François, Fratelli Tutti et la maçonnerie

François, Fratelli Tutti et la maçonnerie - Miles Christi - 08/10/2020
« Le Pape embrasse la Fraternité Universelle, le grand principe de la Maçonnerie »

La franc-maçonnerie espagnole a publié une déclaration faisant l'éloge de la nouvelle encyclique de Francisco, Fratelli Tutti, publiée le 4 octobre:

‘‘Il y a 300 ans est née la franc-maçonnerie moderne. Le grand principe de cette école initiatique n'a pas changé depuis trois siècles : la construction d'une fraternité universelle où les êtres humains s'appellent frères au-delà de leurs croyances spécifiques, de leurs idéologies, de la couleur de leur peau, de leur extraction sociale, leur langue, leur culture ou leur nationalité. Ce rêve fraternel est entré en collision avec l'intégrisme religieux qui, dans le cas de l'Église catholique, a conduit à des textes durs condamnant la tolérance de la franc-maçonnerie au XIXe siècle. La dernière encyclique du pape François montre à quel point l'Église catholique actuelle est éloignée de ses anciennes positions. Dans Fratelli Tutti, le Pape embrasse la Fraternité Universelle, le grand principe de la franc-maçonnerie moderne. « J'espère qu'en cette époque où nous vivons, en reconnaissant la dignité de chaque personne humaine, nous pourrons faire renaître parmi tous un désir mondial de fraternité », a-t-il dit, prônant une fraternité ouverte nous permettant de reconnaître, de valoriser et d’aimer chaque personne (…) Pour la construction de cette Fraternité Universelle, le Pape plaide pour l’approfondissement de la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme, « pas suffisamment universelle ». La lettre aborde le rôle désintégrateur du monde numérique, dont le fonctionnement favorise les circuits fermés de personnes qui pensent de la même manière et facilite la diffusion de fausses nouvelles qui encouragent les préjugés et la haine. « Il faut reconnaître que les fanatismes qui conduisent à la destruction d’autrui sont également menés par des gens religieux, sans exclure les chrétiens, qui peuvent faire partie de réseaux de violence verbale à travers l’internet et les différents forums d’échange numérique. Même dans les cercles catholiques, les limites peuvent être dépassées, la diffamation et la calomnie sont souvent pratiquées, et toute éthique et tout respect de la renommée d'autrui semblent être laissés de côté », a-t-il ajouté.’’

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Une telle déclaration dans la bouche des ennemis séculiers de l'Église est particulièrement significative. Et, à vrai dire, il n'y a pas grand-chose à ajouter. Comme d'habitude, la plupart des gens resteront impassibles, tournant le regard dans l'autre sens et essayant laborieusement de mettre en évidence les passages de l'encyclique compatibles avec la doctrine catholique. Il n'y a pas de pire aveugle que celui qui ne veut pas voir. Il faut cependant préciser que ce communiqué ne nous apprend rien de neuf, du moins pas pour ceux qui connaissent bien les propos et les gestes de Bergoglio, bien avant même son élection en 2013. À titre d’exemple, je transcris deux courts anciens articles sur le sujet.

François et la Franc-maçonnerie - 01/09/2013

En 1999 le cardinal Bergoglio fut élu membre honoraire du Rotary Club de la ville de Buenos Aires. En 2005, il reçut le prix annuel que le Rotary attribue à l’homme de l’année, le Laurier d’argent. Le Rotary, fondé à Chicago en 1905 par le franc-maçon Paul Harris, est une association philanthropique laïque dont les liens avec la franc-maçonnerie sont bien connus. C’est une pépinière de franc-maçons et le cadre dans lequel se déploient leurs initiatives « caritatives ». Un nombre très élevé de rotariens appartiennent aux loges, au point que le Rotary Club, tout comme le Lion’s Club, sont considérés comme étant les cours extérieures du temple maçonnique.

