GChevalier
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Cascioli-Pentin-Tosatti et deux lettres qui rigolent...

Le fusible
Le Pape a accepté la démission de Mgr Dario Vigano de son poste de préfet du Secrétariat à la Communication

("Benoît-et-moi", le 21/3/2018)

Mais c'est une démission pour la galerie.

Il le nomme assesseur du dicastère de la Communication, un poste créé ad hoc pour lui...

Et dans la lettre qu'il lui écrit pour l'occasion, il le remercie "pour son humilité et son profond sensus ecclesiae " (!!)...

Le langage exceptionnellement chaleureux nous dit qu'il ne s'agit pas de rétrograder, encore moins de sanctionner un collaborateur maladroit ou incompétent (François sait punir impitoyablement, nous ne le savons que trop), mais de remercier un fusible. Un petit arrangement entre amis, en somme, qui confirme ce que nous pressentions: que Vigano n'était qu'un exécutant et que le pape était parfaitement au courant - sinon à l'origine...

Wikipedia

Source : benoit-et-moi.fr/2018/actualite/le-fusible-.html

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Démission de Mgr Vigano
Auto-satisfecit tous azimuts, et surtout , aucune excuse adressée à la principale victime, Benoît XVI lui-même. Les analyses complémentaires de Ricardo Cascioli et d’Edward Pentin

("Benoît-et-moi", le 22/3/2018)

Vigano, démission soft, le vrai objectif est Benoît XVI

Ricardo Cascioli
lanuovabq.it/it/vigano-si-dimet…
22 mars 2018
Ma traduction

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Vigano démissionne, mais aucune excuse à Benoît XVI.

Après le scandale de la lettre manipulée de Benoît XVI, Mgr Dario Viganò a démissionné mais le Pape lui a demandé d'épauler le nouveau Préfet de la Communication. Et pendant ce temps, le cercle magique vient à la rescousse en tirant sur Papa Ratzinger.

Finalement, la lettre de démission de Mgr Dario Edoardo Viganò de sa fonction de Préfet du Secrétariat pour la Communication est arrivée ; mais après avoir convenu avec le Pape lui-même (comme on peut le voir dans la lettre de Viganò et dans la réponse de François) une exit strategy. Le Pape a en effet créé ad hoc pour Monseigneur Viganò le poste d'Assesseur pour le Dicastère de la Communication afin que l'ancien Préfet puisse «donner sa contribution humaine et professionnelle au nouveau Préfet», afin de compléter le projet de réforme de l'ensemble du système médiatique du Vatican qui, dit le Pape François, «a maintenant atteint sa dernière ligne droite».

Il faudra donc attendre la nomination du nouveau Préfet et ses premiers pas pour mieux comprendre s'il ne s'agit que d'une sortie «en douceur» ou d'un simple changement de poste pour calmer la polémique et remédier à une piètre figure planétaire mais en laissant Mgr Viganò diriger dans les coulisses. Pour l'instant, le ton des deux lettres nous fait pencher vers la deuxième hypothèse. Pour expliquer sa décision de «se tenir à l'écart», Viganò fait référence aux «nombreuses polémiques sur mon action», une synthèse décidément bienveillante et auto-absolutive.

En résumé, l'action en question inclut: tentative de machination contre le Pape émérite, tromperie de l'opinion publique, atteinte à la vie privée par la diffusion de lettre confidentielle, falsification de lettre et de photo, mensonges répétés. Face à tout cela, dire que le problème se réduit à des polémiques est pour le moins réducteur, d'autant plus que dans la lettre il n'y a aucune trace d'excuses: seulement un long éloge au Pape François et à son projet de réforme qui ne doit pas être arrêté par des contretemps de ce genre.

La réponse du Pape François est en parfaite harmonie et clarifie immédiatement qu'il a accepté sa démission «non sans difficulté», ce que l'on peut comprendre à partir des éloges intarissables qu'il a réservés à Monseigneur Viganò. D'où l'invitation à rester à la disposition du Dicastère de la communication dans le nouveau poste mentionné plus haut.
En somme, l'imbroglio créé avait causé des torts si graves pour l'image du Saint-Siège auprès du monde qu'il fallait faire quelque chose, mais de toute évidence, on a choisi le minimum. Du reste, rappelons que la lettre par laquelle Viganò avait demandé à Benoît XVI une contribution à la série "La Théologie de François" n'a jamais été rendue publique, chose qui ferait pourtant la pleine lumière sur la réponse du Pape émérite.

