Tonino
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Quand Pie XI réaffirmait l’antijudaïsme chrétien en 1939

La prétendue question juive, dans son essence, n’est une question ni de race, ni de nation, ni de nationalité territoriale, ni de droit de cité dans l’Etat.
C’est une question de religion et, depuis la venue du Christ, une question de christianisme. (…) Le Sauveur, que Dieu envoya à son peuple choisi, fut rejeté par ce peuple, répudié violemment et condamné comme un criminel par les plus hauts tribunaux de la nation en collusion avec l’autorité païenne…
Enfin, il fut mis à mort. (…)
Le geste même par lequel le peuple juif a mis à mort son Sauveur fut le salut du monde.
Aveuglés par une vision de la domination et du gain matériels, les israélites ont perdu ce qu’ils avaient cherché eux-mêmes.
Quelques âmes choisies, parmi lesquelles étaient les disciples de notre Seigneur, les premiers chrétiens juifs, et, au cours des siècles, quelques membres du peuple juif, firent exception à cette règle générale.
Par leur acceptation de l’enseignement et de leur incorporation du Christ dans son Eglise, ils ont partagé l’héritage de sa gloire, mais ils sont restés, et restent toujours encore, une exception : « Israël qui recherchait la justice ne l’a pas trouvée, ceux qui ont été choisis par Dieu l’ont trouvée, mais les autres ont été aveuglés » (Romains, XI, 7).
De plus, ce peuple infortuné, qui s’est jeté lui-même dans le malheur, dont les chefs aveuglés ont appelé sur leurs propres têtes les malédictions divines, condamné, semble-t-il, à errer éternellement sur la face de la terre, a cependant été préservé de la ruine totale.
Saint Paul maintient la possibilité du salut pour les Juifs, pourvu qu’ils se détournent de leur péché. Israël demeure le peuple jadis choisi.
Nous constatons chez le peuple juif une inimitié constante vis-à-vis du christianisme.
Il en résulte une tension perpétuelle entre Juif et Chrétien, qui ne s’est à proprement parler jamais relâchée. La haute dignité que l’Eglise a toujours reconnue à la mission historique du peuple juif, ne l’aveugle pas cependant sur les dangers spirituels auxquels le contact avec les Juifs peut exposer les âmes.
Tant que persiste l’incrédulité du peuple juif l’Eglise doit, par tous ses efforts, prévenir les périls que cette incrédulité et cette hostilité pourraient créer pour la foi et les mœurs de ses fidèles.
L’Eglise n’a jamais failli à ce devoir de prémunir les fidèles contre les enseignements juifs, quand les doctrines comportées menacent la foi.
Elle a pareillement mis en garde contre des relations trop faciles avec la communauté juive.

Pape Pie XI – Encyclique Humani Generis Unitas (1939) – Jamais publiée car Pie XI est mort avant