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2 ) Le « Jésus de Maria Valtorta » ne serait en fait qu'un gourou ? Réfutation de l'article de dom Guillaume Chevallier ( version 2024 )

PLAN :

- Qu'est-ce qu'un gourou ?
- Jésus dans l'EMV est tout sauf cela
- Il n'a pas davantage une personnalité narcissique
- On peut également caricaturer le Jésus de l'Evangile pour en faire un gourou manipulateur
- Jésus possède l'autorité
- Jésus n'est pas qu'un simple prêtre romain
- DGC est incapable d'admettre le caractère compendieux des Evangiles
- Saint Augustin et saint Jean Chrysostome sont tout aussi prolixes que l'EMV, voire d'avantage
- Le bienfait de lire l'œuvre est grand
- DGC ignore tout du langage de la mystique traditionnelle
- il ignore les fins dernières du monde, telles qu'en parlent les apôtres dans le NT
- Il ignore toute forme de sévérité dans les Évangiles : exemples
- DGC est incapable de distinguer entre l'autorité exigeante d'un maître qui éduque, et une emprise sectaire : exemple de sainte Marie Madeleine
- DGC rejette tout ce qui touche à la participation au mystère de la souffrance rédemptrice : que reste-t-il alors du message de l'Evangile ?


communautesaintmartin.org/…MV-III-ASPECTS-PSYCHOLOGIQUES-DES-PERSONNAGES-.pdf

Qui est le mentor de dom Guillaume Chevallier ?

Voir aussi la réponse de F.M.Debroise à ces articles,

celle du docteur psychiatre D.Gloppe

et celle du collectif Marie de Nazareth: Réponse à Don Guillaume Chevallier : il n’y a aucune erreur doctrinale dans les écrits de Maria Valtorta

2 ) Le « Jésus de Maria Valtorta » ne serait en fait qu'un gourou ? Réfutation de l'article de DGC

Un gourou : voilà bien tout ce que Jésus n’est pas, dans l’EMV.

Car pour un occidental, qu’est-ce qu’un gourou ? Quelqu'un de faux, qui vous fait croire à sa perfection personnelle pour mieux vous imposer par ruse ses exigences, qui deviennent forcément tôt ou tard pécuniaires et/ou moins avouables. Il stupéfie ses adeptes par un écran de fumée qui dissimule sa personnalité perverse, narcissique et manipulatrice, lui permettant de profiter de leurs faiblesses pour ses seuls intérêts personnels.

C’est tout le contraire que nous découvrons dans l’EMV, où Jésus est :

- pauvre de tout ce qui n'est pas Dieu, redonnant systématiquement aux pauvres les ruisseaux d'or qui Lui passe par les mains, et se contentant pour Lui-même de très peu de chose, voire de... rien, dans un ascétisme que seuls quelques très grands saints ont pu imiter dans l'histoire de l’Église.

- uniquement assoiffé de l'intimité de son Père, et de faire connaître aux hommes son Amour pour eux, étant complètement détaché des mondanités, sans pour autant fuir le monde dont le salut est manifestement son seul but ici-bas,

- l’Ami des indigents, des petits, des blessés, des malades, qui ont sa préférence et dont Il ne cesse de prendre soin comme un Père de ses enfants, sans jamais se lasser,

- parfait dans sa conduite morale, dans ses rapports avec les femmes, les hommes et les enfants,

- sublime, divin dans ses Paroles dont la Sagesse ne peut être comparée qu'à celle de la Bible dont Il est l'auteur,

- dans un soucis constant de ses disciples, de leur bien-être moral, matériel, mais surtout de leur avancement spirituel, comme aucun père abbé en ce monde, ni aucun maître des novices n'a jamais eu soucis des âmes consacrées qui lui furent confiées

- leur donnant le pur miel de son enseignement en sachant toujours comment s'adresser à chacun selon sa personnalité et ses besoins propres,

- patient et miséricordieux envers les pécheurs pour les relever inlassablement de leurs chutes et les mener à la vertu,

- intraitable pour le péché, et envers ceux qui l'acceptent avec un coeur dur ou hypocrite, incorruptible face à leur propositions sournoises,

- ardent Apôtre du Dieu Amour, assoiffé de l'amour des hommes, ne leur faisant que du bien, et acceptant en retour leur ingratitude absolue sans se rebeller, mais en acceptant la Volonté de son Père qu'Il sauve ainsi le monde par son Martyr.

On va me demander : "Où sont les citations de l'œuvre qui accréditent votre témoignage ?"
Mais quoi : il faudrait citer chacune des pages de l'œuvre, qui confirme ce que je viens de dire, tout au long des 10 tomes.

C'est le problème de DGC de Le traiter "le Jésus de Maria Valtorta" de gourou, car Il n'en a aucune des caractéristiques. Cependant, la seule stratégie de l’auteur de ces articles va être de caricaturer systématiquement la Perfection, afin de la faire passer pour une dérive sectaire qu’elle n’est en aucun cas. Il reproduit ainsi d'une certaine manière ce que fut le faux procès du Christ, qui le condamna à sa Passion.

Mais Jésus apparaîtrait-Il dans l'EMV comme narcissique ?

Le Christ dans l'EMV est naturellement beau, le plus beau parmi les enfants des hommes, à qui un seul regard peut suffire à attirer à sa suite de nombreux disciples, dont le seul baiser est quasiment sacramentel car il a valeur de pardon, dont le Corps très pur, précieux et vénérable surpasse infiniment toutes les autres reliques, dont un seul sourire, une seule Parole unit plus à Dieu que tous les discours des docteurs de l'Eglise réunis.

