Trame de l'Antéchrist pour faire passer l'avortement en Argentine
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[Ces deux articles ont été écrit avant l'adoption du projet de loi. Mais voilà qui est fait grâce à Bergoglio ; voir ici : François parle du foot et ignore la légalisation de l'avortement en Argentine ]
Limogeage express
Où l'on voit qu'il ne fait pas bon compter parmi les ennemis du Pape. Le cas d'un compatriote argentin, Mgr Aguer, évêque de La Plata, remplacé "in fretta e furia" par le chouchou de François, Victor "Tucho" Fernandez
("Benoît-et-moi", le 8/6/2018)
Marco Tosatti retrace dans les grandes lignes les épisodes récents; et Carlota a traduit l'article très informé d'un journaliste argentin, fin connaisseur de la situation dans son pays, qui retourne aux sources de l'inimitié entre Jorge Bergoglio et Hector Aguer - deux hommes, en fait, que tout oppose.
Aguer, évêque exilé : il ne plaît pas au Pape
Marco Tosatti
8 juin 2018
www.lanuovabq.it/it/aguer-vescovo-e…
Ma traduction
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À l'échéance des 75 ans, l'archevêque de La Plata a été remplacé sur le champ et invité à quitter immédiatement le diocèse, où il ne pourra plus résider. Une authentique humiliation. La raison? Il n'était pas d'accord avec le pape François.
D'Argentine nous arrive une histoire guère plaisante à raconter. Mgr Hector Aguer, archevêque du deuxième diocèse du pays, La Plata, est arrivé le 24 mai à l'échéance de sa 75e année et a présenté sa démission au Pontife. Non seulement celui-ci l'a immédiatement acceptée, mais il a donné plusieurs dispositions que nous allons voir. C'est un événement qui jette une lumière peu sympathique sur les caractéristiques humaines du Pontife, et qui risque de mettre en difficulté les hagiographes présents et futurs.
Habituellement, lorsqu'un archevêque - ou un titulaire d'une charge à la Curie - atteint l'âge de 75 ans et est en bonne santé, on laisse passer des mois, voire des années (comme par exemple Angelo Amato aux Saints [Congrégation pour les causes des Saints]) avant de le remplacer. Mais avec le Pape Bergoglio, si l'intéressé est pour une raison quelconque antipathique au Pontife, ou ne semble pas être dans sa ligne, le couperet tombe comme l'éclair. Il suffit de rappeler le cas de l'archevêque de Malines-Bruxelles, Léonard; ou celui du Préfet de la Congrégation pour la Doctrine de la Foi, Müller. Mais les cas sont nombreux.
Mais la destitution de l'archevêque Aguer présente d'autres détails encore moins sympathiques. Le site Web Wanderer, en espagnol et en anglais, qui a de bonnes sources, en a parlé. Nous avons traduit quelques lignes.
«Comme Mgr Aguer lui-même l'a expliqué dans son homélie de congé, et comme cela a été précisé par d'autres sources, le renoncement a été présenté lorsqu'il a eu 75 ans le 24 mai. Sept jours plus tard, il a reçu l'appel du chargé d'affaires de la Nonciature qui lui a transmis les ordres pontificaux: la Fête Dieu devait être sa dernière liturgie publique; Mgr Bochatey était nommé administrateur apostolique; il devait quitter immédiatement l'archidiocèse, tout de suite après la célébration, il ne pouvait y résider comme archevêque émérite, et il ne pouvait même pas procéder à l'échange de consigne avec son successeur Mgr 'Tucho' Fernández. A la fin de la messe, l'évêque grec-melkite a pris le micro et a offert à Mgr Aguer l'hospitalité de sa maison parce que, littéralement, il n'a nulle part où aller (son projet était de se retirer dans l'ancien petit séminaire de La Plata)».
