10 DĂ©cembre, Translation de la Sainte Maison de la Vierge Marie ![đ](/emoji/f09f9299)
J'ai pris moi-mĂȘme certaines de ces photos lors de mes diffĂ©rents pĂšlerinages Ă Lorette. Prions pour tous nos amis souffrants et nos frĂšres persĂ©cutĂ©s.
La piĂšce est petite, fermĂ©e et sans beaucoup de lumiĂšre. C'est lĂ que vĂ©curent JĂ©sus, Marie, Joseph. Le lieu est empli de la prĂ©sence de Dieu. J'y suis allĂ©e plusieurs fois. A chaque visite, j'ai Ă©prouvĂ© le mĂȘme besoin : plaquer mon dos Ă ces pierres sĂ©culaires. J'ai brusquement senti une odeur indĂ©finissable. Ces murs m'ont fait du bien. Le lieu appelle tant Ă la mĂ©ditation qu'on n'a plus envie de le quitter. Les pĂšlerins qui s'y trouvent sont comme arrĂȘtĂ©s. Des gens s'agenouillent, d'autres pleurent ou prient. Il n'y a rien Ă en dire de plus sinon qu'ici se tenait la vie cachĂ©e.
L'ImmaculĂ©e Conception, MĂšre de Dieu.![đ](/emoji/f09f9299)
Sainte Vierge Marie, Fille de Dieu le PĂšre,
Epouse du Saint-Esprit et MĂšre de Dieu,
On dit que Vous ĂȘtes placĂ©e dans la TrinitĂ©.
Vous avez une relation toute spéciale avec la Trinité.
TrÚs Sainte Vierge Marie créée à l'image de Dieu,
ImmaculĂ©e au moment mĂȘme de votre Conception,
Vous ĂȘtes la seule crĂ©ature humaine Ă ne pas avoir contractĂ© le pĂ©chĂ© originel.
Vos parents étaient avec le péché originel, mais ils ne vous l'ont pas transmis, Sainte MÚre, par privilÚge unique, singulier,
parce que vous deviez devenir la MĂšre de Dieu.
Sainte Vierge, ma MĂšre qui ĂȘtes aux Cieux,
Vous ĂȘtes Ă mes cĂŽtĂ©s sur terre,
Sainte Marie, pleine de grĂące, sauvez-les Ăąmes, sauvez-les toutes.
Marie Bee.
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PriĂšre pour les malades![đ](/emoji/f09f998f)
En ce lieu bĂ©ni, oĂč le Fils de Dieu a voulu se revĂȘtir de notre chair et porter nos infirmitĂ©s, nous vous prions, ĂŽ MĂšre de bontĂ© et de misĂ©ricorde. A l'intention de nos frĂšres malades puissiez-vous porter Ă JĂ©sus les paroles des sĆurs de Lazare : "Celui que tu aimes est malade".
Ă Marie, dans cette pauvre Maison vous avez fait connaĂźtre votre regard maternel Ă tant d'affligĂ©s, tournez votre visage vers les malades qui vous prient en mĂȘme temps que nous. Obtenez pour eux le rĂ©confort de l'esprit et la guĂ©rison du corps. Qu'ils puissent vous remercier pour les grĂąces dues Ă la puissance de votre misĂ©ricorde. Ayant Ă©prouvĂ© votre appui sur le chemin de la conversion, ils chantent sans cesse le Saint Nom de Dieu. Amen.
Vierge de Lorette, priez pour nous,
Consolatrice des affligés, priez pour nous,
Santé des infirmes, priez pour nous.
Je vous salue, Marie...
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La maison de la Vierge Ă Nazareth
Il nous faut dâabord rassembler les informations existantes sur la maison de la Vierge Ă Nazareth.
Les fouilles menĂ©es Ă Nazareth ont pu montrer que les habitations de lâĂ©poque de Notre-Seigneur Ă©taient gĂ©nĂ©ralement composĂ©es dâune seule piĂšce surmontant une grotte qui en constituait la cave.
AprĂšs lâAscension de Notre Seigneur JĂ©sus-Christ, la petite maison de la Vierge fut transformĂ©e en oratoire par les ApĂŽtres, comme tous les lieux sanctifiĂ©s par la prĂ©sence de JĂ©sus. AprĂšs avoir accordĂ© aux chrĂ©tiens lâĂ©dit de paix religieuse de Milan (313), lâempereur Constantin et sa mĂšre sainte HĂ©lĂšne firent Ă©difier de somptueuses Ă©glises sur plusieurs lieux saints de la Palestine. Lâune dâelle fut Ă©rigĂ©e sur la petite maison de Nazareth, qui avec la grotte contiguĂ«, fut incluse dans la crypte dâune basilique. Un pĂšlerin de Plaisance Ă©crivait en 570 : « domus Mariae basilica est » (la maison de Marie est une basilique).
Lors de lâinvasion de la Palestine par les Perses du roi Cosroes, en 615, puis par les Grecs dirigĂ©s par lâempereur Zimisces, en 975, la basilique de Nazareth fut Ă©pargnĂ©e. La sainte Maison resta donc ce quâelle Ă©tait au IVe siĂšcle.
A la fin du XIe siĂšcle, la GalilĂ©e fut envahie par les Sarrasins qui dĂ©truisirent la Basilique de lâAnnonciation. Celle-ci fut peu aprĂšs reconstruite par les CroisĂ©s. Mais la sainte Maison et sa grotte, Ă©tant incorporĂ©es dans la crypte, ne furent pas touchĂ©es par les destructions des musulmans. Les descriptions laissĂ©es par les pĂšlerins successifs en tĂ©moignent.
Nous avons des preuves certaines que la Sainte Maison Ă©tait encore Ă Nazareth dans les annĂ©es 1250-1290. Le roi de France saint Louis, fait prisonnier lors de la septiĂšme croisade par le Sultan dâĂgypte, puis libĂ©rĂ©, resta en Terre Sainte quelques annĂ©es. Le 23 mars 1251, il quittait Saint-Jean-dâAcre, avec son Ă©pouse Marguerite, pour se rendre en pĂšlerinage Ă Nazareth, oĂč il arriva le 25 mars. AprĂšs avoir assistĂ© Ă la messe Ă lâautel de lâAnnonciation, il reçut la sainte communion.