Est-ce que le Dieu Incarné devait être étranger à la beauté, dont Il est l'Auteur ? Et y aurait-il secrètement de la jalousie, à vouloir accuser de narcissisme quelqu'un dont la beauté surpasse tellement la vôtre, comme c'est le cas pour Jésus ?

Or ni la beauté, ni l'attirance qu'elle provoque chez les autres ne fait le gourou ou le narcisse : car jamais on ne voit Jésus en profiter pour Lui-même, ou s'en préoccuper. Tout le contraire d'un narcisse, dont la beauté se flétrit par le retour égoïste sur lui-même.

Et sinon, pourquoi donc DGC se limite-t-il à vouloir dénoncer Jésus dans Maria Valtorta, et n'en fait-il pas autant pour la soi-disant "personnalité de gourou, envahissante et narcissique" de Jésus dans les Evangiles canoniques ? Car condamner notre Seigneur en Le caricaturant est d’une très grande facilité, comme dans l’exemple qui suit :

En effet, nous trouvons facilement dans l’Evangile de l'Enfance les signes avant-coureurs de cette personnalité « perturbée » qui fut plus tard la sienne : puisque dès l'âge de 12 ans, il trompa la vigilance de ses parents pour jouer au sage devant les docteurs du Temple, avec ses beaux discours !
Et au lieu de corriger le petit enfant-gourou, ses parents démissionnaires le laissèrent même leur répondre crânement, sans même exiger de lui une seule excuse ! Comment après cela s’attendre à de bons résultats dans le futur ?

C'est ce qui le conduisit plus tard - sûrement pour ramener encore plus l'attention à Lui seul - à oser proférer ceci : " Je suis roi. Moi, si je suis né et si je suis venu dans le monde, c’est pour rendre témoignage à la vérité. Quiconque est de la vérité entend ma voix. " ( Jean 18,37 )
Jamais encore on n’avait entendu un gourou pousser le bouchon aussi loin ! Mais encore une fois : après avoir reçu une telle éducation de ses parents, comment s’en étonner ?

Voilà comment on pourrait caricaturer l'Evangile en faisant passer cela pour la réalité. Mais à la différence de DGC, nous ne prendrons pas ce plaisir malsain et ridicule : les faits parlent d’eux-mêmes, et ceux qui ont le cœur simple comprennent que tout vient du fait que le Christ avait l’autorité qui lui venait de son Père, et de sa propre Nature Divine, lui qui était l’Oint de l’Esprit-Saint :

« Et là, il enseignait. On était frappé par son enseignement, car il enseignait en homme qui a autorité, et non pas comme les scribes. » ( Marc 1,21 )

Or celui qui a l’autorité le manifeste immanquablement en prenant longuement la parole. Il serait très difficile de montrer toute son autorité en faisant des discours de seulement deux ou trois minutes, ce serait gravement incohérent. Et celui qui a l’autorité peut facilement paraître envahissant pour ceux qui ne l’ont pas et dont les propos sont oubliés en faveur des siens.

Si DGC avait donc pratiqué un minimum d’exégèse, il ne serait pas arrivé à des contre-sens aussi stupides.

Le « Jésus » de Valtorta révèle de nombreux traits d’une personnalité narcissique. Il suscite des relations à l’intérieur du groupe des disciples qui dégagent des aspects « toxiques », comme dit la psychologie.

DGC prétend ici ramener le Christ à n'être en somme rien de plus que le premier bon prêtre romain, dont les enseignements devraient avoir les mêmes effets ( d’endormissement ? ) que lorsque n’importe quel prêtre "monte en chair" ( prend le micro ) le dimanche, ou bien fait le catéchisme paroissial.

Or s'il est vrai que le Christ est notre Modèle en tout, la Perfection qu’il nous faut atteindre, cependant : même le plus grand saint ne peut devenir le Christ ici-bas par grâce que de façon très partielle, tant ce divin Modèle est hors d'atteinte pour nous autres pécheurs.

Notre Seigneur est à la fois Dieu et Homme, alors que nous ne sommes que de pauvres hommes imparfaits, encore très peu divinisés par la grâce. Et donc tout naturellement, le Christ suscita dans le cœur de ses disciples une admiration, une adoration, une véritable passion dévorante pour Lui, qu'aucun prêtre, aucun père abbé, aucun directeur de conscience, aucun maître des novices ou professeur de séminaire, même le plus saint qui soit, ne suscitera jamais chez autrui, car il n’en est pas digne, pas plus que saint Jean Baptiste ne l’était de dénouer la courroie de la sandale du Maître ! ( Jean 1,27 )- et c’était pourtant « le plus grand des enfants des hommes » ( Luc 7,28 ) -.

La confusion du DGC entre la Personne de Jésus et la sienne ( ou celle d'un prêtre en général ) lui fait commettre une véritable hérésie, en assimilant les actes d'adoration, de vénération envers le Christ comme autant de manifestation d'une emprise sectaire.

Mais nous verrons par la suite comment DGC va persister et signer son hérésie avec force conviction, s’en prenant cette fois directement aux Evangiles canoniques pour défendre jusqu’au bout son image inventée d’un gourou.

Pris isolément, les arguments suivants ne seraient peut-être pas convaincants ; mais ensemble, ils décrivent bien l’atmosphère de l’Œuvre tout entière.

Ce qui veut dire en réalité :
" Il serait très facile de me débouter, mais je mise cependant sur la masse de mes caricatures dérisoires pour réussir à tromper le monde".

