Mgr Strickland encourt délibérément la condamnation pour antisémitisme
Au nom de notre Seigneur Jésus-Christ, je vous écris en tant que successeur des apôtres, contraint par mon devoir de dire la vérité dans la charité et la justice. L'aggravation de la crise au Moyen-Orient, de la guerre à Gaza aux conflits régionaux croissants - y compris les actions militaires américaines au Yémen - exige une réflexion morale urgente. En tant que berger des âmes, je ne peux rester silencieux pendant que des milliers de personnes souffrent des conséquences de l'escalade de la violence.
L'Église catholique soutient la dignité sacrée de chaque vie humaine, créée à l'image de Dieu. Le Catéchisme de l'Église catholique enseigne que "les actes délibérément contraires à la loi des nations et à ses principes universels sont des crimes" (Catéchisme de l'Église catholique 2313). Cela vaut pour tous les belligérants, qu'il s'agisse de nations, de groupes armés ou de coalitions. Bien qu'une nation ait le droit de se défendre et de protéger son peuple, de telles actions doivent rester dans les limites de la justice, de la proportionnalité et de la loi morale.
Dans la bande de Gaza, l'assassinat aveugle de civils - y compris des femmes et des enfants - a atteint une ampleur intolérable. Le peuple palestinien, dont beaucoup n'ont aucun lien avec les organisations terroristes, souffre énormément. La guerre ne peut être menée sans considération pour les innocents. La même chose s'applique au Yémen, où les actions militaires américaines contre les Houthis risquent d'enflammer une situation déjà instable. Chaque missile lancé, chaque bombe larguée, menace de plonger la région dans le chaos, avec d'innombrables conséquences humanitaires.
Le principe de la guerre juste est clair: la guerre doit être un dernier recours, menée uniquement pour la défense, avec une force proportionnelle, et ne jamais cibler les civils. Son but ne doit pas être la conquête ou la vengeance, mais le rétablissement d'une paix juste. Le pape Pie XII a prévenu que la guerre "crée souvent des maux plus graves qu'elle n'en élimine". Aujourd'hui, alors que les conflits se multiplient au Moyen-Orient, je crains que nous ne voyons cette vérité tragique se dérouler sous nos yeux.
J'exhorte cette administration à reconsidérer sa voie. Si l'Amérique désire être une force pour le bien dans le monde, elle doit agir non pas avec une agression militaire incontrôlée mais avec justice, prudence et une poursuite sincère de la paix. Une nation ne peut pas prétendre à une haute moralité tout en contribuant à l'escalade de la souffrance humaine. Je vous demande de rechercher des solutions diplomatiques, d'exiger la fin immédiate de la destruction à Gaza et d'aborder la crise au Yémen avec retenue, de peur que le feu de la guerre ne consume encore plus de vies innocentes.
Les États-Unis ont longtemps été façonnés par les principes chrétiens, mais ils se trouvent à la croisée des chemins. Vont-t-ils choisir la voie de la justice et de la paix, ou va-t-elle laisser le cycle de la violence se poursuivre ? Je prie pour que nos dirigeants recherchent la sagesse du Christ, le Prince de la Paix, et travaillent à une solution juste qui respecte la dignité de tous les peuples.
Avec respect dans le Christ,
L' évêque Joseph E. Strickland
Évêque émérite
Bishop Strickland publishes open letter to Trump …