3 décembre, saint François Xavier. Né en 1506, mort le 2 décembre 1552 💛

La neuvaine à saint François-Xavier s'achève aujourd'hui.

Puisse saint François-Xavier nous inspirer d'agir dans la charité comme tous les missionnaires du monde entier dans chaque action de notre vie quotidienne. J'ai eu souvent l'occasion de me rendre en différents lieux de l'Inde. Mais jamais à Goa... Je regrette ainsi de n'avoir pu me recueillir en la basilique du Bon Jésus devant le corps de saint François-Xavier, qui y est installé dans une chasse surélevée depuis 1637. En revanche, j'ai pu me recueillir devant la relique de son avant bras droit conservée dans un reliquaire dans l'église du Gesù, à Rome.
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« Mon Dieu, je vous aime ! Ce n'est pas pour le ciel que je vous aime ni parce que ceux qui ne vous aiment pas, vous les punissez du feu éternel. A la croix, mon Jésus, vous m'avez pressé sur votre cœur. Vous avez enduré les clous, le coup de lance, le comble de la honte, les douleurs sans nombre, la sueur et l'angoisse, la mort ... Tout cela pour moi, à ma place, pour mes péchés. Alors, ô Jésus très aimant, pourquoi donc ne pas vous aimer d'un amour désintéressé, oubliant le ciel et l'enfer, non pour être récompensé, mais simplement comme vous m'avez aimé ? C'est ainsi que je vous aime, ainsi que je vous aimerai : uniquement parce que vous êtes mon roi, uniquement parce que vous êtes mon Dieu. Ainsi soit-il. »
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Lettre du Japonais Paul de Sainte-Foi citée par saint François-Xavier sur les exercices de saint Ignace.

« ... Nous arrivâmes à Amboïno; là, je rencontrai le P. Maître François, et le premier aspect du Père m'impressionna tellement, que je désirai, sur-le-champ, m'attacher à ses pas. Je ne lui dis pas mon désir, mais je le retins en m' éloignant. Arrivé à Goa, je m'offris à l'Evêque, et il m'employa à desservir une vicairie de son diocèse. J'y passai quatre ou cinq mois, l'esprit toujours inquiet; j'étais tourmenté de véhéments désirs, qui m'amenèrent au collège de Santa-Fé, auprès du P. Nicolas Lancillotti. Là, interrogeant , je compris ce qu'était la Compagnie de Jésus, et déjà si frappé de la rencontre et de la vue de Maître François, ce genre de vie m'attira encore davantage. Je me déterminai à faire les Exercices, et, après deux jours, mon âme se trouva en une paix dont je ne saurais exprimer la douceur; j'en étais tout surpris, et je ne finirais pas, si je voulais dire ce que la Grâce opéra en moi dans la suite des Exercices.
Le P. Maître François arriva à Goa, le 20 mars 1548; ce fut pour moi une grâce, car, les Exercices achevés, j'eus à traverser d'indicibles tentations, auxquelles la venue du Père porta remède. Il voulut que je donnasse les Exercices à quatre écoliers de grammaire, naturels du pays. Par la grâce de Dieu, ils en profitèrent beaucoup, y recevant connaissance de Notre-Seigneur et un singulier don de larmes; nous étions tous émerveillés de cette impression que faisaient les Exercices, les rares effets qu'ils produisaient en ces âmes de nouveaux convertis. Le P. Maître François en était encore plus ravi que nous; il louait Dieu, et ne cessait de s'informer auprès de moi si le fruit persévérait, tel que je l'avais observé.
Peu après, le P. Maître François alla visiter les chrétiens du cap de Comorin. Avant de s'éloigner, il me parla d'un pays appelé Japon, et me dit qu'à son retour de Comorin, il dési- rait s'y prendre avec lui; ce que j'acceptai avec reconnais- sance, comme grâce très grande de Notre-Seigneur et marque si touchante de l'amitié que le Père avait pour moi. Je vous prie, mes Pères et frères en Jésus-Christ, de m'aider à rendre grâces à Dieu.