En 1273, les Musulmans dĂ©truisirent la seconde Basilique Ă©rigĂ©e sur la sainte Maison. Mais comme celle-ci ne pouvait rien offrir Ă leur rapacitĂ©, elle resta intacte. LĂ encore, ce sont les tĂ©moignages des pĂšlerins des annĂ©es 1263-1290 qui nous en assurent. Dans lâItinerarium de Ricoldo Montecroce, qui put visiter la Sainte Maison Ă Nazareth en 1288 ou 1289, on lit ceci :
« A Nazareth, nous avons trouvĂ© une grande Ă©glise presque entiĂšrement dĂ©truite, oĂč rien ne restait des constructions prĂ©cĂ©dentes, si ce nâest la cellule oĂč la Vierge reçut lâannonce : le Seigneur lâayant prĂ©servĂ©e en tĂ©moignage dâhumilitĂ© et de pauvretĂ©. »
FrÚre Bruno Bonnet-Eymard, C.R.C., n°317, nov. 1995, p.14
Câest en 1291, le 18 mai, que les Musulmans, sâemparant de Saint-Jean-dâAcre, sâassurent la domination dĂ©finitive de la Terre sainte.
Câest aussi en 1291, le 10 mai, que la sainte Maison fait son apparition en Occident Ă Tersatz, prĂšs de Fiume.
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Les anges ont transportĂ© la maison de Marie de Nazareth Ă Loreto Ă l'Ă©poque de la conquĂȘte musulmane de la terre sainte.
La translation angélique est confirmée à la fois par des preuves historiques, documentaires et archéologiques, et par des papes et des mystiques
La 70e conférence organisée par le Centre Culturel « Amici del Timone » de Staggia Senese était intitulée « La Santa Casa, histoire de l'incroyable translation angélique de la maison de Maria de Nazareth à Loreto ».
A Loreto dans la rĂ©gion des Marches se trouve, depuis des siĂšcles, la Maison Sainte, maison oĂč Marie est nĂ©e, a vĂ©cu et oĂč elle a reçu la visite de l'Archange Gabriel qui lui a annoncĂ© la conception virginale de JĂ©sus.
La Santa Casa est située à Loreto, puisque juste avant 1300, elle a été transportée en vol par les anges. Cette translation angélique - confirmée à la fois par des preuves historiques, documentaires et archéologiques, et par des papes et des mystiques - a toujours été transmise.
DE LORETTE DE NAZARETH
Le professeur Giorgio Nicolini, a tenu une conférence sur ce sujet passionnant le 24 Avril 2015, qui a passé et continue de passer sa vie à prouver la véracité historique de la translation miraculeuse par les saints anges de Dieu de la Sainte Maison de Nazareth à Loreto. Et pas parce que la Foi a besoin de chercher la confirmation dans les miracles, mais seulement pour honorer la vérité.
Il existe de nombreux documents et mĂȘme des tĂ©moins oculaires des translations miraculeuses faites par la Sainte Maison. Jusqu'au 9 mai 1291, la Santa Casa se trouvait Ă Nazareth. Dans la nuit du 9 au 10 mai 1291, la Santa Casa a parcouru environ 3000 km et est arrivĂ©e Ă Trsat, en Dalmatie, dans la ville actuelle de Rijeka. Les sources racontent que NicolĂČ Frangipane, alors seigneur de Trsatty, a personnellement envoyĂ© une dĂ©lĂ©gation Ă Nazareth, pour voir si la Maison avait vraiment disparu de l'endroit d'origine. En allant lĂ -bas, ils ont constatĂ© non seulement que le site avait rĂ©ellement disparu, mais qu'il y avait encore les fondations Ă partir desquelles les murs avaient Ă©tĂ© Ă©radiquĂ©s. En fait, ils apparaissent aujourd'hui - Ă Loreto - sans fondations, simplement reposant sur le sol. Les mesures du pĂ©rimĂštre, d'ailleurs, correspondent parfaitement Ă celles des fondations en Palestine.
Posatora prĂšs d'ANCONA
Dans la nuit du 9 au 10 DĂ©cembre 1294, la Santa Casa a disparu de Trsat pour apparaitre en Italie, « en divers endroits », d'abord posĂ©e sur une colline surplombant le port d'AncĂŽne, dans la rĂ©gion des Marches, oĂč elle est restĂ©e neuf mois. Ă cette colline d'AncĂŽne, on donnera donc le nom « Posatora », du latin « Posat et ora », et une Ă©glise y fut construite. De cette translation Ă Posatora di Ancona, il y a un Ă©crit d'un certain Don Matteo, un contemporain des Ă©vĂ©nements qui se sont produits et donc probablement un tĂ©moin oculaire. La prĂ©sence de la Santa Casa Ă Posatora est Ă©galement attestĂ©e par deux plaques commĂ©moratives, anciennes, contemporaines et Ă©crites en latin vulgaire et datant du XVIe siĂšcle, probablement une copie traduite dans la langue actuelle. De nombreux tĂ©moins, (prĂȘtres et fidĂšles, certains encore vivants aujourd'hui), se souviennent trĂšs bien avoir vu la plaque commĂ©morative la plus ancienne, perdue pendant les travaux de rĂ©novation de l'Ă©glise de Posatora,
LA SELVA DI LORETA (La petite forĂȘt).
Sur la plus ancienne pierre commĂ©morative de Posatora on pouvait lire la dĂ©finition de « Madona de Loreta »; c'est parce que la Santa Casa, aprĂšs le sĂ©jour de neuf mois Ă Posatora en 1295, s'Ă©tait Ă nouveau dĂ©placĂ©e dans la ville de Recanati et s'Ă©tait installĂ©e dans une forĂȘt appartenant Ă une dame nommĂ©e Loreta. Dans cette forĂȘt elle resta pendant huit mois, entre la fin 1295 et 1296. Du nom de Mme Loreta, naquit plus tard le nom masculin de la ville de Loreto, ville qui surgit autour de la Santa Casa, au fur et Ă mesure que les gens s'y Ă©tablirent.
De la petite forĂȘt de Madame Loreta, une fois encore, la Sainte Maison fut transportĂ©e miraculeusement par les anges dans le domaine des deux frĂšres, sur le mont Prodo, oĂč elle n' est restĂ©e que quatre mois seulement, parce que ces deux frĂšres, du nom d' Antici, ont commencĂ© Ă se battre violemment, pour rĂ©clamer les offres des pĂšlerins.