Voici ce que disait l’évêque de Palencia, Espagne, dans une déclaration officielle : « Le Rotary professe un laïcisme absolu, une indifférence religieuse universelle et tente de moraliser les personnes et la société au moyen d’une doctrine radicalement naturaliste, rationaliste et même athée. » (Bulletin ecclésiastique de l’évêché de Palencia, n° 77, 1/9/1928, p. 391) Cette condamnation fut confirmée par une déclaration solennelle de l’Archevêque de Tolède, le Cardinal Segura y Sáenz, Primat d’Espagne, le 23 janvier 1929. Deux semaines plus tard, la Sacre Congrégation Consistoriale interdit aux prêtres à participer à des réunions rotariennes, en tant que membres et en tant qu’invités : c’est le célèbre « non expedire » du 4 février 1929. Cette interdiction serait renouvelée par un décret de la Congrégation du Saint Office du 20 décembre 1950.

Le jour de l’élection pontificale du Cardinal Bergoglio, le 13 mars 2013, le Grand Maître de la franc-maçonnerie argentine, Angel Jorge Clavero, salua l’élection de l’archevêque de Buenos Aires et le félicita chaleureusement. La loge maçonnique juive B’nai B’rith fit de même : « Nous sommes convaincus que le nouveau pape François continuera d’œuvrer avec détermination pour renforcer les liens et le dialogue entre l’église catholique et le judaïsme et poursuivra sa lutte contre toutes les formes d’antisémitisme », dit la loge française, tandis que celle d’Argentine affirma qu’ils reconnaissent en François « un ami des Juifs, un homme dévoué au dialogue et engagé dans la rencontre fraternelle » et se disent certains que pendant son pontificat « il pourra garder le même engagement et mettre à l’œuvre ses convictions dans la voie du dialogue inter-religieux. »

Le directeur des affaires inter-religieuses de la B’nai B’rith, David Michaels, a assisté à la cérémonie d’investiture du nouveau pape, le 19 mars et le lendemain il a participé à l’audience donnée par François aux leaders des différentes religions dans la salle Clémentine. Il s’y trouvait 16 personnalités juives représentant huit organisations juives internationales, dont le rabbin David Rosen, directeur du Comité Juif-Américain (American Jewish Committee), qui a affirmé, dans une interview donnée après l’audience à l’agence Zenit, que depuis Vatican II « l’enseignement de l’Eglise et son approche des Juifs, du judaïsme et d’Israël ont connu une transformation révolutionnaire. »

Le lendemain de son élection, le Grand Orient d’Italie émit un communiqué où le Grand Maître Gustavo Raffi disait que « avec le Pape François rien ne sera plus jamais comme avant. Cette élection a été un pari indiscutable de la fraternité pour une Eglise de dialogue, non contaminée par la logique et les tentations du pouvoir temporel (…) Notre espérance est que le pontificat de François marque le retour de l’Eglise-Parole au lieu de l’Eglise-Institution, qu’il promeuve le dialogue avec le monde contemporain (…) suivant les principes de Vatican II (…) Il a la grande occasion de montrer au monde la face d’une Eglise qui doit récupérer l’annonce d’une humanité nouvelle, non le poids d’une institution qui défend ses privilèges. »

Le 16 mars, dans un nouvel article du Grand Orient d’Italie, anonyme cette fois-ci, on apprend qu’il y a trois regards différents chez les membres de cette obédience maçonnique : celui de ceux qui sont sceptiques quant au « progressisme » de François, celui de ceux qui n’entendent se prononcer sur lui que d’après ses actes et enfin, celui de ceux qui pensent qu’il sera un pape « novateur et progressiste, se fondant sur le fait que certains Frères assurent avoir contribué indirectement, à l’intérieur du Conclave, par l’intermédiaire d’amis fraternels, à l’élection d’un homme capable de régénérer l’Eglise Catholique et la société humaine dans son ensemble. »

