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2 À la recherche des reliques saintes ~ Le Saint-Graal (épisode 2/13) D'après Robert de Boron, le Graal est le «Saint Graal»: le calice contenant le sang de Jésus-Christ, recueilli par Joseph d'Arimathie …Plus
2 À la recherche des reliques saintes ~ Le Saint-Graal (épisode 2/13)

D'après Robert de Boron, le Graal est le «Saint Graal»: le calice contenant le sang de Jésus-Christ, recueilli par Joseph d'Arimathie quand le Christ fut descendu de sa Croix. Ce calice est par ailleurs présenté comme étant celui dont Jésus s'est servi lors de la Cène, dernier repas avec les apôtres. Cette forme achevée de la légende du Graal, construite autour du personnage de Joseph d'Arimathie, a été écrite en vers par Robert de Boron. Selon ces légendes, un juif (ou bien un homme de Ponce Pilate) aurait dérobé le Saint Calice au Cénacle, puis l'aurait remis à Pilate. Certaines légendes ajoutent même que Pilate y aurait puisé l'eau avec laquelle il s'est lavé les mains: «Uns Juis le veissel trouva chiés Symon, se l' prist et garda car Jhesus fu d'ilec menez et devant Pilate livrez.» Robert de Boron La Crucifixion de Théophane le Crétois, Jésus-Christ sur la croix recevant le coup de lance de saint Login, et un ange tenant la coupe du Saint Graal. Selon Boron, Joseph d'Arimathie recueille dans le Saint Calice (que Ponce Pilate lui a remis ou qu'il est allé chercher au Cénacle) quelques gouttes du sang émanant de la plaie faite aux côtés de Jésus par un coup de la Sainte Lance: le Saint Sang. L’Évangile de Nicodème donne le nom du soldat qui infligea le coup de lance: Longin. Il existe d'autres légendes: Selon les légendes du Saint Sang, dont on trouve une supposée relique à l'Abbaye de la Trinité de Fécamp, le sang du Christ fut recueilli par Nicodème dans un gant qu'il confia à un proche; dans d'autres légendes encore, le sang du Christ fut recueilli à l'aide de la Sainte Éponge. Selon l’Évangile de Nicodème, Joseph d'Arimathée est ensuite capturé et mis au cachot (généralement, le soir même (Vendredi saint), vers la dixième heure). Certaines versions de la légende situent toutefois son arrestation trois jours après, après la découverte du tombeau vide. Il est raconté que Jésus est apparu à Joseph d'Arimathée (le vendredi soir à minuit, précisent l’Évangile selon Nicodème ainsi que certaines légendes). Dans certaines légendes, Jésus lui remet le Saint Calice (soit il le lui rend à nouveau, soit il le lui donne pour la première fois). Tandis que dans l’Évangile selon Nicodème, Jésus «téléporte» Joseph d'Arimathée chez lui en lui demandant de ne pas bouger de là pendant quarante jours. Dans la légende, il reste enfermé dans son cachot, pendant trente à quarante ans (dans certaines légendes, une colombe vient déposer tous les jours une galette dans la coupe). La légende vient généralement se rattacher à une autre légende, celle de la maladie de l'empereur romain Vespasien. Un pèlerin (dans certaines légendes, il s'agit de l'ange Gabriel déguisé), raconte à Vespasien qu'il a vu en Judée un prophète ayant accompli de nombreux miracles. Bien que ce prophète, Jésus, soit mort, Vespasien peut être guéri s'il touche quelque chose lui ayant appartenu de son vivant. Il envoie ses hommes à la recherche d'un tel objet à Jérusalem. Sainte Véronique l'apprend (ou est prévenue par Gabriel) et se rend chez Vespasien pour lui apporter son voile. Dans la légende de Joseph de Boron, Joseph d'Arimathée transmet le Saint Calice à son beau-frère (Hébron, ou Bron), époux de sa sœur (Enygeus), qui le transmet à son tour à son fils, Alain, qui le transporte aux "Vaux d'Avaron", un endroit inconnu que certains interprètent comme étant l'île d'Avalon, elle-même identifiée à Glastonbury. «A son veissel et si l'a pris, Et lau li sans couloit l'a mis, Qu'avis li fu que mieuz seroient Les goutes ki dedenz cherroient Qu'ès vaus d'Avaron s'en ira Et en ce païs demourra Enygeus par non l'apeloit; Et sen serourge par droit non, Quant vouloit, apeloit Hebron.» Robert de Boron Dans d'autres légendes, Joseph d'Arimathée transmet le Saint Calice à son propre fils, Josephé (Josephus). (2009)

John Kalousios
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