Les fruits

« Ces fameux fruits qui fascinent autant les autorités de l’Église sont-ils aussi bons qu’ils en ont l’air ? En effet le Christ n’a jamais dit que le mal ne portait pas de fruits… Bien au contraire, le mal porte aussi des fruits, et même de nombreux et magnifiques fruits. Mais il a dit que les fruits du mauvais arbre n’étaient pas bons. Nous devons distinguer les fruits réels des fruits apparents. Un mauvais arbre produit de nombreux fruits qui semblent très bons au premier regard, mais qui sont en fait extrêmement nocifs. Rappelons-nous la tentation en Gn 3 : le démon ne tente jamais avec des fruits moches et pourris. » (X. Léger, contribution au congrès 2013 de l’ICSA).

Il n’est pas possible de citer ici les nombreux exemples que vous trouverez sur des sites spécialisés. Lorsque les beaux fruits sont confondus avec les bons fruits, la corruption peut s’étendre de proche en proche jusqu’aux plus hautes sphères, produisant une sorte d’anesthésie du jugement critique objectif, qui a pour conséquence d’augmenter le nombre des victimes de façon exponentielle. Les victimes sont à la fois (1) les personnes enfermées dans un système pervers, (2) le peuple de Dieu qui se laisse séduire, (3) et les responsables qui soutiennent les corrupteurs de peur de perdre les beaux fruits.

Au final, on peut aboutir à un aveuglement qui engendre un déni complet quant aux preuves les plus évidentes dévoilant la corruption. Dans une démarche « d’adeptes » quelque peu fanatisée, on tient mordicus qu’un arbre particulier (telle communauté, tel lieu d’apparition) est forcément bon et que les fruits qui semblent avoir été produits par cet arbre sont obligatoirement bons. Ce type de démarche est marqué par l’absence de sens critique ou par l’emprise mentale. C’est d’ailleurs tout l’art des fondateurs corrompus ou des faux voyants : développer un puissant pouvoir de séduction qui tient les esprits et les cœurs captifs. Jésus a parlé de « loups rapaces ».
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Après les apparitions à Lourdes, il y a eu au moins une quarantaine de "voyants" et cela ne venait pas de Dieu.
De nos jours, c'est le cas aussi, cela ne peut être autrement.
Et nous ne sommes pas tenus de croire à des apparitions ou révélations privées, même si elles sont reconnues par l'Eglise. donc à PLUS FORTE RAISON lorsque l'Eglise nous prévient contre certaines apparitions ou écrits. C'est de la désobéissance, c'est un péché. Nous n'avons pas besoin de X ou Y pour suivre Jésus.
JAMAIS Jésus ou la Sainte Vierge nous demandera d'aller contre l'Evêque, le père supérieur, ou la mère abbesse (pour une religieuse) jamais...

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Si quelqu’un ne reçoit pas dans leur intégrité, avec toutes leurs parties, comme sacrées et canoniques, les Livres de l’Écriture, comme le saint concile de Trente les a énumérés, ou nie qu’ils soient divinement inspirés ; qu’il soit anathème. – Constitution Dogmatique Dei Filius, Canon 2
Le Concile du Vatican enseigne aussi :
Le Saint Esprit n’a pas été promis aux successeurs de Pierre pour qu’ils fassent connaître, sous sa révélation, une nouvelle doctrine, mais pour qu’avec son assistance ils gardent saintement et exposent fidèlement la révélation transmise par les Apôtres, c’est-à-dire le dépôt de la foi. – Constitution dogmatique Pastor Aeternus, Chapitre 4