Ce point de vu se voit renforcé par le fait que le cardinal Bergoglio, au conclave de 2005, avait été parrainé par le cardinal Carlo Maria Martini, décédé le 31 août 2012, disparition saluée par le GOI en ces termes dans un communiqué daté du 12 septembre : « Maintenant que les célébrations rhétoriques et les condoléances pompeuses ont laissé place au silence et au deuil, le Grand Orient d’Italie salue avec affection le Frère Carlo Maria Martini, qui a trépassé vers l’Orient Eternel. »

Et le 28 juillet 2013, à l’occasion du décès du cardinal Ersilio Tonini, franc-maçon avéré, le Grand Maître Gustavo Raffi lui rend hommage en disant qu’il pleure « l’ami, l’homme du dialogue avec les maçons, le maître de l’Evangile social. L’Humanité aujourd’hui est plus pauvre, tout comme l’est l’Eglise Catholique. » Mais il s’empresse par la suite d’ajouter que, malgré cette grande perte, « l’Eglise du Pape François est une Eglise qui promet d’être respectueuse de l’altérité et de partager l’idée que l’Etat laïc favorise la paix et la coexistence des différentes religions. » L’hommage limpide rendu à François par le Grand Maître du Grand Orient d’Italie est des plus troublants pour celui qui sied sur le trône de Saint Pierre.

Pour preuve, et nous bornant à un seul des nombreux textes pontificaux portant sur la franc-maçonnerie, voici ce que disait Léon XIII dans son encyclique Humanum Genus, du 20 avril 1884 : « A notre époque, les fauteurs du mal paraissent s’être coalisés dans un immense effort, sous l’impulsion et avec l’aide d’une société répandue en un grand nombre de lieux et fortement organisée, la société des francs-maçons. Ceux-ci, en effet, ne prennent plus la peine de dissimuler leurs intentions, et ils rivalisent d’audace entre eux contre l’auguste majesté de Dieu. C’est publiquement, à ciel ouvert, qu’ils entreprennent de ruiner la Saint Eglise, afin d’arriver, si c’était possible, à dépouiller complètement les nations chrétiennes des bienfaits dont elles sont redevables au Sauveur Jésus-Christ. »

Vers un gouvernement mondial - 15/08/2015

Dans les précédents chapitres de cette étude nous avons déjà fait allusion à la question du mondialisme et de la façon dont François le favorise par tous ses moyens, notamment par sa « prédication écologique » et sa croisade contre le prétendu « réchauffement climatique ». Cette unité du monde en dehors du Christ et de son Eglise, bâtie dans un cadre laïc, naturaliste et révolutionnaire, a été évoquée par François à de multiples reprises. En voici deux, tirées de Laudato Si’, son pamphlet « socialo-écologiste » :

« Il devient indispensable de créer un système normatif qui implique des limites infranchissables et assure la protection des écosystèmes, avant que les nouvelles formes de pouvoir dérivées du paradigme techno-économique ne finissent par raser non seulement la politique mais aussi liberté et la justice. » § 53

« Depuis la moitié du siècle dernier, après avoir surmonté beaucoup de difficultés, on a eu de plus en plus tendance à concevoir la planète comme une patrie, et l’humanité comme un peuple qui habite une maison commune. Que le monde soit interdépendant ne signifie pas seulement comprendre que les conséquences préjudiciables des modes de vie, de production et de consommation affectent tout le monde, mais surtout faire en sorte que les solutions soient proposées dans une perspective globale, et pas seulement pour défendre les intérêts de certains pays. L’interdépendance nous oblige à penser à un monde unique, à un projet commun. » § 164