L'histoire personnelle de Mgr Viganò risque cependant de cacher la vraie question en jeu, que ce scandale a révélée avec clarté et qui concerne le Magistère de l'Église. Et surtout, elle a bien d'autres protagonistes en plus de Viganò.

Quelle est en effet la source de l'imbroglio? C'est la tentative d'affirmer une lecture théologique du pontificat de François en opposition ouverte au magistère de Benoît XVI et de Jean-Paul II en le faisant parrainer par le Pape Ratzinger lui-même, au nom d'une prétendue continuité. Un projet pervers, que le Pape émérite a immédiatement démasqué en refusant de se prêter à l'opération et en faisant clairement référence à l'un des protagonistes des «fascicules» incriminés, Peter Hünermann. Mais il n'est certainement pas le seul : il suffit de rappeler que parmi les auteurs appelés à célébrer le pontificat de François, il y a aussi l'Italien Aristide Fumagalli, connu pour ses positions pro-gender.

Tout avait donc été construit pour pouvoir annoncer au monde que Benoît n'était pas seulement le premier soutien du Pape François, mais qu'il en partageait les lignes théologiques selon l'interprétation donnée par les théologiens ayant contribué à la collection de 11 fascicules au centre de l'affaire.
Ç'aurait été le crime parfait: Benoît XVI qui soutient une vision de la morale et des sacrements en contradiction ouverte avec ce qu'il a soutenu pendant des décennies, d'abord comme Préfet de la Congrégation pour la Doctrine de la Foi et ensuite comme Pape. S'il avait signé un écrit selon les intentions de Viganò, Benoît XVI se serait discrédité tout seul.

C'était une véritable embuscade. Et en effet, dans la lettre de démission de Mgr Viganò, pas un mot d'excuses à l'adresse de Papa Ratzinger, qui a été honteusement entraîné contre sa volonté dans cette tempête médiatique. Au contraire, le «cercle magique» est immédiatement descendu dans l'arène pour soutenir Mgr Viganò et surtout l'opération qui vise à déformer la doctrine. D'Alberto Melloni à Andrea Grillo (grand admirateur de Hünermann), ce fut une vraie partie de tir sur Benoît XVI ; les notes précises du Pape émérite sur l'activité anti-magistère de Hünermann réduites à une diatribe théologique, les mensonges de Viganò promus en acte de charité envers Benoît XVI. Un mensonge après l'autre. Le problème va bien au-delà de Viganò.

Cinq grandes leçons à tirer de la démission de Mgr Viganò

Edward Pentin
www.ncregister.com/…/five-takeaways-…
21 mars 2018
ma traduction

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Bien que la démission ait ses lacunes, les retombées du «Lettergate» ont finalement conduit à une certaine admission des méfaits du Vatican.

La nouvelle, aujourd'hui, de la démission de Mgr Dario Edoardo Viganò de son poste de préfet du Secrétariat de la Communication du Vatican est remarquable à plusieurs égards.

Tout d'abord, il est extrêmement rare qu'un haut fonctionnaire du Vatican, à l'époque moderne, et surtout pendant ce pontificat, remette sa démission ou se tienne responsable d'un scandale public ou d'une polémique dont il est accusé.

Il suffit de penser à quelques exemples récents où cela ne s'est pas produit: les responsables de la nomination d'universitaires pro-avortement ou pro-contraception à l'Académie pontificale pour la vie, le fonctionnaire responsable du protocole qui a donné un titre de chevalier pontifical à une politicienne néerlandaise militante pro-avortement; ou le prêtre du Vatican surpris en train d'organiser des fêtes homosexuelles avec consommation de drogues au Saint-Office (certains pourraient bien sûr soutenir qu'il s'agit d'infractions moins graves, d'autres pourraient dire qu'elles sont aussi déplorables, voire pires).

