Avec l'Immaculée
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MgrFellay : évêque de la Tradition ou membre de la Curie ? Neuvaine à St Pierre, jour n°4

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Michael

Mgr Fellay, dans l’entretien à Nouvelles de France du 15 février 2013, ne parle plus, ne réfléchit plus en tant qu’évêque gardien de la foi traditionnelle qui doit paître le petit reste mais en tant que futur membre de la Curie moderniste (ou en tant que futur Pape ?).

Le journaliste lui pose une question en tant que responsable de la Tradition : « Certains disent que vous souhaitez que Rome reconnaisse le rit ordinaire comme illicite, pouvez-vous nous éclairer sur ce point ? » L’on imagine facilement la réponse d’un évêque de la Tradition, comme Mgr Tissier de Mallerais, s’il parlait : « Evidemment l’on souhaite que Rome reconnaisse le rit ordinaire comme illicite. »

Voici la réponse de Mgr Fellay : « Nous sommes bien conscients qu’il est très difficile de demander des autorités une condamnation de la nouvelle messe. En réalité, si ce qui doit être corrigé l’était, ce serait déjà un grand pas. » On dirait un cardinal de la Curie qui parle, soucieux de préserver l’unité fictive moderniste de l’appareil ecclésial.

Le journaliste est interloqué : « Comment cela ? » Mgr Fellay poursuit en adoptant le point de vue du Cardinal en charge de la Congrégation pour le Culte Divin et la Discipline des sacrements : « Cela peut être réalisé par une instruction de la Congrégation pour le Culte Divin et la Discipline des Sacrements. Ce n’est pas si compliqué en fin de compte. Je pense qu’il y a des changements importants à effectuer à cause des graves et dangereuses déficiences, qui font que ce rite est condamnable. L’Église peut très bien effectuer ces importantes corrections sans perdre la face ou son autorité. »

Mgr Fellay précise que ce n’est pas compliqué car il sait comment cela se passe à Rome. Il parle en tant que moderniste car il ne s’agit pas que Rome perde la face en condamnant par exemple ce rite "bâtard" comme disait Mgr Lefebvre. Mgr Fellay explique que ce rite est corrigible alors que Mgr Lefebvre a toujours expliqué que ce rite avait été fabriqué par les protestants par opposition au rite traditionnel : par nature, par essence, sa création correspond à une volonté de destruction de la liturgie et de la théologie catholique.

Mgr Fellay poursuit : « Mais je note actuellement l’opposition d’une partie des évêques à la demande légitime du Pape de corriger, au canon de la messe, la traduction du « pro multis » par « pour beaucoup » et non pas « pour tous », traduction fausse que l’on retrouve dans plusieurs langues. » Vous remarquez que Mgr Fellay n’explique pas au journaliste et donc aux lecteurs que la solution est de retourner au latin qui supprime ces déboires, non, Mgr Fellay travaille sur les améliorations des traductions.
Ce qui serait légitime, pour reprendre le terme de Mgr Fellay, ce serait d’encourager la langue sacrée plutôt que de travailler aux améliorations des traductions utilisées dans le nouveau rite. Mgr Fellay est-il encore à la tête de la FSSPX ou dans son esprit est-il déjà à la tête d’une Prélature personnelle ou à Rome, dans un Dicastère ?

Le journaliste poursuit : « Souhaitez-vous revenir sur le Concile Vatican II ? »

L’on imagine facilement la réponse d’un évêque de la Tradition qui pourrait dire : « Evidemment, nous souhaitons revenir sur le Concile Vatican II. » Un véritable évêque de la Tradition reprendrait les paroles de Mgr Lefebvre dans sa déclaration de 1974 : « Nous refusons par contre et avons toujours refusé de suivre la Rome de tendance néo-moderniste et néo-protestante qui s'est manifestée clairement dans le concile Vatican II et après le concile dans toutes les réformes qui en sont issues. […] Cette Réforme [c’est-à-dire le Concile, cf. le démonstratif] étant issue du libéralisme, du modernisme, est tout entière empoisonnée ; elle sort de l'hérésie et aboutit à l'hérésie, même si tous ses actes ne sont pas formellement hérétiques. Il est donc impossible à tout catholique conscient et fidèle d'adopter cette Réforme et de s'y soumettre de quelque manière que ce soit. […] »

Mais non, voici ce que Mgr Fellay répond : « En ce qui concerne Vatican II, comme pour la messe, nous estimons qu’il est nécessaire de clarifier et de corriger un certain nombre de points qui sont soit erronés, soit conduisant à l’erreur. » Le "tout entière" de Mgr Lefebvre devient "un certain nombre de points".

