S. Paul VI, 1968, aux fidèles, le 3e dimanche après la Pentecôte :
« Aujourd’hui, nous en venons à ne plus avoir aucune exigence envers ceux qui se fourvoient. Nous demeurons indifférents, nous ne voulons accuser personne, nous laissons chacun vivre comme il veut. La mode veut même que nous allions vers ceux qui sont sortis du chemin plutôt que vers ceux qui sont demeurés dans la même ligne que …Plus
S. Paul VI, 1968, aux fidèles, le 3e dimanche après la Pentecôte :
« Aujourd’hui, nous en venons à ne plus avoir aucune exigence envers ceux qui se fourvoient. Nous demeurons indifférents, nous ne voulons accuser personne, nous laissons chacun vivre comme il veut. La mode veut même que nous allions vers ceux qui sont sortis du chemin plutôt que vers ceux qui sont demeurés dans la même ligne que leurs frères fidèles. Se rapprocher des premiers, c’est ce qu’on appelle “le dialogue”. C’est certes une application de l’Évangile, mais c’en est seulement une première partie, non la partie définitive. Si nous en restons au dialogue initial, c’est-à-dire au respect réciproque que nous voulons établir avec ceux qui ne partagent pas notre conception de la vie et nos idées, nous avons pris un bon départ, mais nous nous sommes arrêtés aux premiers pas du chemin qui mène au salut. L’Évangile nous enseigne qu’il ne suffit pas de se rapprocher des autres, d’entrer en dialogue avec eux, de leur confirmer notre confiance, de vouloir leur bien. Il faut de plus faire en sorte qu’ils se convertissent, qu’ils reviennent, il est nécessaire de les regagner à l’ordre divin, ce seul ordre divin qui est celui de la grâce, de la foi, de l’Église, de la vie chrétienne. »
S. Paul VI, 1968, Allocution au Secrétariat pour les non-chrétiens :
« Le Secrétariat doit s’affirmer ainsi dans l’Église comme un signe visible et institutionnel du dialogue avec les non-chrétiens, et mener une action qui inspire, stimule, guide, et dans la mesure du possible, coordonne, sur ce terrain délicat, où il faut prévenir tout danger d’irénisme et de syncrétisme et écarter toute fausse idée d’égale valeur des diverses religions. »
S. Paul VI, 1968, Profession de foi :
« Nous croyons que l’Église est nécessaire au salut, car le Christ, qui est seul médiateur et voie de salut, se rend présent pour nous dans son Corps, qui est l’Église [cf. LG 14]. Mais le dessein divin du salut embrasse tous les hommes, et ceux qui, sans faute de leur part, ignorent l’Évangile du Christ et son Église, mais cherchent Dieu sincèrement et, sous l’influence de la grâce, s’efforcent d’accomplir sa volonté, reconnue par les injonctions de leur conscience, ceux-là, en un nombre que Dieu seul connaît, peuvent obtenir le salut [cf. LG 16]. »
S. Jean-Paul II, Exhortation apostolique Novo millennio ineunte (2001) :
« Mais le dialogue ne peut être fondé sur l’indifférentisme religieux, et nous avons le devoir, nous chrétiens, de le développer en offrant le témoignage plénier de l’espérance qui est en nous (cf. 1 P 3,15). […] Tout cela, comme la Déclaration Dominus Iesus l’a aussi souligné récemment, ne peut faire l’objet d’une sorte de négociation dialogique, […]. L’Église ne peut donc se soustraire à l’activité missionnaire envers les peuples […]. Le dialogue interreligieux “ne peut pas simplement remplacer l’annonce, mais reste orienté vers l’annonce”. […]. Le Concile a aussi invité à adopter à l’égard des autres religions cette attitude d’ouverture et en même temps de discernement attentif. »
S. Jean-Paul II, Exhortation Ecclesia in Asia (1999) :
« 31. […] Du point de vue chrétien, le dialogue interreligieux est bien plus qu’une façon de promouvoir la connaissance et l’enrichissement réciproques ; il est une partie de la mission évangélisatrice de l’Église, une expression de la mission ad gentes. Les chrétiens apportent au dialogue interreligieux la ferme conviction que la plénitude du salut provient seulement du Christ et que la communauté ecclésiale à laquelle ils appartiennent est le moyen ordinaire du salut. […] Le fait que les adeptes d’autres religions peuvent recevoir la grâce de Dieu et être sauvés par le Christ en dehors des moyens ordinaires qu’il a institués n’annule donc pas l’appel à la foi et au baptême que Dieu veut pour tous les peuples”. […] Seuls ceux qui sont dotés d’une foi chrétienne mûre et convaincue sont qualifiés pour s’impliquer dans un dialogue interreligieux authentique. […]. »
« Notre rencontre nous demande de lutter pour discerner et accueillir tout ce qui est bon et saint en nous, afin que nous puissions reconnaître, protéger et promouvoir les vérités morales et spirituelles qui seules garantissent l’avenir du monde (cf. Nostra Aetate, n. 2). Dans ce sens, le dialogue n’est jamais une tentative pour imposer nos opinions aux autres, car un dialogue de ce genre prendrait la forme d’une domination spirituelle et culturelle. Cela ne signifie pas abandonner nos convictions. Cela veut dire que, fermes dans ce que nous croyons, nous écoutons avec respect les autres, en cherchant à discerner ce qui est bon et saint et ce qui favorise la paix et la coopération. »