Mgr Viganò sera donc félicité pour avoir fait la chose honorable après le fiasco du "Lettergate", et le Saint-Père aussi, pour avoir accepté sa démission.

Mais malgré la gravité de l'infraction - falsifier des photographies et changer le sens d'une lettre confidentielle de Benoît XVI en la publiant sélectivement - ce cas est extraordinaire pour une deuxième raison: l'absence presque totale d'aveu de culpabilité ou de remords. Mgr Viganò met plutôt le blâme sur les "controverses" qui, dit-il, déstabilisent et pourraient potentiellement bloquer les réformes des communications qu'il menait, et nuire à ses collaborateurs.

Un troisième point d'intérêt est que le Saint-Père n'a ostensiblement sanctionné Mgr Vigano qu'en acceptant sa démission. En réalité, il lui a demandé de rester en tant qu'assesseur (consultant) du dicastère afin de contribuer à apporter une «contribution humaine et professionnelle» au nouveau préfet et à la réforme des médias. Certains y voient donc davantage une «rétrogradation» qu'une démission, et une sanction inadéquate et inadaptée, tandis que d'autres peuvent la considérer comme raisonnable et appropriée étant donné que les réformes sont maintenant dans leur phase finale.

Quatrièmement, la démission souligne ce que beaucoup considèrent aujourd'hui comme une administration arbitraire de la justice au Saint-Siège. L'un des premiers actes du pape François a été de faire de la fuite de documents confidentiels à la presse un délit punissable (ce dont a témoigné ultérieurement le procès Vatileaks II en 2016), et pourtant l'utilisation abusive de la lettre confidentielle du pape émérite aboutit à ce que Mgr Vigano a qualifié aujourd'hui de "recul" par rapport au précédent rôle de direction.

De la même manière,au Vatican, les responsables de crimes financiers ou de conduite scandaleuse sont censés faire face à des sanctions plus sévères après les réformes récentes, mais personne n'a encore été jugé pour blanchiment d'argent, malgré de nombreux cas révélés, tandis que ceux qui poussent à la réforme financière sont contrecarrés. De même, les fonctionnaires du Vatican qui ont un passé douteux sont souvent promus, tandis que ceux qui s'accrochent à l'enseignement de l'Église sont ostracisés ou renvoyés.

Mais enfin, la très exceptionnelle démission d'aujourd'hui, bien qu'imparfaite et une tragédie (????) pour Mgr Vigano, pourrait encore être un signe d'espoir : que les lueurs d'un authentique sens de la responsabilité et de la justice puissent enfin se manifester, éclipsant la mentalité de courtisan au Vatican qui existe...

Source : benoit-et-moi.fr/…/demission-de-mg…

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La "fake" démission de Dario Vigano
Une papauté "oblique": Marco Tosatti relit la lettre du désormais ex-responsable de la com' du Vatican et celle du Pape, et met en respective avec d'autres décisions papales.

("Benoît-et-moi", le 23/3/2018)

J'aurais voulu m'épargner le pensum de traduire les deux lettres, mais je n'ai pas trouvé la version en français, et j'ai dû m'y coller, car elles sont indispensables pour comprendre tout ce qu'il y a de choquant dans cette affaire - en particulier (même si dans son analyse Tosatti est contraint à la prudence) la quasi-certitude que toute cette mise en scène a été minutieusement réglée en coulisses par le Pape lui-même..
On observera surtout qu'en lisant les lettres, on n'a pas la moindre idée de ce qui a motivé la démission, et que les propos échangés n'ont strictement aucun rapport avec les faits en cause.
Très fort!!


VIGANÒ, BARROS, ET LE STYLE DE GOUVERNEMENT DU PONTIFE RéGNANT.
L'ÉGLISE, C'EST MOI ...


Marco Tosatti
22 mars 2018
Ma traduction

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Le scandale Viganò est à certains égards pire que l'affaire Barros, l'évêque chilien promu au diocèse d'Osorno par le Pontife régnant contre vents, marées et l'opposition de beaucoup dans l'Église chilienne dévastée. Et il est exemplaire d'un style de gouvernement oblique de la part du successeur de Pierre. Comme certains l'ont remarqué, dans les deux lettres, à la fois très singulières et intéressantes, celle de la démission (?) de Viganò et celle du Pontife.