Puis Mgr Fellay poursuit en donnant son programme d’action en tant que futur membre de la Curie : « Rome peut rappeler la Vérité, corriger discrètement les erreurs en sauvegardant son autorité. » Quel est l’intérêt de sauvegarder une autorité sur ce petit monde moderniste ? Mgr Fellay parle comme un conciliaire diplomate. Mgr Fellay poursuit en reprenant son idée qui lui est chère : « Toutefois, nous pensons que la Fraternité apporte sa pierre à l’édifice du Seigneur en dénonçant certains points litigieux. » La Tradition n’est donc qu’une pierre parmi d’autres. Pour Mgr Fellay, Benoît XVI est aussi une autre pierre ainsi que, d’après lui, tous ces bons évêques de par le monde qui sont tradis en cachette. Et puis, le mal n’est pas si grand pour Mgr Fellay : il n’y a que « certains » points. Il ne s’agit pas d’hérésies mais de « litiges ».

Le journaliste demande : « Concrètement, vous savez bien que vos revendications ne seront pas satisfaites du jour au lendemain. » Mgr Fellay répond : « Certainement, mais au fur et à mesure, elles le seront, je pense. Et il y aura un moment, où la situation deviendra acceptable et nous pourrons être d’accord, même si aujourd’hui cela ne semble pas être le cas. » Mgr Fellay n’est pas sûr si, aujourd’hui, il est d’accord avec le pape ! Alors que le Pape va dans les synagogues et fait un Assise III. Il lui "semble" que ce n’est pas le cas. Il attend "un moment". Lequel ?

Le journaliste poursuit : « Vous avez rencontré Benoît XVI dès les premiers mois de son pontificat, pouvez-vous nous dire quel a été votre sentiment à son endroit à ce moment-là ? » Mgr Fellay répond : « Je peux dire que j’ai rencontré un Pape qui avait un désir sincère de réaliser l’unité de l’Église » Mgr Fellay est un vrai progressiste : il parle d’unité (sans accord doctrinal) et de sincérité !

Mgr Fellay finit son interview par un mensonge ou une inconscience : « Je pense que sans conteste, l’acte le plus important fut la publication du Motu Proprio Summorum Pontificum qui accorde aux prêtres du monde entier la liberté de célébrer la messe traditionnelle. » Nous savons que ce n’est pas vrai, il n’y a pas de liberté, il faut un groupe stable, une autorisation, etc. Mgr Fellay a à cœur de présenter une image positive du moderniste Benoît XVI : « Il l’a fait, il faut le dire, avec courage car il y avait des oppositions. » Qu’en sait-il si ces oppositions étaient véritables, quand on sait que Benoît XVI reçoit les B'nai B'rith et béatifie Jean-Paul II. Les choses sont sans doute un peu plus compliquées que veut nous le faire croire Mgr Fellay. Mgr Fellay a construit patiemment le portrait d’un pape traditionnel en butte aux méchants (« Les ennemis de l'Église. Les Juifs, les francs-maçons, les modernistes ! Les plus opposés à ce que la Fraternité soit reconnue », conférence à Toronto, le 28 décembre 2012). Le but n’est pas ici d’accabler le pape qui prend sa retraite, mais ce rappel permet de comprendre les tactiques de Mgr Fellay qui sans doute utilisera les mêmes ficelles avec le prochain pape.


Benoit XVI avec Kissinger, membre de la Trilatérale, du Bilderberg, du CFR, invité du bohemian club, membre de la Lucis Trust - ex Lucifer Trust -, grand ami des Bush membres des Skull and Bones aux pratiques sataniques.

(Merci à Françoise Romaine et à Gentiloup, du forum Un évêque s’est levé pour ces photos)

Benoît XVI avec une délégation des Bnai' B'rith


Benoît XVI en 2005 à la synagogue de Cologne... L'un de ses premiers grands "gestes"

Prière à la Mosquée Bleue en 2006, tourné vers la Mecque,

selon le rite musulman.

Ce qui est sûr, c’est que Benoît XVI a réussi à dynamiter la FSSPX. Je ne pense pas qu’il faille lui exprimer notre "vive gratitude" comme le répète Mgr Fellay. Mais il est vrai que, pour Mgr Fellay, le bien de la FSSPX n’est pas prioritaire ; ce qui compte, c’est l’opinion des modernistes : « Pour le bien commun de la Fraternité, nous préférions de loin la solution actuelle du statu quo intermédiaire, mais manifestement, Rome ne le tolère plus. » (Lettre de Mgr Fellay aux 3 évêques.)

Neuvaine à St Pierre, jour n°4

Saint Pierre, souvenez-vous que, confondu par l'humilité de Jésus, vous avez tout d'abord refusé qu'Il vous lavât les pieds. Mais Jésus vous a répondu doucement : Si je ne te lave, tu n'auras point de part avec Moi. Alors, dans l'ardeur de votre amour, vous avez répondu vivement : Non seulement les pieds mais encore les mains et la tête !
Saint Pierre, au nom de cette ardeur avec laquelle vous vouliez être lavé par Jésus, nous vous supplions d'obtenir de Jésus qu'Il purifie les intelligences des prêtres et des évêques de bonne volonté de la Fraternité, afin qu'ils voient avec évidence et clarté que l'on ne peut à la fois vouloir être un saint et se soumettre aux chefs de l'Eglise conciliaire, qui, par leurs mauvais exemples et leurs mauvaises doctrines, incitent chaque jour les âmes au péché . Ainsi soit-il