Concevoir la planète comme « une patrie », penser à « un monde unique », créer un « système normatif » avec des « limites infranchissables » : Est-il nécessaire de préciser que ce que François prône n’est rien d’autre que l’établissement d’un gouvernement mondial doté d’un pouvoir politique effectif et fondé non pas sur la loi évangélique mais sur les Droits de l’Homme sans Dieu et sur son faux Evangile Ecologique? Disons-le clairement : pour rendre coercitif le projet mondialiste, véritable cosmopolitisme apatride menant vers une République Universelle onusienne, sous prétexte de « souci écologique » envers notre « maison commune » menacée par le « réchauffement climatique », il faut un gouvernement planétaire en mesure de pouvoir imposer cette utopie totalitaire aux récalcitrants. Ce dessein est encore plus explicite dans le passage suivant de l’encyclique, où François cite Benoît XVI, qui à son tour évoque Jean XXIII, ce qui prouve, s’il en était besoin, la continuité du projet mondialiste maçonnique des prédécesseurs de François depuis le CVII :

« […] la maturation d’institutions internationales devient indispensable, qui doivent être plus fortes et efficacement organisées, avec des autorités désignées équitablement par accord entre les gouvernements nationaux, et dotées de pouvoir pour sanctionner. Comme l’a affirmé Benoît XVI […]: ‘‘Pour le gouvernement de l’économie mondiale, pour assainir les économies frappées par la crise, pour prévenir son aggravation et de plus grands déséquilibres, pour procéder à un souhaitable désarmement intégral, pour arriver à la sécurité alimentaire et à la paix, pour assurer la protection de l’environnement et pour réguler les flux migratoires, il est urgent que soit mise en place une véritable Autorité politique mondiale telle qu’elle a déjà été esquissée par mon Prédécesseur, Jean XXIII’’ (Caritas in Veritate, juin 2009, n° 67). » § 175 [1]

Ce paragraphe numéro 67 de l’encyclique de Benoît XVI Caritas in Veritate constitue un véritable manifesto idéologique du Nouvel Ordre Mondial à mettre en place sous l’égide de l’ONU et fournit tout un programme d’action. Aussi est-il convenable de le citer en entier, malgré son étendue. Les mots soulignés se trouvent en italiques dans le texte original :

« Face au développement irrésistible de l’interdépendance mondiale, et alors que nous sommes en présence d’une récession également mondiale, l’urgence de la réforme de l’Organisation des Nations Unies comme celle de l’architecture économique et financière internationale en vue de donner une réalité concrète au concept de famille des Nations, trouve un large écho. On ressent également fortement l’urgence de trouver des formes innovantes pour concrétiser le principe de la responsabilité de protéger et pour accorder aux nations les plus pauvres une voix opérante dans les décisions communes. Cela est d’autant plus nécessaire pour la recherche d’un ordre politique, juridique et économique, susceptible d’accroître et d’orienter la collaboration internationale vers le développement solidaire de tous les peuples. Pour le gouvernement de l’économie mondiale, pour assainir les économies frappées par la crise, pour prévenir son aggravation et de plus grands déséquilibres, pour procéder à un souhaitable désarmement intégral, pour arriver à la sécurité alimentaire et à la paix, pour assurer la protection de l’environnement et pour réguler les flux migratoires, il est urgent que soit mise en place une véritable Autorité politique mondiale telle qu’elle a déjà été esquissée par mon Prédécesseur, le bienheureux Jean XXIII. Une telle Autorité devra être réglée par le droit, se conformer de manière cohérente aux principes de subsidiarité et de solidarité, être ordonnée à la réalisation du bien commun, s’engager pour la promotion d’un authentique développement humain intégral qui s’inspire des valeurs de l’amour et de la vérité. Cette Autorité devra en outre être reconnue par tous, jouir d’un pouvoir effectif pour assurer à chacun la sécurité, le respect de la justice et des droits. Elle devra évidemment posséder la faculté de faire respecter ses décisions par les différentes parties, ainsi que les mesures coordonnées adoptées par les divers forums internationaux. En l’absence de ces conditions, le droit international, malgré les grands progrès accomplis dans divers domaines, risquerait en fait d’être conditionné par les équilibres de pouvoir entre les plus puissants. Le développement intégral des peuples et la collaboration internationale exigent que soit institué un degré supérieur d’organisation à l’échelle internationale de type subsidiaire pour la gouvernance de la mondialisation et que soit finalement mis en place un ordre social conforme à l’ordre moral et au lien entre les sphères morale et sociale, entre le politique et la sphère économique et civile que prévoyait déjà le Statut des Nations Unies[2]. »[3]