Peu importe que par la suite - comme l'indique le site OnePeterFive - quelques jours supplémentaires aient été accordés pour le déménagement. Tout cela est très inhabituel et ressemble à une forme de vengeance. La nomination d'un autre prélat comme administrateur apostolique est un geste hostile. Habituellement, c'est le prélat qui est sur le point de partir qui est nommé administrateur apostolique. Comme si l'on craignait que dans la période d'interim, Aguer puisse faire qui sait quoi! S'enfuir avec l'argenterie de l'évêché. Et même les autres dispositions, si elles sont maintenues, respirent la méchanceté. Aguer a passé vingt ans à La Plata, et n'a certainement pas fait des gestes qui méritent l'exil.
Ou peut-être que si. Le samedi 25 juin 2016, l'archevêque de La Plata, dans une lettre à ses prêtres, a expliqué que l'exhortation du Pape François Amoris Laetitia ne peut pas être interprétée comme une rupture dans le Magistère des Papes précédents: les divorcés qui se remarient civilement ne peuvent être admis à la Sainte Communion. L'évêque a joint à la lettre la fameuse note de la Congrégation pour la Doctrine de la Foi du 14 septembre 1994: «Lettre aux évêques de l'Église catholique sur la réception de la communion eucharistique par les fidèles divorcés remariés».
Aguer a toujours été très apprécié par le Pape Benoît XVI, qui l'avait nommé parmi les participants de la XIIIe Assemblée générale ordinaire du Synode, prévue du 7 au 28 octobre 2012, avec le thème «La nouvelle évangélisation pour la transmission de la foi chrétienne». La présence d'Aguer revêtait un grand intérêt à la lumière des changements profonds et radicaux que subissait le pays latino-américain, et qui constituaient une attaque violente contre les principes chrétiens sur lesquels s'est formée l'identité de la nation.
Et puis nous apprenons, à travers le livre "François, vie et révolution" d'Elisabetta Piqué, journaliste argentine et fan du Pape Bergoglio, qu'il y avait de vieux soupçons d'inimitié: le livre décrit aussi les difficultés rencontrées par Bergoglio dans ses relations avec la Curie romaine avant l'élection. Piqué parle d'un groupe de personnes qui «commence à lui faire la guerre» et inclut parmi elles le nonce en Argentine, Adriano Bernardini (aujourd'hui nonce en Italie) et le secrétaire d'État Angelo Sodano. La plupart des problèmes étaient liés aux nominations d'évêques, étant donné qu'à Rome, les candidats proposés par la Conférence épiscopale argentine étaient rejetés.
«Monseigneur Héctor Aguer, archevêque de La Plata, plusieurs évêques et instituts sacerdotaux et laïcs, y compris certains professeurs de l'UCA (Universidad Católica Argentina), font partie du groupe opposé à Bergoglio» (cf. www.lastampa.it/…/pagina.html).
C'est Victor "Tucho" Fernandez, recteur de l'Université catholique d'Argentine, "ghost writer" théologique du Pontife, également célèbre pour son livre sur les baisers, "Guéris-moi avec ta bouche", qui ira à La Plata. «Le chouchou», selon le site espagnol qui raconte l'histoire d'Aguer. Ce que le site - qui a des sources directes en Argentine -, dit de Fernandez n'est pas vraiment exaltant. Et il rappelle que Bergoglio l'a proposé comme recteur à plusieurs reprises, mais la Congrégation pour l'éducation catholique l'a rejeté, non seulement à cause de son niveau académique très modeste, mais aussi des doutes sur l'orthodoxie de certaines de ses déclarations. Bergoglio l'a finalement emporté, et le 15 décembre 2009 Fernandez fut nommé, bien qu'en raison de l'opposition romaine, il ne prît pleinement possession de son poste que deux ans plus tard.
«Il est surprenant de voir comment les journalistes parviennent à annoncer ce qui va se passer, même s'il s'agit de faits voilés par le secret pontifical, qui est le plus vulnérable de tous - a dit Mgr Aguer dans sa dernière homélie, celle de la Fête Dieu. Beaucoup d'entre vous reçoivent une revue paroissiale, qui n'a certainement pas été imprimée ce matin, contenant ce qui a été publié aujourd'hui à Rome». C'est-à-dire l'impitoyable changement.
