1er novembre, fĂŞte de tous les Saints ![đź’›](/emoji/f09f929b)
Chers amis, je vous souhaite Ă tous une belle et sainte fĂŞte de la Toussaint.
Lire, étudier, aimer les saints comme il m’est donné de le faire sur cette page depuis plusieurs années apporte de l’allégresse, de l’espérance, de la joie.
Les saints m'ont appris Ă renoncer aux choses de la terre,
à aimer l'Eglise et à comprendre son magistère.
La sainteté n'est pas inaccessible,
elle est la vocation de tous les baptisés.
Lorsque s'entrouvre le Ciel, chacun peut y prendre sa part car tel est le but de l'âme.
C’est la joie, en cette société en pleine apostasie, de se remémorer quel est notre but : comme eux, louer, servir, adorer Dieu.
En cette Toussaint, ayons à cœur d’honorer d’une prière nos saints patrons, et d’une visite les saints dont les reliques nous attendent dans ces églises et d'emplir de notre ferveur pour Notre Seigneur Jésus-Christ et Notre Sainte Mère nos églises.
Marie Bee
"Les actions de tous les saints, je voudrais les avoir accomplies pour Toi."
--------------------------------------------------------------------------
Mes bien chers frères,
L’Église toujours soucieuse de nous dispenser un enseignement adapté à la fête que nous célébrons, nous fait lire aujourd’hui dans l’Épître, comme un aperçu du Ciel, nous ouvre un peu le mystère que nous souhaiterions déjà ici-bas ; que nous souhaiterions déjà connaître ; que nous voudrions percer d’une certaine manière afin de savoir ce que le Bon Dieu prépare à ceux qu’il a choisis, à ses élus.
Et dans l’Évangile, la Sainte Église nous rappelle que nous sommes encore ici-bas et que nous avons à suivre ce que l’on pourrait appeler le code de la route du Ciel, qui ne sont autres que ces magnifiques béatitudes suivies de tous les enseignements de Notre Seigneur, données sur la montagne.
Ainsi dans l’Épître, l’Église s’efforce d’attirer nos regards vers le Ciel, afin d’y attirer nos cœurs et nos âmes. Car, en définitive, nous sommes bien des pèlerins du Ciel ; nous sommes bien dans l’état de voyageur et nous avons par conséquent à regarder le but vers lequel nous marchons.
Que sera le Ciel ? Qu’est-ce que le Ciel pour ceux qui s’y trouvent, pour les élus ? Et puis saint Jean dans l’Apocalypse essaie de nous décrire d’une manière sans doute bien imparfaite, car aucune parole ne peut décrire ce qui se passe au Ciel, c’est bien saint Paul lui-même qui le dit, lui qui a été enlevé en quelque sorte pendant quelque temps dans le Ciel. Il dit lui-même qu’il est impossible de trouver les mots qui peuvent signifier la grandeur, la beauté, la sublimité de ce qu’il a vu.
Saint Jean nous décrit ces foules immenses non seulement du peuple juif, mais venues de tous les horizons du monde, de toutes les nations et qui adorent le Seigneur et qui chantent ses louanges.
Honneur, gloire, toute-puissance au Dieu Créateur dans les siècles des siècles. Et si l’on peut essayer de se faire une idée de ce que peut être la joie des élus et le ravissement dans lequel ils se trouvent, il me semble que nous devons par ces faits qui sont décrits dans l’Évangile, que nous pouvons approcher en quelque sorte de ce que les élus peuvent voir et comprendre dans le Ciel.
Rappelez-vous la Transfiguration. Les apôtres sont comme projetés à terre par la splendeur que Notre Seigneur découvre à leurs yeux, splendeur plus belle que le soleil, disent-ils.
Notre Seigneur, avant sa Passion, avant l’épreuve qu’allaient subir les apôtres, leur montre ce qu’il était en réalité, car Notre Seigneur aurait dû avoir cette splendeur et cette lumière d’une manière naturelle étant donné qu’il avait la vision béatifique, qu’il était dans le Ciel. Non pas seulement qu’il était dans le Ciel, mais qu’il est le Ciel. Notre Seigneur c’est le Ciel : Ubi Christus ibi Paradisus : « Où est le Christ, là est le Paradis ».
