Communiqué des éditions Saint-Remi à propos de Mgr Vigano.

Communiqué des éditions Saint-Remi à propos de Mgr Vigano.
Publié le 24/06/2024 par sedevacantisme
Mgr Vigano vient de publier sa réponse à propos de l’ouverture du procès pénal extrajudiciaire pour crime de schisme que lui intente la Rome de Vatican II.
La voici :
Mgr Viganò : procès pénal extrajudiciaire pour crime de schisme. (medias-presse.info)
Communiqué de S.E. Mgr Carlo Maria Viganò, archevêque, à propos de l’ouverture du procès pénal extrajudiciaire pour crime de schisme que lui intente Rome
Nous ne pouvons que louer le courage et la vérité affirmée par ce prélat, ce qu’aucun des prélats de la Tradition n’avait encore jamais fait avec autant de force, montrant notamment le lien des occupants du Siège de Pierre avec les mondialistes des loges maçonniques satanistes, si ce n’est Mgr Lefebvre également : « L’adoption des thèses libérales par un concile ne peut avoir eu lieu que dans un concile pastoral non infaillible et ne peut s’expliquer sans une secrète et minutieuse préparation que les historiens finiront par découvrir à la grande stupéfaction des catholiques qui confondent l’Église catholique et romaine éternelle avec la Rome humaine et susceptible d’être envahie par des ennemis couverts de pourpre. » Mgr Lefebvre, LE FIGARO, mercredi 4 août 1976.
En particulier Mgr Vigano se réfère à Mgr Lefebvre pour justifier son attitude de rejet de Vatican II :
« Il y a cinquante ans, dans ce même Palais du Saint-Office, l’Archevêque Marcel Lefebvre fut convoqué et accusé de schisme pour avoir rejeté Vatican II.
Sa défense est la mienne, ses paroles sont les miennes, miens sont ses arguments devant lesquels les Autorités romaines ne purent pas le condamner pour hérésie, devant attendre qu’il consacre des Évêques pour avoir le prétexte de le déclarer schismatique et de révoquer son excommunication alors qu’il était déjà mort.
Le schéma se répète même après que cinq décennies ont démontré le choix prophétique de Mgr Lefebvre.
En ces temps d’apostasie, les Catholiques trouveront dans les Pasteurs fidèles au mandat reçu de Notre-Seigneur un exemple et un encouragement à demeurer dans la Vérité du Christ. »
À l’occasion de cette procédure engagée contre Mgr Vigano, la Fraternité Sacerdotale Saint-Pie-X, au lieu de soutenir la démarche héroïque du prélat ou de simplement faire état de cette information en toute impartialité, sans commentaire partisan, préfère désavouer Mgr Vigano par le communiqué suivant :
Le Vatican active une procédure extrajudiciaire contre Mgr Viganò | FSSPX Actualités
Le Vatican active une procédure extrajudiciaire contre Mgr Viganò
Par son communiqué, la FSSPX cherche donc à se démarquer de Mgr Vigano sur la question de la légitimité de François et de l’église conciliaire.
Mais, malgré ses réserves sur la question, la FSSPX n’aurait-elle pas pu tout de même saluer, globalement, les dénonciations et prises de position de Mgr Vigano ces dernières années contre Vatican II, les scandales et les enseignements hyper-modernistes de la Rome conciliaire ?
La FSSPX n’a-t-elle pas moins de différences avec Mgr Vigano qu’avec les groupes Ecclesia Dei ou les autorités conciliaires ? Pourtant, lorsqu’un évêque diocésain ou un prélat de dicastère manifeste son opposition envers une déclaration ou un acte hétérodoxe de François, la FSSPX s’empresse de saluer la réaction de cet « évêque courageux » sans pour autant souligner son modernisme toujours présent. Pourquoi alors une telle différence de traitement à l’égard de Mgr Vigano ?
