Hommage à la Très Sainte Vierge : Miracle de la Madone des fleurs, à Bra

Chers amis, contre toute attente, les petits pruniers du Miracle de la Madone des fleurs de Bra ont abondamment fleuri depuis une vingtaine de jours! Je vous souhaite donc une bonne et heureuse année 2024. Quel beau présage pour l'année qui commence malgré les guerres en cours dans le monde!
Pour ceux qui ne connaissent pas l'histoire de ce miracle, en voici le résumé:
J'ai fait un voyage en Italie dans un sanctuaire dont m'avait parlé un prêtre qui se trouve à environ 50 km de Turin.
Un miracle s'y est produit au XIVè siècle.
C'est celui de la Madonna dei Fiori (Madone des Fleurs).
Lorsque je suis arrivée un jour de fin décembre, la neige tombait. Une femme m'a reçue. Nous avons enfilé un long couloir. Sur la gauche, une porte s'ouvrait sur un jardin entouré de belles façades d'époque.
Une grande statue de la Vierge blanche trônait en son centre. Quelques cierges sont allumés devant elle.
Derrière elle se trouve un enclos grillagé muni d'une petite porte grillagée elle aussi fermée d'un cadenas.
Tout est calme.
Tout est blanc et dans l'enclos je reste sans voix de découvrir tous ces petits arbustes fleuris de mille pétales blancs.
Ici est apparue la Madone à une jeune femme enceinte.
Le lieu appelle à la méditation.
Je m'y trouve si bien que je n'ai pas envie d'en partir.
La Vierge est là.
Marie Bee
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Le soir du 29 décembre 1336, une jeune femme sur le point d'accoucher, Egidia Mathis, rentrait chez elle. À environ un demi-mile de la ville, la femme, souhaitant prier Dieu et le remercier pour la journée, s'arrêta devant un sanctuaire dédié à la Vierge Marie. Dans la niche était peinte une Madone avec un enfant dans les bras. Egidia s'arrêtait souvent devant cette icône et ce jour-là, elle ne changea ses habitudes, bien qu'elle ait vu que quelques soldats étaient stationnés à proximité.

Mais dès qu'elle fut agenouillée, les soldats, mus par des intentions violentes, essayèrent de l'emmener. Désespérée, Egidia s'accrocha au pilier et cria : « Maria ! ». Une "digne matrone" émergea des profondeurs des bosquets. Elle rayonnait d'une telle lumière que les assaillants s'enfuirent en hâte.

Egidia était tombée à terre, en proie aux douleurs de l'accouchement provoquées par la frayeur. Dans la neige, l'étrangère « pourvoyait abondamment aux besoins de cet accouchement accéléré et, poursuivant son œuvre pieuse, s'appliquait à fournir le linge approprié au nouveau-né et à restaurer la mère ». Puis, tout comme elle était apparue, elle disparut, sans laisser à Egidia le temps de la remercier ou de lui demander son nom.

Après s'être remise de cette expérience extraordinaire, Egidia courut vers le village, le nouveau-né dans les bras. En rentrant chez elle, elle raconta tout à ses parents et amis, qui se rendirent immédiatement à l'endroit où la rencontre avec la Mère de Dieu avait eu lieu, afin de vérifier ce qui s'était passé. Egidia et les personnes présentes furent stupéfaites en réalisant que les pruniers qui entouraient le sanctuaire avaient subi une prodigieuse transformation. Les arbustes étaient en pleine floraison (toutes les branches étaient ornées de fleurs à corolles blanches soudainement écloses, ce qui était encore plus frappant en l'absence de feuilles) malgré le fait que l'on soit en plein hiver, ce qui confirmait indirectement la nouvelle de l'apparition.

L'édicule de l'apparition est immédiatement devenu un important lieu de culte et un sanctuaire a ensuite été construit, qui est toujours visité par des fidèles du monde entier.