Et par conséquent, il était normal que Notre Seigneur découvre ce qu’il était, qu’il était Dieu. Et les apôtres se sont trouvés ravis, tellement bien qu’ils ont demandé de dresser trois tentes pour demeurer dans cet endroit, pour l’éternité en quelque sorte.
Et nous savons également que par sa splendeur, par sa lumière, Notre Seigneur ressuscitant, a projeté également à terre les gardes, éblouis et stupéfaits, émerveillés par cette lumière qui sortait du tombeau de Notre Seigneur.
Ainsi, nous pouvons penser que tout est lumière là -haut ; tout est grandeur ; tout est splendeur.
Et puis nous savons aussi par les saints du Ciel – par la permission de Notre Seigneur – qui sont venus apparaître à des personnes choisies ici-bas, nous savons, que ces apparitions réelles, les apparitions reconnues par l’Église, ces personnes se sont trouvées elles aussi, ravies, en dehors de leurs sens.
On se rappelle de Bernadette, voyant la très Sainte Vierge, elle ne sentait plus la douleur de la flamme que l’on approchait de ses mains et qui brûlait, en quelque sorte ses doigts. Eh bien, elle ne le sentait pas, parce qu’elle était ravie par la beauté et la sublimité de la très Sainte Vierge Marie.
Ainsi donc nous pouvons penser que le Ciel est quelque chose qui nous ravira, qui sera tellement beau, tellement splendide, tellement émouvant que nous serons aussi transporté de joie et heureux d’approcher Celui qui est notre Dieu. S’approcher de Dieu, c’est approcher de la charité ; c’est approcher de l’amour. Et par conséquent, les âmes qui sont en présence de Dieu, sans doute, ne peuvent mesurer le temps. Il n’y a plus de temps. Les choses se passent en dehors du temps. Il est bien difficile pour nous de concevoir ces choses, mais pourtant c’est la réalité et tout ce que nous pouvons savoir du Ciel nous fait espérer qu’un jour aussi, nous irons rejoindre ceux qui s’y trouvent et qui jouissent d’un bonheur éternel.
Mais il y a des conditions à remplir pour aller au Ciel et Notre Seigneur, dans son Sermon sur la montagne, n’oublie pas de nous dire que la voie est étroite. C’est dans ce Sermon sur la montagne qu’il nous rappelle que le chemin qui conduit au Ciel n’est pas un chemin facile et que tous malheureusement n’y parviennent pas.
Sans doute ceux qui n’y parviennent pas, le sont par leur propre faute et non pas par la faute de Notre Seigneur. C’est pourquoi nous devons méditer sur ce Sermon sur la montagne.
La première partie est celle des béatitudes.
Et nous sommes stupéfaits par ces béatitudes qui contredisent l’esprit du monde ; lequel contredit ce bonheur auquel nous voudrions déjà participer ici-bas. Alors que Notre Seigneur nous dit que bienheureux sont ceux qui sont persécutés ici-bas, bienheureux ceux qui souffriront et ceux qui seront maudits, contre lesquels on lancera des calomnies ils auront une grande part au Ciel et ils partageront le Royaume des Cieux.
Tout cela n’est pas bien conforme à ce que le monde souhaite. Le monde n’aime pas la souffrance, le monde n’aime pas être méprisé.
Mais ce n’est pas tout. Notre Seigneur nous parle ensuite d’une charité encore plus grande que celle des Scribes et des Pharisiens. Il parle d’une charité qui va au-delà de ce que nous pouvons peut-être penser. Si quelqu’un nous demande de l’accompagner sur une certaine distance. Notre Seigneur n’hésite pas à dire : Mais faites le double, accompagnez-le toujours davantage.
Si quelqu’un vous méprise et s’il est votre ennemi, aimez-le ; aimez vos ennemis. N’aimez pas seulement vos amis. Vous avez une charité extérieure, vous manifestez votre charité ; eh bien ne la manifestez pas seulement extérieurement, manifestez-la aussi intérieurement. Et si vous êtes tenté par le péché, il ne faut pas suivre ces tentations, même intérieures.
