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( 2e partie ) L'abbe Pages ou le salut COMME LE PRECHE SAINT PAUL ET L'EVANGILE.

Le père Zanotti-Sorkine et le salut pour tous
Réponse à monsieur "L" ( ex "la louange de mes lèvres", ex "abbapere", ex "tantumergo", ex "couscous", ex "frère.sourire" ex .... )
L’abbé Pagès et le salut par la peur et en tremblant (1ère partie)

Nous allons dans cette partie, passer l'enseignement du père Guy Pages au crible du saint Évangile, et voir s'il tient la route.

Mais tout d'abord, il faut mettre en lumière la grossière erreur de monsieur "L", qui axe sa critique sur la prétention que l'abbé mettrait la peur de l'enfer au commencement et à la fin du salut, alors qu'IL N'EN EST STRICTEMENT RIEN.

Il ne fait que rappeler que notre salut doit se faire selon saint Paul "avec crainte et tremblement" , CE QUI COMPREND LA PEUR DE L'ENFER, bonne en soit ! Même les grands saints l'ont eu...

Et cela, POUR S'OPPOSER AU DISCOURS INCOMPRÉHENSIBLE DU PERE ZORKINE, qui dit textuellement :
"Nous avons sûrement trop longtemps insisté sur l'enfer, le purgatoire et le ciel ( ??????? l'Église aurait donc trop longtemps insisté sur l'enseignement de la Vérité ?????? ) en créant au passage DE LA PEUR...

Résumons : pour le père Zorkine, du moment que la Vérité créerait de la peur, il ne faudrait plus l'enseigner !

Mais quelle aberration ! Dieu, encore une fois n'est pas le Dieu des trouillards, qui fuient devant la moindre peur ! Et qu'est-ce donc que le vrai courage évangélique, sinon d'affronter sa peur en face ?

L'Evangile est rempli des injonctions du Christ à surmonter sa peur, afin d'éviter le pire :
"Si ta main est pour toi une occasion de péché, COUPE-LÀ ! Car il vaut mieux pour toi entrer manchot dans le Royaume de Dieu, que d'être jeter avec tes deux mains dans la géhenne de feu. "

Mais si la crainte et le tremblement salvifiques COMPRENNENT cette peur salvifique de l'enfer, ils ne sont certainement pas limités à cela ( cf 1ère partie ). Monsieur "L" est donc faux dans sa critique, comme l'indique le titre pitoyablement à côté de la plaque de ses articles.

QUE DIT LE SAINT EVANGILE A CE PROPOS ?

- En tout premier, que LE CHRIST LUI-MÊME accomplit le salut du monde avec crainte et tremblement. En effet, tout Dieu qu'Il était, Il voulu comme un Homme véritable avoir une très vive appréhension de la souffrance qui l'attendait. Voit-on un Christ triomphant lors de son Agonie ? Bien au contraire : on voit un pauvre être misérable , broyé par la souffrance psychologique, tellement angoissé qu'Il sua le sang, et pria pour que cette coupe passa loin de Lui ! "Pourtant, Père, non pas la volonté, mais la vôtre... " Malgré son ardent amour de la croix, ce n'est qu'avec crainte et tremblement qu'Il s'en approcha.

- Le bon larron, lui aussi, accomplit son salut avec crainte et tremblement, s'adressant ainsi à son compagnon de malheur : " Tu n'as même pas crainte de Dieu, toi qui subit la même peine ! Pour nous c'est justice, nous payons nos actes, mais Lui n'a rien fait de mal." Puis : "Jésus, souvenez-vous de moi quand vous viendrez dans votre Royaume."
On ne peut pas mieux illustrer le salut selon l'enseignement de saint Paul. Et d'ailleurs, la liturgie byzantine reprend depuis lors continuellement ces paroles inspirées.

MAIS FINALLEMENT : QU'EST-CE QUE CELA CHANGE SI UNE ÂME FAIT SON SALUT, MAIS SANS "CRAINTE ET TREMBLEMENT"?

Et bien lisons donc !
Le pharisien, très sûr de lui, se tenait sans aucune crainte ni tremblement devant Dieu dans le Temple, se ventant de ses œuvres...
"Seigneur ! Je te rends grâce de ce que je ne suis pas comme le reste des autres hommes qui sont rapaces, injustes, adultères ( qui font de "vilains péchés" :))), ou bien encore comme ce publicain ! Je jeûne deux fois la semaine, je paie la dîme de tous mes revenus."