Voici un court passage de l’encyclique de Jean XXIII Pacem in Terris, publiée le 11 avril 1963, laquelle constitue le document officiel faisant état du ralliement du Vatican au mondialisme judéo-maçonnique de l’ONU :

« Nous considérons cette Déclaration [des Droits de l’Homme] comme un pas vers l'établissement d'une organisation juridico-politique de la communauté mondiale. Cette Déclaration reconnaît solennellement à tous les hommes, sans exception, leur dignité de personne; elle affirme pour chaque individu ses droits de rechercher librement la vérité, de suivre les normes de la moralité, de pratiquer les devoirs de justice, d'exiger des conditions de vie conformes à la dignité humaine, ainsi que d'autres droits liés à ceux-ci. Nous désirons donc vivement que l'organisation des Nations Unies puisse de plus en plus adapter ses structures et ses moyens d'action à l'étendue et à la haute valeur de sa mission. Puisse-t-il arriver bientôt, le moment où cette Organisation garantira efficacement les droits qui dérivent directement de notre dignité naturelle, et qui, pour cette raison, sont universels, inviolables et inaliénables[4]. »

Cette politique sera suivie scrupuleusement par tous les « papes conciliaires », dévoués corps et âme à la promotion du mondialisme naturaliste et laïc faisant de l’homme et de son « caractère sacré » la clef de voûte de la vie sociale et des principes juridiques régissant les relations internationales. Voici un passage du discours de Paul VI à l’ONU le 4 octobre 1965 :

« Les peuples se tournent vers les Nations-Unies comme vers l'ultime espoir de la concorde et de la paix. Nous osons apporter ici, avec le Nôtre, leur tribut d'honneur et d'espérance […] Nous serions tenté de dire que votre caractéristique reflète en quelque sorte dans l'ordre temporel ce que notre Eglise catholique veut être dans l'ordre spirituel: unique et universelle. On ne peut rien concevoir de plus élevé, sur le plan naturel, dans la construction idéologique de l'humanité […] Ce que vous proclamez ici, ce sont les droits et les devoirs fondamentaux de l'homme, sa dignité, sa liberté, et avant tout sa liberté religieuse. Nous sentons que vous êtes les interprètes de ce qu'il y a de plus haut dans la sagesse humaine. Nous dirions presque: son caractère sacré. Car c'est, avant tout, de la vie de l'homme qu'il s'agit et la vie de l'homme est sacrée: personne ne peut oser y attenter[5]. »

Voici enfin un extrait du discours prononcé par Jean-Paul II à l’ONU le 2 octobre 1979 :

« Permettez-moi de souhaiter que l'Organisation des Nations Unies, en raison de son caractère universel, ne cesse jamais d'être le forum, la tribune élevée d'où l'on évalue, dans la vérité et dans la justice, tous les problèmes de l'homme. […] La Déclaration universelle des droits de l'homme -avec tout son accompagnement des nombreuses Déclarations et Conventions sur les points les plus importants des droits humains en faveur de l'enfance, de la femme, de l'égalité entre les races, et en particulier les deux pactes internationaux sur les droits économiques, sociaux et culturels et sur les droits civils et politiques- doit rester pour l'Organisation des Nations Unies la valeur fondamentale à laquelle la conscience de ses membres est confrontée et dont elle tire son inspiration constante. […] La Déclaration universelle des droits de l'homme et les instruments juridiques tant au niveau international que national, dans un mouvement qu'on ne peut que souhaiter progressif et continu, cherchent à créer une conscience générale de la dignité de l'homme, et à définir au moins certains des droits inaliénables de l'homme. […] L'ensemble des droits de l'homme correspond à la substance de la dignité de l'être humain, compris dans son intégralité, et non pas réduit à une seule dimension ; ils se réfèrent à la satisfaction des besoins essentiels de l'homme, à l'exercice de ses libertés, à ses rapports avec les autres personnes; mais ils se référent toujours et partout à l'homme, à sa pleine dimension humaine[6]. »