Il le dit explicitement : Il ne suffit pas de ne pas commettre l’adultère, encore faut-il ne pas avoir un simple désir dans son cœur. Et si vous priez, ne priez pas seulement extérieurement ; ne manifestez pas votre prière pour que les gens vous voient et vous admirent et vous estiment. Mais priez dans vos chambres ; enfermez-vous dans vos cellules et priez vraiment Dieu.
Et c’est à ce moment-là que Notre Seigneur nous enseigne la magnifique prière du Pater noster, du Notre Père. Si vous voulez être parfait, soyez parfait comme votre Père céleste est parfait ; cela résume tout le Sermon sur la montagne : Comme votre Père céleste est parfait.
Et c’est dans la prière du Pater, que Notre Seigneur dit qu’il faut que la volonté de Dieu soit faite sur la terre comme au Ciel. Le Bon Dieu nous demande par conséquent, une perfection très grande. Il est exigeant pour nous. Et cette charité si grande, si exigeante que le Bon Dieu demande de nous. Il nous donne le moyen de l’accomplir. Il nous le donne d’abord par la prière. Si nous voulons être parfaits, nous devons prier. Nous devons le demander à Notre Seigneur Jésus-Christ. Car par nous-mêmes, nous ne pouvons plus arriver à cette perfection. C’est par la grâce de Notre Seigneur que nous pouvons y parvenir.
Comment obtiendrons-nous cette grâce de Notre Seigneur, cette grâce surnaturelle qui fait de nous des enfants de Dieu ? Nous l’obtiendrons par la prière et par les sacrements. Nous devons donc aimer recevoir les sacrements, participer aux sacrements, en particulier aux sacrements de pénitence et de l’Eucharistie. Ainsi nous recevrons véritablement en nous cette vie de Notre Seigneur Jésus-Christ qui nous aidera à pratiquer cette perfection que Jésus demande de nous.
Et cela, aujourd’hui en particulier, est très important pour nous, pour nous qui voulons suivre Notre Seigneur Jésus-Christ ; qui voulons le considérer comme notre Roi ; qui voulons le considérer comme exemple. Ne le disons pas seulement des lèvres et de la parole, mais pratiquons-le. Montrons à tous ceux qui nous critiquent, à tous ceux qui pensent que nous nous éloignons de Notre Seigneur, que nous nous éloignons de l’Église, montrons au contraire que nous sommes vraiment des enfants de l’Église, des enfants de Dieu, des enfants de Notre Seigneur Jésus-Christ. Et ce, en pratiquant les vertus que Notre Seigneur Jésus-Christ nous demande de pratiquer. En particulier la charité ; la vraie charité, non pas la charité qui consiste dans des compromis, qui consiste dans des abandons, mais dans la charité qui est celle de la vérité, qui est celle de la grâce de Notre Seigneur Jésus-Christ.
Demandons à la très Sainte Vierge Marie de nous aider à marcher selon ce code de la perfection que Notre Seigneur a prêché sur la montagne. Demandons à la très Sainte Vierge Marie de nous donner cette grâce d’accomplir les conseils que Notre Seigneur Jésus-Christ nous donne. Et ainsi, nous aurons l’espérance d’aller rejoindre ceux qui sont au Ciel.
Au nom du Père et du Fils et du Saint-Esprit. Ainsi soit-il.
------------------------------------------------------------------------
Je vis une grande multitude que nul ne pouvait compter, de toute nation, de toute tribu, de toute langue ; elle se tenait devant le trône, vêtue de robes blanches, des palmes à la main ; de ses rangs s’élevait une acclamation puissante : Gloire à notre Dieu (Apoc. 7, 9-10) !
Le temps n’est plus ; c’est l’humanité sauvée qui se découvre aux yeux du prophète de Pathmos. Vie militante et misérable de cette terre (Job 7, 1), un jour donc tes angoisses auront leur terme. Notre race longtemps perdue renforcera les chœurs des purs esprits que la révolte de Satan affaiblit jadis ; s’unissant à la reconnaissance des rachetés de l’Agneau, les Anges fidèles s’écrieront avec nous : Action de grâces, honneur, puissance à notre Dieu pour jamais (Apoc. 7, 11-14)!