La Sainte Maison, par consĂ©quent, se posa dĂ©finitivement sur la voie publique, adjacente au domaine des deux frĂšres qui conduit de Recanati Ă AncĂŽne, situĂ©e au sommet du mont Prodo, oĂč elle se trouve encore aujourd'hui.
ATTESTATIONS HISTORIQUES ET ARCHĂOLOGIQUES
Beaucoup d'autres faits attestent de la vĂ©racitĂ© historique des translations miraculeuses de la Santa Casa. Tout dâabord, la construction de trois Ă©glises Ă AncĂŽne, dont deux existent encore en lâhonneur et Ă la mĂ©moire de l'observation par des tĂ©moins oculaires de l'arrivĂ©e de la Santa Casa « en vol » Ă AncĂŽne et de sa descente Ă Posatora. Il y a mĂȘme une basilique dĂ©diĂ©e à « Santa Maria di Loreto » en l'honneur des translations miraculeuses, mĂȘme Ă ForĂŹo, sur l'Ăźle d'Ischia. Les pĂȘcheurs de cette Ăźle ont commercĂ© avec AncĂŽne et ont signalĂ© en 1295, Ă lâĂ©poque des faits, la nouvelle de ce qui se passait dans les Marches, en construisant immĂ©diatement ce Sanctuaire. Ils avaient certainement vu la Sainte Maison de leurs propres yeux.
L'approbation du culte des translations miraculeuses par les Ă©vĂȘques anconiens et les approbations officielles de la vĂ©racitĂ© historique et de la translation miraculeuse renouvelĂ©e pendant des siĂšcles par les Pontifes, sont aussi des Ă©lĂ©ments de crĂ©dibilitĂ© historique. Par exemple, Ă ce propos, Ă©crivait le bienheureux Pie IX dans la Bulle Inter Omnia du 26 AoĂ»t 1852: « De tous les sanctuaires consacrĂ©s Ă la MĂšre de Dieu, Vierge ImmaculĂ©e, on trouve en premier lieu et brille d'un Ă©clat incomparable la vĂ©nĂ©rable et trĂšs auguste Maison de Lorette consacrĂ©e par les mystĂšres divins, illustrĂ©e par d'innombrables miracles, honorĂ©e par la concurrence et l'affluence des peuples, s'Ă©tend largement Ă lâĂglise universelle la gloire de son nom, et Ă juste titre ainsi que l'objet de culte pour toutes les nations et toutes les races. (...) Ă Loreto, en fait, est vĂ©nĂ©rĂ©e la Maison de Nazareth, si chĂšre au cĆur de Dieu, et qui, construite en GalilĂ©e, a ensuite Ă©tĂ© arrachĂ©e de ses fondations et, par la puissance divine, a Ă©tĂ© transportĂ© au-delĂ des mers, d'abord en Dalmatie et puis en Italie. Dans cette maison, la Sainte Vierge, pour arrangement divin Ă©ternel est restĂ©e entiĂšrement libre du pĂ©chĂ© originel, a Ă©tĂ© conçu, est nĂ©e, elle a grandi, et le messager cĂ©leste la salua pleine de grĂące et bĂ©nit parmi toutes les femmes. PrĂ©cisĂ©ment dans cette maison, Marie, remplie de Dieu et sous le travail fĂ©cond de l'Esprit Saint, sans rien perdre de sa virginitĂ© inviolable, est devenue la MĂšre du Fils unique de Dieu».
Il est trĂšs important alors de se souvenir de la consĂ©cration liturgique de la fĂȘte de la translation, le 10 DĂ©cembre de chaque annĂ©e, qui met en lumiĂšre et en cĂ©lĂšbre le caractĂšre miraculeux.
Enfin tout est confirmé par les révélations mystiques de nombreux saints, dont la plupart décrivent en détail la Maison Sainte et ce qui y ait arrivé sans jamais avoir visité Loreto.
L'IMPOSSIBILITĂ DU TRANSPORT HUMAIN
Malheureusement, rĂ©cemment, pour rĂ©pondre Ă la mentalitĂ© matĂ©rialiste et dans le but d'apparaĂźtre plus moderne, certains chercheurs ont donnĂ© crĂ©dit Ă un document qui rendrait l'intervention angĂ©lique obsolĂšte. Selon cette fausse interprĂ©tation de la Translation de la Sainte Maison, Ă l'Ă©poque de la conquĂȘte musulmane de la Terre Sainte, commandĂ©e par la famille princiĂšre d'Ăpire du nom « d'Angeli », elle aurait Ă©tĂ© transportĂ©e par les CroisĂ©s, qui l'aurait dĂ©montĂ©e, transportĂ©e par mer, puis recomposĂ©e Ă Loreto. Mais mĂȘme un enfant peut comprendre qu'un tel transport et un tel rĂ©-assemblage consĂ©quent seraient encore plus miraculeux que le transport aĂ©rien.
En effet, mĂȘme d'un point de vue architectural, la Santa Casa a Ă©tĂ© transportĂ©e dans son ensemble car les pierres qui la constituent sont murĂ©es avec un mortier de Palestine, dans les environs de Nazareth, inexistant dans les Marches et dans toute l'Italie. De plus, si elle avait Ă©tĂ© dĂ©montĂ©e et remontĂ©e plusieurs fois, aprĂšs avoir Ă©tabli que la Sainte Maison Ă©tait prĂ©sente dans plusieurs endroits, on ne comprendrait pas comment il Ă©tait possible de ne pas modifier de quelque façon sa gĂ©omĂ©trie parfaite, parfaitement adaptĂ©e avec la taille des fondations restĂ©es Ă Nazareth et avec la grotte en face.
De plus, il aurait été impossible pour les hommes de la démonter et de la remonter en quelques heures, sans que personne ne s'en aperçoive et ne dise rien, puisque jusqu'à la veille elle était dans un endroit et le lendemain dans un autre.
Une autre bizarrerie est que dans son emplacement final sur Monte Prodo, elle a Ă©tĂ© placĂ©e sans fondation et une partie des murs donne sur le vide d'un fossĂ©, de plus au milieu de la route publique, bien qu'il soit historiquement Ă©tabli qu'Ă cette Ă©poque la ville de Recanati avait interdit de construire des bĂątiments sur les routes publiques, et avait mĂȘme ordonnĂ© de dĂ©molir tout bĂątiment ayant occupĂ© des voies publiques.
