Les premières mentions du couvent de bénédictines de Graufthal remontent à 1126 et 1178. Le patron en est saint Gangolphe. Graufthal se trouvant à la limite orientale du diocèse de Metz, l'abbaye a probablement été fondée par les comtes de Metz autour de 1100 et placée sous l'obédience de Théoger, abbé de Saint-Georges en Forêt-Noire. Après avoir connu un certain essor, le couvent subit les assauts des Armagnacs puis est sévèrement dévasté au 16e siècle, lors de la révolte paysanne et des guerres de religion. Sa sécularisation intervenue en 1551 oblige les dernières moniales à se retirer dans la proche abbaye de Saint-Jean-des-Choux. Saint-Gangolphe ne sera jamais reconstruite. Les bâtiments, dévastés durant les guerres de religion, furent utilisés comme matériau de construction pour les maisons du village et l'église protestante. Espace rectangulaire d'environ 20 m sur 12 m, ouvert à l'ouest et émergeant à peine du sol remblayé. Le mur le plus long au sud montre cinq ouvertures en plein-cintre, prises sous une arcature cintrée à l'intérieur de l'enceinte ; à l'est on compte trois travées conservées, au nord seulement deux.
culture.gouv.fr/notice/merimee/IA67006382Von Stéphane DIERZE - Eigenes Werk, CC BY-SA 4.0,
File:Eschbourg Vestige de l'Abbaye de Graufthal.jpg - Wikimedia Commons