Et ce sera la fin, comme dit l’Apôtre (1 Cor. 15, 24) : la fin de la mort et de la souffrance ; la fin de l’histoire et de ses révolutions désormais expliquées. L’ancien ennemi, rejeté à l’abîme avec ses partisans, ne subsistera plus que pour attester sa défaite éternelle. Le Fils de l’homme, libérateur du monde, aura remis l’empire à Dieu son Père. Terme suprême de toute création, comme de toute rédemption : Dieu sera tout en tous (Ibid. 24-28).
Bien avant le voyant de l’Apocalypse, déjà Isaïe chantait : J’ai vu le Seigneur assis sur un trône élevé et sublime ; les franges de son vêtement remplissaient au-dessous de lui le temple, et les Séraphins criaient l’un à l’autre : Saint, Saint, Saint, le Seigneur des armées ; toute la terre est pleine de sa gloire (Isaï. 6, 1-3).
Les franges du vêtement divin sont ici les élus, devenus l’ornement du Verbe, splendeur du Père (Héb. 1, 5). Car depuis que, chef de notre humanité, le Verbe l’a épousée, cette épouse est sa gloire, comme il est celle de Dieu (1 Cor. 11, 7). Elle-même cependant n’a d’autre parure que les vertus des Saints (Apoc. 19, : parure éclatante, dont l’achèvement sera le signal de la consommation des siècles. Cette fête est l’annonce toujours plus instante des noces de l’éternité ; elle nous donne à célébrer chaque année le progrès des apprêts de l’Épouse (Apoc. 19, 7).
Heureux les conviés aux noces de l’Agneau (Ibid. 9) ! Heureux nous tous, à qui la robe nuptiale de la sainte charité fut remise au baptême comme un titre au banquet des cieux ! Préparons-nous, comme notre Mère l’Église, à l’ineffable destinée que nous réserve l’amour. C’est à ce but que tendent les labeurs d’ici-bas : travaux, luttes, souffrances pour Dieu, relèvent d’inestimables joyaux le vêtement de la grâce qui fait les élus. Bienheureux ceux qui pleurent (s. Matth. 5, 5) !
Ils pleuraient, ceux que le Psalmiste nous montre creusant avant nous le sillon de leur carrière mortelle (Psalm. 125), et dont la triomphante allégresse déborde sur nous, projetant à cette heure comme un rayon de gloire anticipée sur la vallée des larmes. Sans attendre au lendemain de la vie, la solennité commencée nous donne entrée par la bienheureuse espérance au séjour de lumière où nos pères ont suivi Jésus, le divin avant-coureur (Héb. 6, 19-20). Quelles épreuves n’apparaîtraient légères, au spectacle des éternelles félicités dans lesquelles s’épanouissent leurs épines d’un jour ! Larmes versées sur les tombes qui s’ouvrent à chaque pas de cette terre d’amertume, comment le bonheur des chers disparus ne mêlerait-il pas à vos regrets la douceur du ciel ? Prêtons l’oreille aux chants de délivrance de ceux dont la séparation momentanée attire ainsi nos pleurs ; petits ou grands (Apoc. 19,5), cette fête est la leur, comme bientôt elle doit être la nôtre. En cette saison où prévalent les frimas et la nuit, la nature, délaissant ses derniers joyaux, semble elle-même préparer le monde à son exode vers la patrie sans fin.
Chantons donc nous aussi, avec le Psaume : « Je me suis réjoui de ce qui m’a été dit : Nous irons dans la maison du Seigneur. Nos pieds ne sont encore qu’en tes parvis, mais nous voyons tes accroissements qui ne cessent pas, Jérusalem, ville de paix, qui te construis dans la concorde et l’amour. L’ascension vers toi des tribus saintes se poursuit dans la louange ; tes trônes encore inoccupés se remplissent. Que tous les biens soient pour ceux qui t’aiment, ô Jérusalem ; que la puissance et l’abondance règnent en ton enceinte fortunée. À cause de mes amis et de mes frères qui déjà sont tes habitants, j’ai mis en toi mes complaisances ; à cause du Seigneur notre Dieu dont tu es le séjour, j’ai mis en toi tout mon désir (Psalm. 121). »
![](https://seedus0275.gloriatv.net/storage1/uv1a3aswmcv1hkfay5j6e8a3rqskko2ij7k8hfb.webp?crop=526.325.0.17&scale=on&secure=vl7Uy0s-4hvAn88-dVrEQQ&expires=1719956625)
Lire, étudier, aimer les saints comme il m’est donné de le faire sur cette page depuis plusieurs années apporte de l’allégresse, de l’espérance, de la joie.
