Cher Arnaud, je ne partage pas vos vues eschatologiques sur l'islam. Selon moi la naissance, la croissance et la survivance de l'islam ne doit se comprendre, essentiellement, que dans ce sens :

- un instrument et un fléau de purification à la fois pour le peuple juif (qui s'est aveuglé en grande majorité sur son Messie Sauveur Jésus lorsqu'il a été visité par Lui; les Juifs qui pour une part sont responsables de la naissance de l'islam) notamment depuis son retour massif en terre d’Israël face aux ennemis islamistes, et pour les Chrétiens, qui auront toujours tendance par faiblesse et sous l'influence du Mauvais à utiliser leur liberté en Christ Jésus pour s'adonner aux vices divers et même qui seront tentés de renier leur Sauveur.

- Satan a beaucoup de pouvoir ici-bas et il n'est pas étonnant qu'il ait cherché à salir et à falsifier l'ancienne alliance et surtout la nouvelle et éternelle alliance dans le Sang du Divin Rédempteur.

Là où je vous rejoins Arnaud avec le Magistère c'est sur le fait que le Seigneur peut faire d'un mal un bien et sur le fait que dans l'islam, malgré ses très graves hérésies antichristiques et ses blasphèmes intrinsèques, l'action de l'Esprit-Saint dispose mystérieusement les musulmans à accueillir sinon dès ici-bas (à l'échelle individuelle très ponctuellement d'une façon explicite jusqu'ici, ou alors plus massivement à l'échelle collective dans le futur lors de ce que Jean-Paul II appelle prophétiquement "les temps prêts à la Miséricorde du Seigneur"qui d'après moi évoquent dans sa bouche une période de conversion massive des musulmans au Christ Jésus) du moins à l'"heure de la mort", où un certain nombre d'âmes musulmanes auront été rendues humbles par la crainte de Dieu et compatissantes par les oeuvres de miséricorde (aumônes, hospitalité, etc.).

Cher Frère Sourire, je pense comme vous que, bientôt, Dieu enlèvera à l'islam sa place politique. Et c'est justement à ce moment là que, devenu humble comme à Médine, il trouvera sa place eschatologique.

Les prophéties de l'islam lui-même annoncent cette purification finale : www.youtube.com/watch

Leçon 47 ▬ 2° La fin du monde selon l'islam (52 mn)

Les signes dans l'islam d'après ses prophéties.
Dieu rendra humble l'islam pour le préparer au salut.
Les deux témoins, Énoch et Élie.

cher Arnaud, en effet il faut bien distinguer le fait que des croyants non catholiques prient dans leurs cœurs Dieu avec droiture et humilité, et le fait que leur religion non catholique soit parfois entachée de très graves erreurs. Ainsi, je le répète, Jean-Paul II pouvait-il dire :

"[...] Précisément en vertu de la présence et de l'action de l'Esprit, les éléments de bien à l'intérieur des diverses religions disposent mystérieusement les cœurs à accueillir la révélation plénière de Dieu en Jésus-Christ."

Mais il faut lire aussi la totalité du propos de son Audience générale ci-dessous qui résume très bien l'approche du Magistère catholique sur cette question.

C'est pourquoi autant je considère que l'approche de l'Abbé Pagès pèche donc par provocation, diabolisation, jugements téméraires et amalgame, autant je pense cher Arnaud que vous sous-estimez le danger de l'islam pour les âmes et que vous lui accordez une place eschatologique que la Providence divine pourrait bien se charger de lui enlever très rapidement...

L'abbé Pagès détourne une phrase du pape François qui vise nos idolâtries et nos péchés mortels pour dire que les Juifs et les musulmans adorent le diable. Or voici ce que dit le Pape François le lendemain de son intronisation, Vatican, mars 2013 :

Citation:
« Je salue et remercie cordialement vous tous, chers amis appartenant à d’autres traditions religieuses; tout d’abord les musulmans, qui adorent le Dieu unique, vivant et miséricordieux, et l’invoquent dans la prière…. »

ATTENTION LA VIDEO "Prier Jésus ou Satan" de l'Abbé Pagès désobéit au Magistère de l'Eglise catholique romaine. En effet :

L'Abbé Pagès a dit à 4'30 mn dans sa vidéo : "Les ennemis du Christ sont nombreux. Qu'ils portent le nom de judaïsme, de paganisme, d'hédonisme, d'islam, de franc-maçonnerie, de communisme, de consumérisme, de relativisme, de New-Age et de tant d'autres idoles..."
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Réponse :

Or, le Magistère de l'Église catholique ne met pas sur le même plan ni ne mélange, comme le fait ici éhontément l'Abbé Pagès, par sa liste personnelle d'"ennemis du Christ" et "autres idoles", les religions d'une côté et de l'autre les spiritualités New-Age, les idéologies athées et matérialistes. En outre le Magistère ne diabolise pas le judaïsme, l'islam et les religions non chrétiennes.

