Les congés payés de la Sainte Vierge, épisode II
De bon matin, le Baladin de Notre Dame s'en vint en son village en vain pour ensoleiller les achats quotidiens des fidèles et des mondains.
En effet invité par un jeune enjoué m'ayant prêté trajet lundi dernier pour me porter chanter au marché de Vinay, j’honorais ce matin une promesse donnée. Il devait vendre diots pour son association, n'étant guère submergé de sollicitations, j'acceptais volontiers de donner mon concours par mes humbles talents et tours de Troubadour.
Trois poèmes à peine, je n'ai pu qu'entonner, lorsqu'irruption soudaine et obscène détonnais, d'un diabolique ampli qu'on cru bon de brancher, et de faire raisonner faisant taire mes sonnets.
Mon employeur vint me payer ma journée, sans même que mon labeur me fisse transpirer, son supérieur lui dit d'éteindre le trouvère afin que sonne fort son boucan de misère.
Mais arriva alors, un précieux réconfort, une Dame aimant entendre tonner mes accords, récompensa gaiement mes modestes efforts, par des arranchinis qui reposent en mon corps à l'heure ou je vous livre ce récit retors.
Une pensée pour nos morts,
Pour qui je prie encore,
En cette journée exquise, et bien indulgencié
Par Notre Mère l’Église, du Christ Ressuscité

Servus Mariae
Découvrez Louis-Antoine ; Chansonnier et Auteur …

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