Nous savons combien, dans sa vie publique, Notre-Seigneur aimait utiliser des histoires, des paraboles pour faire pénétrer profondément les vérités les plus suaves, comme les plus arides. Voici une histoire qui, sous ses dehors enfantins, cache un enseignement d’une grande profondeur :
Un petit rayon de soleil qui, ayant pénétré dans une église par une verrière, y entendit une voix gémir doucement : « Toujours seul ! » Le petit rayon se mit à caresser, une à une, les statues du sanctuaire dans le but de les consoler, croyant que la plainte venait de là. Mais la voix murmurait encore : « Toujours seul ! »
Il s’aperçut qu’elle sortait du tabernacle et voulut enlacer tendrement la prison du divin Captif. Peine perdue ! La même plainte retentit dans le silence du saint lieu : « Toujours seul ! » Et le petit rayon de soleil en devint tout triste…
Mais voici que l’église se remplit d’hommes et de femmes. La réunion était brillante. On chanta de beaux airs. Les hommes étaient distraits, les femmes chuchotaient et étalaient leurs plumes. Et Jésus dit encore : « Toujours seul ! »
Après la cérémonie, un enfant pauvre entra, s’agenouilla devant l’autel et, de son cœur, partit un rayon qui se dirigea vers le tabernacle. Le petit rayon de soleil n’entendit plus rien… Il comprit que Jésus n’était plus seul ! ■
(cf. La Foi en l’Amour de Dieu)
Lors de notre prochaine visite à l’église, serons-nous de cette foule qui entoure Jésus sans penser à Lui, ou saurons-nous emprunter la foi et l’amour de cet enfant, tout attentif à consoler Jésus, ce Jésus si souvent laissé seul, au tabernacle ?
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