Un bon pape peut-il être élu ? par le Blog Avec l'Immaculée

Qu’est-ce qu’un "bon" pape ? Un "bon" pape est un pape catholique tout simplement, c’est-à-dire un pape exempt de modernisme, professant la bonne doctrine du salut en Jésus-Christ, seul médiateur entre Dieu et les hommes. (« Car il y a un seul Dieu et aussi un seul médiateur entre Dieu et les hommes, Jésus-Christ homme qui s'est donné lui-même en rançon pour tous. » 1Ti. 2, 5)

Il est fort probable que le prochain pape sera choisi parmi le collège des cardinaux électeurs, même s’il est toujours possible d’élire un évêque n’appartenant pas au collège cardinalice. La question devient donc : y a-t-il un "bon" cardinal susceptible d’être choisi par le Saint-Esprit pour devenir pape ?

Qui sont les cardinaux membres du conclave ? Nous savons grâce au Père Gabriele Amorth, ancien exorciste du Vatican, qu’il y a des satanistes parmi eux (cf. interview en note). Nous savons par Mgr Fellay et les franc-maçons eux-mêmes qu’il y a plusieurs loges maçonniques au Vatican. Nous savons également que tous les cardinaux membres du conclave ont été choisis par Jean-Paul II ou Benoît XVI. Nous savons donc que ces cardinaux sont les favoris de deux papes qui ont détruit l’Eglise et proféré tous les deux des hérésies. Nous savons que ces cardinaux célèbrent tous la nouvelle messe et qu’ils en reconnaissent la licéité. Ces cardinaux considèrent également tous que Vatican II fait partie de la Tradition. En effet, la reconnaissance de Vatican II comme appartenant à la Tradition et la licéité de la nouvelle messe sont les deux points que l’on nous demande de reconnaître pour être en communion avec Rome. On peut donc déduire que ces cardinaux, éminemment en communion avec Jean-Paul II ou Benoît XVI, puisqu’ils ont été choisis par l’un des deux, reconnaissent ces principes.

Un cardinal qui reconnaît la licéité de la nouvelle messe et qui croit que Vatican II fait partie de la Tradition de l’Eglise peut-il être un bon pape ? Nous savons que Vatican II, c’est la reconnaissance officielle des principes maçonniques : liberté, égalité, fraternité. Ils ont été transposés par Vatican II en liberté religieuse, œcuménisme et collégialité. Les cardinaux reconnaissent tous ces principes maçonniques. Ils pensent qu’ils sont bons. L’un de ces cardinaux peut-il donc être un bon pape ? Non.

Pas même Mgr Ranjith. Mgr Ranjith a été ordonné prêtre par Paul VI, nommé évêque puis archevêque par Jean-Paul II et fait cardinal par Benoît XVI. L’attention que ces mauvais papes ont eu pour lui n’est pas bon signe, selon nous. C’est le prélat qui célèbre le plus la Messe tridentine, certes… mais il adhère aux mauvais principes énoncés ci-dessus et de plus il a participé à une journée dans l’esprit d’Assise, le 31 octobre 2009 : voici ce qu’on peut lire sur le blog osservatore-vaticano, à propos de Mgr Ranjith : « Mais il lui arrive aussi de se montrer tellement « ouvert », qu’il fait plus que sursauter ses amis romains. N’a-t-il pas accepté à l’occasion de sa réception – accueil en rite indien – par son ami l’évêque de Ratnapura, le 31 octobre 2009, diocèse suffragant de l’archevêché de Colombo, une sorte de réédition de la journée d’Assise ? Il est vrai que cet Assise-là était particulièrement « encadré » : cela se passait dans la cathédrale ; Mgr Ranjith avait la préséance et la présidence ; une immense croix dominait les membres des religions assis à sa droite et à sa gauche ; l’archevêque, avec les nombreux clercs et les religieuses catholiques qui composaient l’assemblée se sont tournés vers le crucifix pour prier. Les membres des autres religions, qui étaient resté assis, ont eu l’honneur de prononcer chacun un discours et d’allumer une bougie sur un grand chandelier. »

Mgr Ranjith a beau aimer le « vetus ordo », comme il le nomme, nous voyons cependant déjà que s’il est élu pape, après quelques belles « déclarations traditionnelles », du style « l’Eglise est un bateau qui prend eau de toutes parts », il fera un Assise comme les autres. Mgr Ranjith a laissé les autres religions faire des discours dans une cathédrale. Il est donc dangereux lui aussi et même davantage, parce qu’il y met les formes et qu’apparemment il n’a pas prié avec les membres des autres religions (à vérifier. Nous avons trouvé peu de précisions sur cette cérémonie, nous sommes intéressés si l’un de nos lecteurs trouve des photographies ou des informations supplémentaires)… Mgr Ranjith a donc inventé un Assise « traditionnel ». Il sème ainsi l’ambiguïté, encore plus que ses confrères.

Conclusion : à moins d’un miracle, un bon pape ne peut pas être élu lors du prochain conclave.

Faut-il prier pour le prochain conclave ?

Mgr Fellay propose une neuvaine au Saint-Esprit pour le prochain conclave. Faut-il s’y associer ?