Tout est dit. L’ONU est devenue l’instance morale suprême de l’humanité, la Déclaration des Droits de l’Homme est le nouvel Evangile et les « papes conciliaires » en sont les porte-paroles dévoués et leur caution religieuse. L’âge de la Chrétienté et de l’unité catholique est révolu, place alors au Nouvel Ordre Mondial judéo-maçonnique, parrainé par la hiérarchie de Vatican II et leur religion adultérée mise au service des puissances infernales et œuvrant sans répit à l’avènement du règne universel de l’Antichrist…

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L'article complet en espagnol:
Francisco, Fratelli Tutti y la masonería

[1] Bernard Dumont s’exprime clairement sur le sujet dans son article Convergences mondialistes, au numéro 132 de la revue Catholica: « C’est ainsi que par étapes successives on s’est acheminé vers la situation actuelle, dans laquelle une symbiose s’opère entre l’adhésion explicite à l’idée d’organisation politique mondiale et de nombreux signes, petites phrases et gestes symboliques venant en attester la sincérité par une praxis chargée d’exemplarité. Ainsi notamment le très long texte de Laudato Si’ n’accorde qu’un seul paragraphe (175) à la question de l’autorité mondiale, en se contentant pour l’essentiel de citer le passage de Caritas in Veritate que l’on vient de lire. Mais le reste du document aborde toutes sortes de questions mises à l’ordre du jour par les groupes de pression agissant dans l’ombre de l’ONU et d’autres instances transnationales, pour en légitimer les approches, éloignées du contenu habituel d’encycliques mais omniprésentes comme support d’une très pesante propagande mondialiste. Le fait que la présentation du texte ait été confiée à des personnages de premier plan dans la mise en œuvre de cette propagande et des actions qu’elle promeut constitue par lui-même un geste plein de sens. Ce n’est pas là un fait isolé, c’est au contraire la partie d’un ensemble formant une sorte de message en acte et sans équivoque. Inutile de souligner à quel point l’incessant et multiforme appel à ouvrir inconditionnellement les portes aux ‘‘migrants’’ participe de la même praxis, au milieu d’autres signes, telle la scénographie vaguement panthéiste effectuée le 8 décembre 2015 place Saint-Pierre, en même temps que la Conférence de Paris sur le climat. » catholica.presse.fr/2016/08/10/3914/

[2] vatican.va/…90629_caritas-in-veritate.html

[3] Deux ans plus tard, le 24 octobre 2011, le Conseil Pontifical Justice et Paix publia un long document développant le projet ratzingerien d’instaurer un gouvernement mondial, dont voici un court extrait: « Il reste toutefois un long chemin à parcourir avant d’arriver à la constitution d’une telle Autorité publique à compétence universelle. La logique voudrait que le processus de réforme se développe en ayant comme référence l’Organisation des Nations unies, en raison de la dimension mondiale de ses responsabilités, de sa capacité de réunir les nations de la terre, et de la diversité de ses tâches et de celles de ses Agences spécialisées. Le fruit de ces réformes devrait être une plus grande capacité dans l’adoption des politiques et des choix contraignants parce qu’orientés vers la réalisation du bien commun au niveau local, régional et mondial. […] Il existe donc les conditions pour dépasser un ordre international ‘‘westphalien’’, dans lequel les Etats ressentent l’exigence de la coopération mais sans saisir l’occasion d’intégrer les souverainetés respectives pour le bien commun des peuples. Il revient aux générations actuelles de reconnaître et d’accepter en toute conscience cette nouvelle dynamique mondiale vers la réalisation d’un bien commun universel. Certes, cette transformation s’effectuera au prix d’un transfert, graduel et équilibré, d’une partie des attributions nationales à une Autorité mondiale et aux Autorités régionales, ce qui s’avère nécessaire à un moment où le dynamisme de la société humaine et de l’économie, ainsi que le progrès de la technologie, transcendent les frontières qui se trouvent en fait déjà érodées dans l’univers mondialisé. La conception d’une nouvelle société et la construction de nouvelles institutions ayant une vocation et une compétence universelles sont une prérogative et un devoir pour tous, sans aucune distinction. C’est le bien commun et l’avenir même de l’humanité qui sont en jeu. »

