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La spiritualité dominicaine au service de l'Église depuis 800 ans. Il y a 800 ans, à Toulouse en France, saint Dominique fondait l’Ordre des frères prêcheurs pour proclamer la vérité du Christ. …Plus
La spiritualité dominicaine au service de l'Église depuis 800 ans.

Il y a 800 ans, à Toulouse en France, saint Dominique fondait l’Ordre des frères prêcheurs pour proclamer la vérité du Christ. Depuis lors, les Dominicains et Dominicaines, comme ils sont communément appelés, ont poursuivi l’œuvre de Dominique à travers le monde et ce, jusqu’ici, au Québec. Ce reportage de 12 minutes nous présente la richesse exceptionnelle de cet ordre religieux.
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Saint Dominique est né vers 1170 en Castille et mort en 1221. Canonisé en 1234 et fêté le 8 août. Garçon timide et réservé, bon écolier studieux, Dominique passait volontiers des nuits entières à travailler. À 14 ans, il entra à l’université de Palencia où il étudia la théologie et la philosophie. Il entra dans les Ordres comme chanoine régulier de saint Augustin.
Pendant qu’il étudiait …
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Saint Dominique est né vers 1170 en Castille et mort en 1221. Canonisé en 1234 et fêté le 8 août. Garçon timide et réservé, bon écolier studieux, Dominique passait volontiers des nuits entières à travailler. À 14 ans, il entra à l’université de Palencia où il étudia la théologie et la philosophie. Il entra dans les Ordres comme chanoine régulier de saint Augustin.

Pendant qu’il étudiait à Palencia, une famine éclata en Espagne. De nombreux pauvres vinrent se réfugier dans les villes. Dominique est touché par cette misère des hommes, les pauvres qui mendient, les femmes et les enfants pâles et maigres Dominique va vendre et donner tout ce qu’il a pour les aider et vend même son trésor : ses manuscrits car dit-il « je ne pouvais plus continuer à étudier sur des peaux mortes, alors que des gens vivants risquent de mourir de faim. » L’amour de Dominique est contagieux, non seulement ses professeurs mais aussi ses camarades vont suivre l’exemple. Il a moins de 20 ans et déjà il se révèle un entraîneur d’hommes. Quand son coeur est touché, il passe au-delà de sa timidité, de sa réserve et enflamme le coeur des autres comme son coeur à lui est enflammé d’amour.

En 1203, il partit avec son évêque pour le Danemark. Il quitta le monastère et sa vie d’alors qui était prière, liturgie et étude. Au cours de ce voyage ils découvrirent la grande détresse spirituelle du midi de la France. Les prêtres étaient ignorants et paresseux. Les gens étaient scandalisés et se détournaient de l’Eglise. Une secte se répandit dans le pays et attira les gens. Les Cathares répandaient partout leurs idées. St Dominique et son évêque ne rencontrent que des visages hostiles.

De retour du Danemark ils décident de faire un détour par Rome et rencontrèrent le Pape qui leur demanda d’être missionnaires dans le midi de la France et non comme ils avaient souhaité, rejoindre la grande mission d’évangélisation des peuplades païennes du nord.

Le Pape avait déjà envoyé douze abbés cisterciens, chargés de s’occuper du grave problème du midi de la France. Mais ces 12 hommes étaient venus avec une suite nombreuse, des serviteurs, des chevaux. Les habitants les regardaient d’une façon ironique et moqueuse. Les Cathares eux vivaient pauvrement. Alors Dominique leur dit simplement : « Vous n’arriverez jamais à rien, tant que vous garderez vos richesses, personne ne voudra vous croire, tant que votre vie ne sera pas conforme à l’Evangile que vous prêchez ! Débarrassez-vous donc de tous vos bagages inutiles, et renvoyez tous vos serviteurs ! Il faut retrouver la simplicité des apôtres, partir à pied deux par deux et prêcher ainsi la pauvreté. » Le jour même, crosses, mitres, chapes brochées d’or reprennent le chemin des abbayes cisterciennes. On ne garda que les livres nécessaires pour pouvoir prêcher et discuter avec les Cathares.

