Le 12 février 1920, Aurore Gagnon, 10 ans, meurt des suites des sévices infligés par sa belle-mère et par son père.
Sa belle-mère, Marie-Anne Houde, reconnue coupable de meurtre, est condamnée le 23 avril 1920 à être pendue le 1er octobre 1920, soit après qu'elle aura donné naissance à l'enfant qu'elle porte à l'époque de sa condamnation ;
le 8 juillet 1920, Marie-Anne Houde donne naissance en prison à un couple de jumeaux ;
le 29 septembre 1920, la peine de mort de Marie-Anne Houde est commuée en emprisonnement à perpétuité ;
atteinte d'un cancer généralisé, elle est mise en liberté le 3 juillet 1935, puis elle décède chez la soeur de son premier mari à Montréal le 13 mai 1936.
Le père d'Aurore, Télesphore Gagnon, 37 ans, reconnu coupable par un jury d'homicide involontaire , est condamné à l'emprisonnement à perpétuité par le juge Joseph-Alfred Désy ;
au début de 1926, Gagnon est libéré ;
suite au décès de Marie-Anne Houde, Télesphore Gagnon se remarie le 8 janvier 1938 à Marie-Laure Habel de Sainte-Philomène, il mourra le 30 août 1961 à Sainte-Philomène.
La vie d'Aurore Gagnon inspire les comédiens Henri Rollin et Léon Petitjean qui la portent au théâtre dans une pièce intitulée Aurore, l'enfant martyre ; jouée de 1921 à 1951 à Montréal, en province et ailleurs au Canada, on évalue à environ 1 800 000 le nombre de personnes qui ont vu cette pièce.
Un film intitulé La Petite Aurore, l'enfant martyre et réalisé par Jean-Yves Bigras, sort en salles en 1951, malgré les objections de Télesphore Gagnon, et connaît un succès immédiat. Son histoire est de nouveau filmée sous le titre Aurore en 2005.
Claudius Cartapus shares this