Petite réflexion au sujet de la majesté du Saint Sacrifice de la Messe et ses conséquences pratiques pour les catholiques fidèles

Il nous est souvent fait cette objection sur l’assistance à certaines messes : la messe est valide donc je peux y aller sans avoir de problème de conscience. Vrai ou faux ?

Réponse
 : Lorsque nous avons la certitude que la Messe est valide et dans la mesure où il s’agit de la chose la plus grande et la plus sainte qui soit sur terre, il faut « sancta sancte » : traiter saintement les choses saintes c’est à dire entourer le St Sacrifice du plus grand respect possible pour qu’il n’y ait pas contradiction entre la Messe qui est célébrée et le contexte dans laquelle elle est offerte. C'est pourquoi d'ailleurs l'église a toujours entouré le St Sacrifice de toute son attention.

Si on ne s’arrêtait qu’à la seule validité de la Messe, on pourrait en soi assister à n'importe quelle messe valide ... comme par exemple une messe noire , ce qui est manifestement absurde !

N’oublions pas que la messe est un essentiellement un acte PUBLIC de sainteté, de louange, de réparation pour tous les crimes, péchés des hommes et des sociétés etc….avant d’être la satisfaction d’une dévotion privée .

Quel sont alors le respect minimal et les conditions de sainteté dans l’exercice de ce culte sans lesquels il serait absolument interdit à des catholiques d'aller et d’assister activement à ces offices ?

Du côté du rite : respect des rubriques traditionnelles de la messe, validité et licéité du prêtre etc… ce qui exclu de suite les nouveaux rites qui rendent douteux la validité du sacerdoce et de la Messe.

Du côté du prêtre : ce dernier doit être soumis à des autorités légitimes (légitimes ne veut plus dire officielles !!) : les fidèles doivent absolument savoir à quel évêque le prêtre se rattache. L’évêque sous lequel le prêtre exerce son ministère doit être franchement catholique et non moderniste, ce qui veut dire que le prêtre traditionnel ne doit pas se trouver mêlé et soumis dans son ministère avec des autorités modernistes sous couvert de juridiction « normale » ou officielle – Il y a surtout l'orthodoxie de la prédication et l'orientation spirituelle anti-libérale de l'enseignement puisque le libéralisme est le péché de notre temps – elle sera anti-mondialiste également puisque c’est le danger qui menace l’Eglise et les sociétés chrétiennes; l'enseignement en chaire devra être contre la soupe chimique, la dictature sanitaire, les manipulations médiatiques car rien n'aide autant les fidèles qu'une parole forte qui vient d'un prêtre en chaire. Plus positivement les prêtres doivent aussi montrer leur union morale aux évêques fidèles (Mgr Williamson, Mgr Vigano par exemple) en n'hésitant pas à citer leurs publications et en invitant régulièrement leurs fidèles à les lire.

Du côté des fidèles : il n’est pas exigé la sainteté; même des personnes qui sont dans le péché grave peuvent venir assister au St Sacrifice mais il faut au moins des dispositions extérieures en rapport avec la sainteté du lieu et du sacrifice. On excusera les personnes de passage qui ne connaissent rien mais on devra exclure les personnes qui ne veulent pas se soumettre extérieurement aux usages de l’Eglise non pas pour la personne elle-même mais en raison du bien commun (Foi dans la présence réelle) sur lequel les portiers et les exorcistes et donc tout prêtre peuvent et doivent agir. Si aucun rappel ou aucune sanction n'existaient dans ce lieu à ce sujet, on estimerait que le prêtre n'exercerait pas cet office de portier.

Ces quelques éléments doivent guider notre prudence - c'est à dire notre logique dans l application des principes - en particulier par rapport à la sainteté du St Sacrifice de la Messe. Prétendre assister à une messe où toutes ces conditions ne seraient pas remplies ressemblerait à une contradiction : on ne peut dire aimer le Bon Dieu si on supporte de le voir ainsi traité dans sa propre Maison.

Abbé Matthieu Salenave - CMSPX