Enfin, il est Ă©galement trĂšs difficile de comprendre avec quels moyens les hommes ont pu transporter la Sainte Maison. Un transport par bateau, Ă travers la MĂ©diterranĂ©e, aurait dĂ» durer longtemps et aurait dĂ» garder les murs intacts mĂȘme au milieu des tempĂȘtes.
UN FAUX HISTORIQUE
En plus de tous les problĂšmes dĂ©jĂ mentionnĂ©s, qui montrent l'impossibilitĂ© du transport humain, le professeur Nicolini a montrĂ© que l'interprĂ©tation du document Ă partir duquel cette explication a Ă©tĂ© faite est erronĂ©e. En fait, une rĂ©cente Ă©tude approfondie par le professeur Andrea Nicolotti, Ă©tudes historiques de l'UniversitĂ© de Turin, a montrĂ© que « Chartularium Culisanense » dont a Ă©tĂ© prise l'interprĂ©tation du transport humain est mĂȘme un « faux historique ». En outre, dans la seule ligne de ce document dans lequel on parle de la Sainte Maison, il est littĂ©ralement Ă©crit: « Les Pierres SacrĂ©es enlevĂ©es Ă la Sainte Maison de Notre Dame Vierge MĂšre de Dieu ». Il semble clair qu'on ne parle pas de toute la maison, mais seulement de quelques pierres. Puisque la Madone vivait aussi dans d'autres maisons (Ă la maison de Jean immĂ©diatement aprĂšs la crucifixion de JĂ©sus et finalement Ă ĂphĂšse), il est raisonnable de penser que ce document - mĂȘme s'il est vrai - ne se rĂ©fĂšre mĂȘme pas Ă la maison de Nazareth.
Ă partir dâune discussion longue et dĂ©taillĂ©e avec le professeur Nicolini on dĂ©duit qu'il est beaucoup plus raisonnable de penser Ă la translation angĂ©lique comme Ćuvre admirable de Dieu, auquel rien n'est impossible et qui a opĂ©rĂ© de bien plus grands miracles que celui-ci, quâau transport humain, lequel devrait vraiment ĂȘtre considĂ©rĂ© comme un Ă©vĂ©nement encore plus miraculeux.
Conférence n.70 du 24 avril 2015
Invité : Giorgio Nicolini
Traduction de Marie Bee Thevenet aidée par un ami italien.
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Notre-Dame de Lorette. LA MAISON NATALE DE LA VIERGE MARIE, mise Ă l'abri des musulmans par les anges.
Le sanctuaire de Lorette prĂšs d'AncĂŽne, est devenu au XVIĂšme siĂšcle, le premier lieu de pĂšlerinage d'Europe en attirant des centaines de milliers de fidĂšles. SituĂ© en Italie centrale, face Ă la mer Adriatique, Lorette garde prĂ©cieusement la maison que la Vierge Marie habitait et oĂč elle serait nĂ©e.
En effet, en 1294, cette petite maison de briques, la Santa Casa, aurait Ă©tĂ© transportĂ©e de la Palestine en ces lieux (dans un bois de lauriers d'oĂč le nom de Lorette, Loreto en Italien) par des anges afin d'Ă©viter qu'elle ne tombĂąt aux mains des musulmans. Ce sanctuaire devint trĂšs renommĂ© dĂšs 1460, peu de temps aprĂšs la prise de Constantinople par les Turcs. Lorette, tĂ©moignage chrĂ©tien, devint vite une ville sainte fortifiĂ©e afin d'Ă©chapper Ă l'emprise ottomane. A cette mĂȘme Ă©poque, on Ă©difia une basilique.
Chassés de chez eux, des villageois des Balkans vinrent se réfugier à Lorette. Les marins remerciaient la Vierge en déposant à la basilique, des trophées pris aux Turcs. On attribua à la Vierge de Lorette, la victoire chrétienne sur les Ottomans, à Lépante, le 7 octobre 1571. Les condamnés échappaient à la potence ou à la prison en invoquant Notre-Dame de Lorette. Elle représentait également, la libératrice de nombreuses villes qui se trouvaient sous l'emprise de la peste. En reconnaissance, on donnait des piÚces d'orfÚvrerie, à tel point qu'on dut agrandir la salle des trésors. Les ex-voto fleurissaient sur les murs et les piliers de la basilique.
A Lorette, on vit passer des religieux irlandais, des soldats espagnols, le prince Henri II de Condé (délivré de la Bastille), le duc de Guise ... Les princes et les princesses imploraient Notre-Dame de Lorette afin de pouvoir concevoir un fils.
Le roi Henri III et son épouse avaient porté leurs priÚres aux plus grands sanctuaires de France consacrés à la Vierge Marie mais sans résultat. En ultime recours, désespérés, ils adressÚrent à Notre-Dame de Lorette en 1583, une coupe d'or et de diamants grandiose. Hélas, le roi mourut mais la reine fit envoyer une derniÚre offrande en mémoire de son époux.
AprÚs 22 ans de mariage stérile, Louis XIII et Anne d'Autriche s'adressÚrent en 1638, à Notre-Dame de Lorette et furent exaucés puisqu'en septembre naquit le futur Louis XIV. En remerciement, ils firent réaliser une statue recouverte d'argent, représentant un ange portant un nouveau-né. Cette sculpture fut amenée à Lorette en 1643 et placée dans la Sainte Maison. Cette offrande était la plus fabuleuse qu'on ait pu adresser à la Vierge de Lorette.
Le 25 avril 1581, Montaigne vint prier pour la santĂ© de sa fille unique et Descartes fit un vĆu en 1619 lors d'une nuit de songes. Pour la France, les pĂšlerinages Ă Notre-Dame de Lorette devinrent de plus en plus rares alors qu'ils prirent plus de ferveur en Allemagne et en Europe Centrale.
Lors de la PremiĂšre Guerre mondiale, le pape BenoĂźt XV proclama la Vierge de Lorette, "patronne des aviateurs".
Voir aussi ;
Notre-Dame-de-Lorette: CimetiĂšre et mĂ©morial français qui commĂ©morent les violents combats de 1915. Cette colline dominant lâArtois, ( 165 m.) Ă quinze kilomĂštres dâArras, fut un des champs de bataille les plus disputĂ©s entre octobre 1914 et septembre 1915.
De nos jours, des milliers de dĂ©dicaces d'Ă©glises ou d'autels Ă Notre-Dame de Lorette, sont le reflet de cette dĂ©votion Ă©tendue au monde entier depuis le XIXe siĂšcle. On remarque que l'Ă©glise de Paris du mĂȘme nom, a Ă©tĂ© construite de 1823 Ă 1838.