Une renonciation expresse
Mario Caponatto
6 juin 2018
prensarepublicana.com/una-renuncia-ex…
Traduction de Carlota
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[…]
Comment s’explique une telle célérité, absolument inédite dans un processus de relève épiscopale ? La réponse, il faut la chercher en partie dans le passé. Aguer et Bergoglio ont été désignés le même jour comme évêques auxiliaires de Buenos Aires, en 1992, sur les instances de l’évêque de l’époque, le Cardinal Quarracino. À son époque, la désignation des deux évêques auxiliaires se fit comme reconnaissance au « conservatisme ». Comme « compensation », comme cela a l’habitude de se faire dans l’Église avec une certaine fréquence, à la nomination, en même temps, de deux progressistes, Frassia et Rodríguez Melgarejo.
Mais les choses ne se sont pas passées comme l’on pouvait à l’époque le supposer. Alors que Frassia et Rodríguez Melgarejo sont restés durant toutes ces années dans un anonymat virtuel. Aguer et Bergoglio, au contraire, ont acquis une notoriété croissante et sont progressivement devenus les deux figures les plus significatives de l’Épiscopat argentin bien que d’une façon impensable au moment de leur désignation à tous deux. La distance doctrinale et pastorale entre eux s’est en effet faite de plus en plus grande et notoire.
Aguer, d’un profil intellectuel de haut niveau, d’une formation thomiste reconnue, d’une fine sensibilité artistique, polyglotte et expert éminent en matière liturgique, est devenu le principal représentant de l’orthodoxie catholique en Argentine. Maître dans la pratique d’un style direct qui ne craint ni ne refuse la confrontation quand celle-ci s’impose, ses interventions dans les médias se sont faites de plus en plus fréquentes suscitant toujours - en même temps que l’adhésion des cercles catholiques orthodoxes et traditionnels -, l’attaque des ennemis de l’Église et le silence de la majorité des évêques.
Bergoglio, de son côté, doté d’une notable capacité de dissimulation, a silencieusement gravi les échelons de la carrière ecclésiastique jusqu’à occuper le Siège de Primat d’Argentine avec comme conséquence sa désignation comme cardinal. Il s’est alors transformé presque imperceptiblement en principal promoteur de la «progressie», de la théologie du peuple, de l’œcuménisme à outrance, ses petits clins d’œil à destination de la gauche se faisant de plus en plus visibles; l’histoire de son passage dans l’Épiscopat peut se résumer en disant simplement qu’il a fait la promotion de tout ce qui est mal et a fait obstacle et a persécuté tout ce qui est bien. Ainsi, crescendo, jusqu’à son étonnante et tout aussi inattendue élection comme Évêque de Rome.
L’affrontement entre Aguer et Bergoglio n’a jamais été public ou tout au moins trop public mais il était évident qu’ils représentaient tous les deux des lignes doctrinales et pastorales antithétiques. Alors que l’âge de la retraite de Bergoglio se faisait plus proche les pressions et les négociations auprès du Saint Siège n’ont pas manqué pour faire hâter la renonciation de celui qui était le Cardinal primat; chose qui ne s’est pas faite puisqu’au moment du départ de ce dernier pour assister au Conclave qui allait élire un nouveau Pape, Benoît XVI n’avait pas encore accepté la renonciation présentée presque deux ans plus tôt. La situation a alors connu un revirement inattendu. Que peut-t-on supposer que Bergoglio devenu le Pape François, ferait avec son vieux rival?
Mais nous nous tromperions complètement si nous prétendions réduire toute cette histoire à une simple rivalité personnelle de deux évêques. Cette rivalité a existé, sans doute, et a eu un poids relatif; mais ce n’est pas l'essentiel, ni le plus significatif, bien au contraire, et ce n’est finalement qu’une simple anecdote à côté des vraies raisons en jeu. Je fais référence à la douloureuse situation de l’Église en ce moment où la Foi parait se languir et qu’un vent glacial d’apostasie souffle avec une intensité croissante. Notoires, bien en vues, les plaies du corps ecclésial s’exhibent; et bien que tout cela affecte l’Église Universelle, le cas de l’Église dans l’Amérique latine en convulsion (et par conséquent l’Argentine) en arrive à des niveaux singuliers.