Les saints m'ont appris Ă renoncer aux choses de la terre,
à aimer l'Eglise et à comprendre son magistère.
La sainteté n'est pas inaccessible,
elle est la vocation de tous les baptisés.
Lorsque s'entrouvre le Ciel, chacun peut y prendre sa part car tel est le but de l'âme.
C’est la joie, en cette société en pleine apostasie, de se remémorer quel est notre but : comme eux, louer, servir, adorer Dieu.
En cette Toussaint, ayons à cœur d’honorer d’une prière nos saints patrons, et d’une visite les saints dont les reliques nous attendent dans ces églises et d'emplir de notre ferveur pour Notre Seigneur Jésus-Christ et Notre Sainte Mère nos églises.
Marie Bee
"Les actions de tous les saints, je voudrais les avoir accomplies pour Toi."
--------------------------------------------------------------------------
Mes bien chers frères,
L’Église toujours soucieuse de nous dispenser un enseignement adapté à la fête que nous célébrons, nous fait lire aujourd’hui dans l’Épître, comme un aperçu du Ciel, nous ouvre un peu le mystère que nous souhaiterions déjà ici-bas ; que nous souhaiterions déjà connaître ; que nous voudrions percer d’une certaine manière afin de savoir ce que le Bon Dieu prépare à ceux qu’il a choisis, à ses élus.
Et dans l’Évangile, la Sainte Église nous rappelle que nous sommes encore ici-bas et que nous avons à suivre ce que l’on pourrait appeler le code de la route du Ciel, qui ne sont autres que ces magnifiques béatitudes suivies de tous les enseignements de Notre Seigneur, données sur la montagne.
Ainsi dans l’Épître, l’Église s’efforce d’attirer nos regards vers le Ciel, afin d’y attirer nos cœurs et nos âmes. Car, en définitive, nous sommes bien des pèlerins du Ciel ; nous sommes bien dans l’état de voyageur et nous avons par conséquent à regarder le but vers lequel nous marchons.
Que sera le Ciel ? Qu’est-ce que le Ciel pour ceux qui s’y trouvent, pour les élus ? Et puis saint Jean dans l’Apocalypse essaie de nous décrire d’une manière sans doute bien imparfaite, car aucune parole ne peut décrire ce qui se passe au Ciel, c’est bien saint Paul lui-même qui le dit, lui qui a été enlevé en quelque sorte pendant quelque temps dans le Ciel. Il dit lui-même qu’il est impossible de trouver les mots qui peuvent signifier la grandeur, la beauté, la sublimité de ce qu’il a vu.
Saint Jean nous décrit ces foules immenses non seulement du peuple juif, mais venues de tous les horizons du monde, de toutes les nations et qui adorent le Seigneur et qui chantent ses louanges.
Honneur, gloire, toute-puissance au Dieu Créateur dans les siècles des siècles. Et si l’on peut essayer de se faire une idée de ce que peut être la joie des élus et le ravissement dans lequel ils se trouvent, il me semble que nous devons par ces faits qui sont décrits dans l’Évangile, que nous pouvons approcher en quelque sorte de ce que les élus peuvent voir et comprendre dans le Ciel.
Rappelez-vous la Transfiguration. Les apôtres sont comme projetés à terre par la splendeur que Notre Seigneur découvre à leurs yeux, splendeur plus belle que le soleil, disent-ils.
Notre Seigneur, avant sa Passion, avant l’épreuve qu’allaient subir les apôtres, leur montre ce qu’il était en réalité, car Notre Seigneur aurait dû avoir cette splendeur et cette lumière d’une manière naturelle étant donné qu’il avait la vision béatifique, qu’il était dans le Ciel. Non pas seulement qu’il était dans le Ciel, mais qu’il est le Ciel. Notre Seigneur c’est le Ciel : Ubi Christus ibi Paradisus : « Où est le Christ, là est le Paradis ».
