Qu' ils gardent saintement et exposent fidèlement la révélation transmise par les Apôtres, c’est-à-dire le dépôt de la foi.
Le « Jésus » de Valtorta affirme que la Révélation n’est pas parfaite, qu’elle s’est obscurcie au fil du temps et qu’il en manque certaines parties, lesquelles doivent être remplacées.Tout ceci s’oppose complètement à la Sainte Écriture et aux dogmes de l’Église. On lit dans les derniers versets du livre de l’Apocalypse :
Je le déclare à quiconque entend les paroles de la prophétie de ce livre : Si quelqu’un y ajoute quelque chose, Dieu lui ajoutera à lui les plaies écrites dans ce livre ; et si quelqu’un retranche quelque chose des paroles du livre de cette prophétie, Dieu lui retranchera sa part du livre de vie, et de la ville sainte, et de ce qui est écrit dans ce livre. – Apocalypse 22 ; 18-19
Le Concile du Vatican, reprenant le dogme prononcé au Concile de Trente, affirme :
Si quelqu’un ne reçoit pas dans leur intégrité, avec toutes leurs parties, comme sacrées et canoniques, les Livres de l’Écriture, comme le saint concile de Trente les a énumérés, ou nie qu’ils soient divinement inspirés ; qu’il soit anathème. – Constitution Dogmatique Dei Filius, Canon 2
Le Concile du Vatican enseigne aussi :
Le Saint Esprit n’a pas été promis aux successeurs de Pierre pour qu’ils fassent connaître, sous sa révélation, une nouvelle doctrine, mais pour qu’avec son assistance ils gardent saintement et exposent fidèlement la révélation transmise par les Apôtres, c’est-à-dire le dépôt de la foi. – Constitution dogmatique Pastor Aeternus, Chapitre 4
De même, le pape Pie IX, dans son Syllabus, condamne l’erreur suivante :
La révélation divine est imparfaite, et par conséquent sujette à un progrès continuel et indéfini correspondant au développement de la raison humaine. – Pie IX, Syllabus, erreur condamnée n°5
Assurément, l’entité qui se fit passer pour « Jésus » auprès de Valtorta montre ici que son intention était de faire croire aux chrétiens que la Révélation n’est pas complète, qu’elle est altérée, imparfaitement détenue, transmise et comprise par l’Église. Il n’est peut-être pas présomptueux de voir ici une manigance du démon lui-même.
Par ailleurs, tout ceci empeste le modernisme, dont le postulat général est d’affirmer que la Tradition catholique n’a pas suffisamment compris et exposé le message du Christ dans l’époque moderne.