Le fait que l’église bergoglienne considère comme seule grave erreur condamnable, celle de mettre en doute la légitimité de François, alors que ce dernier laisse pulluler toutes les pires hérésies en toute impunité en s’en faisant même le promoteur et considère les évêques de l’église patriotique chinoise comme parfaitement catholiques, ne pourrait-il pas susciter au sein de la FSSPX quelques interrogations, précisément, sur cette question qui semble déranger celui qui se dit « Pape », à savoir la question de sa légitimité ?
La raison principale de ce désaveu de la part de la FSSPX est donc que Mgr Vigano ne reconnaît pas comme légitime pape Bergoglio qu’il qualifie parfaitement d’hérétique :
« A la suite de cette convocation, Mgr Vigano a publié un communiqué, consultable sur internet, pour répondre à ces accusations. Il se défend de diverses manières, invoquant les errances du pontificat actuel, rejetant les erreurs néo-modernistes, et croyant pouvoir comparer son cas à celui de Mgr Marcel Lefebvre, lui aussi convoqué en son temps au Palais de l’ex-Saint-Office.
Il est cependant un point qui le différencie notablement du fondateur de la Fraternité Saint-Pie X : Mgr Viganò se livre dans son texte à une nette déclaration de sédévacantisme. Autrement dit, selon lui, le Pape François n’est pas pape.
Comment explique-t-il cela ? En raison d’un « vice de consentement » chez le cardinal Jorge Bergoglio, au moment d’accéder au pouvoir suprême : considérant la papauté comme autre chose que ce qu’elle est vraiment, l’élu de 2013 accepta la charge pontificale sans y consentir pleinement, et cette erreur entraîna la nullité de son acceptation. Son pontificat serait dès lors celui d’un figurant.
Sur ce point, ni Mgr Lefebvre, ni la Fraternité qu’il a fondée, n’ont accepté de s’aventurer. »
Or, Mgr Lefebvre s’est fait « condamner » et « excommunier » en 1988 puis est mort en 1991.
En 1988, Mgr Vigano n’avait pas les positions qu’il a aujourd’hui ni même celles de Mgr Lefebvre à cette époque.
La FSSPX pourrait donc, objectivement, dire qu’il y a un point qui différencie Mgr Vigano avec Mgr Lefebvre si ce dernier était encore en vie aujourd’hui et tenait encore sa position de 1988. Toutefois, lorsqu’il accusait JP II d’ »antichrist », Mgr Lefebvre n’était pas loin de la position actuelle de Mgr Vigano !
C’est pourquoi, cette habitude de faire référence qu’à certaines paroles de Mgr Lefebvre en prétendant qu’il ne se serait pas « aventuré » sur le point de la légitimité de celui qui occupe le Vatican est vraiment insupportable et profondément malhonnête ! En effet, si Mgr Lefebvre n’a jamais tranché la question, nous pouvons dire, au contraire, qu’il s’est « aventuré », à plusieurs reprises, sur la question de la légitimité de l’occupant du Siège de Pierre.
Pourquoi donc la FSSPX n’émet-elle jamais l’hypothèse, en rappelant certaines autres de ses paroles publiques, que Mgr Lefebvre aurait pu ou aurait probablement évolué vers cette position au regard de la situation qui s’est grandement dégradée depuis ? Ce n’est pas faire offense à sa mémoire que de penser cela.
En effet, même s’il a fluctué pour plusieurs raisons sur cette question, Mgr Lefebvre avait tout de même commencé à mettre en doute cette légitimité dès 1976.
Pourquoi la FSSPX s’est-elle donc interdite d’évoluer sur la question sous le prétexte ridicule et faux que Mgr Lefebvre ne s’était pas « aventuré » sur ce point ? La crise de l’Eglise n’a-t-elle pas évolué, elle ? Ne s’est-elle pas considérablement aggravée ? Les scandales et les hérésies ne se sont-ils pas développés de façon impressionnante ? Malgré cette évidence qu’elle dénonce elle-même, la FSSPX prétend vouloir ne pas évoluer car son fondateur n’avait pas évolué avant sa mort, il y a … 30 ans ! Surprenant principe de combat…
Voici ce que Mgr Lefebvre disait le 2 août 1976, à Écône :
« « D’autre part, s’il nous apparaît certain que la foi enseignée par l’Église pendant vingt siècles ne peut contenir d’erreur, nous avons beaucoup moins l’absolue certitude que le pape soit vraiment pape. L’hérésie, le schisme, l’excommunication ipso facto, l’invalidité de l’élection sont des causes qui éventuellement peuvent faire qu’un pape ne l’ait jamais été ou ne le soit plus. Dans ce cas, évidemment très exceptionnel, l’Eglise se trouverait dans une situation semblable à celle qu’elle connaît après le décès d’un souverain pontife.