Et en fait de décrire l’EMV, les arguments de DGC ne sont en réalité qu’un prétexte à découvrir cette œuvre, qui est aux antipodes de ce qu’il essaie si maladroitement de nous faire croire. Ce qui est à ses yeux si « horrible et dangereux » est en réalité un pur chef d’œuvre, une merveille de pureté céleste, pleinement conforme à Jésus-Christ, comme nous allons le voir ensemble.

Son enseignement prolixe et autoritaire enchaîne les esprits.

Effectivement, non seulement son enseignement enchaîne les esprits malins, mais il les chasse ! Prolixe ? C’est incroyable mais vrai : DGC ignore le caractère compendieux des Evangiles, qui se contentent souvent de dire : « Il les enseigna longuement » ( Marc 6,34 ), sans donner plus de détails, mais en attestant clairement le caractère prolixe des enseignements du Maître.
Et donc, DGC voudrait nous faire croire qu'écouter les enseignements du Christ dans l’EMV nous empêcherait tout simplement de réfléchir, provoquerait en nous une aliénation mentale.

Mais alors, on se demande vraiment :

- Dans l’EMV, d'où vient donc chez les apôtres tant et tant de discussions sur des sujets si divers, durant lesquelles chacun donne souvent son opinion, prend des résolutions, fait librement des erreurs, demande à Jésus son avis ? Pourquoi y a-t-il constamment un dialogue tellement paisible, normal et bienfaisant entre le Christ et ses disciple, dans l’EMV, si ces derniers étaient rendus incapables de réfléchir par l'emprise de leur « gourou » ?

- d'où vient-il que les enseignements du Seigneur dans l’EMV soient à tout moment suscités par les questions des apôtres ou des gens qui l’entourent, si personne n'est à cause de Lui plus libre de penser quoi que ce soit, ni de s’interroger ?

- d'où vient également le foisonnement de commentaires des lecteurs de Maria Valtorta sur de nombreux passages de l'œuvre, ou alors comment d'autres prennent-ils celle-ci comme levier pour annoncer le Christ au monde déboussolé, qu'ils soient prêtres ou simples fidèles, d'autres encore s'appuyant sur les saintes Ecritures et la foi catholique traditionnelle pour réfuter intelligemment certain prêtre caricaturiste illusionniste voulant détruire l’EMV ? Ce serait assez difficile, s’ils étaient privés de toute possibilité d’exercer un jugement critique.

On cherche donc ce fameux "enchaînement des esprits", mais bizarrement sans jamais le trouver, sauf peut-être chez les adversaires de cette œuvre.

. La personnalité de « Jésus » est en effet envahissante.

Ah, il faut bien reconnaître que la Lumière a généralement tendance à faire beaucoup parler d’elle, à se montrer « envahissante » là où elle resplendit et chasse les ténèbres, c’est un peu son propre.

Et si l’on fouille au plus profond de nos lointains souvenirs des Evangiles, on peut arriver à se rappeler que le Christ fut connu par ses miracles de tous les points de la Judée et de la Galilée, et que de tous les villages on accourait vers Lui. C’était plutôt à caractère « envahissant » pour les pauvres pharisiens ainsi délaissés par le peuple. Tellement envahissant qu’ils durent se résoudre, « la mort dans l’âme », à se débarrasser physiquement du Seigneur, comme aujourd’hui certains voudraient le faire de l’EMV.

Mais en réalité, Jésus est décrit par Maria Valtorta tellement « envahissant », que si on le rejetait, Il s'en allait sans insister ; tellement « envahissant », que sa seule réponse au cruel manque d'amour qu'Il rencontrait régulièrement pour prix de ses bienfaits était de ne pas condamner, d’aimer, de prier en silence, ou encore… de pleurer.

Enfin, n’est-ce pas Dieu Lui-même que l’on pourrait taxer d’avoir « une personnalité envahissante », lorsqu’Il dit par ses prophètes :

« Je suis le Seigneur, il n’en est pas d’autre : hors moi, pas de Dieu. Je t’ai rendu puissant, alors que tu ne me connaissais pas, pour que l’on sache, de l’orient à l’occident, qu’il n’y a rien en dehors de moi. Je suis le Seigneur, il n’en est pas d’autre :
je façonne la lumière et je crée les ténèbres, je fais la paix et je crée le malheur. C’est moi, le Seigneur, qui fais tout cela.»
( Isaïe 45,5 )

« Je suis le Seigneur ton Dieu, qui t’ai fait sortir du pays d’Égypte, de la maison d’esclavage. Tu n’auras pas d’autres dieux en face de moi. Tu ne feras aucune idole, aucune image de ce qui est là-haut dans les cieux, ou en bas sur la terre, ou dans les eaux par-dessous la terre. Tu ne te prosterneras pas devant ces dieux, pour leur rendre un culte. Car moi, le Seigneur ton Dieu, je suis un Dieu jaloux : chez ceux qui me haïssent, je punis la faute des pères sur les fils, jusqu’à la troisième et la quatrième génération ; mais ceux qui m’aiment et observent mes commandements, je leur montre ma fidélité jusqu’à la millième génération. » ( Exode 20,2 )

« Cieux, écoutez ; terre, prête l’oreille, car le Seigneur a parlé. »
« Oui, pour le Seigneur de l’univers, il y aura un jour contre tout orgueil et toute prétention, contre tout ce qui s’élève et sera abaissé,
contre tous les cèdres du Liban, prétentieux et altiers, contre tous les chênes du Bashane, contre toute haute montagne, et toute colline élevée, contre toutes les tours arrogantes, et tout rempart fortifié, contre tout vaisseau de Tarsis, et tout navire de grand prix. L’arrogance des humains sera humiliée ; la prétention des hommes sera abaissée. Seul le Seigneur sera exalté en ce jour-là. »
( Isaïe 1 )

Or il faut bien se mettre d’accord une bonne fois pour toutes : Jésus et le Dieu de l’Ancien Testament sont une seule et même Personne. Après, peut-être que DGC croit au contraire qu’il existe plusieurs « dieux », un dieu très envahissant de l’Ancien Testament, et un Jésus si effacé qu’on ne le remarque qu’à peine ? Quant à nous, nous ne versons pas dans ce genre d’hérésie.