Deux par deux, pauvrement, les nouveaux missionnaires vont par les chemins, prêcher dans les villes et les villages. Dominique passe des nuits entières à prier et à pleurer : « Seigneur que vont devenir les pécheurs ? Seigneur ait pitié des pécheurs ! » Mais la vie des missionnaires n’est pas facile et tous n’ont pas le feu qui dévore Dominique et qui le pousse vers les hommes. Bientôt Dominique se retrouve seul avec une poignée de missionnaires un peu découragés.

Dominique va continuer de village en village, à prêcher, à rayonner d’amour. Ses armes à lui c’est la prière et l’amour. Dominique n’aura pas l’occasion de verser son sang pour Jésus, mais sa vie il la donne goutte après goutte.

Dominique s’installe à Prouille. Là il rassemble quelques jeunes filles qui pour la plupart avaient été Cathares. Il fonde un monastère de femmes. Depuis leur rencontre avec Dominique, elles avaient décidé de se consacrer à Dieu et de prier pour les prêcheurs. Elles deviennent derrière leurs grilles des « prêcheresses ». Ainsi vont se développer la communauté des frères qui deux par deux vont prêcher partout, et la communauté des soeurs qui prient pour l’apostolat de leurs frères, c’est le début de l’immense famille Dominicaine.

Dominique a l’intention d’obtenir du Pape Innocent III, l’approbation officielle de l’Ordre des Prêcheurs. Il rencontre Saint François d’Assise à Rome. Ne devraient-ils pas former une seule communauté ? Mais bien que très semblables, leurs vocations diffèrent. Les Frères Mineurs de François sont appelés à une pauvreté totale. Les Frères Prêcheurs vivent la pauvreté, mais la base de leur vie, c’est l’étude et le travail intellectuel. Cela François ne le désire pas pour ses frères.

En 1216, Dominique revient de Rome tout joyeux. Le nouveau Pape, Honorius approuve officiellement l’Ordo praedicatorum. « Mes frères notre mission est de prêcher, nous allons donc nous disperser au loin, le blé pourrit s’il reste en tas, jeté aux quatre vents, il porte beaucoup de fruits ! » Les Frères prêcheurs partent deux par deux dans plusieurs pays d’Europe. Partout éclosent de nouvelles communautés de nombreux prieurés. Il insista sur l’importance de la formation des frères qu’il envoya étudier la théologie à l’université de Paris, le droit canon à Bologne.

Son caractère toujours égal, paisible et content, donne envie de le suivre, de connaître cette paix surnaturelle qui l’enveloppe et rayonne de son front, de ses yeux, de toute sa personne. Ses frères disent qu’il ne parle que de Dieu ou à Dieu. Dieu est le but et la source de tout ce qu’il entreprend, son union à Dieu est continuelle. Dominique a un coeur sensible et il pleure sur la souffrance des hommes, sur leurs péchés, mais il a en même temps, une confiance absolue en l’amour miséricordieux du Christ.

La dévotion de Saint Dominique pour la Vierge Marie est immense. C’est à elle qu’il a confié la communauté naissante, et il l’a prie souvent. En 1214, découragé devant le peu de conversions, l’immensité de la tâche et les forces de perversion, il se retira dans un bois près de Toulouse, se mit en prière et pénitence. Le troisième jour, la Très Sainte Vierge Marie lui apparut et lui dit : « Mon fils Dominique, ne vous étonnez pas de ne pas réussir en vos prédications ! Car, vous labourez un sol qui n’a pas été arrosé par la pluie. Sachez que, quand Dieu voulut renouveler le monde, il envoya d’abord la pluie de la Salutation Angélique, et c’est ainsi que le monde fut racheté. Exhortez donc les hommes, dans vos sermons, à réciter mon Psautier (il sera appelé plus tard : Rosaire), et vous en recueillerez de grands fruits pour les âmes. » C’est ce que fit dès lors Dominique, et les résultats furent vite considérables. Ce fut le Rosaire et non les armes qui convertirent les âmes.