« Car enfin un problème grave se pose à la conscience et à la foi de tous les catholiques depuis le début du pontificat de Paul VI.
« Comment un pape vrai successeur de Pierre, assuré de l’assistance de l’Esprit saint, peut-il présider à la destruction de l’Église, la plus profonde et la plus étendue de son histoire en l’espace de si peu de temps, ce qu’aucun hérésiarque n’a jamais réussi à faire ?
« A cette question il faudra bien répondre un jour, mais laissant ce problème aux théologiens et aux historiens, la réalité nous contraint à répondre pratiquement selon le conseil de saint Vincent de Lérins : «Que fera donc le chrétien catholique si quelque parcelle de l’Eglise vient à se détacher de la communion de la loi universelle ? Quel autre parti prendre sinon préférer au membre gangrené et corrompu, le corps dans son ensemble qui est sain et si quelque contagion nouvelle s’efforce d’empoisonner, non plus une petite partie de l’Eglise mais l’Eglise tout entière à la fois ! Alors encore son grand souci sera de s’attacher à l’antiquité, qui, évidemment, ne peut plus être séduite par aucune nouveauté mensongère ! »
Alors que Mgr Vigano vient d’apporter cette réponse, maintenant que les choses se sont considérablement aggravées, il eût été souhaitable que la FSSPX suive enfin cette voie des combattants de la Foi contre les ennemis de Dieu et de son Église, et que l’unité des catholiques de la Tradition soit refaite dans la vérité, afin d’espérer démasquer et détrôner les imposteurs qui occupent Rome depuis plus de 60 ans. La FSSPX ne renierait rien en cela les directives de Mgr Lefebvre, comme les textes que nous citons l’indiquent.
Rappelons aussi que Mgr Lefebvre, bien qu’il n’ait malheureusement pas voulu trancher, et on peut le déplorer, a exprimé publiquement lors de son sermon de Pâques 1986 à Écône, la doctrine permettant de déclarer que ce « pape » n’était pas pape (Jean-Paul II à l’époque, et cela s’applique aux autres « papes » de Vatican II) :
« Or, c’est un fait certain, connu désormais de tout le monde, depuis surtout le voyage du pape au Maroc, au Togo, dans les Indes, et dans les communiqués que le Saint-Siège officiellement a fait paraître encore ces jours derniers, pour dire que le pape avait l’intention de se rendre chez les juifs, pour prier avec eux, que le pape avait l’intention de se rendre à Taizé pour prier avec les protestants et qu’il avait l’intention – il l’a dit lui-même publiquement à Saint-Paul-hors-les-murs – de faire une cérémonie qui réunirait toutes les religions du monde pour prier avec elles, à Assise, pour la paix – à l’occasion de l’Année de la paix qui a été proclamée par l’O.N.U. et qui pour l’O.N.U. doit avoir lieu le 24 octobre. Voilà les faits. Vous les avez lu dans les journaux ; vous les avez entendu à la télévision, pour ceux qui ont la télévision.
Que pensons-nous ? Quelle est la réaction de notre foi catholique ? C’est cela qui compte, ce n’est pas notre sentiment personnel, une espèce d’impression ou une constatation quelconque. Il s’agit de savoir ce qu’en pense l’Église catholique ; ce que l’on nous a enseigné ; ce que notre foi nous dit devant ces faits.
C’est pourquoi je me permets de vous lire quelques mots très courts que j’ai recueillis dans le Dictionnaire de Droit canonique, du chanoine Naz, qui est officiellement le commentaire du Droit canon qui est la loi de l’Église depuis les premiers temps de l’Église. Le Droit canon édité et publié sur l’ordre du pape Pie X et publié par Benoît XV, le Droit canon est l’expression de la loi de l’Église qui a été la sienne pendant dix-neuf siècles.