Ses explications systématiques et démesurément longues ne laissent pas de place à la réflexion ou à la liberté.

Pas plus donc, que les explications « systématiques et démesurément longues » de saint Augustin sur les psaumes, de saint Jean Chrysostome sur les Evangiles, ne sont censées pour DGC laisser de la place à la réflexion ou à la liberté. Il est donc ici dans une simple confusion des genres : ce n’est pas parce que les Evangiles sont par natures succincts, résumés, que seul ce genre littéraire laisse la place à la libre réflexion du lecteur ! Que DGC n’aille pas prétendre n’avoir jamais lu durant toute sa vie que le Nouveau Testament, car tous les autres écrits spirituels plus longs et détaillés l’auraient privé du libre exercice de son jugement critique : c’est tout bonnement puéril et grotesque. Mais pour l’auteur : « plus c’est gros, plus ça passe », dirait-on.

DGC devrait être très soulagé de n’avoir pas eu le malheur de connaître et de suivre le Christ durant sa Vie terrestre, car autrement, le devoir d’écouter ses longs sermons l'aurait très certainement empêché de penser et d'être libre…

Et on suppose que dans sa version à lui de la « Vie détaillée du Christ », ce Dernier devait avoir la coutume d’introduire ainsi ses sermons : "Mes chers amis, je vais essayer de ne pas être trop long ! " , comme DGC lui-même doit avoir l'habitude de le faire, "parce que sinon les gens n'écoutent pas".

Mais pourquoi les gens n’écoutent-ils pas DGC, s’il est trop long ? Peut-être tout simplement parce qu’aimant assez peu ses auditeurs contrairement au Christ, il n’a que fort peu de choses intéressantes et nourrissantes à leur dire, et très peu de chance de capter longuement leur attention, car il n’a pas son autorité. Jésus, quant à Lui, les aime tant qu’Il offre encore pour eux sa Vie en sacrifice à chaque Messe, et qu’Il renouvellerait ce sacrifice de manière sanglante mille et mille fois encore si cela était nécessaire, pour chacun d’entre nous en particulier.

Lorsqu’il raconte une parabole, celle-ci peut occuper jusqu’à six pages là où le Jésus de l’Evangile exprime les choses en quelques phrases.

Voilà donc le niveau de « réflexion » où nous emmène DGC : faire un concours à qui a la plus longue parabole, les Evangiles canoniques, ou cette révélation privée… là où juste un peu de logique aurait amplement suffit, puisqu’il est simplement évident que les discours du Christ ont été résumés dans le Nouveau Testament. Quoi donc de plus naturel à ce que leur forme originale relatée par Maria Valtorta soit bien plus développée ?

Il se crée finalement une dépendance des disciples (et des lecteurs) au discours constamment explicatif du Maître.

En véritable illusionniste, DGC voudrait donc nous faire oublier l’existence des œuvres tellement prolixes des pères de l’Eglise, comme celle de saint Augustin dont les commentaires sur les psaumes occupent pas moins de deux volumes de 1500 pages chacun ! Ce qui fait une moyenne de vingt pages par psaume, tout de même.
Et que dire du merveilleux saint Jean Chrysostome qui ensorcelle tel le charmeur expert en charmes, tant ses œuvres savent induire une dépendance si salvifique pour ceux qui s'y abreuvent ?

Et certes, si le monde dominé par Satan déploie ses filets pour ensorceler ses proies en les rendant captives du mensonge, grâce à tant de publications inutiles et tendancieuses, combien il est bon que Dieu en fasse de même avec ses saints docteurs, pour nous rendre saintement dépendants de sa Sagesse et de nous garder ainsi du mal !
Si c'est une joie, une consolation, une occasion de réflexion profonde, de conversion et de prière que d'entendre ainsi Jésus nous enseigner dans l’EMV, ce n'est certainement pas une dépendance malsaine.

Et qui a lu Maria Valtorta peut très bien d'ailleurs, s'il le souhaite et sans en souffrir, cesser d'y revenir pendant des années... De même que celui qui lit saint Augustin, par exemple. Voilà donc bien encore un "non-argument", donc le DGC est familier, mais qui lui sert à faire dévier notre attention vers la caricature qu’il invente pour nous illusionner.

Celui-ci en outre les prévient contre d’éventuelles autres sources de savoir, jetant l’opprobre sur toute réflexion ou science critique.
…alors que Jésus ne cesse durant ses sermons de faire référence à la science et à des exemples tirés de la sagesse de son temps, preuve s’il en est qu’il nous encourage vivement à faire de même ! Ainsi, Jésus parle de Socrate, de Virgile, de Galien ( celui qui Le précédait ), des connaissances médicales venant d’Hypocrate, de la science des artisans etc, etc… On ne peut pas faire plus éclectique que son discours. L’exemple que prend ensuite DGC va nous éclairer sur l’absolu contre-sens de sa réflexion :

[Jésus dit :] « J’ai préféré prendre des gens qui sont vierges en matière de doctrines et de connaissances, car je pénétrerai plus facilement en eux avec ma doctrine. (…) Même ceux qui représentent parmi vous les savants et les riches, vous vous êtes tous écartés dans une religion qui, dénaturée par trop de raisons, n’a de religion que le nom. (…) Les huit dixièmes d’entre vous ne sont que des idolâtres qui ont embrouillé dans les nuages de mille petites religions humaines la vraie, la sainte, éternelle Loi du Dieu d’Abraham, d’Isaac et de Jacob. » (II, 56, 304)7 .