Extrait d'un texte de Claudine Valenti.
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La piĂšce est petite, fermĂ©e et sans beaucoup de lumiĂšre. C'est lĂ que vĂ©curent JĂ©sus, Marie, Joseph. Le lieu est empli de la prĂ©sence de Dieu. J'y suis allĂ©e plusieurs fois. A chaque visite, j'ai Ă©prouvĂ© le mĂȘme besoin : plaquer mon dos Ă ces pierres sĂ©culaires. J'ai brusquement senti une odeur indĂ©finissable. Ces murs m'ont fait du bien. Le lieu appelle tant Ă la mĂ©ditation qu'on n'a plus envie de le quitter. Les pĂšlerins qui s'y trouvent sont comme arrĂȘtĂ©s. Des gens s'agenouillent, d'autres pleurent ou prient. Il n'y a rien Ă en dire de plus sinon qu'ici se tenait la vie cachĂ©e.
L'Immaculée Conception, MÚre de Dieu.
Sainte Vierge Marie, Fille de Dieu le PĂšre,
Epouse du Saint-Esprit et MĂšre de Dieu,
On dit que Vous ĂȘtes placĂ©e dans la TrinitĂ©.
Vous avez une relation toute spéciale avec la Trinité.
TrÚs Sainte Vierge Marie créée à l'image de Dieu,
ImmaculĂ©e au moment mĂȘme de votre Conception,
Vous ĂȘtes la seule crĂ©ature humaine Ă ne pas avoir contractĂ© le pĂ©chĂ© originel.
Vos parents étaient avec le péché originel, mais ils ne vous l'ont pas transmis, Sainte MÚre, par privilÚge unique, singulier,
parce que vous deviez devenir la MĂšre de Dieu.
Sainte Vierge, ma MĂšre qui ĂȘtes aux Cieux,
Vous ĂȘtes Ă mes cĂŽtĂ©s sur terre,
Sainte Marie, pleine de grĂące, sauvez-les Ăąmes, sauvez-les toutes.
Marie Bee.
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PriĂšre pour les malades
En ce lieu bĂ©ni, oĂč le Fils de Dieu a voulu se revĂȘtir de notre chair et porter nos infirmitĂ©s, nous vous prions, ĂŽ MĂšre de bontĂ© et de misĂ©ricorde. A l'intention de nos frĂšres malades puissiez-vous porter Ă JĂ©sus les paroles des sĆurs de Lazare : "Celui que tu aimes est malade".
Ă Marie, dans cette pauvre Maison vous avez fait connaĂźtre votre regard maternel Ă tant d'affligĂ©s, tournez votre visage vers les malades qui vous prient en mĂȘme temps que nous. Obtenez pour eux le rĂ©confort de l'esprit et la guĂ©rison du corps. Qu'ils puissent vous remercier pour les grĂąces dues Ă la puissance de votre misĂ©ricorde. Ayant Ă©prouvĂ© votre appui sur le chemin de la conversion, ils chantent sans cesse le Saint Nom de Dieu. Amen.
Vierge de Lorette, priez pour nous,
Consolatrice des affligés, priez pour nous,
Santé des infirmes, priez pour nous.
Je vous salue, Marie...
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La maison de la Vierge Ă Nazareth
Il nous faut dâabord rassembler les informations existantes sur la maison de la Vierge Ă Nazareth.
Les fouilles menĂ©es Ă Nazareth ont pu montrer que les habitations de lâĂ©poque de Notre-Seigneur Ă©taient gĂ©nĂ©ralement composĂ©es dâune seule piĂšce surmontant une grotte qui en constituait la cave.
AprĂšs lâAscension de Notre Seigneur JĂ©sus-Christ, la petite maison de la Vierge fut transformĂ©e en oratoire par les ApĂŽtres, comme tous les lieux sanctifiĂ©s par la prĂ©sence de JĂ©sus. AprĂšs avoir accordĂ© aux chrĂ©tiens lâĂ©dit de paix religieuse de Milan (313), lâempereur Constantin et sa mĂšre sainte HĂ©lĂšne firent Ă©difier de somptueuses Ă©glises sur plusieurs lieux saints de la Palestine. Lâune dâelle fut Ă©rigĂ©e sur la petite maison de Nazareth, qui avec la grotte contiguĂ«, fut incluse dans la crypte dâune basilique. Un pĂšlerin de Plaisance Ă©crivait en 570 : « domus Mariae basilica est » (la maison de Marie est une basilique).
Lors de lâinvasion de la Palestine par les Perses du roi Cosroes, en 615, puis par les Grecs dirigĂ©s par lâempereur Zimisces, en 975, la basilique de Nazareth fut Ă©pargnĂ©e. La sainte Maison resta donc ce quâelle Ă©tait au IVe siĂšcle.
A la fin du XIe siĂšcle, la GalilĂ©e fut envahie par les Sarrasins qui dĂ©truisirent la Basilique de lâAnnonciation. Celle-ci fut peu aprĂšs reconstruite par les CroisĂ©s. Mais la sainte Maison et sa grotte, Ă©tant incorporĂ©es dans la crypte, ne furent pas touchĂ©es par les destructions des musulmans. Les descriptions laissĂ©es par les pĂšlerins successifs en tĂ©moignent.
Nous avons des preuves certaines que la Sainte Maison Ă©tait encore Ă Nazareth dans les annĂ©es 1250-1290. Le roi de France saint Louis, fait prisonnier lors de la septiĂšme croisade par le Sultan dâĂgypte, puis libĂ©rĂ©, resta en Terre Sainte quelques annĂ©es. Le 23 mars 1251, il quittait Saint-Jean-dâAcre, avec son Ă©pouse Marguerite, pour se rendre en pĂšlerinage Ă Nazareth, oĂč il arriva le 25 mars. AprĂšs avoir assistĂ© Ă la messe Ă lâautel de lâAnnonciation, il reçut la sainte communion.