Il y a, dans ce collège, un jeune Japonais appelé Paul, de qui vous verrez une lettre; il a un jugement si lucide, une mémoire, une intelligence si heureuses, il pénètre si bien dans la connaissance de Dieu, que je vais prochainement, par ordre du P. Maître François, lui donner les Exercices.
Nous partirons pour le Japon au mois d'avril 1540. Jusqu'à présent, on n'a pas décidé quels autres y devront aller .
Nous avons grande espérance qu'il s'y fera beaucoup de bien, et cela pour deux raisons : la première est qu'une sorte de prophétie, répandue chez les Japonais, leur annonce prédication d'une religion meilleure que la leur; la seconde, que les gens religieux de ce pays aiment fort à entendre tout ce qui instruit et porte à la vertu. Ce sont là les motifs de la grande espérance du P. Maître François... .
La lettre du Japonais, qui ne partit qu'avec celle de Cosme de Torres, était déjà écrite depuis le 29 novembre 1548 : Paul de Sainte-Foi l'adresse à saint Ignace :
J.H-S. Paul de Japon envoie la paix, la grâce et l'amour de Jésus-Christ au P. Ignace et aux autres Pères et Frères de la Compagnie de Jésus, afin qu'il soit glorifié et la sainte Foi augmentée.
Il plut à Celui qui me réserva, dès le sein de ma mère ( venu qu'il est pour chercher la brebis errante et perdue), de ne me pas oublier, moi, si éloigné de lui, de me tirer des ténèbres et de m'amener à la lumière et à un état de salut, par la Foi de Jésus-Christ, le Réparateur de nos âmes. Et, non content de m'avoir attiré à la connaissance de la Vérité, il a voulu être mon avocat auprès de son Père, afin que rien ne me manque, et que tant de sang , répandu pour tous, ne soit pas perdu pour moi. Si grandes sont les grâces dont je sens la présence en mon âme, qu'elles montrent bien la toute puissance de Dieu; et lui, qui n'a besoin de personne, il veut se servir d'un si faible instrument. Comment cette faveur du Seigneur m'est venue, je vais vous le conter, pour qu'il en soit béni et loué.
Etant en mon pays de Japon, et encore Infidèle, il m'arriva de tuer, pour certains motifs, un homme... Je m'enfuis, de nuit, pour n'être point pris..., et j'allai trouver un Portugais, appelé George Alvarez, capitaine de vaisseau, qui m'accueillit et me traita bien, se proposant de m'amener et remettre à mon père Maître François, de qui il est grand ami. A ce qu'il me raconta de la vie de Maître François et de ses œuvres, il me vint un grand désir de me voir avec lui.
Cheminant donc, nous arrivâmes à Malaca, et comme, durant la traversée, George Alvarez m'avait appris ce que c'est qu'être chrétien, je me sentais déjà quelque peu disposé à accepter le baptême, et ce désir allait croissant de jour en jour, et je me serais vite fait chrétien, dès cette première venue à Malaca, si le vicaire de cette ville m'eût baptisé. Il me demanda qui j'étais et dans quelle condition je vivais. Je lui rendis compte, et lui dis que j'étais marié, et que j'avais à retourner à ma maison. Sur quoi, il me refusa le baptême, disant que je ne pouvais revenir à ma condition de marié avec une femme païenne. Quand donc arriva la mousson pour le Japon, je m'embarquai sur un vaisseau qui allait en Chine. Parvenu là, je profiterais, le temps favorable venu, d'un vaisseau qui irait au Japon.
Partis de Chine, voie de Japon (le trajet est de sept ou huit jours, soient 200 lieues), nous n'étions guère qu'à vingt lieues de la cote de mon pays, et nous la voyions, quand nous fûmes assaillis d'une violente tempête, venant de terre et bat- tant la proue. L'obscurité était si profonde, que nous ne savions pas où nous étions, et cela dura quatre jours et quatre nuits, chacun criant miséricorde, en une si affreuse détresse. Il fallut, pour échapper, aller reprendre le port de Chine, d'où nous étions sortis.
