Mais n'oubliez-pas que l'universel catholique (du grec cata holou, très usité par Aristote dans ses catégories), qui est postérieur aux guerres de religions (Jean Charron "Mes trois véritez") et qui est plutôt pensé comme un dispositif politique de lutte contre l'hérésie, reste un universel considéré du point de vue de la froide logique, intellectuel.

En revanche, l'universel des premiers temps, l'universel homothymique (homothymadon), témoigne bien de l'unanimité des sentiments d'alors au sein de l'église. Cet universel-ci, où ce sont les sentiments pour Jésus qui nous versaient à l'unité, a fait la force inébranlable du christianisme.

L'alliance foi et raison doit aussi se conjuguer à l'universel : universel homothymique / universel catholique. Mais c'est d'abord l'homothymie qui doit primer, car c'est la foi qui sauve.

Or, peut-il y avoir homothymie entre des acteurs sur une scène et des spectateurs dans une salle ? N'oublions pas qu'en latin, universum signifie "tourné d'un même élan vers", ce qui interdit au face-à-face spectaculaire d'être la norme.

Il me semble que c'est ce glissement de sens de l'universel, d'abord celui du coeur et de la foi (universum traduisant homothymadon dans les actes des apôtres), vers celui de l'intellect (Cicéron traduisant le catholou d'Aristote par universum aussi), qui a mené à la division des chrétiens. D'abord lors de la querelle des universaux, à l'introduction d'Aristote, puis au protestantisme/catholicisme, enfin jusqu'à la révolution de la déclaration universelle des droits de l'homme (qui est en fait une déclaration catholique des droits de l'homme, si on prend catholique dans le sens profane).

L'on sait bien que le coeur a ses raisons que la raison ignore.
La raison ne pourra donc jamais concilier les coeurs.
Seule la foi a cette vertu.

Pourquoi donc ce message concernant le sacré-coeur du christ. Pourquoi pas de message concernant son sacré-cerveau ?

La neutralité laïque, revient à légitimer l'absence de lien social.
La laïcité est justement le ferment de la dissociation de la nation, car, sans religion, plus rien ne relie les gens entre eux.
Dans cet océan de vide qui s'ouvre, n'importe qu'elle religion fonde des communautés fortes et conquérantes.
Les individus esseulés sont totalement désemparés face à ce phénomène collectif.

Soyons donc unanimes, tant au plan naturel qu'au plan surnaturel, seule notre force collective pourra sortir le pays du désastre annoncé.

Oui, nous sommes à la croisée des chemins. Quand le Christ dit "mon royaume n'est pas de ce monde", il ne dit pas "votre royaume ne doit pas être de ce monde".

Intelligent, ce qu'a dit Cynthia Fleury ?
Surtout faux, il me semble.
Elle soutient que l'Art est là pour déconstruire le sacré, qu'il est par nature hérétique.
Mais c'est oublier un peu vite les cathédrales, les peintures de Léonard de Vinci, de Raphaël,...etc. L'Art chrétien est largement représenté dans la liste du patrimoine mondial de l'UNESCO.
C'est donc évidemment le contraire qui est vrai.
De tout temps l'art est ce qui a construit le sacré,
il lui est intimement lié.
Il est vrai que dans cette période d'inversion des valeurs, ceci ne semble plus vrai. Mais n'est-ce pas justement que la notion de sacré a changée ? Quel est donc ce nouveau sacré que présente l'Art d'aujourd'hui ?

Le devoir de la comédie étant de corriger les hommes en les divertissants, j'ai cru que, dans l'emploi où je me trouve, je n'avais rien de mieux à faire que d'attaquer par des peintures ridicules les vices de ce siècle; et, comme l'hypocrisie, sans doute, est un des plus en usage, des plus incommodes et des plus dangereux, j'avais eu, Sire, la pensée que je ne rendrais pas un petit service, à tous les honnêtes gens de votre royaume, si je faisais une comédie qui décriât les hypocrites, et mît en vue, comme il faut, toutes les grimaces étudiées de ces gens de bien à outrance, toutes les friponneries couvertes de ces faux-monnayeurs en dévotion, qui veulent attraper les hommes avec un zèle contrefait et une charité sophistique.

Molière - placet au Roi sur la comédie du tartuffe.

Je ne vois pas le rapport entre balancer des excréments sur le visages du christ et la critique de certaines positions de l'église.

L'église, il me semble, n'appelle pas aux attentats contre des civils pris au hasard, quand elle désigne l'avortement pour ce qu'il est : un meurtre.

L'église, il me semble, n'appelle pas aux attentats contre des homosexuels, quand elle désigne l'hétérosexualité comme pratique normale de la sexualité humaine.

L'église, il me semble, ne met en danger personne, quand elle promeut une sexualité convenablement ordonnée aux désirs du créateur, c'est-à-dire subordonnée à la reproduction plutôt que subordonnée au simple plaisir physique.

Combien d'enfant sont-ils abandonnés, voire violés, suite aux comportements d'adultes irresponsables ?

Le fruit du sexe est la conception de la vie. Tenir que le fruit du sexe soit le plaisir intérieur est une erreur et mène fatalement à des conséquences graves, du fait de l'addiction au plaisir.

Ce thème serait d'ailleurs une très belle pièce théâtre, très utile.

Et, encore une fois, je ne vois pas le rapport entre une critique de ces positions et le fait de souiller le visage du Christ par des excréments...

La santé morale du peuple gagnerait à une réintroduction des thérapies morales chrétiennes.

Voyez ici.

Au contraire, je crois qu'il faut plutôt que les "gros-bras" se mettent autour des plus fragiles et prient sans répondre aux provocations. Les gros-bras supporteront bien quelques coups...

Avec les images, cela montrera parfaitement où est le courage.

La lâcheté des nervis d'extrême-gauche n'en sera que plus ridicule, vu qu'ils voudront en venir à la violence physique, en vengance à des prières, alors qu'ils affirment pourtant ne pas croire en Dieu....

Cher Catholique et français :
En fait, si on en revient à l'étymologie, droit vient du latin directus, qui signifie direction et tout s'éclaire.

Les droits de Dieu sont la direction de Dieu.

La direction de l'homme ne peut diverger durablement de la direction de Dieu.

Merci JNSR pour la précision, je comprend mieux.

La doctrine de AD indique qu'un moindre mal (contraception) est préférable à un bien (enfant).

Il préconise donc d'agir par moindre vice pour un moindre mal plutôt que par vertu pour un bien.

C'est effectivement une pente très glissante.

Merci pour ce débat très éclairant.
Si je comprends bien :

La doctrine du moindre mal est erronée, car elle tend à légitimer d'agir pour un mal, même s'il est moindre.

Par conséquent, l'on doit toujours agir pour un bien. Sinon, l'on glissera à confondre vice et vertu.

Il ne s'agit pas de suivre la voie du moindre vice, mais celui de la vertu.

Reste le problème de distinguer le bien du mal, opération difficile car suceptible d'être polluée par le péché originel.