En 1273, les Musulmans dĂ©truisirent la seconde Basilique Ă©rigĂ©e sur la sainte Maison. Mais comme celle-ci ne pouvait rien offrir Ă leur rapacitĂ©, elle resta intacte. LĂ encore, ce sont les tĂ©moignages des pĂšlerins des annĂ©es 1263-1290 qui nous en assurent. Dans lâItinerarium de Ricoldo Montecroce, qui put visiter la Sainte Maison Ă Nazareth en 1288 ou 1289, on lit ceci :
« A Nazareth, nous avons trouvĂ© une grande Ă©glise presque entiĂšrement dĂ©truite, oĂč rien ne restait des constructions prĂ©cĂ©dentes, si ce nâest la cellule oĂč la Vierge reçut lâannonce : le Seigneur lâayant prĂ©servĂ©e en tĂ©moignage dâhumilitĂ© et de pauvretĂ©. »
FrÚre Bruno Bonnet-Eymard, C.R.C., n°317, nov. 1995, p.14
Câest en 1291, le 18 mai, que les Musulmans, sâemparant de Saint-Jean-dâAcre, sâassurent la domination dĂ©finitive de la Terre sainte.
Câest aussi en 1291, le 10 mai, que la sainte Maison fait son apparition en Occident Ă Tersatz, prĂšs de Fiume.
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Les anges ont transportĂ© la maison de Marie de Nazareth Ă Loreto Ă l'Ă©poque de la conquĂȘte musulmane de la terre sainte.
La translation angélique est confirmée à la fois par des preuves historiques, documentaires et archéologiques, et par des papes et des mystiques
La 70e conférence organisée par le Centre Culturel « Amici del Timone » de Staggia Senese était intitulée « La Santa Casa, histoire de l'incroyable translation angélique de la maison de Maria de Nazareth à Loreto ».
A Loreto dans la rĂ©gion des Marches se trouve, depuis des siĂšcles, la Maison Sainte, maison oĂč Marie est nĂ©e, a vĂ©cu et oĂč elle a reçu la visite de l'Archange Gabriel qui lui a annoncĂ© la conception virginale de JĂ©sus.
La Santa Casa est située à Loreto, puisque juste avant 1300, elle a été transportée en vol par les anges. Cette translation angélique - confirmée à la fois par des preuves historiques, documentaires et archéologiques, et par des papes et des mystiques - a toujours été transmise.
DE LORETTE DE NAZARETH
Le professeur Giorgio Nicolini, a tenu une conférence sur ce sujet passionnant le 24 Avril 2015, qui a passé et continue de passer sa vie à prouver la véracité historique de la translation miraculeuse par les saints anges de Dieu de la Sainte Maison de Nazareth à Loreto. Et pas parce que la Foi a besoin de chercher la confirmation dans les miracles, mais seulement pour honorer la vérité.
Il existe de nombreux documents et mĂȘme des tĂ©moins oculaires des translations miraculeuses faites par la Sainte Maison. Jusqu'au 9 mai 1291, la Santa Casa se trouvait Ă Nazareth. Dans la nuit du 9 au 10 mai 1291, la Santa Casa a parcouru environ 3000 km et est arrivĂ©e Ă Trsat, en Dalmatie, dans la ville actuelle de Rijeka. Les sources racontent que NicolĂČ Frangipane, alors seigneur de Trsatty, a personnellement envoyĂ© une dĂ©lĂ©gation Ă Nazareth, pour voir si la Maison avait vraiment disparu de l'endroit d'origine. En allant lĂ -bas, ils ont constatĂ© non seulement que le site avait rĂ©ellement disparu, mais qu'il y avait encore les fondations Ă partir desquelles les murs avaient Ă©tĂ© Ă©radiquĂ©s. En fait, ils apparaissent aujourd'hui - Ă Loreto - sans fondations, simplement reposant sur le sol. Les mesures du pĂ©rimĂštre, d'ailleurs, correspondent parfaitement Ă celles des fondations en Palestine.
Posatora prĂšs d'ANCONA
Dans la nuit du 9 au 10 DĂ©cembre 1294, la Santa Casa a disparu de Trsat pour apparaitre en Italie, « en divers endroits », d'abord posĂ©e sur une colline surplombant le port d'AncĂŽne, dans la rĂ©gion des Marches, oĂč elle est restĂ©e neuf mois. Ă cette colline d'AncĂŽne, on donnera donc le nom « Posatora », du latin « Posat et ora », et une Ă©glise y fut construite. De cette translation Ă Posatora di Ancona, il y a un Ă©crit d'un certain Don Matteo, un contemporain des Ă©vĂ©nements qui se sont produits et donc probablement un tĂ©moin oculaire. La prĂ©sence de la Santa Casa Ă Posatora est Ă©galement attestĂ©e par deux plaques commĂ©moratives, anciennes, contemporaines et Ă©crites en latin vulgaire et datant du XVIe siĂšcle, probablement une copie traduite dans la langue actuelle. De nombreux tĂ©moins, (prĂȘtres et fidĂšles, certains encore vivants aujourd'hui), se souviennent trĂšs bien avoir vu la plaque commĂ©morative la plus ancienne, perdue pendant les travaux de rĂ©novation de l'Ă©glise de Posatora,
LA SELVA DI LORETA (La petite forĂȘt).
Sur la plus ancienne pierre commĂ©morative de Posatora on pouvait lire la dĂ©finition de « Madona de Loreta »; c'est parce que la Santa Casa, aprĂšs le sĂ©jour de neuf mois Ă Posatora en 1295, s'Ă©tait Ă nouveau dĂ©placĂ©e dans la ville de Recanati et s'Ă©tait installĂ©e dans une forĂȘt appartenant Ă une dame nommĂ©e Loreta. Dans cette forĂȘt elle resta pendant huit mois, entre la fin 1295 et 1296. Du nom de Mme Loreta, naquit plus tard le nom masculin de la ville de Loreto, ville qui surgit autour de la Santa Casa, au fur et Ă mesure que les gens s'y Ă©tablirent.
De la petite forĂȘt de Madame Loreta, une fois encore, la Sainte Maison fut transportĂ©e miraculeusement par les anges dans le domaine des deux frĂšres, sur le mont Prodo, oĂč elle n' est restĂ©e que quatre mois seulement, parce que ces deux frĂšres, du nom d' Antici, ont commencĂ© Ă se battre violemment, pour rĂ©clamer les offres des pĂšlerins.
La Sainte Maison, par consĂ©quent, se posa dĂ©finitivement sur la voie publique, adjacente au domaine des deux frĂšres qui conduit de Recanati Ă AncĂŽne, situĂ©e au sommet du mont Prodo, oĂč elle se trouve encore aujourd'hui.