Et par conséquent, il était normal que Notre Seigneur découvre ce qu’il était, qu’il était Dieu. Et les apôtres se sont trouvés ravis, tellement bien qu’ils ont demandé de dresser trois tentes pour demeurer dans cet endroit, pour l’éternité en quelque sorte.
Et nous savons également que par sa splendeur, par sa lumière, Notre Seigneur ressuscitant, a projeté également à terre les gardes, éblouis et stupéfaits, émerveillés par cette lumière qui sortait du tombeau de Notre Seigneur.
Ainsi, nous pouvons penser que tout est lumière là -haut ; tout est grandeur ; tout est splendeur.
Et puis nous savons aussi par les saints du Ciel – par la permission de Notre Seigneur – qui sont venus apparaître à des personnes choisies ici-bas, nous savons, que ces apparitions réelles, les apparitions reconnues par l’Église, ces personnes se sont trouvées elles aussi, ravies, en dehors de leurs sens.
On se rappelle de Bernadette, voyant la très Sainte Vierge, elle ne sentait plus la douleur de la flamme que l’on approchait de ses mains et qui brûlait, en quelque sorte ses doigts. Eh bien, elle ne le sentait pas, parce qu’elle était ravie par la beauté et la sublimité de la très Sainte Vierge Marie.
Ainsi donc nous pouvons penser que le Ciel est quelque chose qui nous ravira, qui sera tellement beau, tellement splendide, tellement émouvant que nous serons aussi transporté de joie et heureux d’approcher Celui qui est notre Dieu. S’approcher de Dieu, c’est approcher de la charité ; c’est approcher de l’amour. Et par conséquent, les âmes qui sont en présence de Dieu, sans doute, ne peuvent mesurer le temps. Il n’y a plus de temps. Les choses se passent en dehors du temps. Il est bien difficile pour nous de concevoir ces choses, mais pourtant c’est la réalité et tout ce que nous pouvons savoir du Ciel nous fait espérer qu’un jour aussi, nous irons rejoindre ceux qui s’y trouvent et qui jouissent d’un bonheur éternel.
Mais il y a des conditions à remplir pour aller au Ciel et Notre Seigneur, dans son Sermon sur la montagne, n’oublie pas de nous dire que la voie est étroite. C’est dans ce Sermon sur la montagne qu’il nous rappelle que le chemin qui conduit au Ciel n’est pas un chemin facile et que tous malheureusement n’y parviennent pas.
Sans doute ceux qui n’y parviennent pas, le sont par leur propre faute et non pas par la faute de Notre Seigneur. C’est pourquoi nous devons méditer sur ce Sermon sur la montagne.
La première partie est celle des béatitudes.
Et nous sommes stupéfaits par ces béatitudes qui contredisent l’esprit du monde ; lequel contredit ce bonheur auquel nous voudrions déjà participer ici-bas. Alors que Notre Seigneur nous dit que bienheureux sont ceux qui sont persécutés ici-bas, bienheureux ceux qui souffriront et ceux qui seront maudits, contre lesquels on lancera des calomnies ils auront une grande part au Ciel et ils partageront le Royaume des Cieux.
Tout cela n’est pas bien conforme à ce que le monde souhaite. Le monde n’aime pas la souffrance, le monde n’aime pas être méprisé.
Mais ce n’est pas tout. Notre Seigneur nous parle ensuite d’une charité encore plus grande que celle des Scribes et des Pharisiens. Il parle d’une charité qui va au-delà de ce que nous pouvons peut-être penser. Si quelqu’un nous demande de l’accompagner sur une certaine distance. Notre Seigneur n’hésite pas à dire : Mais faites le double, accompagnez-le toujours davantage.
Si quelqu’un vous méprise et s’il est votre ennemi, aimez-le ; aimez vos ennemis. N’aimez pas seulement vos amis. Vous avez une charité extérieure, vous manifestez votre charité ; eh bien ne la manifestez pas seulement extérieurement, manifestez-la aussi intérieurement. Et si vous êtes tenté par le péché, il ne faut pas suivre ces tentations, même intérieures.
Il le dit explicitement : Il ne suffit pas de ne pas commettre l’adultère, encore faut-il ne pas avoir un simple désir dans son cœur. Et si vous priez, ne priez pas seulement extérieurement ; ne manifestez pas votre prière pour que les gens vous voient et vous admirent et vous estiment. Mais priez dans vos chambres ; enfermez-vous dans vos cellules et priez vraiment Dieu.