Quel sens les accordistes donnent-ils à cette neuvaine ?

Voici ce qu’écrit Côme de Prévigny (journaliste accrédité auprès de la FSSPX) à propos de la neuvaine : « Il s'agit de prier pour les électeurs afin que le Saint-Esprit les guide et les aide à trouver parmi eux le successeur de Pierre dont l'Eglise a besoin pour les temps qui viennent. » (Source Tradinews) Pauvre Saint-Esprit sommé de choisir "parmi eux" !

Perfidement, Côme de Prévigny rappelle les propos de Mgr Lefebvre, le 8 octobre 1978 :

« Eh bien je pense que nous assistons à notre époque à une phase de combat entre l'Eglise et le démon, comme rarement l'Eglise en a vécu. Et, précisément puisque nous sommes en ces jours de la préparation du Conclave, nous ne pouvons pas ne pas tourner nos regards vers Rome et penser à ceux, aux cardinaux qui vont se réunir dans quelques jours, pour de nouveau élire le successeur de Pierre.

« Et il nous faut bien constater que depuis - particulièrement depuis le commencement du concile Vatican Il et peut-être déjà bien avant sans doute - le Vatican a été investi et on peut dire, d'une certaine manière occupé, par ces esprits qui sont plus au service de Satan qu'au service de Dieu et de l'Eglise. Nous en avons les preuves par cette situation incroyable dans laquelle l'Eglise se trouve aujourd'hui.

« Nous l'avons tous les jours sous les yeux. Et c'est pourquoi nous devons prier tout particulièrement au cours de ces prochaines journées, pour demander au Bon Dieu d'inspirer ceux qui vont choisir le futur successeur de Pierre. Que l'Eglise retrouve cette force dont parle saint Paul; que l'Eglise puisse continuer à agir comme elle l'a toujours fait pour garder la foi et pour combattre le bon combat de la foi et qu'elle ne soit pas empêchée d'agir par ceux qui l'occupent et par ceux qui lui font faire -ou qui lui font omettre - ce qui est nécessaire absolument pour maintenir la vie dans l'Eglise et la vitalité de l’Eglise.

« Alors nous adressons nos prières en ces jours à Dieu, à la très Sainte Vierge Marie surtout, elle qui est tout à fait opposée au démon. Elle l'a été dès sa naissance. Cela a été le dessein de Dieu et la très Sainte Vierge Marie a été choisie pour terrasser le démon. Alors demandons-lui qu'elle continue à nous aider pour que le démon qui est à l'intérieur de l'Eglise, soit terrassé et que l'Eglise enfin soit libre d'agir comme elle l'a toujours fait et de sanctifier les âmes pour leur salut.


Ces propos de Mgr Lefebvre viennent donc apparemment étayer le fait que Mgr Fellay a raison en lançant cette neuvaine. Mais en fait, il faut replacer les paroles de Mgr Lefebvre dans leur contexte. Mgr Lefebvre a prononcé ces paroles en 1978. A cette époque, le cardinal Siri était encore vivant (il est mort en mai 1989). Il y avait donc encore au conclave des cardinaux de la période de Pie XII... A cette époque, il y avait encore des mélanges dans le collège cardinalice. En 2013, les choses sont différentes. Le collège actuel des cardinaux membres du conclave est composé de prélats nommés uniquement par Jean-Paul II et Benoît XVI. Le système a donc été complètement maîtrisé et verrouillé par deux papes qui ont proféré des hérésies et qui ont fait les scandales d’Assise. Il n’y a plus aucun bon cardinal. Il y a seulement ceux qui jouent au tradi (comme Mgr Ranjith) et ceux qui n’y jouent pas (comme le cardinal Kasper ou Mgr Vingt-Trois), par exemple.

Mgr Fellay et les accordistes n’attendent qu’une chose : reprendre langue avec le nouveau Pape pour "négocier" et conclure une prélature personnelle. Mgr Fellay avait même espéré un dernier geste de Benoît XVI avant son départ. « Un bref instant, j’ai pensé qu’en annonçant sa renonciation, Benoît XVI ferait peut-être un dernier geste envers nous en tant que Pape. Cela étant, je vois difficilement comment cela peut être possible. Il faudra probablement attendre le prochain Pape. » (Interview par Pierre de Bellerive le 15 fév. 2013.) De même, Côme de Prévigny pense que parmi les cardinaux électeurs se trouve celui « dont l'Eglise a besoin pour les temps qui viennent. ». Nous avons montré ci-dessus que ce cas de figure n’est pas probable mais très improbable, à moins d’une conversion subite d’un des cardinaux. Mgr Fellay lorsqu’il utilise le terme "probablement" se trompe encore une fois (ou fait semblant de se tromper) et poursuit son œuvre de dynamitage de la FSSPX en semant trouble et inquiétude légitimes chez fidèles, prêtres, religieux et supérieurs !