D'autre part, dans Dignitatis Humanae n°1 l'Eglise catholique romaine ne s'affirme pas en tant qu' "unique et vraie religion" mais en tant qu'"unique vraie religion". La nuance consistant à reconnaitre dans les autres religions des "semences du Verbe" et des "rayons de l'unique vérité" que l'Esprit-Saint y a déposé.

Il ne s'agit pas d'être dupes des graves erreurs parfois démoniaques et antichristiques qui sont présentes dans ces religions (notamment l'islam), mais il s'agit d'entrer dans l'état d'esprit de la prière franciscaine ICI bannissant l'agressivité, les provocations et les polémiques stériles qui nourrissent les préjugés réciproques, empêchent un dialogue paisible et in fine la conversion profonde des cœurs au Christ Jésus. Et sous ce rapport, désolé de le dire et de le dénoncer, mais le Père Pagès n'est pas un exemple, même s'il semble se donner à voir comme tel !

Le Pape François s'adressait ici aux Catholiques, notamment au Collège des Cardinaux et des Evêques, qui tout en ayant reçu la grâce du baptême et la connaissance intérieure du Christ seraient tentés, par esprit de mondanité et d'humanitarisme et pour ne pas déplaire au monde, de ne pas être des témoins authentiques de la Croix du Christ et de ne pas confesser clairement son Nom devant les hommes. C'est bien autre chose que d'insinuer que les hommes droits et sincères des autres religions prieraient en fait le démon quand ils penseraient s'adresser à Dieu !
Une nouvelle fois l'Abbé Pagès s'obstine à ne pas reconnaitre humblement ses erreurs et considère que même les croyants sincères et droits des autres religions sont des "fils du diable" (sic). J'ai du reste déjà analysé ses erreurs ICI. J'ai remarqué que quand il est mis face à ses erreurs il ne veut pas en démordre et il tente de faire diversion par des attaques ad hominem. Comme ses censures le démontrent il a un sens du débat limité lorsque les erreurs de ses positions sont clairement mises en lumière au regard du Magistère.

L'Abbé Pagès se permet donc de parasiter le Magistère de l'Église quant à ses relations avec les croyants des autres religions, en donnant l'impression aux internautes que l'Église aurait sur cette question un double langage.L'obéissance au Magistère de l'Eglise n'est une option pour aucun Evêque, aucun prêtre, aucun religieux, aucun laïc.Les Textes de l'Église sur les autres religions n'entrent pas seulement dans le cadre de la pastorale ou de la simple diplomatie mais ils s'inscrivent dans une doctrine cohérente, claire et insistante.

Extrait de l'Audience générale de JEAN-PAUL II datée du 9 Septembre 1998 :

"[...] Précisément en vertu de la présence et de l'action de l'Esprit, les éléments de bien à l'intérieur des diverses religions disposent mystérieusement les cœurs à accueillir la révélation plénière de Dieu en Jésus-Christ.

4. Pour les raisons rappelées ici, l'attitude de l'Eglise et de chaque chrétien à l'égard des autres religions est caractérisée par un respect sincère, une profonde sympathie et, également, lorsque cela est possible et opportun, par une collaboration cordiale. Cela ne signifie pas que l'on oublie que Jésus-Christ est l'unique Médiateur et Sauveur du genre humain; ni même ralentir l'action missionnaire, à laquelle nous sommes tenus en obéissanceau commandement du Seigneur ressuscité:«Allez donc, de toutes les nations faites des disciples, les baptisant au nom du Père, du Fils et du Saint Esprit» (Mt 28, 19). L'attitude de respect et de dialogue, constitue plutôt une reconnaissance des «semences du Verbe» et des «gémissements de l'Esprit». C'est pourquoi, loin de s'opposer à l'annonce de l'Evangile, elle la prépare, dans l'attente des temps prêts à la miséricorde du Seigneur. A travers le dialogue, nous faisons en sorte que Dieu soit présent parmi nous: car tandis que nous nous ouvrons l'un l'autre dans le dialogue, nous nous ouvrons également à Dieu."