Me trouvant ainsi ramené en Chine, cette tempête me don- nait à penser; mon désir, d'ailleurs, d'être chrétien et de l'instruire dans la Foi me suivait toujours : j'hésitais donc, ne sachant à quoi me déterminer. Alors, je rencontrai le Portugais Alonso Vaz, qui, le premier, m'avait encouragé, dans mon pays, à venir à Malaca : il fut tout étonné d'apprendre et mon retour de Malaca, et le fait de la tempête qui me ra- menait en Chine, et comme il s'en allait, avec un vaisseau pour Malaca, il me dit d'y retourner avec lui. Avec lui me pressait de le faire un Lorenzo Botelho, homme honorable : « Revenez à Malaca, me disait-il ; je crois que vous y trouverez le Père Maître François. De Malaca, vous irez dans l'Inde, au collège Saint-Paul de Goa, où l'on vous instruira dans la Foi, et puis quelque Père ira, avec vous, au Japon. »
Le conseil me parut bon, et je me mis en route avec joie. En arrivant à Malaca, j'y rencontrai d'abord George Alvarez, qui s'empressa de me conduire au Père Maître François. Nous le trouvâmes dans une église, occupé à célébrer un mariage. George Alvarez me remit en ses mains et lui conta longue- ment mon histoire. Pour comprendre que toutes ces choses étaient disposées par la providence de Dieu, il n'eût fallu que voir avec quelle grande joie le Père Maître François me regardait et m'embrassait. Cela, plus je vais, mieux je le comprends et le sens dans mon âme.
Déjà si satisfait, si consolé par la seule vue de Maître François, je pus aussi m'entretenir avec lui, car j'entendais quelque peu le portugais et j'en pouvais dire quelques mots.
Le Père bientôt m'ordonna de me rendre au collège de Saint-Paul, en la compagnie de George Alvarez, qui allait à Goa, tandis que lui prendrait le chemin du cap Comorin, pour y visiter les chrétiens, et puis venir à Goa. Il ne s'attarda pas en route, car à peine j'arrivais au collège Saint-Paul, à l'entrée de mars 1548, que, quatre ou cinq jours après, le Père Maître François y arriva. Ma consolation fut grande : du premier moment, en effet, où je l'avais vu, l'émotion pieuse que j'avais ressentie m'avait mis au cœur le désir d'être à son service et de ne me séparer jamais de lui.
Etant dans ce collège et m'y instruisant dans la Foi, je reçus le baptême, au mois de mai de ladite année, le jour de la Pentecôte, dans la cathédrale et par les mains du seigneur Evêque; et, le même jour, fut aussi baptisé un mien serviteur (criado), que j'avais amené du Japon : il est ici, comme moi.
J'espère de Dieu, créateur de toutes choses, et de Jésus- Christ crucifié pour nous racheter, que ce qui est advenu tournera à sa gloire et à la propagation de la Foi. Les grâces particulières que j'ai reçues de Notre-Seigneur me font bien voir que là est la vérité; et tant de lumières, et un tel apaisement de ma conscience, une si grande paix, en rendent aussi témoignage. Plaise à Dieu, par sa miséricorde, que je ne lui sois pas ingrat, après de pareils bienfaits ; et aussi, de l'intelligence, mémoire et volonté qu'il m'a données, à ce que disent les Pères de ce collège. Ils s'étonnent de l'impression que font en moi les choses de Dieu; qu'en si peu de temps j'aie si bien appris à lire et à écrire; que j'aie pu entendre de si hautes doctrines ; apprendre par cœur l'évangile de saint Mathieu, que j'ai écrit en caractère japonais et divisé en plu- sieurs parties, afin de le mieux retenir. Vos Révérences trouveront ci-joints des spécimens de caractères et d'écriture du Japon.
Pour l'amour de Notre-Seigneur, obtenez-moi, par vos prières, que, m'ayant tant donné, il ne laisse pas en moi ses dons sans aucun fruit, mais que tout y serve à sa louange et à sa gloire.
