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Nouvelle charte pour la messe populaire révolutionnaire

MOTU PROPRIO «MAGNUM PRINCIPIUM»
Pour un renouveau de la vie liturgique

L’OSSERVATORE ROMANO
jeudi 28 septembre 2017, numéro 39, page 12


La prière liturgique doit être « adaptée à la compréhension du peuple » pour être pleinement vécue. Avec un style d’expression fidèle aux textes originaux, mais capable de communiquer l’annonce de salut dans chaque contexte linguistique et culturel. Et avec l’objectif de favoriser la participation de tous à la liturgie « de façon consciente, active et fructueuse », comme le recommandaient les pères de Vatican II dans la constitution "Sacrosanctum concilium" de 1963. Telles sont les intentions qui ont poussé le Pape François, sur la base du travail d’une commission d’évêques et d’experts qu’il a instituée, à modifier le canon 838 du Codex iuris canonici concernant la publication des livres liturgiques et de leurs versions dans les diverses langues. Avec le motu proprio Magnum principium, en date du 3 septembre et qui entrera en vigueur le 1er octobre prochain, le Pape se place une fois de plus dans le sillage du « renouveau de la vie liturgique » entrepris par Vatican II. Et il signale donc l’opportunité que « certains principes transmis depuis l’époque du concile soient plus clairement réaffirmés et mis en pratique » dans le domaine de la traduction des livres liturgiques. Une matière délicate et non dénuée de difficultés, comme le démontrent le vif débat de ces dernières décennies et les problèmes spécifiques apparus lors du travail accompli sur les textes. Un travail orienté et réglementé par des critères suggérés au fur et à mesure par certains documents normatifs fondamentaux, en particulier par les instructions "Comme le prévoit" de 1969 et "Liturgiam authenticam" de 2001.
Un point-clé du motuproprio est le rapport entre le siège apostolique et les conférences épiscopales dans la préparation et la traduction des textes liturgiques. Et précisément pour « rendre plus facile et fructueuse » leur collaboration, à travers un climat de « confiance réciproque, vigilante et créative », le Pape reformule le canon en question, définissant en particulier la distinction entre «révision» (recognitio) et «confirmation» (confirmatio). Les deux tâches reviennent à la compétence du siège apostolique. La première a pour critère la vérification de la fidélité au rite romain et à son unité substantielle. Et elle consiste en un travail de «révision» et d’évaluation des adaptations que chaque conférence épiscopale peut apporter aux textes liturgiques pour valoriser les diversités légitimes de peuples et d’ethnies dans le culte divin. La deuxième concerne en revanche les traductions préparées et approuvées par les évêques pour les régions de leur compétence. Sur celles-ci, le Siège apostolique exerce uniquement un acte de «confirmation», en ratifiant en substance le travail des épiscopats et en présupposant évidemment la fidélité et la correspondance des versions au texte liturgique original.

Source : www.osservatoreromano.va/…/FRA_2017_039_28…
Voir réflexion hystérique du numéro 2 du Culte divin à la même page 12

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