Relisons-les:

La lettre de Mgr Vigano

Saint Père,

Cité du Vatican, 19 mars 2018

Ces derniers jours, beaucoup de polémiques ont été soulevées sur mon action qui, au-delà des intentions, déstabilise le grand et complexe travail de réforme que vous m'avez confié en juin 2015 et qui, grâce à la contribution d'un grand nombre de personnes, à commencer par le personnel, arrive aujourd'hui à son terme.

Je vous remercie pour l'accompagnement paternel et ferme que vous m'avez généreusement offert en ces instants et pour l'estime renouvelée que vous avez voulu me montrer y compris lors de notre dernière rencontre.

Dans le respect pour les personnes qui ont travaillé avec moi durant ces années et afin d'éviter que ma personne puisse de quelque manière retarder, faire tort ou même bloquer ce qui a déjà été établi dans le Motu Proprio L'attuale contesto communtivo du 27 juin 2015, et surtout, pour l'amour de l'Église et de vous, Saint-Père je vous demande d'accepter mon désir de me mettre à l'écart, me rendant, si vous le souhaitez, disponible pour collaborer selon d'autres modalités.

A l'occasion des vœux de Noël à la Curie en 2016, vous avez rappelé que «la réforme ne sera efficace que si elle est menée avec des hommes "renouvelés" et non pas simplement avec des hommes "nouveaux". Il ne suffit pas de se contenter de changer de personnel, mais il faut amener les membres de la Curie à se renouveler spirituellement, humainement et professionnellement. La réforme de la Curie n'est en aucun cas mise en œuvre par le changement des personnes - qui sans aucun doute a et aura lieu - mais par la conversion des personnes».

Je crois que le fait de me "mettre à l'écart" est pour moi une occasion fructueuse de renouveau ou, rappelant la rencontre de Jésus avec Nicodème (Jn 31, L), le temps d'apprendre à "renaître d'en haut". Du reste, ce n'est pas l'Église des rôles, que vous nous avez appris à aimer et à vivre, mais celle du service, un style que j'ai toujours essayé de vivre.

Saint-Père, je vous remercie d'accepter que je me "mette à l'écart" afin que l'Église et son chemin puissent reprendre avec décision, guidée à l'Esprit de Dieu.

En demandant votre bénédiction, je vous assure de mes prières pour votre ministère et pour le processus de réforme dans lequel vous vous êtes engagés.

(press.vatican.va/…/Lettera di Mons…)

La réponse du Pape

Révérendissime Monseigneur

A la suite de nos dernières rencontres et après avoir longuement réfléchi et attentivement pondéré les motivations de votre requête d'accomplir "un pas en arrière" dans la responsabilité directe du Département de la Communication, je respecte votre décision et j'accepte, non sans difficulté votre démission comme Préfet.

Je vous demande de continuer, restant au Dicastère, en vous nommant Conseiller (Assessore) pour le Dicastère de la Communication, pour que vous puissiez apporter votre contribution humaine et professionnelle au nouveau Préfet, au projet de réforme voulu par le Conseil des Cardinaux, approuvé et régulièrement partagé par moi. Réforme désormais arrivée dans la dernière ligne droite avec la fusion imminente de l'Osservatore Romano dans l'unique système de communication du Saint-Siège et l’intégration de l'imprimerie du Vatican.

Le grand engagement assumé durant ces années dans le nouveau Dicastère avec le style de confrontation disponible et de docilité que vous avez su montrer entre les collaborateurs et avec les organismes de la Curie romaine a montré clairement que la réforme de l'Église n'est pas d'abord un problème d'organigramme mais plutôt l'acquisition d'un esprit de service.

Tout en vous remerciant pour votre humilité et votre profond sensus ecclesiae, je vous bénis volontiers et vous confie à Marie.