Et pour que cela vienne à bon terme; pour que Notre-Seigneur aide au Père Maître François, qui maintenant se pré- pare au voyage du Japon; pour que j'aie, moi, au besoin, la force de donner cent fois ma vie pour l'amour de Dieu, j'ai grand besoin d'un puissant secours du Père Ignace et du Père Maître Antonio Gomez, et des autres Pères et Frères de la Compagnie de Jésus. Qu'ils me recommandent donc continuellement à Dieu, car j'espère en Notre-Seigneur qu'il se fera beaucoup de fruit au Japon, et que, avant de mourir, nous y verrons un collège de la Compagnie, fondé pour la gloire de Jésus-Christ et la propagation de la Foi. Amen.
De Goa, 29 novembre 1548.
Votre serviteur en Jésus-Christ ,
Paul de Sainte-Foi, Japonais (gitpon).

Marie Bee Thevenet
La Prière de Saint François Xavier « Ô saint Ange, à qui la divine Providence a confié le soin et la garde de mon âme » 💛 :
« Ô saint Ange, à qui la divine Providence a confié le soin et la garde de mon âme, veillez toujours sur moi, secourez-moi au moment de la tentation, présentez mes prières à Dieu, intercédez pour moi, afin que dans sa bonté infinie, Dieu Notre-Seigneur daigne m'accorder …Plus
La Prière de Saint François Xavier « Ô saint Ange, à qui la divine Providence a confié le soin et la garde de mon âme » 💛 :
« Ô saint Ange, à qui la divine Providence a confié le soin et la garde de mon âme, veillez toujours sur moi, secourez-moi au moment de la tentation, présentez mes prières à Dieu, intercédez pour moi, afin que dans sa bonté infinie, Dieu Notre-Seigneur daigne m'accorder le pardon de tous mes péchés, une vive douleur de les avoir commis, et toutes les grâces dont, j’ai besoin pour éviter de l'offenser désormais ; pour vivre saintement, persévérer courageusement et mourir dans son amour ! Eloignez de moi les tentations de mon ennemi, obtenez du Dieu de miséricorde ce que je ne saurais obtenir par moi-même, que la pensée du mal ne puisse pénétrer en moi, qu'elle n'y trouve jamais de place ! Et si j'avais le malheur de m'écarter de la voie où la main de Dieu m'a fait entrer, oh ! Ramenez-moi aussitôt je vous en conjure à la suite de mon Sauveur. Quand vous me verrez en proie à l'épreuve et à la douleur, priez pour moi, secourez-moi, protégez-moi, défendez-moi ! Nuit et jour veillez sur moi, gardez-moi; dirigez-moi en toutes choses, accompagnez-moi en tous lieux, et surtout, lorsque viendra ma dernière heure, ô saint gardien de mon âme, redoublez de zèle et de charité. Défendez-la contre les attaques des démons, éloignez d'elle les vaines frayeurs, le trouble, le désespoir ! Ne me quittez pas, ne m'abandonnez pas avant que vous ne m'ayez conduit dans le ciel, en présence de Dieu Notre-Seigneur, de la très-sainte Vierge, de tous les anges, et de tous les saints, pour y jouir éternellement avec vous de la félicité qui nous sera donnée par Jésus-Christ Notre-Seigneur, qui règne dans l'éternité avec le Père et Saint-Esprit. Amen. »
Romano Pasquino
« Tout le monde » attribue à saint François Xavier cette prière qui ne se trouve pas dans ses écrits !!!