vatican.va/…eace_doc_20111024_nota_fr.html

[4] vatican.va/…-xxiii_enc_11041963_pacem.html

[5] Discours de Paul VI à l’ONU le 4 octobre 1965, DC N° 1457, p. 1729, cité par Daniel Le Roux dans Pierre, m’aimes-tu?, p. 13: laportelatine.org/…umenisme/pierre_m_aimes_tu.pdf

[6] vatican.va/…1002_general-assembly-onu.html
Panetier
Merci pour ce bon article de fond !
C'est cette alliance de notre Église avec l'ONU qui constitue l'éclipse.
Agrippons nous à Jésus-Christ dans son Église en dépit des maux qui la frappent !
Miles - Christi
Je vous en prie! Cordiales salutations en Jésus et Marie.
Olivier L
François, bientôt canonisé...
Miles - Christi
C'est drôle, j'avais utilisé la même photo avec la tiare pontificale bergoglienne ici: Anathema sit Bergoglio - Document complet
Catholique et Français
C'est exactement ce que l'abbé de Nantes, trainé dans la boue pour ce motif, résumait laconiquement avec ce néologisme accablant, dès le milieu des années 60, pendant le Concile Vatican II : le "MASDU" ! Avec la Révolution Conciliaire, la Sainte Église Catholique est déchue de son antique majesté pour devenir l'humble servante d'un monde largement dominé et conduit par les sectes maçonniques …Plus
C'est exactement ce que l'abbé de Nantes, trainé dans la boue pour ce motif, résumait laconiquement avec ce néologisme accablant, dès le milieu des années 60, pendant le Concile Vatican II : le "MASDU" ! Avec la Révolution Conciliaire, la Sainte Église Catholique est déchue de son antique majesté pour devenir l'humble servante d'un monde largement dominé et conduit par les sectes maçonniques et leur "esprit". La Religion Catholique s'est transformée en "Mouvement d'Animation Spirituelle de la Démocratie Universelle". Sans parler des ahuris ou des aveugles volontaires qui n'ont toujours rien compris en 2020, il est terrifiant et désespérant de voir qu'il faut plus de 50 ans à certains pour voir la réalité des choses... Comme l'écrivait amèrement Louis-Ferdinand Céline : "Pour que, dans le cerveau d’un couillon, la pensée fasse un tour, il faut qu’il lui arrive beaucoup de choses et de bien cruelles !" Sauf intervention du Ciel, l'avenir n'est que trop prévisible...
Miles - Christi
Tout à fait. C'était un véritable coup de génie de sa part la trouvaille de ce sigle, devenu célèbre par la suite dans nos milieux traditionnels...
>Ave Maria 44
MADU et ORU nous y sommes
Miles - Christi
Masdu je connaissais, mais c'est quoi Oru?
>Ave Maria 44
Erratum MASDU. ORU = Organisation de la Religion Universelle, une succursale de l'O.N.U.
Olivier L
L’abbé de Nantes, des cassettes audio et VHS, distribuées à Sc Po et à la fac de droit, le temps de la lucidité...
Miles - Christi - English
Pour plus d’informations sur le pontificat de François, on peut consulter les ouvrages suivants: Trois ans avec François: l’imposture bergoglienne et Qu’il soit anathème. Trois ans et demi avec François: la coupe est pleine, publiés par les Éditions Saint-Remi, en quatre langues (français, anglais italien et espagnol): saint-remi.fr/fr/35-livres - amazon.fr/…outique-Kindle-Miles-Christi/s