ATTESTATIONS HISTORIQUES ET ARCHĂOLOGIQUES
Beaucoup d'autres faits attestent de la vĂ©racitĂ© historique des translations miraculeuses de la Santa Casa. Tout dâabord, la construction de trois Ă©glises Ă AncĂŽne, dont deux existent encore en lâhonneur et Ă la mĂ©moire de l'observation par des tĂ©moins oculaires de l'arrivĂ©e de la Santa Casa « en vol » Ă AncĂŽne et de sa descente Ă Posatora. Il y a mĂȘme une basilique dĂ©diĂ©e à « Santa Maria di Loreto » en l'honneur des translations miraculeuses, mĂȘme Ă ForĂŹo, sur l'Ăźle d'Ischia. Les pĂȘcheurs de cette Ăźle ont commercĂ© avec AncĂŽne et ont signalĂ© en 1295, Ă lâĂ©poque des faits, la nouvelle de ce qui se passait dans les Marches, en construisant immĂ©diatement ce Sanctuaire. Ils avaient certainement vu la Sainte Maison de leurs propres yeux.
L'approbation du culte des translations miraculeuses par les Ă©vĂȘques anconiens et les approbations officielles de la vĂ©racitĂ© historique et de la translation miraculeuse renouvelĂ©e pendant des siĂšcles par les Pontifes, sont aussi des Ă©lĂ©ments de crĂ©dibilitĂ© historique. Par exemple, Ă ce propos, Ă©crivait le bienheureux Pie IX dans la Bulle Inter Omnia du 26 AoĂ»t 1852: « De tous les sanctuaires consacrĂ©s Ă la MĂšre de Dieu, Vierge ImmaculĂ©e, on trouve en premier lieu et brille d'un Ă©clat incomparable la vĂ©nĂ©rable et trĂšs auguste Maison de Lorette consacrĂ©e par les mystĂšres divins, illustrĂ©e par d'innombrables miracles, honorĂ©e par la concurrence et l'affluence des peuples, s'Ă©tend largement Ă lâĂglise universelle la gloire de son nom, et Ă juste titre ainsi que l'objet de culte pour toutes les nations et toutes les races. (...) Ă Loreto, en fait, est vĂ©nĂ©rĂ©e la Maison de Nazareth, si chĂšre au cĆur de Dieu, et qui, construite en GalilĂ©e, a ensuite Ă©tĂ© arrachĂ©e de ses fondations et, par la puissance divine, a Ă©tĂ© transportĂ© au-delĂ des mers, d'abord en Dalmatie et puis en Italie. Dans cette maison, la Sainte Vierge, pour arrangement divin Ă©ternel est restĂ©e entiĂšrement libre du pĂ©chĂ© originel, a Ă©tĂ© conçu, est nĂ©e, elle a grandi, et le messager cĂ©leste la salua pleine de grĂące et bĂ©nit parmi toutes les femmes. PrĂ©cisĂ©ment dans cette maison, Marie, remplie de Dieu et sous le travail fĂ©cond de l'Esprit Saint, sans rien perdre de sa virginitĂ© inviolable, est devenue la MĂšre du Fils unique de Dieu».
Il est trĂšs important alors de se souvenir de la consĂ©cration liturgique de la fĂȘte de la translation, le 10 DĂ©cembre de chaque annĂ©e, qui met en lumiĂšre et en cĂ©lĂšbre le caractĂšre miraculeux.
Enfin tout est confirmé par les révélations mystiques de nombreux saints, dont la plupart décrivent en détail la Maison Sainte et ce qui y ait arrivé sans jamais avoir visité Loreto.
L'IMPOSSIBILITĂ DU TRANSPORT HUMAIN
Malheureusement, rĂ©cemment, pour rĂ©pondre Ă la mentalitĂ© matĂ©rialiste et dans le but d'apparaĂźtre plus moderne, certains chercheurs ont donnĂ© crĂ©dit Ă un document qui rendrait l'intervention angĂ©lique obsolĂšte. Selon cette fausse interprĂ©tation de la Translation de la Sainte Maison, Ă l'Ă©poque de la conquĂȘte musulmane de la Terre Sainte, commandĂ©e par la famille princiĂšre d'Ăpire du nom « d'Angeli », elle aurait Ă©tĂ© transportĂ©e par les CroisĂ©s, qui l'aurait dĂ©montĂ©e, transportĂ©e par mer, puis recomposĂ©e Ă Loreto. Mais mĂȘme un enfant peut comprendre qu'un tel transport et un tel rĂ©-assemblage consĂ©quent seraient encore plus miraculeux que le transport aĂ©rien.
En effet, mĂȘme d'un point de vue architectural, la Santa Casa a Ă©tĂ© transportĂ©e dans son ensemble car les pierres qui la constituent sont murĂ©es avec un mortier de Palestine, dans les environs de Nazareth, inexistant dans les Marches et dans toute l'Italie. De plus, si elle avait Ă©tĂ© dĂ©montĂ©e et remontĂ©e plusieurs fois, aprĂšs avoir Ă©tabli que la Sainte Maison Ă©tait prĂ©sente dans plusieurs endroits, on ne comprendrait pas comment il Ă©tait possible de ne pas modifier de quelque façon sa gĂ©omĂ©trie parfaite, parfaitement adaptĂ©e avec la taille des fondations restĂ©es Ă Nazareth et avec la grotte en face.
De plus, il aurait été impossible pour les hommes de la démonter et de la remonter en quelques heures, sans que personne ne s'en aperçoive et ne dise rien, puisque jusqu'à la veille elle était dans un endroit et le lendemain dans un autre.
Une autre bizarrerie est que dans son emplacement final sur Monte Prodo, elle a Ă©tĂ© placĂ©e sans fondation et une partie des murs donne sur le vide d'un fossĂ©, de plus au milieu de la route publique, bien qu'il soit historiquement Ă©tabli qu'Ă cette Ă©poque la ville de Recanati avait interdit de construire des bĂątiments sur les routes publiques, et avait mĂȘme ordonnĂ© de dĂ©molir tout bĂątiment ayant occupĂ© des voies publiques.
Enfin, il est Ă©galement trĂšs difficile de comprendre avec quels moyens les hommes ont pu transporter la Sainte Maison. Un transport par bateau, Ă travers la MĂ©diterranĂ©e, aurait dĂ» durer longtemps et aurait dĂ» garder les murs intacts mĂȘme au milieu des tempĂȘtes.