Marie Bee Thevenet
La Prière de Saint François Xavier « Ô ma divine souveraine » 💙 :
« Ô ma divine souveraine ! Ô Marie ! Vous l'espérance des chrétiens, la Reine des anges et des saints qui environnent le trône de Dieu dans le ciel ! Je me remets entre vos mains, je me recommande à votre puissante protection et à celle de tous les saints, pour tous les jours de ma vie et pour le moment de ma mort. Ô ma Souveraine …Plus
La Prière de Saint François Xavier « Ô ma divine souveraine » 💙 :
« Ô ma divine souveraine ! Ô Marie ! Vous l'espérance des chrétiens, la Reine des anges et des saints qui environnent le trône de Dieu dans le ciel ! Je me remets entre vos mains, je me recommande à votre puissante protection et à celle de tous les saints, pour tous les jours de ma vie et pour le moment de ma mort. Ô ma Souveraine, qui êtes aussi ma mère, préservez-moi des dangers qui m'entourent ! Le monde et le démon ne cessent de me tendre des pièges, ils font tous leurs efforts pour m'entraîner dans l'abîme et me précipiter dans l'enfer. Ô Mère pleine de tendresse et de bonté ! Ne permettez pas qu'ils triomphent ; sauvez-moi ! Je vous en conjure ! Ainsi soit-il. »
4 autres commentaires de Marie Bee Thevenet
Marie Bee Thevenet
La Prière de Saint François Xavier « Grand Dieu, faites-leur enfin la grâce de connaître et d'adorer avec nous votre Fils Jésus-Christ » 💛 :
« Grand Dieu, qui, étant de toute éternité, avez voulu produire dans le temps tout ce qui est hors de vous, afin de nous manifester vos adorables perfections, souvenez-vous que les âmes des infidèles sont l'ouvrage de vos mains et qu'elles ont l'honneur …Plus
La Prière de Saint François Xavier « Grand Dieu, faites-leur enfin la grâce de connaître et d'adorer avec nous votre Fils Jésus-Christ » 💛 :
« Grand Dieu, qui, étant de toute éternité, avez voulu produire dans le temps tout ce qui est hors de vous, afin de nous manifester vos adorables perfections, souvenez-vous que les âmes des infidèles sont l'ouvrage de vos mains et qu'elles ont l'honneur d'être vos images. Vous voyez pourtant, mon Seigneur, qu'au mépris de votre nom l'enfer se remplit tous les jours de ces misérables et infortunées créatures. Considérez, s'il vous plaît, le mérite du Sang que Jésus-Christ a répandu et de la très cruelle mort qu'il a soufferte pour les sauver. Ne permettez pas, mon Dieu, que votre Fils soit plus longtemps méconnu et méprisé de ces peuples barbares ; mais, laissant fléchir votre juste rigueur par les prières des saintes âmes et de la sainte Église, la chère épouse de votre Fils, rappelant la mémoire de vos anciennes miséricordes, et mettant en oubli les crimes de leur idolâtrie et de leur infidélité, faites-leur enfin la grâce de connaître et d'adorer avec nous votre Fils Jésus-Christ, que vous avez envoyé au monde pour être l'auteur de notre salut, de notre vie et de notre résurrection, par lequel, en effet, nous avons été délivrés et rachetés de la mort éternelle. Qu'il soit glorifié de toutes les créatures, dans le temps et dans l'éternité. Ainsi soit-il. »
Marie Bee Thevenet
Au large de la Chine lors d’un voyage missionnaire, les jésuites rapportent à Rome une relique pour la vénération des fidèles. Le supérieur général de l’époque choisit l’avant-bras et la main droite de François Xavier, avec laquelle il baptisait. 💛
Marie Bee Thevenet
Neuvaine de la grâce en l'honneur de saint François-Xavier 💛
Réciter chaque Jour :
Saint François-Xavier, très aimable et plein de charité, j’adore respectueusement avec vous la Divine Majesté, et parce que j'ai une très grande joie des dons particuliers de la grâce qu’Elle vous a accordés pendant votre vie, et de ceux de la gloire après votre mort, je Lui rends de très grandes actions de …Plus
Neuvaine de la grâce en l'honneur de saint François-Xavier 💛
Réciter chaque Jour :
Saint François-Xavier, très aimable et plein de charité, j’adore respectueusement avec vous la Divine Majesté, et parce que j'ai une très grande joie des dons particuliers de la grâce qu’Elle vous a accordés pendant votre vie, et de ceux de la gloire après votre mort, je Lui rends de très grandes actions de grâces, et je vous supplie de tout mon cœur de vouloir bien m’obtenir, par votre puissante intercession, la grâce de vivre et de mourir saintement. En outre, je vous demande de m’obtenir
(exprimer ici la grâce spirituelle ou temporelle que l’on veut obtenir.)
Mais, si ce que je vous demande humblement par vous n’est pas pour la gloire de Dieu et le plus grand bien de mon âme, obtenez-moi, je vous en prie, ce qui doit être le plus utile à l’une et à l’autre.
Ainsi soit-il.