(press.vatican.va/…/Lettera del San…)

Dans aucune des deux lettres il n'est fait allusion, pas même de façon voilée, à des erreurs de conduite. Dans aucune des deux lettres, il n'est fait mention de la personne la plus touchée dans cette affaire lamentable, à savoir Benoît XVI. Lequel aurait peut-être mérité au moins une excuse. On lui a demandé un commentaire "dense et concis" sur le travail de personnes qui se sont toujours opposées publiquement à lui; sa lettre de refus trop courtoise a été rendue publique, même si elle était confidentielle et personnelle, des parties de sa lettre ont été utilisées pour lui faire dire ce qu'il n'a pas dit; la photographie de sa lettre a été manipulée; le responsable des communications a menti en disant qu'il l'avait lue intégralement alors qu'il ne l'a pas fait. Il n'y a aucune trace de cette séquence d'actions dans les deux lettres. Le comble du ridicule - permettez-moi la digression - a été atteint par ceux qui, sans rire, maintiennent que Viganò a censuré la lettre pour défendre Benoît XVI. L'outrecuidance ne connaît pas de bornes.

Faut-il penser que la lettre de démission de Viganò, avec sa disponibilité singulière (étrange de la part d'une personne démissionnaire) à continuer sa collaboration, a été écrite en accord avec le Pontife? Les deux lettres rendent cette hypothèse [plus que!!!] plausible.

Mais si les choses sont telles qu'elles sont écrites dans les deux lettres, pourquoi Viganò a-t-il démissionné? A cause des polémiques? Mais des polémiques, il y en a toujours eu et aux polémiques, on répond, si on a raison et si on n'a rien à reprocher, avec des clarifications et des explications.

Si au contraire des erreurs ont été commises, on les admet, virilement. Et on en tire les conséquences.

Comme dans le cas de Barros, le Pontife est réticent à admettre des erreurs, les siennes ou celles de ses fidèles. Ce qui n'est pas bon signe. Cela n'indique pas la largesse de l'esprit que nous aimerions tous voir chez un successeur de Pierre. Cela fait plutôt suspecter des fragilités de caractère et psychologiquee.

Au lieu de cela, la fake (sic!) démission après la fake lettre témoigne d'un trait de gouvernement peu sympathique.

Et ici, nous en venons au style oblique de gestion du Souverain Pontife. Nous avons vu que lorsqu'une institution avait un chef qui ne lui plaisait pas ou qui n'était pas assez respectueux ou obséquieux, le Souverain Pontife le contournait, créant un n°2 qui jouissait du contact direct avec lui. C'est un modèle qui a été utilisé à la CEI quand il y avait Bagnasco, à la Congrégation pour la Foi quand il y avait Müller, au culte avec Sarah ; et ce ne sont là que trois exemples. La création d'un rôle de conseiller pour Viganò, semblable à celui créé ex nihilo à l'APSA pour l'évêque argentin Zanchetta étrangement démissionnaire, nous fait penser précisément à cela. Vous avez voulu que Viganò démissionne? Il a démissionné, mais je le garde là, et même - probablement - avec plus de pouvoir qu'avant; parce qu'il aura le pouvoir substantiel de la relation avec le Pontife, mais pas la responsabilité formelle, qui parfois représente une limite. Façon de dire: je vous ai bien eus.

L'Église n'est pas une démocratie. Dans l'Église, le maximum de la démocratie réelle, comme dans toutes les monarchies, est donné par le respect des rôles. Il y a des lois, il y a des institutions (les congrégations et les autres bureaux) qui, par leur travail, réglementé par des lois, garantissent mémoire et uniformité de gouvernement dans l'Église et pour l'Église au fil du temps et des papes, et défendent les droits de tous, et de l'Église elle-même.

Aucun pape ne peut dire: l'Église, c'est moi (*). Un style personnel et autocratique comme celui démontré dans ce cas et dans d'autres rend vides les proclamations de synodalité etc. etc., trompetée par les coryphantes de Sainte Marthe

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NDT:
(*) Allusion aux propos prêtés à Louis XIV:...

Source : benoit-et-moi.fr/…/la-fake-demissi…

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Album ACTU
Montfort AJPM
Les âmes du Purgatoire sont des martyres dans le sens qu'elles fondent d'amour, pour ainsi parler ;
Les adeptes de Vatican II et de l'Antéchrist sont des martyrs du diable.