Et c’est à ce moment-là que Notre Seigneur nous enseigne la magnifique prière du Pater noster, du Notre Père. Si vous voulez être parfait, soyez parfait comme votre Père céleste est parfait ; cela résume tout le Sermon sur la montagne : Comme votre Père céleste est parfait.
Et c’est dans la prière du Pater, que Notre Seigneur dit qu’il faut que la volonté de Dieu soit faite sur la terre comme au Ciel. Le Bon Dieu nous demande par conséquent, une perfection très grande. Il est exigeant pour nous. Et cette charité si grande, si exigeante que le Bon Dieu demande de nous. Il nous donne le moyen de l’accomplir. Il nous le donne d’abord par la prière. Si nous voulons être parfaits, nous devons prier. Nous devons le demander à Notre Seigneur Jésus-Christ. Car par nous-mêmes, nous ne pouvons plus arriver à cette perfection. C’est par la grâce de Notre Seigneur que nous pouvons y parvenir.
Comment obtiendrons-nous cette grâce de Notre Seigneur, cette grâce surnaturelle qui fait de nous des enfants de Dieu ? Nous l’obtiendrons par la prière et par les sacrements. Nous devons donc aimer recevoir les sacrements, participer aux sacrements, en particulier aux sacrements de pénitence et de l’Eucharistie. Ainsi nous recevrons véritablement en nous cette vie de Notre Seigneur Jésus-Christ qui nous aidera à pratiquer cette perfection que Jésus demande de nous.
Et cela, aujourd’hui en particulier, est très important pour nous, pour nous qui voulons suivre Notre Seigneur Jésus-Christ ; qui voulons le considérer comme notre Roi ; qui voulons le considérer comme exemple. Ne le disons pas seulement des lèvres et de la parole, mais pratiquons-le. Montrons à tous ceux qui nous critiquent, à tous ceux qui pensent que nous nous éloignons de Notre Seigneur, que nous nous éloignons de l’Église, montrons au contraire que nous sommes vraiment des enfants de l’Église, des enfants de Dieu, des enfants de Notre Seigneur Jésus-Christ. Et ce, en pratiquant les vertus que Notre Seigneur Jésus-Christ nous demande de pratiquer. En particulier la charité ; la vraie charité, non pas la charité qui consiste dans des compromis, qui consiste dans des abandons, mais dans la charité qui est celle de la vérité, qui est celle de la grâce de Notre Seigneur Jésus-Christ.
Demandons à la très Sainte Vierge Marie de nous aider à marcher selon ce code de la perfection que Notre Seigneur a prêché sur la montagne. Demandons à la très Sainte Vierge Marie de nous donner cette grâce d’accomplir les conseils que Notre Seigneur Jésus-Christ nous donne. Et ainsi, nous aurons l’espérance d’aller rejoindre ceux qui sont au Ciel.
Au nom du Père et du Fils et du Saint-Esprit. Ainsi soit-il.
------------------------------------------------------------------------
Je vis une grande multitude que nul ne pouvait compter, de toute nation, de toute tribu, de toute langue ; elle se tenait devant le trône, vêtue de robes blanches, des palmes à la main ; de ses rangs s’élevait une acclamation puissante : Gloire à notre Dieu (Apoc. 7, 9-10) !
Le temps n’est plus ; c’est l’humanité sauvée qui se découvre aux yeux du prophète de Pathmos. Vie militante et misérable de cette terre (Job 7, 1), un jour donc tes angoisses auront leur terme. Notre race longtemps perdue renforcera les chœurs des purs esprits que la révolte de Satan affaiblit jadis ; s’unissant à la reconnaissance des rachetés de l’Agneau, les Anges fidèles s’écrieront avec nous : Action de grâces, honneur, puissance à notre Dieu pour jamais (Apoc. 7, 11-14)!