1 Pater, 1 Ave et 1 Gloria
La neuvaine peut se faire à n'importe quelle date, et deux fois par an. Il pourra cependant paraître convenable de choisir, pour la terminer, soit la date du 12 mars, anniversaire de la canonisation de saint François-Xavier, soit celle du 3 décembre, qui ramène sa fête.
Rescrit du 23 mars 1904
« Urbis et Orbis »
Depuis environ trois siècles, les chrétiens pleins de confiance en saint François-Xavier, le célèbre apôtre des Indes, ont l’habitude de recourir à lui par un pieux exercice qu’ils n’ont pas craint d’appeler "neuvaine de la grâce", à cause de la grande efficacité qu’ils y ont trouvée en d’instantes nécessités de la vie.
Pour favoriser davantage ce pieux exercice, les Souverains Pontifes avaient déjà concédé jusqu’ici des indulgences soit partielles, soit plénières, mais en les restreignant à certaines régions et surtout aux églises de la Société de Jésus. Aujourd’hui, pour permettre de recueillir de cette neuvaine des fruits plus abondants encore, des suppliques ont été adressées à N. T. S. P. le Pape Pie X, lui demandant de vouloir bien enrichir ces prières des saintes indulgences, partout où elles seront accomplies. Cette supplique a été très aimablement accueillie par Sa Sainteté dans l’audience qu'eut le 23 mars 1904 le cardinal soussigné, préfet de la Sacrée Congrégation préposée aux indulgentes et aux saintes Reliques.
Sa Sainteté a daigné accorder que tous les fidèles qui auraient accompli le susdit exercice à n’importe quelle époque de l’année, publiquement ou individuellement, pourraient gagner les indulgences suivantes, applicables aussi aux défunts, mais les gagner seulement deux fois l’an, à savoir :
1°) 300 jours d’indulgence à gagner un jour quelconque de la neuvaine pour ceux qui réciteront, mais avec dévotion et le cœur contrit, la prière ci-jointe ou, s’ils ne l’ont pas sous la main, cinq Pater, Ave et Gloria Patri, etc.,
2°) une indulgence plénière pour ceux qui, s’étant confessés dans les huit jours et ayant reçu la Sainte Communion, auront prié à l’intention de Sa Sainteté.
Donné à Rome, de la Secrétairerie de la même Congrégation, le 23 mars 1904.
Card. Tripepi, préfet. Pour le secrétaire : J.M Coselli, chan., substit.
ORIGINE DE LA NEUVAINE
Le vice-roi de Naples voulait célébrer le 8 décembre 1633 la fête de l’immaculée Conception de la Très Sainte Vierge avec une magnificence vraiment royale. Il chargea le Père Marcel Mastrilli, de la Compagnie de Jésus, de bien vouloir s’occuper des préparatifs de cette grande solennité, Le saint religieux était occupé à donner des ordres, quand un marteau, du poids de deux livres, lui tomba sur la tête, de plus de cent pieds de haut, et le frappa si rudement qu’il fut renversé et relevé comme mort... L’on n’attendait plus que la minute de son trépas, lorsque saint François-Xavier, à qui il avait toujours été fort dévot et qu’il invoquait sans cesse au milieu de ses souffrances, lui apparut le visage rayonnant de gloire, ayant le bourdon à la main, et, sur l’habit de Jésuite, le mantelet de pèlerin. Le Saint ordonna au malade d’appliquer sur sa blessure un reliquaire, où il y avait un morceau du précieux bois de la vraie Croix que le malade portait sur lui. Saint François-Xavier lui fit faire vœu d’aller au Japon pour y recevoir la couronne du martyre que le Ciel lui destinait… et l’assura que tous ceux qui, durant l’espace de neuf jours, à commencer par le 4ème de mars jusqu’au 12, anniversaire de sa canonisation, imploreraient chaque jour son intercession auprès de Dieu et se confesseraient et communieraient un des jours de cette neuvaine ressentiraient infailliblement les effets de sa protection et de son crédit et obtiendraient de Dieu tout ce qu’ils demanderaient pour leur salut et pour la Gloire de Jésus-Christ et de la Trinité Sainte.
