« Père et mère » déclaration de Mgr Bruno Feillet

Oui, c'est parfaitement exact; ce qu'il faut bien comprendre et que nos contemporains, même évêques, ne comprennent pas, c'est que cette folie vient directement de la Révolution Française et de l'idéologie maçonnique : avant 1789, dans les sociétés chrétiennes ou même naturelles, le plus petit élément, l'"a-tome" de la société était la famille; père, mère et enfants étant non pas inégaux mais distincts et complémentaires, chacun ayant son rôle à jouer. Depuis le triomphe de l'idéologie maçonnique en 1789, l'"a-tome" de la société est l'individu, indistinctement mâle ou femelle, homo ou hétérosexuel, soumis à l'état devenu arbitre tout-puissant; l'état totalitaire compte prendre définitivement la place autrefois dévolue à la famille et à son chef. La famille est donc obsolète et appelée à disparaitre complètement à long terme. Cette histoire de "parent 1 ou 2" n'est donc qu'une étape, transitoire.

Mais le concept d'égalité maçonnique et révolutionnaire, était contre toutes les classes et différences, aussi bien sociales que naturelles, et a fortiori entre les enfants de colères et les enfants adoptifs de l'ordre surnaturel. Dans l'ordre naturel je ne cours pas le marathon comme un kénian, nous ne sommes pas égaux....a ciel tous les saint ne sont pas égaux ils sont distingués par leur degré de charité, de même pour les hiérarchies angéliques.

Chacun, homme ou femme, a sa vocation propre et l'un ou l'autre est évidemment supérieur ou inférieur à l'autre dans tel ou tel domaine donné; personne ne nie cela. En déduire la généralisation de la supériorité de l'un sur l'autre dans l'absolu est, me semble t-il, une grave erreur, une erreur d'ailleurs tout à fait caractéristique des siècles de folie que nous vivons. Seul Dieu peut juger en toute Lumière de ce concept abstrait d'égalité entre les créatures, même angéliques. Egalité qu'il ne faut pas confondre, encore une fois, avec la question de l'autorité, nuance qui échappe à la plupart de nos contemporains. Qui peut dire qu'une sainte Marie-Madeleine ou une sainte Germaine de Pibrac, inculte gardienne de cochons du XVI°s, est inférieure ou supérieure à Saint Paul ou à Saint Pie X ? Par ailleurs, la longue préface de "Mes Idées Politiques" de Charles Maurras (facilement trouvable sur Internet), appelée "L'inégalité protectrice" est un excellent texte, inoubliable, que je recommande à tous de lire au moins une fois dans leur vie; à mon avis, ce texte désinfecte définitivement les esprits du concept maçonnique insensé d'"égalité". Enfin, quand je parle d'"égalité" dans le surnaturel, peut être de manière excessive, c'est dans le sens que nous sommes tous également appelés à la sainteté; mais, il est vrai, à des degrés de sainteté différents, inégaux à vues humaines selon nos aptitudes, nos conditions de vie ou selon les grâces reçues.

Mais parler d'inégalité, c'est être dans le réel, après vous y accolez obligatoirement un jugement de valeur, inférieur, supérieur, mais toute la société est basée sur ses inégalités complémentaires, d'où le concept utopique et révolutionnaire d'égalité. Les Chérubins ne sont pas les Séraphins, ils sont d'un ordre plus élevé car plus proche de Dieu, cet ordre est voulu par la Sagesse divine et cela dans toutes choses.