La floraison hors saison des pruniers, qui appartient à la famille des rosacées, au genre Prunus, à l'espèce spinosa (Prunus spinosa L.), s'est répétée au fil des siècles avec une ponctualité impeccable ; elle se produit toujours à la même époque de l'année, quelles que soient les variations météorologiques, que ce soit par des journées ensoleillées aux températures douces ou dans le froid ou la neige. Elle dure généralement une vingtaine de jours, mais dans certains cas, elle s’est prolongée plusieurs mois. Cette capacité de fleurir en hiver a également été préservée dans des pieds du pruneto de Bra qui ont été transportés ailleurs, comme ceux offerts à l'archevêque de Milan, le cardinal Ildefonso Schuster.

La floraison de fin décembre est souvent précédée d'une autre, tout aussi ponctuelle, le jour de l'Immaculée Conception.

Aujourd'hui, les botanistes sont arrivés à la conclusion que le cas de Bra « dépasse les lois de la physique et de la biologie » et qu'il s'agit d'un fait inexplicable, étant donné le contexte dans lequel le miracle se produit : le Prunus spinosa n'a qu'une seule floraison, qui, comme pour les autres plantes, a lieu en été ; le sol sur lequel pousse le prunus sanctuaire de Bra a les mêmes caractéristiques que la zone environnante ; il n'y a pas de raisons géophysiques ou de courants électromagnétiques souterrains qui peuvent expliquer le phénomène de floraison hivernale.

Des études scientifiques sur la « floraison impossible » de Bra sont menées depuis 1700 au jardin botanique de l'université de Turin. En 1882, Giuseppe Lanvini déclara que « le phénomène transcende les lois physiques et biologiques », confirmant ainsi l'opinion émise en 1817 par Lorenzo Roberto, chimiste et agronome d'Alba. En 1974, Franco Montacchini, futur directeur du Jardin botanique, diagnostiqua la perte du « thermopériodisme normal » de la plante et déclara : « Il serait nécessaire d'en établir la cause ». L'un des plus célèbres botanistes italiens, Augusto Béguinot, après avoir soigneusement comparé les analyses chimiques effectuées sur des prunus ordinaires et extraordinaires - qui se sont révélées identiques - a exclu que la floraison de décembre soit due à « une qualité spécifique qui peut être vérifiée chimiquement ». Il a conclu humblement : « En tant que scientifique, je ne connais pas le mot "miracle" et je ne l'utilise pas, mais en tant que scientifique, je dois dire que les lois naturelles qui tissent la vie du prunus épineux ne sont pas suffisantes pour expliquer le phénomène extraordinaire de la double floraison ».

Aujourd'hui comme hier, les gens considèrent une floraison non naturelle comme un signe permettant d'interpréter la volonté de Dieu. Parfois, la floraison a été très abondante, les branches étant entièrement couvertes de fleurs, tandis que d'autres fois, la floraison a duré plusieurs mois. D'autre part, chaque échec de la floraison a été suivi d'événements dramatiques, et pas seulement pour la communauté braidaise : guerres, famines, sécheresses. Seules trois défections sont enregistrées dans la chronique de Bra : les hivers 1914 et 1939, à la veille de la première et de la deuxième guerre mondiale. Elle n'a pas non plus fleuri en 1877 ? pour la première fois depuis cinq siècles : Pie IX, le pape qui a promulgué le dogme de l'Immaculée Conception, était à l'agonie en décembre. Les premières fleurs d'hiver n'apparurent soudainement que le 20 février 1878, jour de l'élection de Léon XIII, qui se révéla un fervent apôtre du culte marial.

Prière :

"Très Sainte Vierge Marie, Mère de Jésus, à qui vous avez daigné donner un signe de votre protection céleste en faisant fleurir chaque année de petits pruniers sauvages dans votre sanctuaire pendant les jours d'hiver, ô mon Dieu ! Vous, fleur bien aimée du ciel, laissez germer dans notre cœur stérile les fleurs des vertus les plus chères, avec lesquelles nous pourrons plaire à votre Fils et à vous davantage ici sur terre, pour vous faire un jour une belle couronne dans la patrie céleste.
Amen.
Vierge des Fleurs, Patronne de Bra, priez-pour nous".