Le P. Mastrilli guérit, et, visitant Rome et Madrid, raconta lui-même au pape Urbain VII et au roi d’Espagne Philippe IV, ainsi qu’à toute sa cour, ce grand miracle dont le bruit s’était déjà répandu dans le monde entier. A peine était-il arrivé au Japon que le P. Mastrilli fut arrêté et condamné au tourment de la fosse, qu’il endura pendant quatre jours, après quoi il eut la tête tranchée.
"On ne saurait - écrivait un pieux auteur en 1701 - raconter en détail toutes les grâces qui ont été obtenues durant cette neuvaine partout où elle a été pratiquée".
Marie Bee Thevenet
Bienheureux Cardinal Schuster, Liber Sacramentorum 💛
La solennité de ce grand apôtre des Indes tombe très bien à deux jours de distance de celle de saint André, puisqu’elle démontre la puissante vitalité de l’Église qui, en tous les temps, par les œuvres, les paroles et les miracles, est toujours égale à elle-même, toujours jeune, toujours belle, toujours divine.
La messe tire la plus grande …Plus
Bienheureux Cardinal Schuster, Liber Sacramentorum 💛
La solennité de ce grand apôtre des Indes tombe très bien à deux jours de distance de celle de saint André, puisqu’elle démontre la puissante vitalité de l’Église qui, en tous les temps, par les œuvres, les paroles et les miracles, est toujours égale à elle-même, toujours jeune, toujours belle, toujours divine.
La messe tire la plus grande partie de ses éléments de celle du Commun des confesseurs, sauf l’introït, la collecte et les deux lectures qui sont propres. Il est toutefois à propos de remarquer que l’introït s’écarte entièrement des règles traditionnelles de la psalmodie antiphonique : au lieu de débuter par une antienne et de la faire suivre du commencement du psaume correspondant, puis de la doxologie, le rédacteur moderne, obsédé par ses préoccupations historiques qui voulaient résumer toute la vie de François Xavier dans l’introït, a emprunté l’antienne au psaume 118, puis il a groupé en un seul les deux versets du psaume 116, — sans d’ailleurs se préoccuper de la difficulté que créait pour le chant le long texte ainsi obtenu, — et enfin il y a ajouté le Gloria. Même en conservant le psaume 116 tout entier, il aurait pu faire une œuvre très belle et traditionnelle, s’il eût maintenu distincts les deux versets. Nous aurions eu ainsi dans le Missel un introït de plusieurs versets, conformément aux anciens textes de l’Antiphonaire Grégorien.
Le verset de l’introït est emprunté à la messe des Vierges martyres et représente en quelque sorte le confesseur de la foi qui, devant le roi, parle avec courage des vérités éternelles sans en rougir. Suit le psaume 116 qui prélude à l’universalité du Christianisme : Louez le Seigneur, vous toutes ô nations, louez-le vous tous, ô peuples. Car sa miséricorde est grande envers nous et la vérité du Seigneur est éternelle.
Dans la collecte on rappelle les travaux apostoliques de ce nouveau Paul de la onzième heure, et, par ses mérites immenses, l’on demande la grâce d’imiter ses œuvres.
L’épître est la même que le jour de saint André. Il y est dit que les pas de ceux qui annoncent aux peuples le règne du Seigneur sont bénis, parce que rien n’est aussi agréable à Dieu, rien n’est plus utile au monde, rien n’est plus glorieux pour l’homme que de coopérer avec Jésus au salut des âmes.
Le répons est tiré du psaume 91 ; c’est celui du Commun des confesseurs. « Le juste fleurira comme le palmier, et il étendra ses rameaux comme le cèdre sur le Liban. Il annoncera de grand matin votre miséricorde, et, la nuit, votre vérité. » La vie des saints est toujours féconde en bonnes œuvres, parce que, comme autant de sarments, ils tirent la sève vitale de la vraie vigne qui est le Christ. Ainsi seulement s’explique leur surprenante activité.
