La question du bien commun est au cœur de la doctrine sociale (naturelle ou surnaturelle). L’erreur du personnalisme, dont Maritain fut le principal promoteur, provient d’une méconnaissance de cette question. Les conséquences de cette erreur se font cruellement sentir aujourd’hui, notamment dans le texte de la liberté religieuse du concile Vatican II et dans la pensée du pape Jean-Paul II. Il importe donc, pour combattre efficacement cette erreur, de donner une bonne doctrine sur le bien commun. Malheureusement saint Thomas d’Aquin n’a pas examiné cette question dans un traité spécial : on trouve son enseignement dispersé dans ses œuvres. Pour en donner un résumé, aussi fidèle que possible, nous nous référerons à l’ouvrage de Charles De Koninck « De la primauté du bien commun contre les personnalistes »