C’est le Christ apparaissant à sainte Marguerite-Marie Alacoque qui nous remet dans le vrai, lorsqu’Il déclare à sa jeune disciple : "Tu es pour Moi comme une toile vierge, sur laquelle tel un peintre, Je peux réaliser mon œuvre à ma guise." Mais on a déjà vu précédemment que DGC ne connaît pas grand-chose au discours de la mystique authentique.

C’est d’ailleurs tout simplement ce que dit l'Evangile :

« On ne met pas le vin nouveau dans de vieilles outres, sinon il les fera éclater, et les outres et le vin seront perdus. On met plutôt le vin nouveau dans des outres neuves, et les deux se conservent. » ( Matthieu 9,17 )

Outre neuve : qui n'a jamais contenu encore de vin. C’est l’image de l'âme qui est vierge de tout autre enseignement que ceux du Christ. Et avec juste un peu de logique, on comprend pourquoi Jésus préféra choisir pour apôtres des hommes très simples, au lieu de les choisir parmi les docteurs de la loi déjà instruits.

A l’égard des déviants, le ton et les attitudes se font menaçants.

Si DGC n'a jamais ouvert le livre de l'Apocalypse, ce serait une belle expérience pour lui de le faire. Et peut-être aussi de cesser de croire que Jésus est distinct du Dieu de l’Ancien Testament, qui sait se montrer si majestueux et terrible quand l’occasion l’exige.

Jésus ne parle pas précisément aux sept Églises en leur passant de la pommade dans le dos. Il ne tolère pas non plus les perfides marchands dans le Temple de son Père, mais leur fait sentir tout le poids de sa colère.

L'article de DGC manque des connaissances bibliques les plus élémentaires sur le Christ, et s'égare dans une analyse toute humaine vouée à l’échec.

« Présentement les 90% d’entre vous sont semblables à Eve, empoisonnés par le souffle et la parole de Satan. » (I, 26, 112)
Où donc est ici la menace ? Est-ce que Eve n’a peut-être pas été sauvée par le Christ, toute empoisonnée par Satan qu’elle ait pu être après la chute ?
Ceci est une constatation, et Jésus peut la faire avec exactitude, car Il est Dieu.
D'autre part, Il est le Médecin des âmes : très curieuse chose que de penser qu'un médecin vous menace, lorsqu'il vous dit simplement que vous êtes très malade !

« L’heure de la sévérité arrive. Je ne m’arrête pas, rien ne m’arrête. » (…)
Est-ce que peut-être, l'heure de la sévérité n'arriverait-elle pas ? Est-ce que peut-être cela ne serait-il pas le propos par exemple de l’épitre de saint Pierre apôtre, nous rappelant que les derniers temps seront semblables au déluge ?
Et n'est-ce pas un des grands buts des Evangiles que d'annoncer le temps tellement profitable de la Miséricorde Divine, avant que n'arrive celui de la Justice ?

Jésus semble un archange punisseur. Je dirais qu’il flamboie contre le mur noir de fumée tant ses yeux resplendissent… Il semble que resplendisse jusqu’à sa voix, qui a les tons aigus du bronze et de l’argent quand on les frappe violemment. » (V, 1, 14)

Oui, et pourquoi ? Le mieux serait peut-être d'en lire nous-mêmes la raison dans l’œuvre, au lieu de se fier aveuglément à un illusionniste :

(...)
"Eux, les puissants d'Israël qui se disent "sanctificateurs" et se vantent de l'être, m'empêchent, voudraient m'empêcher, de sauver et de jouir de ceux que j'ai sauvés.

J'ai maintenant depuis des mois et des mois un Lévi publicain pour ami et à mon service, et le monde voit si Matthieu est scandale ou émulation, mais l'accusation ne tombe pas. Et elle ne tombera pas pour Marie de Lazare et tant, tant d'autres que je sauverai.

Maintenant, c'est assez !
( Jésus entame la dernière année de sa Vie publique, et a subi pendant deux années le rejet constant des pharisiens )

Je m'en vais sur ma route toujours plus âpre et baignée de pleurs... Je m'en vais... Mais aucune de mes larmes ne tombera inutilement. Elles crient à mon Père... Et puis criera une humeur bien plus puissante. Moi, je m'en vais. Qui m'aime me suive et se virilise, car l'heure de la sévérité arrive. Je ne m'arrête pas. Rien ne m'arrête.

Eux aussi ne s'arrêteront pas... Mais malheur à eux ! Malheur à eux ! Malheur à ceux pour qui l'Amour devient Justice !... Le signe du Nouveau Temps sera d'une Justice sévère pour tous ceux qui sont obstinés dans leur péché contre les paroles du Seigneur et contre l'action du Verbe du Seigneur !..."


313.10 – Jésus semble un archange punisseur. Je dirais qu'il flamboie contre le mur noir de fumée tant ses yeux resplendissent... Il semble que resplendisse jusqu'à sa voix, qui a les tons aigus du bronze et de l'argent quand on les frappe violemment.