Ainsi, cette neuvaine peut être comprise comme une réédition de la supercherie des millions de chapelet avec le raisonnement suivant :

- prions une neuvaine pour l’élection du pape

- grâce à la neuvaine, le pape élu sera d’esprit « traditionnel » (c’est-à-dire qu’il ressemblera à Benoît XVI), et il voudra faire un accord avec la FSSPX… Ce sera le fruit de la neuvaine, alléluia.

Conclusion

Nous devons nous préparer à l’élection d’un pape qui sera présenté comme un modéré et un conservateur. Ce pape accréditera cette image que l’on donnera de lui en prononçant au début de son Pontificat quelques paroles énergiques et même, peut-être, quelques paroles en faveur de la tradition. Un accord sera de nouveau proposé et, « miracle de la sainte vierge et de la neuvaine au Saint-Esprit », il autorisera que l’on critique le Concile Vatican II sur certains points. Sur d’autres points ambigus, il dira qu’il faut les comprendre à la lumière de la Tradition pleine et entière de l’Eglise. Mgr Fellay verra dans ce revirement subi de Rome une intervention céleste et essayera de passer un accord.

L’objet de la prière au Saint-Esprit des accordistes en ce moment est de nous préparer à considérer le nouveau pape d’un œil favorable pour que l’accord soit mieux accepté.

Avec l’Immaculée répugne à s’associer à cette neuvaine, parce que même si Mgr Fellay n’a pas précisé clairement dans quel esprit il fallait la faire, sa phrase « il faudra attendre probablement le prochain pape » associée aux propos d’Ennemond-Côme de Prévigny nous renseigne sur son intention. Nous préférons prier de notre côté pour que Rome se convertisse mais nous souhaitons ne pas faire semblant de croire qu’un pape traditionnel puisse sortir d’un tel conclave. Nous ne pensons pas que l’Esprit-Saint pourra éclairer ces ennemis de l’Eglise, car ils font obstacle à la grâce par leurs intentions mauvaises et leurs péchés.

Si vous avez commencé cette neuvaine, et que vous voulez la continuer, il faut bien avoir à l’esprit qu’il s’agit de prier pour la conversion de Rome, du moins pour la conversion miraculeuse intégrale d’au moins un cardinal électeur que le Saint-Esprit pourrait miraculeusement favoriser, alors que l’ensemble du conclave est occupé par l’esprit conciliaire.

Il ne faut pas se laisser tromper par les propos d’Ennemond qui sous-entend qu’il y a parmi les cardinaux électeurs un cardinal catholique que le Saint-Esprit pourrait désigner par le vote. Si c’était le cas, cela se saurait ! Est-ce à dire que l’Eglise est perdue ? Non. Nous savons avec certitude que le pape se convertira un jour et consacrera la Russie… Mais grâce aux apparitions de Rianjo, nous savons bien que ce n’est pas Mgr Fellay qui le convertira. Non, ce seront des évènements douloureux et dramatiques qui ouvriront les yeux du pape et qui amèneront le triomphe du Cœur Immaculé de Marie. Ce triomphe est absolument certain. Il n’est pas conditionnel. Il arrivera en dépit de tous les obstacles. Si vous ne connaissez pas les citations de Sr Lucie à ce sujet, lisez l’article de l’abbé Delestre. Cet article est très important pour ne pas perdre espoir et pour avoir la certitude que ce n’est pas la Fraternité Saint Pie X qui convertira le pape, grâce à une reconnaissance canonique.

Note : interview du Père Gabriele Amorth

Voici ce que déclare au journaliste Paolo Rodari, en 2010, le Père Gabriele Amorth, exorciste officiel du Vatican, maintenant à la retraite :

« - Le journaliste : Des satanistes au Vatican?

- Le Père Amorth : Oui, même au Vatican il y a des membres des sectes sataniques.

- Le journaliste : Qui est impliqué? De simples prêtres ou des laïcs?

- Le Père Amorth : Il y a des prêtres, prélats et même des cardinaux.

- Le journaliste : Pardonnez-moi, Père Gabriel, mais comment le savez-vous ?

- Le Père Amorth : Je l’ai su par des personnes qui ont eu à en connaître directement. Et, plusieurs fois, je l’ai entendu confesser par le diable lui-même, soumis lors des exorcismes.

- Le journaliste : Le pape est au courant?

- Le Père Amorth : Bien sûr, je l’ai informé ! Mais il fait ce qu’il peut. C’est une chose effrayante. Gardez à l’esprit également que le pape Benoît XVI est allemand, un pays très hostile à ces choses. En Allemagne, il n’y a pratiquement pas d’exorcistes, mais j’ai eu l’occasion de parler trois fois au Pape quand il était encore préfet de la congrégation pour la Doctrine de la foi. Si je me décide à évoquer ces propos, c’est qu’en soi, ils sont d’une importance capitale pour comprendre la situation actuelle de l’Eglise : on ne peut pas comprendre la crise de l’Eglise sans admettre que la phrase de Paul VI sur les « fumées de Satan » qui ont envahi l’Eglise n’est pas simplement une manière poétique de s’exprimer. »

Ces affirmations sont confirmées noir sur blanc par écrit, dans le livre du Père Amorth, Confessions : Mémoires de l'exorciste officiel du Vatican, Michel Lafon, 2010.