UN FAUX HISTORIQUE
En plus de tous les problĂšmes dĂ©jĂ mentionnĂ©s, qui montrent l'impossibilitĂ© du transport humain, le professeur Nicolini a montrĂ© que l'interprĂ©tation du document Ă partir duquel cette explication a Ă©tĂ© faite est erronĂ©e. En fait, une rĂ©cente Ă©tude approfondie par le professeur Andrea Nicolotti, Ă©tudes historiques de l'UniversitĂ© de Turin, a montrĂ© que « Chartularium Culisanense » dont a Ă©tĂ© prise l'interprĂ©tation du transport humain est mĂȘme un « faux historique ». En outre, dans la seule ligne de ce document dans lequel on parle de la Sainte Maison, il est littĂ©ralement Ă©crit: « Les Pierres SacrĂ©es enlevĂ©es Ă la Sainte Maison de Notre Dame Vierge MĂšre de Dieu ». Il semble clair qu'on ne parle pas de toute la maison, mais seulement de quelques pierres. Puisque la Madone vivait aussi dans d'autres maisons (Ă la maison de Jean immĂ©diatement aprĂšs la crucifixion de JĂ©sus et finalement Ă ĂphĂšse), il est raisonnable de penser que ce document - mĂȘme s'il est vrai - ne se rĂ©fĂšre mĂȘme pas Ă la maison de Nazareth.
Ă partir dâune discussion longue et dĂ©taillĂ©e avec le professeur Nicolini on dĂ©duit qu'il est beaucoup plus raisonnable de penser Ă la translation angĂ©lique comme Ćuvre admirable de Dieu, auquel rien n'est impossible et qui a opĂ©rĂ© de bien plus grands miracles que celui-ci, quâau transport humain, lequel devrait vraiment ĂȘtre considĂ©rĂ© comme un Ă©vĂ©nement encore plus miraculeux.
Conférence n.70 du 24 avril 2015
Invité : Giorgio Nicolini
Traduction de Marie Bee Thevenet aidée par un ami italien.
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Notre-Dame de Lorette. LA MAISON NATALE DE LA VIERGE MARIE, mise Ă l'abri des musulmans par les anges.
Le sanctuaire de Lorette prĂšs d'AncĂŽne, est devenu au XVIĂšme siĂšcle, le premier lieu de pĂšlerinage d'Europe en attirant des centaines de milliers de fidĂšles. SituĂ© en Italie centrale, face Ă la mer Adriatique, Lorette garde prĂ©cieusement la maison que la Vierge Marie habitait et oĂč elle serait nĂ©e.
En effet, en 1294, cette petite maison de briques, la Santa Casa, aurait Ă©tĂ© transportĂ©e de la Palestine en ces lieux (dans un bois de lauriers d'oĂč le nom de Lorette, Loreto en Italien) par des anges afin d'Ă©viter qu'elle ne tombĂąt aux mains des musulmans. Ce sanctuaire devint trĂšs renommĂ© dĂšs 1460, peu de temps aprĂšs la prise de Constantinople par les Turcs. Lorette, tĂ©moignage chrĂ©tien, devint vite une ville sainte fortifiĂ©e afin d'Ă©chapper Ă l'emprise ottomane. A cette mĂȘme Ă©poque, on Ă©difia une basilique.
Chassés de chez eux, des villageois des Balkans vinrent se réfugier à Lorette. Les marins remerciaient la Vierge en déposant à la basilique, des trophées pris aux Turcs. On attribua à la Vierge de Lorette, la victoire chrétienne sur les Ottomans, à Lépante, le 7 octobre 1571. Les condamnés échappaient à la potence ou à la prison en invoquant Notre-Dame de Lorette. Elle représentait également, la libératrice de nombreuses villes qui se trouvaient sous l'emprise de la peste. En reconnaissance, on donnait des piÚces d'orfÚvrerie, à tel point qu'on dut agrandir la salle des trésors. Les ex-voto fleurissaient sur les murs et les piliers de la basilique.
A Lorette, on vit passer des religieux irlandais, des soldats espagnols, le prince Henri II de Condé (délivré de la Bastille), le duc de Guise ... Les princes et les princesses imploraient Notre-Dame de Lorette afin de pouvoir concevoir un fils.
Le roi Henri III et son épouse avaient porté leurs priÚres aux plus grands sanctuaires de France consacrés à la Vierge Marie mais sans résultat. En ultime recours, désespérés, ils adressÚrent à Notre-Dame de Lorette en 1583, une coupe d'or et de diamants grandiose. Hélas, le roi mourut mais la reine fit envoyer une derniÚre offrande en mémoire de son époux.
AprÚs 22 ans de mariage stérile, Louis XIII et Anne d'Autriche s'adressÚrent en 1638, à Notre-Dame de Lorette et furent exaucés puisqu'en septembre naquit le futur Louis XIV. En remerciement, ils firent réaliser une statue recouverte d'argent, représentant un ange portant un nouveau-né. Cette sculpture fut amenée à Lorette en 1643 et placée dans la Sainte Maison. Cette offrande était la plus fabuleuse qu'on ait pu adresser à la Vierge de Lorette.
Le 25 avril 1581, Montaigne vint prier pour la santĂ© de sa fille unique et Descartes fit un vĆu en 1619 lors d'une nuit de songes. Pour la France, les pĂšlerinages Ă Notre-Dame de Lorette devinrent de plus en plus rares alors qu'ils prirent plus de ferveur en Allemagne et en Europe Centrale.
Lors de la PremiĂšre Guerre mondiale, le pape BenoĂźt XV proclama la Vierge de Lorette, "patronne des aviateurs".
Voir aussi ;
Notre-Dame-de-Lorette: CimetiĂšre et mĂ©morial français qui commĂ©morent les violents combats de 1915. Cette colline dominant lâArtois, ( 165 m.) Ă quinze kilomĂštres dâArras, fut un des champs de bataille les plus disputĂ©s entre octobre 1914 et septembre 1915.
De nos jours, des milliers de dĂ©dicaces d'Ă©glises ou d'autels Ă Notre-Dame de Lorette, sont le reflet de cette dĂ©votion Ă©tendue au monde entier depuis le XIXe siĂšcle. On remarque que l'Ă©glise de Paris du mĂȘme nom, a Ă©tĂ© construite de 1823 Ă 1838.
Extrait d'un texte de Claudine Valenti.
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