Il s’agit d’une Église fortement secouée par des phénomènes comme celui de la Théologie de la Libération, le Tiersmondisme et maintenant ce qui est appelé la Théologie du Peuple (métamorphose des deux théologies antérieures) qui ont dénaturé gravement l’essence même du message chrétien en le transformant en une utopie salvatrice si chère à la gauche, hier sous la bannière de la lutte armée et aujourd’hui engagée dans la guerre culturelle et sociale. Dans les années qui ont suivi immédiatement la fin du Concile, le Tiersmondisme argentin fortement allié aux groupes subversifs, est venu à bout de rien de moins que de deux archevêques. Avec des manigances bien loin de la sainteté, celui qui était alors l’évêque auxiliaire de Córdoba, Enrique Angelilli, meneur du mouvement tiesmondiste, - aujourd’hui promu comme candidat aux autels (**) -, a réussi à obtenir la renonciation de Mgr Ramón José Castellano, archevêque, avec l’évidente intention de prendre sa place sur son Siège d’archevêque. L’attitude du Saint-Siège (Paul VI) fut « à la Salomon », il déplaça l’Archevêque légitime, promut le rebelle comme Évêque du diocèse de la Rioja, et fit transférer au Siège du diocèse de Córdoba celui qui en son temps deviendra le Cardinal Primatesta.
L’autre cas fut celui de l’Archevêque de Mendoza, Mgr Alfonso Buteler qui eut à supporter la rébellion de 27 curés tiersmondistes. Dans ce cas aussi Paul VI choisit de déplacer le légitime archevêque en lui nommant un Coadjuteur sede plena.
Un autre prélat, Mgr Guillermo Bolatti, Archevêque du diocèse de Rosario, eut à souffrir d’une tentative du même genre, mais heureusement la manœuvre put être mise en échec.
J’ai rappelé ces cas pour que l’on puisse mesurer jusqu’à quel point étaient arrivées les tensions au sein de l’Église argentine, ce qui explique, d’une certaine façon, la situation actuelle. Beaucoup d’années ont passé et maintenant nous avons cette affaire de Mgr Aguer traitée d’une manière expresse.
Le catholicisme dans ces terres de l’Amérique hispanique (avec ses honorables exceptions évidemment) fortement compromis avec la révolution sociale et les options politiques les plus radicalisées, n’a rien fait d'autre que perdre toute influence authentiquement évangélisatrice dans la vie publique et dans la culture alors que dans le même temps s’est réduit d’une manière constante le nombre des fidèles qui ont été accrochés par les sectes protestantes. Le cas du Chili, en un autre temps majoritairement catholique, avec sa vertigineuse chute à des pourcentages alarmants est le plus représentatif. La décatholisation de ce pays est l’œuvre exclusive d’un épiscopat et d’un clergé qui, pour une part importante, ont renoncé à leur mission évangélisatrice pour s’embarquer dans les plus déraisonnables aventures politiques et sociales. À cela s’ajoutenr l’effrayante ignorance du clergé fruit de sa très mauvaise formation dans les séminaires et la démobilisation totale du laïcat. Cette faiblesse du catholicisme ibéro-américain l’a rendu, d’autre part, perméable à toutes les nouveautés de la «progressi » européenne, en important le pire du Vieux Continent et en ajoutant ainsi un autre facteur de désagrégation. Dans ce panorama les évêques fidèles à la vraie Foi, à la Tradition et au Magistère sont chaque jour plus rares et, donc, restent en marge.
François est fils de cette Église qu’il incarne et sert. Depuis son accession à la Papauté il s’est engagé dans une réforme aussi dangereuse qu’évanescente et l’on comprend que l’un de ses plus grands efforts est d’améliorer en changeant tout ce qui s’oppose à lui et que son attention se centre sur son pays natal où, malgré tout, l’Église a réussi à rester relativement à l’abri des aires ibéroaméricaines. C’est dans ce contexte, avant le fait de son ancienne rivalité avec celui qui est désormais l’Archevêque Émérite de la Plata, que l’on comprend cette célérité à se défaire d’un des dernières évêques catholiques restant encore.