Que dit-il à propos de ce que l’on appelle la communicatio in sacris, c’est-à-dire la participation à un culte a-catholique, participation d’un culte non-catholiques ? Je crois que c’est bien ce qui nous occupe ; c’est bien ce que nous voyons : la participation du pape et des évêques à des cultes non catholiques.
Qu’est-ce qu’en dit l’Église ?
La communicatio in sacris, comme le dit l’Église en latin : Elle est interdite avec les non-catholiques par le canon 1258, paragraphe 1, qui dit : “Il est absolument interdit aux fidèles d’assister ou de prendre part activement aux cultes des a-catholiques de quelque manière que ce soit”. De quelque manière que ce soit.
Et voici comment il l’explique — et cela je ne fais que copier ce qui se trouve dans le commentaire officiel de la doctrine de l’Église — :
« La participation est active et formelle quand un catholique participe à un culte hétérodoxe, c’est-à-dire non catholique, avec l’intention d’honorer Dieu par ce moyen, à la manière des non-catholiques ».
Je répète… (Monseigneur relit le paragraphe).
C’est exactement ce devant quoi nous nous trouvons. Je pense réellement que les évêques et que le pape ont l’intention d’honorer Dieu, par le culte non-catholique, auquel ils participent. Je ne pense pas me tromper.
« Une telle participation est interdite, sous n’importe quelle forme – quo vis modo – parce qu’elle implique profession d’une fausse religion et par conséquent le reniement de la foi catholique.
« Il n’est permis ni de prier, ni de chanter, ni de jouer de l’orgue dans un temple hérétique ou schismatique en s’associant aux fidèles qui célèbrent leur culte, même si les termes du chant et des prières sont orthodoxes ».
Ce n’est pas moi qui ai écrit cela. C’est écrit en toutes lettres dans le Dictionnaire de Droit canonique par le chanoine Naz, qui fait pièce officielle, qui a toujours été considéré dans l’Église comme un commentaire tout à fait officiel et valable.
« Ceux qui participent ainsi activement et formellement au culte des non-catholiques, sont présumés adhérer aux croyances de ces derniers. C’est pourquoi le canon 2316 les déclare suspects d’hérésie et s’ils persévèrent ils sont considérés comme réellement hérétiques. »
Et de conclure plus loin :
« Quelle conclusion devrons-nous tirer, peut-être dans quelques mois, devant ces actes répétés de communication à des faux cultes ? Je ne sais pas. Je me le demande. Mais il est possible que nous soyons dans l’obligation de croire que ce pape n’est pas pape.
Car il semble à première vue — je ne veux pas encore le dire d’une manière solennelle et formelle — mais il semble à première vue — qu’il soit impossible qu’un pape soit hérétique publiquement et formellement.
Notre Seigneur lui a promis (au successeur de Pierre) d’être avec lui, de garder sa foi, de le garder dans la foi. Comment celui auquel Notre Seigneur a promis de le garder dans la foi définitivement et sans qu’il puisse errer dans la foi, peut-il en même temps être hérétique publiquement et quasi apostasier ?
Voici un problème qui vous concerne tous, qui ne concerne pas moi seulement. »
Personne ne demande à la FSSPX de faire des déclarations publiques tonitruantes sur le sujet, mais au moins de ne pas rejeter ou attaquer ceux qui défendent cette position. En effet, ses attaques ne devraient-elles pas être réservées aux ennemis de l’Eglise, à ceux qui s’opposent à l’enseignement de l’Eglise de toujours, à ces « loups ravisseurs » qui conduisent tant d’âmes sur des voies de perdition plutôt qu’aux combattants de la foi, aussi imparfaits soient-ils ?
N’est-il pas temps, en tout cas, de réfléchir sérieusement et humblement à cette question de bon sens à laquelle, Mgr Lefebvre nous le certifiait, « il faudra bien répondre un jour » ?
Bruno Saglio,
Éditions Saint-Remi
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