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Les soldats de La Croix. Saint Pie X, 26.12.1910 «…C’est également fouler aux pieds les droits de l’histoire que de traiter comme des brigandages ces saintes expéditions qu’on appelle les Croisades …Plus
Les soldats de La Croix.

Saint Pie X, 26.12.1910

«…C’est également fouler aux pieds les droits de l’histoire que de traiter comme des brigandages ces saintes expéditions qu’on appelle les Croisades, ou encore, ce qui est plus grave, d’imputer au désir de domination…»

Mme Régine Pernoud, dans son "les hommes de la croisade".

Parmi les préparatifs que fait normalement un Croisé en vue de son départ, on doit relever un détail qui marque la différence de mentalité entre le monde médiéval et le nôtre : ceux qui s’équipent, et qui vont par conséquent faire face à d’énormes frais d’expédition, commencent généralement par distribuer des dons aux églises et aux monastères :

fondations pieuses pour que des messes soient dites après leur mort, legs divers aux abbayes de leur domaine ; parfois ils affranchissent des serfs, ou font toute autre œuvre recommandée par la miséricorde chrétienne ; et, en même temps, si leur conscience leur reproche quelque exaction, ils s’en accusent et la réparent. En une circonstance célèbre, le vidame de Chartres, avant de prendre le départ pour la Croisade, fit publiquement amende honorable devant le chapitre de Saint-Père de Chartres, pour avoir commis des violences et injustices à l’encontre de l’abbaye.

Ces donations qui nous sembleraient contraires
à la prudence humaine, puisqu’elles sont le fait de gens que l’on voit par ailleurs réunir toutes les ressources dont ils disposent, et qui vont exposer leur personne aux dangers et aux souffrances d’une expédition incertaine, font partie, répétons-le, tout à fait normalement, des préparatifs de départ. De même verra-t-on les Croisés, à la veille d’une bataille, faire une journée de jeûne - alors que l’assaut à livrer va demander toutes leurs forces ; mais c’est qu’à tort ou à raison la force morale leur paraît, pour remporter des batailles, aussi nécessaire que les forces matérielles.

Tout cela ne représente que les trois œuvres essentielles du chrétien, l’opus Dei : la prière, par laquelle il s’adresse à Dieu, le jeûne, ascèse personnelle qui le fait participer aux souffrances du Christ, enfin l’aumône, qui fait bénéficier la communauté en la personne des pauvres de l’effort entrepris sous l’effet de la grâce.

Appel à la croisade du pape Urbain au synode de Clermont le 27 novembre 1095.

« Il importe que, sans tarder, vous vous portiez au secours de vos frères qui habitent les pays d’Orient et qui, déjà bien souvent, ont réclamé votre aide. Les musulmans
ont envahi leur pays. Ils se sont avancés jusqu’à la mer Méditerranée.
Ils s’étendent continuellement au détriment des terres des chrétiens,
après avoir vaincu ceux-ci à sept reprises en leur faisant la guerre.

Beaucoup sont tombés sous leurs coups ; beaucoup ont été réduits en
esclavage. Ces Musulmans détruisent les églises. Ils saccagent le
royaume de Dieu.

Quelle honte, si un peuple aussi méprisé, aussi dégradé, esclave des démons, l’emportait sur la nation qui s’adonne au culte de Dieu et qui s’honore du nom de chrétienne.

Je
vous supplie, chevaliers ou piétons, …