Et ce sera la fin, comme dit l’Apôtre (1 Cor. 15, 24) : la fin de la mort et de la souffrance ; la fin de l’histoire et de ses révolutions désormais expliquées. L’ancien ennemi, rejeté à l’abîme avec ses partisans, ne subsistera plus que pour attester sa défaite éternelle. Le Fils de l’homme, libérateur du monde, aura remis l’empire à Dieu son Père. Terme suprême de toute création, comme de toute rédemption : Dieu sera tout en tous (Ibid. 24-28).
Bien avant le voyant de l’Apocalypse, déjà Isaïe chantait : J’ai vu le Seigneur assis sur un trône élevé et sublime ; les franges de son vêtement remplissaient au-dessous de lui le temple, et les Séraphins criaient l’un à l’autre : Saint, Saint, Saint, le Seigneur des armées ; toute la terre est pleine de sa gloire (Isaï. 6, 1-3).
Les franges du vêtement divin sont ici les élus, devenus l’ornement du Verbe, splendeur du Père (Héb. 1, 5). Car depuis que, chef de notre humanité, le Verbe l’a épousée, cette épouse est sa gloire, comme il est celle de Dieu (1 Cor. 11, 7). Elle-même cependant n’a d’autre parure que les vertus des Saints (Apoc. 19, : parure éclatante, dont l’achèvement sera le signal de la consommation des siècles. Cette fête est l’annonce toujours plus instante des noces de l’éternité ; elle nous donne à célébrer chaque année le progrès des apprêts de l’Épouse (Apoc. 19, 7).
Heureux les conviés aux noces de l’Agneau (Ibid. 9) ! Heureux nous tous, à qui la robe nuptiale de la sainte charité fut remise au baptême comme un titre au banquet des cieux ! Préparons-nous, comme notre Mère l’Église, à l’ineffable destinée que nous réserve l’amour. C’est à ce but que tendent les labeurs d’ici-bas : travaux, luttes, souffrances pour Dieu, relèvent d’inestimables joyaux le vêtement de la grâce qui fait les élus. Bienheureux ceux qui pleurent (s. Matth. 5, 5) !
Ils pleuraient, ceux que le Psalmiste nous montre creusant avant nous le sillon de leur carrière mortelle (Psalm. 125), et dont la triomphante allégresse déborde sur nous, projetant à cette heure comme un rayon de gloire anticipée sur la vallée des larmes. Sans attendre au lendemain de la vie, la solennité commencée nous donne entrée par la bienheureuse espérance au séjour de lumière où nos pères ont suivi Jésus, le divin avant-coureur (Héb. 6, 19-20). Quelles épreuves n’apparaîtraient légères, au spectacle des éternelles félicités dans lesquelles s’épanouissent leurs épines d’un jour ! Larmes versées sur les tombes qui s’ouvrent à chaque pas de cette terre d’amertume, comment le bonheur des chers disparus ne mêlerait-il pas à vos regrets la douceur du ciel ? Prêtons l’oreille aux chants de délivrance de ceux dont la séparation momentanée attire ainsi nos pleurs ; petits ou grands (Apoc. 19,5), cette fête est la leur, comme bientôt elle doit être la nôtre. En cette saison où prévalent les frimas et la nuit, la nature, délaissant ses derniers joyaux, semble elle-même préparer le monde à son exode vers la patrie sans fin.
Chantons donc nous aussi, avec le Psaume : « Je me suis réjoui de ce qui m’a été dit : Nous irons dans la maison du Seigneur. Nos pieds ne sont encore qu’en tes parvis, mais nous voyons tes accroissements qui ne cessent pas, Jérusalem, ville de paix, qui te construis dans la concorde et l’amour. L’ascension vers toi des tribus saintes se poursuit dans la louange ; tes trônes encore inoccupés se remplissent. Que tous les biens soient pour ceux qui t’aiment, ô Jérusalem ; que la puissance et l’abondance règnent en ton enceinte fortunée. À cause de mes amis et de mes frères qui déjà sont tes habitants, j’ai mis en toi mes complaisances ; à cause du Seigneur notre Dieu dont tu es le séjour, j’ai mis en toi tout mon désir (Psalm. 121). »
![](https://seedus0275.gloriatv.net/storage1/uv1a3aswmcv1hkfay5j6e8a3rqskko2ij7k8hfb.webp?crop=526.325.0.17&scale=on&secure=vl7Uy0s-4hvAn88-dVrEQQ&expires=1719956625)