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Président Emmanuel danse le zouk avec Femi Kuti à Lagos au Nigéria. Nigéria: Macron fait le show dans une salle de concert emblématique de l'afrobeat Emmanuel Macron, en visite officielle depuis …Plus
Président Emmanuel danse le zouk avec Femi Kuti à Lagos au Nigéria.

Nigéria: Macron fait le show dans une salle de concert emblématique de l'afrobeat

Emmanuel Macron, en visite officielle depuis mardi au Nigeria, ne découvre pas Lagos, la plus grande ville du pays. Non, il y a seize ans, alors qu’il était élève de l’ENA, le futur président de la République a fait son stage à l’ambassade de France locale. Il avait déjà pu découvrir les hauts lieux de la culture nigériane, comme le temps de l’afrobeat, Le Shrine, la salle du concert de son fondateur, de Fela Kuti.

Le chef de l’Etat y est retourné, mardi soir, dans d’autres habits, certes, mais ayant tout de même fait tomber veste et cravate. A l’occasion d’une rencontre, donc le choix de l’endroit en a surpris plus d’un là-bas, Emmanuel Macron a même esquissé quelques pas de danse. Juste avant de reprendre le cours normal d’une visite diplomatique.

Le Nigeria, laboratoire de la nouvelle politique africaine d’Emmanuel Macron

Lors de sa visite à Nouakchott et à Lagos, le président français a alterné annonces culturelles et économiques et discussions sur la sécurité.

Il y eut le discours de la méthode, délivré en novembre 2017 à Ouagadougou, dans lequel Emmanuel Macron avait dressé les grandes lignes de l’action de la France en Afrique. Lors d’un voyage express effectué du lundi 2 au mercredi 4 juillet en Mauritanie puis au Nigeria, il a tenté de démontrer que le temps de la mise en pratique avait commencé. Il s’agissait tout d’abord d’illustrer la réalité du nouveau soft power français destiné à montrer aux sociétés civiles et aux dirigeants africains que la France a changé en promouvant de nouveaux partenariats au travers de la culture, du sport et du développement. Et puis, il y eut les volets plus classiques mais construits avec des outils nouveaux concernant l’économie et bien évidemment la sécurité au Sahel.

Dans la forme, le président français imprime sa marque, jeune et décomplexée. Quel meilleur exemple que sa soirée de mardi au New Afrika Shrine, la mythique salle de concerts de Lagos ? Emmanuel Macron telle une rock-star, en bras de chemise et main levée est arrivé au son des tam-tams, entouré par une nuée de caméras. La salle était debout emplie de quelque 1 200 VIP – artistes, femmes et hommes d’affaires nigérians, Français installés là. « Tout le monde parle de ça au Nigeria, un président au Shrine ! C’est un sacré coup médiatique pour l’image de la France, surtout dans un pays anglophone », s’émerveillait Georgina Duke, une Franco-Nigériane à la tête d’une petite maison d’édition de livres pour enfants à Lagos.
Un coup marketing qui a germé dans la tête des dirigeants du groupe de communication et médias Trace.ù

L’armée Camerounaise intercepte un Hélicoptère Français livrant des armes à Boko Haram

« Des Français livrent des armes au groupe terroriste Boko Haram »

Selon un média camerounais : des Français livrent des armes au groupe terroriste Boko Haram

