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L'évêque d'Avignon est un «prélat de la discorde»: un appel lancé au pape François

Un groupe de chrétiens du Vaucluse a lancé «un véritable appel au secours» au pape François début juillet, afin d'obtenir la mise à la retraite anticipée de l'évêque d'Avignon, Mgr Jean-Pierre Cattenoz, dont ils dénoncent «le caractère brutal». «Vous seul pouvez maintenant accélérer une retraite qui redonnerait du souffle à des chrétiens découragés», explique le mouvement Chrétiens en Vaucluse, dans une lettre envoyée au Vatican le 1er juillet et dont l'AFP a pu lire une copie mercredi.

«Depuis 17 ans, le diocèse d'Avignon est gouverné par un prélat de la discorde», accuse ce mouvement, qui revendique un réseau de 200 membres actifs et assure représenter nombre de paroissiens silencieux. «Mais malgré une convocation auprès du pape Benoît XVI (le prédécesseur de François), il n'a rien modifié de son comportement. Bien au contraire, il a renforcé le caractère brutal de son épiscopat. (...) Nous venons vous supplier d'accorder de l'importance à ce petit diocèse. Il s'y joue aussi la crédibilité de l'Église», poursuivent ces chrétiens en colère dans leur courrier.

Contacté par l'AFP, Mgr Cattenoz, en poste depuis 2002 et supposé être à la retraite d'office le 17 décembre 2020, jour de ses 75 ans, a dénoncé «un tissus de mensonges»: «Je ne réponds jamais aux calomnies, c'est une position que j'ai adoptée depuis 17 ans», a-t-il insisté, accusant Chrétiens en Vaucluse de n'être qu'un groupuscule de «personnes âgées, marginales».

Dans leur lettre au pape François, ces chrétiens reprochent à Mgr Cattenoz de «maltraiter» les personnes engagées au service de la communauté, de «déplacer des prêtres sans ménagement, voire de les renvoyer», de n'apporter «aucun soutien au dialogue inter-religieux», ou de ne pas considérer les musulmans comme «bienvenus». Des accusations qu'ils avaient déjà détaillées dans un article de l'hebdomadaire contestataire catholique Golias, mi-mai, où l'évêque d'Avignon était qualifié de «pyromane».

Ces chrétiens reprochent surtout à Mgr Cattenoz «de négliger le souci des pauvres». L'évêque d'Avignon a ainsi engagé des poursuites au pénal, toujours en cours, pour obtenir l'expulsion de migrants ayant investi des locaux vides du diocèse, au cœur de la cité des papes. Locaux qu'il louait chaque été à une troupe de théâtre, durant le festival.

L'évêque d'Avignon est un «prélat de la discorde»: un appel lancé au pape François

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52 commentaires
  • professeurtournesol

    le

    L´Eglise Vaticane meurt « par la braguette »....!
    C’est tres cocasse au vu des anathemes, condamnations et autres rejets pratiquees depuis des siecles des divorces, homos, femmes pratiquant la contraception, ......alors que les Pretres et Eveques jouissaient dans des pratiques perverses et orgiaques !
    Il serait intrressant de savoir ce qu’en pense le Nonce parisien !!,,?????

  • philomen

    le

    Ce 18 juin, Mgr Cattenoz évêque d’Avignon vient de faire la dénonciation d’un père de St Jean (le P Rouvillois) au Procureur de la République. La congrégation reconnait certes que ces faits sont « anciens et qu'ils concernent des personnes majeures fréquentant la communauté ». mais qu’aucune plainte pour abus sexuels n’a été reçue à ce jour. Mgr Cattenoz affirme dans un communiqué de presse avoir fait son « devoir légal de signalement » . Il dit qu’en faisant « appel à la responsabilité de tout un chacun et prévu par la Loi pénale française, j’ai déposé un dossier auprès de Monsieur le Procureur de la République d’AVIGNON à telles fins que de droit selon son pouvoir d’appréciation et d’opportunité sur le caractère infractionnel de ces faits » .
    On peut légitimement s’interroger sur la « responsabilité » de l’évêque qui ne semble pas être en mesure lui-même d’apprécier la gravité des faits quand il « balance » filialement son prêtre alors même : 1/ que visiblement, il n’a pas eu la connaissance d’un acte criminel avéré ou même une forte suspicion.
    2/ que même dans ce cas il n’avait pas l’obligation légale de le faire
    3/ qu’il n’y a pas de “caractère d’urgence”
    4/ qu’il se défausse sur le « légal » et les instructions de Rome
    5/ que les accusations contre son prêtre sont « indirectes »
    6/ qu’il n’y a « aucune plainte » des victimes présumées 7/ qu’aucun mineur n’est en cause
    8/ qu’il n’avait absolument pas le besoin (et même le droit moral) de le faire.

  • Déjàponey

    le

    Parabole du mauvais Chrétien : En ce temps-là, le Christ et ses disciples étaient à Capharnaüm en Judée. Un jour, un homme s'approcha de Jésus et lui dit : "Rabbi, Rabbi, j'ai fait rentrer plein de Philistins dans le village. Car ne nous as-tu pas dit d'aimer les autres comme nous-mêmes et de tendre l'autre joue à nos ennemis ?" Alors le Christ lui dit : "Qui es-tu pour faire rentrer des loups parmi mes brebis ? Ton amour de l'Autre n'est que la haine des tiens." Et il le fit chasser de Capharnaüm par ses disciples.

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