pieusement par ses parents. Louis XIII, son père, avait une dévotion toute particulière à la Sainte Vierge à laquelle il consacra son royaume. Sa mère, de la pieuse famille des Médicis qui régnait à Florence, lui apprit à réciter son chapelet et lui fit promettre de le réciter tous les jours. Il tint sa promesse, et disait volontiers que tenant cette habitude de sa mère, il aurait été bien ennuyé d'y manquer. Il faut bien constater que plus d'une fois, notamment dans ses campagnes militaires, le temps lui manqua. Mais il avait chargé un père capucin de réciter pour lui le chapelet tous les jours, de sorte que malgré tout, son chapelet quotidien était récité.
Quand il fut sur son lit de mort et se sentant au seuil du grand passage, il profita d'un instant où il était seul avec madame de Maintenon et lui confia son vieux chapelet. Il ajouta toutefois que ce n'était pas pour faire une relique. Et celle-ci le conserva affectueusement, le récitant sans doute, ce que l'histoire ne nous dit pourtant pas.
Un autre chapelet était une relique : celui du curé d'Ars. Il était en possession d'un prêtre de Belley qui eut l'idée de l'offrir au pape Pie XI. Ce fut par l'intermédiaire du cardinal Gerlier que la présentation eut lieu. Dans un de ses voyages à Rome, où il eut une audience du saint Père, il le lui présenta, en lui disant que le prêtre qui en avait été possesseur espérait lui faire plaisir. Le pape déclara au cardinal que ce cadeau lui causait un des plus vifs plaisirs de sa vie et tirant de sa poche son propre chapelet, il le remit au cardinal en le priant de le transmettre au prêtre et de lui dire que désormais il s'en servirait tous le jours, ce qu'il fit jusqu'à sa mort, peu après.
Citons aussi Edouard III, roi d'Angleterre. Ce grand roi, vaincu dans un tournoi, ne trouve pas de cadeau plus cher et plus précieux que son chapelet à offrir à son vainqueur, Eustache de Ribeaumont.
Saint Louis roi de France, a l'habitude de réciter chaque jour cinquante Ave Maria et, à chacun d'eux, il fait une génuflexion, rapporte le confesseur de la reine Marguerite.
Bayard, le connétable, Anne de Montmorency, Turenne, Condé avaient une dévotion au rosaire et le récitaient dit-on fréquemment, de même que Lamoricière et le général de Sonis...
Le commandant Marceau, un brave marin qui a dépensé sa vie au service et à la défense des missionnaires de l'Océanie, lorsqu'il faisait ses lointaines et glorieuses croisières, se promenait sur la dunette de l'Arche de l'Alliance en récitant son chapelet de la même main qui avait porté très haut le pavillon de la France.
Un jour de l'année 1826, deux voyageurs, allant en diligence de Mâcon à Lyon, disaient tranquillement leur chapelet. Un voltairien, assis auprès d'eux, outré de cet acte, commença à se moquer d'eux et de la religion. Mais bientôt une circonstance força les deux dévots à décliner leurs noms. C'étaient le Vicomte Matthieu de Montmorency, ministre des affaires étrangères et le Comte de Villèle, président du Conseil, ministre des finances. Le loustic, craignant les représailles, s'éclipsa prestement au milieu des rires de la compagnie.
Il avait été élevé pieusement par ses parents. Louis XIII, son père, avait une dévotion toute particulière à la Sainte Vierge à laquelle il consacra son royaume. Sa mère, de la pieuse famille des Médicis qui régnait à Florence, lui apprit à réciter son chapelet et lui fit promettre de le réciter tous les jours. Il tint sa promesse, et disait volontiers que tenant cette habitude de sa mère, il aurait été bien ennuyé d'y manquer. Il faut bien constater que plus d'une fois, notamment dans ses campagnes militaires, le temps lui manqua. Mais il avait chargé un père capucin de réciter pour lui le chapelet tous les jours, de sorte que malgré tout, son chapelet quotidien était récité.
Quand il fut sur son lit de mort et se sentant au seuil du grand passage, il profita d'un instant où il était seul avec madame de Maintenon et lui confia son vieux chapelet. Il ajouta toutefois que ce n'était pas pour faire une relique. Et celle-ci le conserva affectueusement, le récitant sans doute, ce que l'histoire ne nous dit pourtant pas.
Un autre chapelet était une relique : celui du curé d'Ars. Il était en possession d'un prêtre de Belley qui eut l'idée de l'offrir au pape Pie XI. Ce fut par l'intermédiaire du cardinal Gerlier que la présentation eut lieu. Dans un de ses voyages à Rome, où il eut une audience du saint Père, il le lui présenta, en lui disant que le prêtre qui en avait été possesseur espérait lui faire plaisir. Le pape déclara au cardinal que ce cadeau lui causait un des plus vifs plaisirs de sa vie et tirant de sa poche son propre chapelet, il le remit au cardinal en le priant de le transmettre au prêtre et de lui dire que désormais il s'en servirait tous le jours, ce qu'il fit jusqu'à sa mort, peu après.
Citons aussi Edouard III, roi d'Angleterre. Ce grand roi, vaincu dans un tournoi, ne trouve pas de cadeau plus cher et plus précieux que son chapelet à offrir à son vainqueur, Eustache de Ribeaumont.
Saint Louis roi de France, a l'habitude de réciter chaque jour cinquante Ave Maria et, à chacun d'eux, il fait une génuflexion, rapporte le confesseur de la reine Marguerite.
Bayard, le connétable, Anne de Montmorency, Turenne, Condé avaient une dévotion au rosaire et le récitaient dit-on fréquemment, de même que Lamoricière et le général de Sonis...
Le commandant Marceau, un brave marin qui a dépensé sa vie au service et à la défense des missionnaires de l'Océanie, lorsqu'il faisait ses lointaines et glorieuses croisières, se promenait sur la dunette de l'Arche de l'Alliance en récitant son chapelet de la même main qui avait porté très haut le pavillon de la France.
Un jour de l'année 1826, deux voyageurs, allant en diligence de Mâcon à Lyon, disaient tranquillement leur chapelet. Un voltairien, assis auprès d'eux, outré de cet acte, commença à se moquer d'eux et de la religion. Mais bientôt une circonstance força les deux dévots à décliner leurs noms. C'étaient le Vicomte Matthieu de Montmorency, ministre des affaires étrangères et le Comte de Villèle, président du Conseil, ministre des finances. Le loustic, craignant les représailles, s'éclipsa prestement au milieu des rires de la compagnie.