Le site Afrique News Info, citant un homme politique camerounais, Banda Kani d’Africa Media, révèle que l’armée camerounaise a intercepté un hélicoptère français au Nord Cameroun déposant des armes, des munitions et des dollars destinés à Boko Haram, groupe terroriste nigérian, affilié à Daech et opérant au Nigeria et au Cameroun essentiellement, mais aussi dans d’autres pays africains comme le Niger, le Tchad et même le Mali.
Banda Kani a également signalé le cas de «deux terroristes français qui ont été arrêtés avec des explosifs», ainsi qu’un container d’armes intercepté au port de Douala avec les armes de guerre. Il dénonce la complicité d’officiels camerounais dans cette affaire. Aucune indication précise n’a été fournie sur ces deux Français, mais le site Afrique News Info a publié, à l’appui, deux photos montrant leur arrestation.
L’exemple de la Syrie a démontré que le mercenariat européen s’oriente de plus en plus vers les mouvements terroristes affiliés à Al-Qaïda et Daech sur fond de couverture politique accordée aux groupes terroristes par les pays d’où sont originaires ces mercenaires, comme le prouvent les déclarations de nombreux dirigeants et hauts fonctionnaires occidentaux qui présentent les groupes terroristes comme des mouvements de résistance armée animés par l’opposition.
Il ne fait aucun doute que c’est cet approvisionnement en armes et en munitions, mais aussi en dollars, acheminés de l’extérieur, qui permet au groupe terroriste nigérian Boko Haram de poursuivre ses crimes abjects au Nigeria, mais aussi au Tchad, au Niger et au Cameroun. Il y a deux jours, dans la nuit de samedi à dimanche, à environ 20 km au sud de Maiduguri, la plus grande ville du nord-est du Nigeria, treize jeunes ont été assassinés par les terroristes de Boko Haram.
Sans argent, Boko Haram ne tiendrait pas longtemps.
Selon un chercheur à l’université de Yaoundé, qui intervenait récemment dans un séminaire à Dakar consacré au lien entre le terrorisme et la pauvreté, les jeunes désœuvrés et sans perspectives d’avenir à cause du chômage de masse dans la région, qui rejoignent les rangs de Boko Haram, reçoivent 100 000 Francs CFA par semaine, nettement plus que ce que peut leur procurer un emploi précaire.
Le niveau très bas d’éducation et de culture de ces jeunes, en plus de leur pauvreté extrême, les rend vulnérables à la propagande idéologique de Boko Haram qui n’a aucune difficulté à les recruter. Circonstance aggravante : les activités de Boko Haram se sont développées plus encore grâce au chaos installé en Libye par l’intervention de l’Otan, en 2011, en appui à l’ingérence de la France, qui a conduit à l’assassinat de Mouammar Kadhafi.
L’instabilité dans ce pays a donné naissance à un important trafic d’armes et d’explosifs qui alimente les groupes terroristes dans la région. Il faut ajouter à ce contexte, le financement extérieur qui parvient également à Boko Haram à partir de milieux qui ont intérêt à ce que la dérive sanglante qu’il a déclenchée au Nigeria se répande sur d’autres pays africains. Toutes les motivations s’entrecroisent et s’alimentent en faveur de l’activité criminelle de Boko Haram et de son extension. Pour ce qui est du Cameroun, Banda Kani, qui est président national du Nouveau mouvement populaire (NMP), un parti politique camerounais, fait le rapprochement avec la situation qui avait prévalu en Côte d’Ivoire, en 2010 et en 2011, où «pour faire tomber le président élu Laurent Gbagbo les rebelles et les armes du tandem criminel Soro-Ouattara étaient héliportés pas les soldats français de la force Licorne stationnée en Côte d’Ivoire».
Houari Achouri

regardsurlafrique.com/larmee-cameroun…

Livraisons d’armements de la France à l’Afrique en 2016
Egypte 1,3 milliard d’euros
Maroc 127 millions d’euros
Algérie 107 millions d’euros
Sénégal 30 millions d’euros
Cameroun 16 millions d’euros
Botswana 8,5 millions d’euros
Afrique du Sud 8,3 millions d’euros
Mali 6 millions d’euros
Gabon 6 millions d’euros
Togo 3 millions d’euros
Tunisie 1 million d’euros
Commandes d’armement de l’Afrique à la France en 2016
Egypte 623 millions d’euros
Botswana 304,2 millions d’euros
Maroc 89,9 millions d’euros
Algérie 63,7 millions d’euros
Nigeria 27,6 millions d’euros
Afrique du Sud 20,6 millions d’euros
Tunisie 16,7 millions €
Cameroun 8 millions d’euros
Ouganda 5,2 millions d’euros
Somalie 4 millions d’euros

Ethiopie 3,6 millions d’euros

Pourquoi la France ne peut-elle pas laisser l’Afrique tranquille ?

« Après leur indépendance, 12 pays [africains] ont signé des accords secrets de défense nationale avec la France. Les accords, qui n’ont jamais été rendus publics, permettent à la France de maintenir une présence physique dans les pays, en échange de la défense de leur souveraineté nationale [sic]… »

Nous pouvons deviner quels sont les pays qui sont signé ces accords néfastes : le Maroc, le Sénégal, la Mauritanie, le Mali, le Burkina Faso, le Niger, la Tunisie, le Tchad, la Côte d’Ivoire, la République centrafricaine, le Gabon et Djibouti. Quelques autres – selon ceux qui savent – ont été ajoutés plus tard à la liste : le Rwanda, le Burundi et le Zaïre (la République démocratique du Congo). En tout cas, la photo était assez claire : avant de quitter l’Afrique (et même après), la France a, telle une araignée, tissé sa toile autour de l’Afrique.

Que signifient ces arrangements en réalité ? En 2007, le New York Times écrivait que « la France est intervenue militairement en Afrique dix-neuf fois entre 1962 et 1995 ». Et en 2016, Stratfor a recensé 42 interventions françaises entre 1968 et 2013.

lesakerfrancophone.fr/pourquoi-la-fra…