Aguer est une gêne, un obstacle qu’il faut balayer dès que possible de la scène ecclésiale. Il y a une précipitation qui perturbe. Je ne sais pas bien pourquoi, mais en ces jours revient d’une manière récurrente à ma mémoire le passage de Jean 13, 27 : [21-27… En vérité, en vérité, je vous le dis, l'un de vous me livrera[…Seigneur, qui est-ce? Jésus répondit : C'est celui à qui je donnerai le morceau trempé. Et, ayant trempé le morceau, il le donna à Judas, fils de Simon l'Iscariote. Dès que le morceau fut donné, Satan entra dans Judas. Alors Jésus lui dit : Ce que tu fais, fais-le promptement].
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Ndt
(*) Mgr Hector Aguer est né en 1943, il est le cadet de 7 ans du Pape François. Il a des ancêtres hispano-argentins du côté de sa mère et une ascendance française (notamment de la Soule , en France) du côté paternel. Sa devise épiscopale est SILENTI OPERE, œuvres silencieuses, travailler dans le silence. Tout est dit en deux mots!
(**) Mgr Enrique Angelelli décédé d’un accident de la route en 1976. Différentes enquêtes et expertises, selon les époques et les gouvernements, ont conclu à un accident, d’autre à un attentat politique. Le futur Pape François en 2006, lors d’une messe pour les 30 ans de sa mort, a parlé de lui comme d’un martyr. Devenu pape, il a fait demande officielle pour qu'une nouvelle ...
Source : benoit-et-moi.fr/…/limogeage-expre…
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La disgrâce de Mgr Aguer
Il part au "bon" moment: adversaire acharné de la culture de mort, il fallait le réduire au silence au moment où le Parlement d'Argentine s'apprête à voter une loi facilitant l'avortement...
("Benoît-et-moi", le 10/6/2018)
Voici la vraie raison du "limogeage express" de l'archevêque de La Plata, Mgr Aguer. Le Parlement d'Argentine s'apprête à légiférer sur l'IVG, et les pronostics sont très serrées. Et, comme par hasard, Mgr Aguer, adversaire acharné de l'avortement, était le fer de lance du front pro-vie dans l'épiscopat argentin. Andrea Zambrano utilise la métaphore footballistique pour expliquer le sens de son départ précipité: «Un peu comme si, lors de la finale de Champions League, on remplaçait l'attaquant de l'équipe favorite».
Aguer exilé, le "Non à l'avortement" perd son attaquant.
Andrea Zambrano
1à juin 2018
www.lanuovabq.it/it/aguer-esiliato-…
Ma traduction
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L'une des conséquences de l'exil de l'évêque argentin Hector Aguer du diocèse de La Plata est de priver, au moment même où commence la bataille parlementaire, le front du "Non à l'avortement" d'un des principaux représentants de l'épiscopat argentin contre la loi sur la dépénalisation.
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L'une des conséquences les plus immédiates de la non-prolongation du mandat de l'évêque argentin Hector Aguer est de priver le front contre l'avortement d'un des représentants de pointe de l'épiscopat local opposé à la loi sur la dépénalisation. Après l'Irlande, qui a approuvé un amendement constitutionnel pour permettre la rédaction d'une loi facilitant l'interruption de grossesse (cf. Irlande, avortement, une défaite catholique), les projecteurs sont désormais braqués sur le pays andin. Le 13 juin, après de longs débats en commission, un projet de loi unifiant les différents projets présentés à ce jour sera déposé au Parlement et la bataille se joue jusqu'au dernier député. Selon les dernières données de Unidad Provida ["fédération" de mouvent anti-avortement en Argentine], 130 membres sont en faveur du "non", alors que 112 se sont déjà exprimés en faveur [du oui]. Quinze députés encore indécis manquent encore à l'appel. Sur le papier, c'est le vote contre qui devrait passer, mais dans les faits, les obstacles et les imprévus sont encore si nombreux qu'on ne peut pas considérer la partie comme terminée. Au contraire, étant donné que même au sein du gouvernement de Mauricio Macri, il existe des positions en faveur de l'interruption de grossesse.