Le publicain ( avec crainte et tremblement ) se tenant à distance, n'osait même pas lever les yeux au ciel, MAIS IL SE FRAPPAIT LA POITRINE, EN DISANT : "MON DIEU, AYEZ PITIE DU PECHEUR QUE JE SUIS! "

Qui se souvient duquel de ces deux personnages retourna ensuite justifié chez lui ? C'est bien celui qui accomplissait son salut avec crainte et tremblement, alors même qu'il ne pouvait se vanter de ses œuvres devant Dieu.

- La femme hémorroïsse vint se jeter aux pieds de Jésus CRAINTIVE ET TOUTE TREMBLANTE après sa guérison. Et alors notre Seigneur pu la relever et lui dire de ne pas craindre et d'être guérie de son infirmité, car elle avait eu foi en Lui.

- Saint Paul écrit lui-même dans sa 1ère épître aux Corinthiens :

" Pour moi, frères, quand je suis venu chez vous, je ne suis pas venu vous annoncer le témoignage de Dieu avec le prestige de la parole ou de la sagesse ( pas d' "upercuts" spirituels :))) Non, je n'ai rien voulu savoir parmi vous, sinon Jésus Christ, et Jesus Christ crucifié. Moi-même, je me suis présenté à vous FAIBLE, CRAINTIF ET TOUT TREMBLANT, et ma parole et mon message n'avaient rien des discours persuasifs de la sagesse; c'était une démonstration d'Esprit et de puissance, afin que votre foi reposât, non point sur la sagesse des hommes, mais sur la puissance de Dieu.

Saint Paul est donc le premier à pratiquer ce qu'il enseigne, et n'utilise pas d'expressions édulcorées, inspirées de la sagesse de ce monde, comme voudrait le laisser supposer monsieur "L".

OUI MAIS : DES SAINTS COMME SAINTE THERESE DE L'ENFANT JESUS N'ONT, EUX, PAS ACCOMPLI LEUR SALUT "AVEC CRAINTE ET TREMBLEMENT", MAIS UNIQUEMENT COMME DES PETITS ENFANTS, DANS LA JOIE ET L'ALLÉGRESSE !

Erreur grossière due à une profonde méconnaissance de sa vie.
En effet, n'entendons-nous pas sainte Thérèse de l'Enfant Jésus et de la sainte Face dire à sa sœur Pauline ( mère Agnès) dans son autobiographie :
" Ah, vraiment, j'étais une enfant bien imparfaite. Que serait-il advenu de moi si je n'avais pas reçu pour m'éduquer des parents tels que les miens ? " ( en effet, aucune imperfection ne lui fut passée ).
Sainte Thérèse évoque avec crainte et tremblement la possibilité que Dieu ait pu permettre qu'elle soit mal éduquée, et peut-être qu'elle se perde ! Et loin de l'enfermer dans la peur, ces crainte et tremblement la firent redoubler de reconnaissance et d'amour pour Dieu qui l'avait tant préservée !

- Et lorsqu'elle fût très malade, malgré sa grande soif de souffrir pour être assimilée pleinement à son Epoux céleste, ne s'ecria-t-elle pas avec crainte, au comble de l'épreuve :

"Ah, non, ma mère ! Jamais, JAMAIS je n'aurais pu penser qu'on puisse souffrir autant ! "
Oui, elle trembla devant tant de souffrances, tout comme le Christ trembla devant sa Passion lors de sa cruelle agonie, tout Sauveur et Dieu qu'Il était.

- Et encore, elle ajouta :
"Ma mère, surtout : ne laissez JAMAIS de médicaments à la portée des grands malades qui souffrent... Ils pourraient faire une bêtise ! "
Ainsi, sainte Thérèse tremblait à la pensée qu'elle aurait pu succomber à la tentation de se donner la mort, dans un moment de faiblesse, pour abréger l'abîme de ses souffrances. ( Rappelons qu'à son époque, la tuberculose ne se soignait pas encore, et qu'elle provoquait chez le malade de terribles souffrances avant la mort. )

Voici ce qu'a volontairement ignoré monsieur "L" pour mieux assouvir son désir de "passer à l'attaque". Revisiteta-t-il son jugement à la lecture de ces articles ? Je pense plutôt qu'il n'en lira rien, de peur d'affronter la propre défaillance de ses jugements. Mais que ces quelques pages puissent servir à quelques-uns de contrepoison face à ses assertions téméraires visant à si possible modifier ou détruire la saine doctrine catholique.

Que Dieu vous bénisse et vous garde, et vous rende au centuple vos prières pour moi, pécheur indigne.