A Dieu appartient toute chose.
Tout vient de Lui, et tout va à Lui.
Remettre son esprit entre Ses mains, c'est se prosterner devant Son trône, vivant, et proclamer notre appartenance au monde de Dieu, en lequel nous avons la vie, la vraie vie.

Père, je meurs, mais c'est entre Tes mains que je dépose ma vraie vie, et c'est entre Tes mains que je vais vivre désormais. Cette vie qui était mienne s'achève, et c'est à Toi qu'appartiennent vie, puissance et gloire.

Oui, quand on dit une telle chose, c'est en totale conscience et en totale confiance. Mais ce n'est plus alors de la confiance, ni de la conscience. Le point atteint se situe de l'autre côté du miroir, là où nous sommes confiance, là on nous sommes conscience.
On se trouve alors face à Dieu, et on Lui dit:

"Père, me voici, en toute vérité, en toute humilité. Ce qui était à Toi et que Tu m'as confié, je Te le rends. Car en Toi est toute chose, et en Toi retourne toute chose. Mon esprit est à Toi. Je Te le donne, car je ne veux rien hors de toi, car rien n'est hors de Toi. J'ai confiance en Toi, et je Te remets la chose la plus sacrée qui soit au monde, et qu'il n'est plus en mon pouvoir de garder. Je Te remets mon trésor. Seigneur, reçois moi auprès de Toi".

Et ceci est l'acte d'amour le plus total qu'il soit possible de faire de la part d'une créature, imitant ce que fit le Seigneur de toute vie le jour de sa propre mort, afin de pouvoir ressusciter et de manifester alors un esprit nouveau, nouveau parce que uni totalement et parfaitement au Père.
Père, vois: je fais toute chose nouvelle!