Le verset alléluiatique est tiré de saint Jacques (1, 12) là où il appelle bienheureuse l’âme qui est exposée à l’épreuve ; — voilà la condition normale de notre vertu en ce monde, et c’est pourquoi ce verset qu’on chante aujourd’hui s’applique en général à toutes les fêtes des confesseurs — oui, bienheureuse, car, après avoir soutenu fidèlement l’épreuve, elle obtiendra la couronne de vie.
Combien l’appréciation de Dieu diffère de la manière commune de juger les choses parmi les hommes ! Pour ceux-ci, la tentation et l’épreuve représentent un malheur et méritent la compassion, même aux yeux des bons chrétiens. Le Saint-Esprit au contraire proclame bienheureux celui qui est soumis à l’épreuve, et ce jugement doit suffire pour réformer toutes nos appréciations humaines. Bienheureux donc celui qui supporte la tentation, car rien n’est plus utile que l’épreuve pour nous rapprocher de Dieu et pour nous faire progresser dans la vertu. C’est pendant la tentation que Dieu est plus que jamais près de nous, selon la parole du psalmiste : iuxta est Dominus iis qui tribulato sunt corde ; en sorte que si l’épreuve n’avait d’autre avantage que celui-là, c’est-à-dire d’inviter Dieu à se tenir près de nous, elle devrait être désirée par toutes les âmes fidèles.
La lecture évangélique tirée de saint Marc (16, 15-18) s’adapte très bien à la fête du grand apôtre des Indes ; grand, non seulement par l’immense champ de son apostolat, mais aussi par les merveilleux prodiges opérés par lui et qui rappellent ceux qu’accomplirent les apôtres. A la gloire en effet de l’humble disciple de saint Ignace, rien ne manque des charismes accordés aux premiers propagateurs de l’Évangile, c’est-à-dire le pouvoir de guérir les malades, de ressusciter les morts, de se faire comprendre par des peuples de langages très différents, d’éloigner les épidémies et même, quand il ne pouvait agir en personne, de se faire remplacer par des enfants auxquels il remettait son crucifix pour guérir les malades. Le verset de l’offertoire est pris au psaume 88 et il est commun à toutes les fêtes des simples confesseurs. « Ma vérité et ma miséricorde seront avec lui, et en mon nom sera exaltée sa puissance. » Les solennités des saints célèbrent donc la gloire de Dieu, comme en un chef-d’œuvre l’on admire non point le bois ou la pierre pour eux-mêmes, mais le génie de l’artiste qui a animé et comme spiritualisé la matière.
La secrète présente au Seigneur le sacrifice de louange en mémoire des saints, lesquels, à leur tour, ont accumulé de nombreux mérites, puisque eux-mêmes se sont immolés comme un holocauste vivant. Nous demandons donc, par les mérites surabondants des saints, que Dieu nous préserve des maux de la vie présente — ceux de l’âme surtout -— afin que nous puissions plus facilement éviter les châtiments, éternels.
Le verset chanté durant la communion est pris de l’Évangile selon saint Matthieu (24, 46-47) et appartient au Commun des confesseurs non pontifes. « Bienheureux ce serviteur qui se trouvera éveillé quand viendra le Seigneur ; je vous assure qu’il le mettra à la tête de ses trésors. » Les trésors de Dieu sont l’Église et les âmes. Le Seigneur met ses saints à la tête de ce précieux dépôt parce qu’ils sont les membres élus de la Rédemption, et par leur prière assidue dans le ciel, ils veillent sur les besoins de la société chrétienne.
La postcommunion de ce jour demande d’une façon générale l’efficacité des prières du saint en l’honneur duquel a été immolé le divin Sacrifice.
La sainteté de François Xavier est le plus splendide résultat des exercices spirituels et de la méditation assidue et diligente des vérités de la foi. Un saint, en effet, diffère du commun des chrétiens en ce que, avec une logique plus serrée, il exécute fidèlement ce qu’il a promis au baptême. Il n’y a pas deux vocations, l’une à la foi et l’autre à la perfection ; tous les chrétiens, au dire de saint Paul, sont : vocati sancti. Il est donc nécessaire de prendre un peu plus au sérieux nos relations avec Dieu, pour marcher dans le chemin de la vie avec une logique plus rigoureuse. C’est là le résultat de la méditation.