Les huit apôtres sont pâles et comme recroquevillés par la crainte. Jésus les regarde avec pitié et amour. Il dit :

"Je ne le dis pas pour vous, mes amis. Elles ne sont pas pour vous ces menaces. Vous êtes mes apôtres, et c'est Moi qui vous ai choisis."

Sa voix est devenue douce et profonde. Il termine :

"Allons dans l'autre pièce. Faisons sentir aux deux persécutés
( Syntica et Jean d'Endor ) - et je vous rappelle qu'eux croient partir pour me préparer les voies à Antioche - que nous les aimons plus que nous-mêmes. Venez..."

La vengeance au nom de Dieu est garantie avec solennité.

Mais selon DGC, non ? Tiens, mais pourtant, saint Pierre et saint Paul l'annoncent comme certaine ?! "Quel sort effroyable que de tomber inconverti entre les mains du Dieu Vivant !" ( Hébreux 10,31 )
( c’est-à-dire : à la merci de sa vengeance ! )

Que dit saint Pierre à ce sujet ?
« (…) En prétendant cela, ils oublient que, jadis, il y avait des cieux, ainsi qu’une terre sortie de l’eau et constituée au milieu de l’eau grâce à la parole de Dieu.
Par ces mêmes éléments, le monde d’alors périt dans les eaux du déluge.
Mais les cieux et la terre de maintenant, la même parole les réserve et les garde pour le feu, en vue du jour où les hommes impies seront jugés et périront. »
( 2e épitre de saint Pierre 3,5 )

C'est curieux... Il me semblait à moi que saint Jean-Baptiste en parlait, lui-aussi :
"Déjà la cognée se trouve à la racine des arbres : tout arbre qui ne produit pas de bons fruits va être coupé et jeté au feu. » ( Matthieu 3,10 )

Mais peut-être que le Précurseur du Christ est un menteur, tout comme saint Pierre et saint Paul, selon DGC ?

« Dieu, pour son honneur, sait aussi dire “ Cela suffit ”, à ceux qui, à cause de sa bonté, se croient permis d’abuser de sa longanimité et de l’éprouver. On ne se moque pas de Dieu. C’est une parole ancienne et sage. » (X, 38, 299-300)

« Aussi, je vous le déclare : au jour du Jugement, Tyr et Sidon seront traitées moins sévèrement que vous.
Et toi, Capharnaüm, seras-tu donc élevée jusqu’au ciel ? Non, tu descendras jusqu’au séjour des morts ! Car, si les miracles qui ont eu lieu chez toi avaient eu lieu à Sodome, cette ville serait encore là aujourd’hui.
Aussi, je vous le déclare : au jour du Jugement, le pays de Sodome sera traité moins sévèrement que toi.
» ( Matthieu 11,24 )

Il est connu que Dieu est un perpétuel "Papa gâteau" qui ne sait jamais dire "cela suffit" à quiconque. Jamais par exemple Il n'aurait dit une pareille chose à Pharaon, jamais Il ne l'aurait précipité au fond de la Mer Rouge avec toute son armée pour mettre fin à son endurcissement criminel, sinon la Bible en parlerait ! ( ah... peut-être bien, effectivement en Exode 14, 21-27 ? )

Même les dons de sa miséricorde peuvent être conditionnés ou avoir la signification d’une punition : « Va, tu auras ou n’auras pas le pardon selon la façon dont tu vivras dans le temps qui te reste. » (VII, 151, 47)

Tout comme dans l'Evangile ! "Et c'est ainsi que Dieu vous traitera si vous ne pardonnez pas du fond du coeur."

Ce passage commence par la parabole de Jésus sur la distribution de l’eau ( 7,160), qui illustre à la perfection toute la félonie de ceux qui prétendent priver les humbles croyants des eaux vives distribuées par Dieu, et tout particulièrement dans l’EMV, et ceci en parfaite désobéissance aux ordres divins. C’est particulièrement édifiant que ce soit DGC qui nous cite lui-même ce passage.

Suit donc la confession douloureuse d’un homme ayant été béni puis maudi par Jésus dans ses récoltes, pour avoir maltraité gravement deux pauvres orphelins. Sa situation serait en tout point semblable à celle bien connue du mauvais riche, si précisément il lui manquait ce douloureux remord de conscience qu’il éprouve à présent en entendant la parabole, le poussant au repentir et à demander pardon à Jésus.

Celui-ci, tel le Dieu Juge qui défend la veuve et l’orphelin, se montre premièrement très sévère avec lui : car s’il demande aujourd’hui pardon, qui dit que cela n’est pas dicté par son intérêt de retrouver de bonnes récoltes grâce à la bénédiction retrouvée, et ensuite en profiter pour rester mauvais dans son cœur ?

C’est pourquoi, Jésus le met en garde : il ne trompera pas Dieu qui le sonde et le connaît, et il ne sera pardonné éternellement que si sa conduite n’est plus désormais celle du mauvais riche. Dieu est très sévère pour ceux qui s'en prennent aux orphelins et aux veuves.

Mais pour finir, Jésus accepte de le bénir, et promet que par sa conduite bonne, il peut devenir son ami, sans subir sa sévérité :

Jésus lui met la main sur la tête et lui dit : "J'ai dit. Mais que cette caresse te persuade que si je suis sévère, je ne te hais pas. Mon amour sévère c'est pour te sauver, pour te traiter en ami malheureux, non parce que tu es pauvre, mais parce que tu as été mauvais. Souviens-toi que je t'ai aimé, que j'ai eu compassion de ton esprit, et que ce souvenir te rende désireux de m'avoir pour ami, qui ne soit plus sévère. "

"Quand, Seigneur ? Où te trouverai-je, si tu dis que tu t'en vas ? "
"Dans mon Royaume. "


Bref : comme toujours, DGC cherchait ici à nous berner par des arguments fallacieux.

