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11994

Un curé qui raisonne bien pendant que les évêques se grattent le nez

Article précédent : Les germes de Vatican II Ont produit le Synode des vieux

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Au sujet des « problèmes » qui secouent actuellement l’Église,
l’abbé Henri Vallançon, curé d’un secteur paroissial qui compte douze clochers dans le diocèse de Coutances, écrit :

« (...) Ce qui me frappe dans les réactions officielles, c’est leur impuissance à s’élever au-delà du registre émotionnel et à identifier les causes du mal. La pédophilie de ces prêtres viendrait de leur « cléricalisme » et de leur « séparation », de leur prise excessive de distance vis-à-vis des autres, etc. On se rapproche le plus possible des arguments qui conviennent aux médias, pour négocier leur indulgence.

Outre que tous les cas que je connais contredisent ces explications, la question de fond me semble la suivante : comment est-il possible que la conscience d’un prêtre soit si profondément obscurcie qu’il en vienne à poser des actes aussi graves ? Depuis quelques décennies, un mouvement général de sécularisation du prêtre s’est emparé du clergé ; un climat anti-juridique et anti-doctrinal s’est développé au profit de postures soi-disant pastorales ; les signes distinctifs visibles ont été abandonnés dans l’habit et dans le comportement. Malaise autour des concepts de loi et de dogme, effacement des justes frontières dans les relations humaines… Comment, dans ces conditions, le prêtre peut-il garder vive la conscience qu’avec l’onction sacerdotale reçue au jour de son ordination, il est un être consacré, mis à part par le Christ pour être totalement dédié à Son service ? Peu à peu, tout se banalise. Si ce qui est le plus sacré se désacralise, le plus grave devient anodin.

Depuis quelques décennies, au catéchisme, dans les séminaires diocésains, dans les homélies, se sont radicalement estompées de la formation de la conscience morale : une définition claire du péché originel, à cause duquel nul ne peut être sauvé sans la grâce de Dieu que confèrent les sacrements ; la possibilité du péché mortel, dont la conséquence est la damnation éternelle ; l’existence d’actes intrinsèquement pervers, indépendamment de l’intention de celui qui les pose ; la nécessité de l’ascèse et du sacrement de pénitence pour lutter contre le mal ; l’obéissance à la volonté de Dieu et l’acceptation de tous les sacrifices à consentir pour ne jamais la transgresser ; la place d’honneur faite à la vertu de chasteté, dans le mariage comme dans le célibat consacré ; la mise en garde vis-à-vis du monde et de ses sollicitations qui souillent la pureté de l’âme… Tant que les hommes d’Église ne renoueront pas avec la prédication de ces vérités évangéliques, ils se laisseront eux-mêmes corrompre par le mal qu’ils ne combattent plus et entraîneront dans leur dérive ceux auxquels ils s’adressent. (...) »

(« La Manche Libre », 4 octobre)

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Ce 14 octobre a eu lieu, place Saint-Pierre au Vatican, la cérémonie de canonisations de plusieurs bienheureux. Avant que ne commence la messe célébrée par le pape François, les fidèles présents étaient invités à prier en latin le chapelet puis à chanter le « Sub tuum praesidium » et à dire la prière à Saint Michel archange. Mais que voyait-on grâce aux caméras de la télévision qui balayaient la place ? Des fidèles surtout préoccupé d’agiter des drapeaux et de prendre des photos avec leurs smartphones ou encore de faire des signes dès qu’ils se savaient pris par une caméra, des fidèles agités, bavards. Devant eux, sur des chaises disposées à proximité de l’autel, des évêques mitrés incapables de demeurer tranquilles, tous regardant sans arrêt à droite et à gauche avec parfois l’air de se demander ce qu’ils faisaient là, beaucoup jouant avec le livret de la célébration qu’ils semblaient découvrir, l’un de grattant le nez, un autre sortant son smartphone... Parmi tous ces fidèles, très peu semblaient prendre part à la prière du chapelet ; et au moment du « Sub tuum », beaucoup d’évêques sont restés muets, comme s’ils ne savaient pas chanter cette antienne mariale.

Source : www.proliturgia.org/actua.html
(Pro Liturgia, Lundi 15 octobre 2018)

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>>> BERGOGLIO = 666 !!! Troublant, non ?
>>> Le CAS d'un PAPE HÉRÉTIQUE : si François l'est, concluez.
blanche52
Peut-être se grattaient-ils le nez en se demandant, non pas ce qu'ils faisaient, eux, là, mais ce que faisaient sur les autels Paul VI et Romero ! et comme on les comprend !
GChevalier partage ceci
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