Dans cette campagne qui polarise l'opinion publique argentine, la figure d'Aguer, évêque considéré comme traditionaliste et pas du tout enclin à des compromis avec le monde, s'est distinguée comme celle du leader principal du courant pour le non.
Aguer, en effet, a souvent tonné contre l'avortement et a soutenu à plusieurs reprises les nombreuses marches qui ont eu lieu dans le pays ces derniers mois en soutien du slogan: Salvemos las dos dos vidas.
Il y a tout juste une semaine, à l'occasion de son homélie pour la solennité de la Fête Dieu, qui était sa dernière messe publique en tant qu'archevêque titulaire de La Plata avant de quitter brausquement la direction du diocèse, Aguer a eu des mots clairs de condamnation. Il a qualifié l'avortement de meurtre, de crime abominable, et il a poursuivi: «Les petites âmes des innocents seront accueillies dans la miséricorde de Dieu, mais qui libérera une société meurtrière des pauvres et des sans défense, qui la libèrera de la vengeance pour le sang versé? Ce ne sera certes pas le Fonds monétaire international - a-t-il ajouté - faisant allusion aux polémiques qui lient la campagne en faveur de l'avortement dans le pays avec le prêt que le FMI devra accorder pour sauver l'économie argentine (cf. www.lanuovabq.it/it/aborto-le-press…).
Puis il a dit : «La chair et le sang d'une fillette violée, enceinte sans le vouloir et la chair et le sang de son enfant sacrifié sont unis à la chair et au sang du Christ. Caïn, Hérode, Pilate et tous les bourreaux peuvent nouer un mouchoir vert autour de leur cou (symbole de la campagne en faveur de l'avortement, ndr), mais le prix du crime sera facturé au monde le jour du Jugement, et à la société argentine bien avant».
Des mots durs, très durs, mais en accord avec la doctrine catholique de toujours sur le thème du meurtre d'enfants dans le sein maternel.
Eh bien, le 24 mai dernier, à peine atteint l'âge de 75 ans, Aguer a remis son mandat entre les mains du Pape et une semaine après, il a été remplacé par son successeur, qui prendra ses fonctions à la fin du mois, Victor Tucho Fernandez. Nous avons déjà évoqué des soupçons d'inimitiés personnelles de la part du Pape Bergoglio, derrière ce changement, et de l'humiliation et l'exil de l'émérite qui s'est retrouvé de fait sans abri du jour au lendemain.
Ce qui est remarquable maintenant, c'est qu'avec la sortie de scène d'Aguer, le front du Non à l'avortement perd l'un de ses principaux acteurs. Un peu comme si, lors de la finale de la Champions League, l'attaquant de l'équipe favorite était remplacé. Des positions de Fernandez sur le débat politique en cours, on ne sait encore rien. Mais il est difficile d'imaginer qu'il soutiendra la cause avec la force d'Aguer.
Les politiciens ont également remarqué cette absence. Ces derniers jours, par exemple, une délégation avec Maria Eugenia Vidal, gouverneur de la province de Buenos Aires, soutien du non à l'avortement avec son parti Cambiemos del no et grande admiratrice d'Aguer, est arrivée à Rome.
Pendant la rencontre, elle a demandé au Pape François les raisons du changement soudain de locataire dans le diocèse de La Plata. La rencontre s'est tenue à huis clos et on ne connaît pas les réponses du Pape.
Restent toutefois le regret et la consternation, y compris de la part de nombreux politiques, qui voyaient en Aguer un leader, en constatant qu'au moment décisif d'une bataille pour la liberté et la vérité, l'Église envoie "dans la tribune" ses meilleurs hommes. Au-delà des motivations qui sont derrière ce changement, c'est une conséquence qui jette un éclairage lugubre sur l'engagement de l’Église en Argentine pour arrêter une loi contre la vie ...
Source : benoit-et-moi.fr/…/la-disgrace-de-…
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Album ACTU
>>> Le CAS d'un PAPE HÉRÉTIQUE : si François l'est, concluez.