[A deux ex-lépreux, devenus tels suite à un crime, puis pardonnés et guéris sur l’intercession de Manaën du jeune garçon injustement accusé et sauvé de la peine de mort par Jésus !!! « Jésus » dit :] « Je vous laisse la vie car la vie est une souffrance surtout pour qui a des souvenirs comme les vôtres. » (VII, 171, 103)

Il tient les deux assassins qui ont accusé un pauvre garçon innocent d'avoir perpétrer leur crime à eux, et que le jugement de Dieu a rendus lépreux !

Donc, le fait que Dieu puisse permettre la souffrance pour le pécheur en ce monde, afin qu'il paie sa dette et évite ainsi d'expier dans l'autre monde par de terribles souffrance, serait un acte d'une indicible cruauté ?

Le symptôme DGC dans toute sa splendeur : oublier Dieu, la Bible, l'Evangile, le Catéchisme, l'enseignement des saints, pourvu qu'on arrive à nos fins : pulvériser la Vérité. Quelle tristesse. Et c'est un prêtre qui parle ainsi. Comment peut-il se plaindre après de ne pas avoir d’autorité ?

Le « Jésus » que DGC aime, celui de Zéfirelli, maladroit, un peu gêné, pas vraiment Dieu, ne faisant pas trop de bruit, un peu "passe-partout", qui fait doucement sourire dans les chaumières, attendrissant à souhait, quoique faisant pitié à voir et à entendre, on peut toujours le chercher dans Maria Valtorta, il n'y est pas !

Dans l’EMV, se manifeste le Christ tel qu'il est en vérité : pleinement Dieu, miséricordieux et juste. Dans l’EMV, on se rend bien compte que le Christ n’est pas le Juge sévère jusqu’à en être terrible seulement une fois, comme ça en passant, lorsqu’il chasse les vendeurs du Temple à l’aide d’un fouet.

Non : Il est Dieu, et cohérent avec Lui-même, toujours. Il le manifeste tout au long de l'œuvre, sans oublier d'être en tout premier le Messie doux et humble de cœur, Miséricordieux, Celui qui aime, qui sourit, console, encourage, guérit, récompense, bien avant de sévir dans son juste courroux.

C'est vraiment le "Dieu de Miséricorde et de Pitié, lent à la colère, plein d'Amour et de Vérité" révélé aux prophètes, dans toute sa Divine réalité.

Son despotisme sans appel maintient ses disciples dans une dépendance psychologique surtout affective, comme dans cette scène de direction spirituelle qui relève d’une éducation sentimentale autoritaire et dominatrice.

Quel genre de mauviette sans autorité ni domination faut-il donc être, pour pouvoir chasser sept démons qui tenaient captive l'âme d'une prostituée, et, d'une vomissure, en faire une très sainte disciple qui deviendra égale à un apôtre ?

A Marie-Madeleine qui pleure en pensant à ses péchés passés, Jésus déclare : « Cela me fait plaisir. Plus tu souffriras et mieux cela vaudra. »

Quel genre de directeur spirituel "papa-guimauve-chocolat" il faut être ensuite pour la forger en son âme, et la conduire au sommet de la perfection, après l'avoir arraché à une telle perdition ?

Un peu de réalisme spirituel : le Christ nous montre la voie de la Croix, non celle de la jouissances et du laxisme, et une ex très grande pécheresse devait, d'une manière ou d'une autre, participer par son expiation à son propre salut, même si elle avait été pardonnée.

Est-ce que peut-être le Christ ne fut pas heureux de souffrir pour racheter les pécheurs ? N’est-Il pas pour DGC « le Chemin, la Vérité et la Vie » par qui il faut passer pour aller au Père ? ( Jean 14,6 )

Est-ce que peut-être ses vrais disciples du Christ - les saints - ne furent pas eux-aussi heureux de souffrir pour participer à la Passion de leur Maître, saint Paul en premier, pour leur rachat et celui du monde entier ?

Il n'y a qu'à lire l'autobiographie de l'humble Maria Valtorta pour se rendre compte que, comme Marie-Madeleine, elle avait tellement compris la valeur rédemptrice de la souffrance, qu'elle désirait souffrir encore d'avantage pour offrir à Dieu le moyen de convertir les pécheurs et guérir les malades ( alors qu'elle même était déjà en perpétuelle agonie ), confirmant ainsi par avance les enseignements finalement pas si despotiques que cela du Christ, qui en ce temps-là ne lui avait encore rien surnaturellement révélé ...

Parce que, ensuite, tu ne souffriras plus de ces peines inutiles (…).

Donc, la très sainte pédagogie du Christ visait à ce que Marie-Madeleine soit dégagée ultérieurement de ces souffrances inutiles : c'est un peu comme de dire à quelqu'un : "pleure, ça te fera du bien".

Et du coup, ça ne colle plus tellement avec l'image d'un gourou sadique, en fait...

Fidèle à un courant laxiste moderne et en complète rupture avec la Tradition catholique, DGC semble refuser tout ce qui touche à la souffrance, même expiatoire, par peur panique du jansénisme, alors que le Christ nous a montré à tous le chemin de la Croix, donc celui de la souffrance ! ( si elle est bien comprise ). Notre auteur devrait relire avec profit le chapitre 12 du premier livre de l’Imitation de Jésus-Christ.

