jili22
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Le Combat Spirituel LORENZO SCUPOLI (CHAPITRE LVI - DE LA COMMUNION SPIRITUELLE)

Bien qu’on ne puisse recevoir sacramentellement notre divin Sauveur plus d’une fois le jour, on peut, comme je l’ai dit, le recevoir spirituellement à chaque heure, à chaque instant ; cet avantage, rien ne peut nous le ravir, sinon votre négligence ou une faute quelconque dépendant de notre volonté. Il arrivera parfois que cette communion sera plus fructueuse et plus agréable à Dieu que ne le sont, faute de dispositions convenables, bon nombre de communions sacramentelles.

Lors donc que vous serez disposé à faire la communion spirituelle, vous trouverez toujours le Fils de Dieu prêt à se donner à vous de ses propres mains, pour être la nourriture de votre âme. Pour vous y préparer, tournez votre pensée vers le Seigneur et, après avoir jeté un regard rapide sur vos fautes, exprimez-lui la douleur que vous en ressentez, et priez-le avec foi et humilité de daigner descendre dans votre pauvre âme pour la guérir et la fortifier contre ses ennemis.

Quand vous vous ferez violence à vous-même pour mortifier une passion ou pratiquer un acte de vertu, faites-le dans le but de préparer votre cœur à Notre Seigneur qui vous le demande sans cesse. Vous tournant ensuite vers lui, conjurez-le instamment de venir avec sa grâce vous guérir de vos blessures et vous délivrer de vos ennemis, afin que désormais il soit seul à posséder votre cœur. Ou bien, rappelant à votre souvenir votre dernière communion sacramentelle, dites-lui avec un cœur embrasé : Quand donc, Seigneur, quand pourrai-je vous recevoir encore ? Cet heureux jour, quand viendra-t-il ? Si vous voulez faire la communion spirituelle avec plus de dévotion, disposez-vous-y dès le soir précédent en offrant à Dieu dans ce but toutes vos mortifications, tous vos actes de vertu, toutes vos bonnes œuvres.

Et le matin de bonne heure, considérez quel avantage et quel bonheur c’est pour une âme de recevoir dignement le Saint Sacrement de l’autel, puisque par-là elle recouvre les vertus perdues, reprend sa beauté première et participe aux fruits et aux mérites de la Passion du Fils de Dieu ; songez combien Dieu lui-même désire que nous le recevions et que nous possédions tous ces biens ; et efforcez-vous d’allumer en votre cœur un grand désir de le recevoir, pour vous rendre agréable à ses yeux.

Enflammé de ce désir, tournez-vous vers lui et dites-lui : Puisqu’il ne m’est pas donné de vous recevoir aujourd’hui sacramentellement, faites, ô bonté, ô puissance infinie, que purifie de mes fautes et guéri de mes blessures, je vous reçoive spirituellement maintenant, chaque jour et à chaque heure du jour, et que j’obtienne ainsi des grâces et des forces nouvelles pour triompher de tous mes ennemis, de celui surtout que je combats actuellement en vue de vous plaire.
Marie Ha
Mon Seigneur Est Mon Dieu que je vous aime
Merci beaucoup Jili2