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Une explication libre d'un songe obscur de Don Bosco

UN SONGE DE DON BOSCO (commentaires de 1993 & 2013)

"Il faut aussi rappeler l’étonnant songe de saint Jean Bosco, en 1873, longuement commenté par l'abbé de Nantes dans La Contre-Réforme Catholique de décembre 1993. Très impénétrable à première lecture, il devient limpide lorsqu’on en comprend le figuratif : l’Église de Vatican II, victime de la «désorientation diabolique».
«C’était durant une nuit obscure ; les gens n’arrivaient plus à distinguer le chemin à suivre pour rentrer chez eux. Lorsqu’apparut dans le ciel une splendide lumière qui éclairait les pas des voyageurs comme en plein midi.» Cette lumière est «une fausse lumière d’une Pentecôte diabolique, fascinant dans l’univers tous ceux qui n’étaient pas fermement attachés au Roc de Pierre et fondés sur la foi. C’était le pire des prestiges de Satan… la suite dès lors est parfaitement compréhensible.»
«Alors, on vit une foule d’hommes, de femmes, d’enfants et de vieillards, de moines, de religieuses et de prêtres, et à leur tête le Souverain Pontife, sortant du Vatican et se rangeant en ordre de procession.» L’abbé de Nantes explique : «Cette sortie du Vatican signifiait un éloignement, un dégoût et une fuite de tout l’appareil millénaire de l’Église, dans ses dogmes, ses rites et ses sacrements, ses mœurs et autres traditions. Tout le peuple, immense foule, suivait le Pape.»
Arrive un orage terrible, «obscurcissant sensiblement cette lumière», la procession traverse «une petite place jonchée de morts et de blessés», or ses rangs «s’éclaircissaient beaucoup.»
Survient alors le moment du châtiment de cette terrible errance : «Après avoir marché l’espace correspondant à deux cents levers du soleil, chacun s’aperçut qu’il ne se trouvait plus dans Rome. L’effroi s’empara de tous les esprits et chacun se serra autour du Pontife pour protéger sa personne et l’assister dans ses peines. À ce moment [de l’angoisse maximale] on vit deux anges qui, portant un étendard, allèrent le présenter au Pape en lui disant : “Recevez le drapeau rouge de celui qui combat et disperse les plus puissantes armées de la terre. Tes ennemis sont dispersés et tes fils avec larmes et avec supplications implorent ton retour.” Portant le regard sur l’étendard, on pouvait y voir inscrit d’un côté : “Regina sine labe concepta” et de l’autre : “Auxilium Christianorum”.»
L'abbé de Nantes fait remarquer qu’à cet instant, le Pape est arrivé au bout de ses forces, mais point encore au terme de ce chemin de perdition qui s’enfonce toujours plus loin, plus bas, dans les ténèbres et les marécages. À cause de tant de morts, de blessés pitoyables, d’errants, mais aussi de ses fils et de ses proches assesseurs de plus en plus décontenancés, il est saisi de la nécessité de retourner d’où il vient.
«Le Pontife prit l’étendard avec joie, mais en remarquant le petit nombre de ceux qui étaient restés autour de lui, il s’en affligea grandement.» On pense au pape François remarquant (en 2013...!) que la parabole de la brebis perdue doit être modifiée de nos jours : le Pasteur ne doit plus laisser les quatre-vingt-dix-neuf brebis et partir à la recherche d’une perdue, mais il doit abandonner la brebis qui reste au bercail pour aller retrouver les quatre-vingt-dix-neuf autres !
Au nom de l’Immaculée, les Anges donnent alors de sages conseils au Pontife, un programme de renaissance catholique.
«Les deux anges ajoutèrent : “ Va vite consoler tes fils. Écris à tes frères dispersés dans le monde entier qu’il faut une réforme des mœurs. Cela ne peut s’obtenir qu’en distribuant aux peuples le pain de la divine Parole. Catéchisez les enfants ; prêchez le détachement des choses terrestres. Le temps est venu, conclurent les deux anges, où les pauvres porteront l’Évangile aux peuples. Les Lévites seront pris parmi ceux qui tiennent la pioche, la bêche et le marteau afin que s’accomplissent les paroles de David : J’ai relevé le pauvre de la terre pour le placer sur le trône des princes de ton peuple."»
«Ayant entendu cela, le Pape se mit en marche et les rangs de la procession commencèrent à grossir. Lorsqu’il pénétra dans la Ville sainte, il se mit à pleurer sur la désolation dans laquelle se trouvaient les habitants dont beaucoup n’étaient plus. Puis, entrant dans Saint-Pierre, il entonna un Te Deum auquel répondit un chœur d’anges qui chantaient Gloria in Excelsis Deo, et in terra Pax hominibus bonae voluntatis. Le chant terminé, l’obscurité cessa tout à fait et un soleil resplendissant se mit à briller. Les villes, les villages et les campagnes voyaient leur population très diminuée. La terre semblait garder la trace d’un ouragan et d’une pluie d’eau ou de grêle et les gens allaient les uns vers les autres, le cœur tout ému, en disant : “Oui, vraiment, il y a un Dieu en Israël”.»
De cette victoire obtenue par la médiation et la puissance du Cœur Immaculé de Marie, nous ne pouvons pas douter. Aussi ne faut-il jamais nous lasser de prier pour le Saint-Père actuel, d’autant plus qu’il est (en 2013...!) aimable, pieux, vertueux, pauvre, vrai dévot de la Sainte Vierge.
Qu’il obéisse aux demandes de Notre-Dame ; alors, comme l'abbé de Nantes l’affirmait en 2001, «La résurrection de l’Église ne sera pas proportionnée à ce qui se passera auparavant. Elle arrivera quand Dieu voudra, même si tout nous dit le contraire. (…) Ce sera prodigieux, elle se fera avec rapidité, souplesse, simplicité, naturellement.»
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Interprétation libre et, donc, évidemment criticable d'un songe très obscur de Saint Jean Bosco. Peu de gens ont donné un avis convaincant sur ce songe particulièrement difficile du Saint de Turin. 😲