D’autre part, si le quatrième chœur des anges, après les Séraphins, les Chérubins et les Trônes, est celle des "Dominations", on se demande bien un peu comment leur Créateur pourrait ne pas être Lui-aussi à un moment donné... Le Dominateur !

J’excuse les faiblesses chez les autres, parce qu’elles ont toujours été des femmes douces et timides, y compris ta sœur. En toi, je ne les supporte pas.

« ...parce que J'ai besoin de te forger une âme d'élite, telle que très peu en ont. Toi entre dix mille, Je t'ai choisi, et Je ne compte pas t'épargner l'effort pour y arriver, si tu y consens. »

Je te travaillerai par le feu et sur l’enclume. Car tu es un tempérament qu’il faut travailler ainsi pour ne pas gâter le miracle de ta volonté et de la mienne.

Car il est certain que, comme le décrit si bien saint Paul : pour gagner la course, l'athlète ne se prive de rien, « il se la coule douce » et flâne aux affaires du monde sans se faire de soucis. Au moins : si on en croit ses épîtres ! (voir: 1 Corinthiens 9,25 )

Ah oui : il ne traitera pas non plus durement son corps "de peur d'avoir couru pour rien et d'être disqualifier". Saint Paul n'a jamais comparé le saint disciple du Christ à un athlète, sinon ça finirait par se savoir.

Sache cela, toi et ceux qui, parmi ceux qui sont là ou qui sont absents, pourraient croire que de t’avoir tant aimée, je pourrais devenir faible avec toi. Je te permets de pleurer par repentir et par amour, pas pour autre chose. Tu as compris ? » Jésus est suggestionnant et sévère. Marie de Magdala s’efforce d’avaler ses larmes et ses sanglots et tombe à genoux. Elle baise les pieds de Jésus, et s’efforçant d’affermir sa voix, elle dit : « Oui, mon Seigneur. Je ferai ce que tu veux. » « Lève-toi alors et sois sereine. » (IV, 116, 187)

"Et sois sereine" : et soit dans ma paix, puisque tu consens à correspondre au grand projet que j'ai sur toi : faire de toi une âme d'élite, capable d'évangéliser un jour les terres lointaines, d'enflammer le monde entier par ton exemple si radicalement différent de ton premier genre de vie !

On remarquera ici comment le Christ sait bien ce qu'il demande à l'un, très différent de ce qu'il demande à d'autres, qui ne sont pas capables des mêmes exploits. Certains deviendront grâce à Lui des Séraphins, quand Il saura demander à d'autres de devenir seulement des anges, à chacun selon ses capacités.

Quelle sublime sagesse du Christ dans la direction des âmes, quel exemple Il est pour les directeurs de conscience !

Remarquons à quel point Marie-Madeleine sut mettre plus tard en pratique la volonté de son Maître adoré : puisque toute la dernière partie de sa vie se déroula au fond d'une grotte, la "Sainte Baume" que l'on peut visiter en Provence dans le sud de la France, dans la plus austère des pénitences assez difficile à imaginer , et dans la plus stricte solitude, jusqu'à l'épuisement de ses forces...

Maria Valtorta est donc ici authentifiée par la Tradition !

Le Christ pouvait-Il fonder son Eglise sur le roc, et traiter malgré tout ses premiers apôtres avec une tolérance molle ?

Comment en faire des apôtres du Feu Divin, sans d'abord les faire passer par le feu et par l'eau, avant de leur faire reprendre haleine ? ( psaume 66,12 )

Il serait vraiment absurde de le contester. C’est pourtant le choix de DGC qui n’a pas fini de nous étonner…
apvs
Qui est Jésus ?
Frédéric Guillaud : “Jésus a tout d’un original, mais rien d’un psychotique, paranoïaque ou schizophrène. Les gens atteints d’un complexe mégalomaniaque de ce genre sont narcissiques, égocentriques, impatients, tyranniques, privés d’empathie. Leurs relations avec autrui sont complètement anormales, infructueuses, dépourvues d’amour et d’attention. Les fous de ce calibre sont …
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Qui est Jésus ?
Frédéric Guillaud : “Jésus a tout d’un original, mais rien d’un psychotique, paranoïaque ou schizophrène. Les gens atteints d’un complexe mégalomaniaque de ce genre sont narcissiques, égocentriques, impatients, tyranniques, privés d’empathie. Leurs relations avec autrui sont complètement anormales, infructueuses, dépourvues d’amour et d’attention. Les fous de ce calibre sont incapables d’une réflexion morale profonde et rationnelle. Jésus, à leur différence, hormis cette prétention inouïe d’être le Fils unique de Dieu, ne présente bizarrement aucun trait spécifique du “God complex” décrit par les manuels de psychiatrie : au contraire, alors même qu’il affirme implicitement être Dieu, il agit de la manière la plus humble : il refuse d’être proclamé roi, il refuse toute puissance terrestre, il ne veut pas être servi, mais servir, il lave les pieds de ses disciples, refuse d’être défendu par les armes, enseigne partout l’humilité par son exemple et fait preuve d’une empathie manifeste à l’égard des plus petits et des plus faibles. D’un point de vue étroitement humain, on pourrait dire que son profil psychologique est totalement incohérent : il se dit Dieu mais agit en serviteur. S’il est vrai que Jésus offre un visage surprenant de Dieu, il faut dire aussi qu’il ne fait pas un fou crédible.” (
Frédéric Guillaud, Catholix reloaded, Cerf, 2015)