Il est historique que c'est une Assemblée Nationale républicaine qui, en 1873, a voté l’utilité publique de la construction de la basilique du Sacré-Cœur. Aux yeux de Dieu c'était un pas vers le bien. Pour le reste, je vous accorde que c'est sans doute aussi loin que pouvait aller une France encore partagée entre Foi et Révolution.
Même si une république qui honorerait le Sacré-Cœur est effectivement impossible, au jugement des nations, avec cette demande du Sacré-Cœur à Claire Ferchaud, personne ne pourra reprocher au Seigneur de ne pas avoir rejoint la France, même républicaine, dans sa misère pour la ramener à Lui.
Et si Poincaré avait tenu sa promesse à Claire Ferchaud de proposer le vote du Sacré-Cœur sur le drapeau tricolore au Parlement, qui peut dire si cette conversion publique n'aurait pas fini par ramener la royauté en France par une succession d'événements providentiel?

Il y a bien des choses que l’Église a tardé à reconnaître, comme la sainteté de Jeanne d'Arc, ou les apparitions de la Sainte Vierge à Tilly qui disait que "la République c'est le règne de Satan".

Au fond je comprends votre idée, le "principe" d'un comte de Chambord, et je la partage. Mais si politiquement on se donne des principes pour fonder un régime, spirituellement, le Seigneur prend les hommes là où ils en sont, en bon pasteur, et tente de les ramener au bercail.

Entre une république maçonnique et une république qui honorerait le Sacré-Cœur, tout imparfait que cela puisse être, le Seigneur préfère de loin la 2e, parce que les âmes se sauveraient et que tout est ordonné au salut des âmes dans le cœur de Dieu.

Il vaut donc mieux ne pas parler d'"hérésie".

Si on en croit le lien indiqué, le taux d'avortement est un chiffre de 2004. Or précisément les avortements ont divisé de moitié en 20 ans en Russie (Bulletin N°147. Armée OTANO-TIK-TOK, Salon de l'armement, ROSATOM, ultime brigade. 17.08.2023.) >minute : 22'43.
Espérons que les autres chiffres sont plus honnêtes que ce taux d'avortement.

Quant au transgenderisme, le Parlement a voté le 14 juillet dernier une loi interdisant le changement de sexe en Russie.

Il faut remettre les données en perspective avec la dynamique que suit la Russie: 70 ans de communisme, sa déchéance à l'état de pays du tiers-monde dans les années 90, et sa position mondiale actuelle.

Merci pour la citation : cette réponse de Benoît XVI confirme bien la thèse de M. Cionti.
Dommage que l'article cité de aciafrique.org se soit permis d'ajouter mensongèrement "--François--" (le diable est dans les détails) dans la citation de Benoît XVI ; la version originale énonce bien, sans plus de précision:
"« Il n’y a pas deux papes. Il n’y a qu’un pape », a déclaré le pape émérite Benoît XVI dans un entretien accordé au quotidien italien Corriere della Sera le 1er mars 2021."

srce : Benoît XVI revient sur sa démission qu'il assume pleinement

J'ai bien compris, dès le départ, votre thèse de la "joute d'amour" et si j'ai réagi c'est que je l'ai déjà entendue dans la bouche d'un prêtre de l'Abbaye de Lagrasse, et déjà à l'époque elle me paraissait incongrue, et ce chanoine ne semblait même pas avoir envisagé la seconde hypothèse du "prince" mauvais.
Quant au "sens divin" du mot guerre, il n'est pas - à ma connaissance, et sauf révélation privée que j'ignore - celui que vous dites, mais il est celui de "désordre", et de "châtiment", et dans le meilleur des cas, celui de la "guerre juste", il désigne un moindre mal pour rétablir l'ordre. Nulle part dans les Écritures saintes vous ne trouverez - à ma connaissance - ce sens de "guerre-joute-d'amour" dont vous parlez.

Disons donc plutôt que cette thèse de la "joute d'amour" me semble bien difficilement soutenable dans le contexte (voire aussi Dn 8 cité plus haut avec le bouc velu, survolant toute la terre) car dans le contexte que l'auteur sacré a à l'esprit, il est bien évident que le peuple d'Israël est en guerre, ou menacé politiquement, par les puissances Perses et Grecques, et que cet état de guerre dans "la matière" est le correspondant de l'état de guerre dans "l'esprit" que mènent les anges. Je dis: c'est "bien difficilement défendable", c'est-à-dire qu'il faut pour cela, comme vous le faites, redéfinir le sens de "guerre" et de "combat", ou au moins tirer ce sens d'une façon exagérée: du moins c'est mon appréciation.

Il me semble infiniment plus simple (rasoir d'Ockham) et conforme à la vérité de soutenir la seconde hypothèse.

Enfin, je crois que nous nous sommes compris, dans la charité, et c'est l'essentiel. Je vous en remercie, c'est une chose rare sur les forums. Quant à trancher sur le fond, chacun se fera son idée. Que Dieu vous bénisse pour votre défense de sa cause.

Il est entendu, avec St Jean Damascène, que Dieu affecte une hiérarchie d'anges à la garde des royaumes. Ce n'est pas cela que je conteste.
Mais convenez, avec l’Église, que Satan, pour contrer Dieu envoie aussi des "princes" de sa hiérarchie pour détourner les peuples du plan de Dieu. De même pour les individus. Et je dis qu'un peuple, tout comme un individu, peut écouter et suivre son mauvais ange plutôt que son bon ange, se le donner pour "guide", ou "chef".

Changeons de perspective : supposons que vous êtes un exégète et que vous cherchiez la vérité de l'intention de l'auteur (inspiré) du texte. Face à ce texte biblique, et à cette "difficulté" d'anges qui se combattent vous pouvez formuler deux hypothèses:

1) ce sont de bons anges de Dieu qui se combattent entre eux.
2) il s'agit des bons anges (Michel, Gabriel) qui combattent de mauvais anges (Perse, Grèce).

Il est légitime d'envisager au départ les deux hypothèses. Mais pourquoi ne voulez-vous pas envisager la seconde? Avez-vous un argument pour l'écarter? N'est-elle pas celle du bon sens? Est-il enseigné dans la doctrine catholique que les bons anges combattent les mauvais ou qu'ils se combattent entre eux?

Tout est harmonie et ordre dans l'ordre angélique divin; il y a certes émulation dans l'amour, mais pas "guerre", ou "combat" entre les bons anges car toutes leurs missions étant ordonné à une seule et même fin qui est l'amour, et tous leurs moyens étant ceux de l'amour, il n'y a qu'harmonie dans leurs différentes missions; ceci tant à l'égard des anges des individus que des nations:
Ainsi mon ange gardien ne combat pas le votre, ni ne jalouse les bénédictions que Dieu peut vous accorder. Au contraire il s'en réjouit. Une âme - ou une nation - qui s'élève, élève toutes les autres (communion des saints) et fait la joie de tous les anges, selon la parole de Notre Seigneur: "Je vous le dis : C’est ainsi qu’il y aura de la joie dans le ciel pour un seul pécheur qui se convertit, ..." (Lc 15,7).

Le contraire reviendrait à prétendre que la fin bonne justifie des moyens mauvais, qu'il y a un état de guerre dans le Ciel, et que Dieu, dans ses serviteurs, se combat lui-même pour arriver à ses fins, et donc qu'il y a du mal en lui. Je crois donc que votre raisonnement aboutit à une erreur théologique en s'efforçant de justifier une prémisse erroné. Il vaut mieux, je crois, corriger la prémisse.

A l'appui de l'interprétation que je vous propose, on peut citer Dn 8,5.21, qui décrit l'ange de la Grèce comme un bouc velu, survolant toute la terre. Certes le mot hébreu est "mélek" (roi) et non plus "Sar" (prince, chef), mais il combat pareillement le "sar sarym" (prince des princes = Michel). Or il est difficile d'interpréter le bouc velu volant comme un bon ange.

Bénédictions. In +

Il est bien étrange de déduire de ce passage de Daniel que les "princes" de Perse et de Grèce sont des Anges de Dieu qui combattent Michel.
Comment des Anges de Dieu pourraient-ils se combattre? La guerre est un mal et un châtiment pour les peuples, châtiment de leur hubris, de leur orgueil, de leurs désordres.
Pourquoi ne pas simplement comprendre que ces nations païennes et dominatrices se sont données pour "princes" tutélaires des anges déchus? esprits d'orgueil (national), esprits de domination, etc. en lieu et place des Principautés que Dieu leur avait assigné?
De la même façon qu'un individu peut se donner pour chef son mauvais ange plutôt que l'ange bon que Dieu lui a assigné.

Le principe hiérarchique n'est pas bien représenté par la pyramide. C'est même la métaphore de l'ennemi, et c'est donc sa conception dévoyée de la hiérarchie.
La bonne analogie de la hiérarchie selon le dessein de Dieu est la figure d'un corps d'homme crucifié; corps avec une tête, un cœur, et des membres symétriques et complémentaires, où chacun a sa place, son charisme, et où l'ensemble est irrigué par un même principe.